La sensation de bien-être et de plaisir qui m’envahit était tout bonnement indescriptible. Des mois de frustrations soudain envolées, balayées au simple contact du corps de cet homme.
Je me haïssais, me dégoûtais autant que je prenais mon pied. Curieux mélange.
Le tenant par les hanches, je finis par le pilonner sauvagement, n’écoutant que le démon, le dépravé qui répondait à l’appel de la luxure, ce qui toutefois n’avait pas l’air de déplaire à Josh, bien au contraire.
La nuit, j’entendais sa voix dans mes cauchemars, il m’appelait désespérément, s’éloignait inexorablement, emporté par des ombres et je voulais courir pour le rattraper. En vain, mes jambes ne répondaient pas. Je me mettais à crier, et Victoria finissait par me réveiller. Je réalisais alors ne plus me trouver là-bas mais chez moi, dans mon lit.
Je mettais toujours un long moment à me calmer, tandis que Vicky, blottie dans mes bras, cherchait à m’apaiser, sans succès. Elle se rendormait rapidement, pourtant je passais le reste de la nuit à fixer le plafond, tendu.
Durant son accès de fureur, il asséna ensuite plusieurs coups de poing dans le mobilier et finit par se laisser tomber à genoux, entouré par les nombreux éclats tranchants répandus sur le sol.
Ses mains tremblaient, et il avait le souffle court, comme si une force invisible oppressait soudain sa cage thoracique. Puis, ce furent les larmes traîtresses qui roulèrent le long de ses joues pâles et se perdirent dans son cou.
Cette nuit avait un goût amer de dévastation.
Nous étions arrivés dans ce pays inconnu, pleins d’idéaux patriotiques et de bonne volonté. Nous voulions devenir des héros, sauver des vies, mais au final il s’agissait bien d’une guerre. D’un autre côté, quels autres moyens s’offraient à nous pour éradiquer les actes terroristes ? La force était apparue aux yeux de tous comme la seule solution envisageable afin de rétablir l’ordre en Irak.
Chapitre 2 :
« … Touché. Owen se crispa, tendu.
— Disons que je traverse une période compliquée. J’ai l’impression d’être pris au piège… Je m’inquiète au sujet de Bintala et du clan, et en parallèle j’ignore comment réagir vis-à-vis de ma mère. J’ignore où est ma place.
Lentement, Angolo posa sa main sur l’épaule d’Owen.
— Faux. Tu sais où est ta place, mon garçon. Tu l’as su dès l’instant où tu as croisé la route de Bintala, tout comme j’ai su quel serait ton destin le jour où tu es entré chez moi pour la première fois. N’obscurcis pas ton jugement en te cachant derrière tes craintes. Le chien a beau avoir quatre pattes, il ne peut emprunter deux chemins à la fois. Tu es seul maître de ton avenir.
— Mon père avait peut-être raison, quand il assimilait notre sang à une malédiction…»
La seule chose en mon pouvoir pour supporter le mal qui me dévorait et menaçait à chaque instant de m’engloutir, c’était hurler ma douleur.
La sensation de bien-être et de plaisir qui m’envahit était tout bonnement indescriptible. Des mois de frustrations soudain envolées, balayées au simple contact du corps de cet homme.
Je me haïssais, me dégoûtais autant que je prenais mon pied. Curieux mélange.
On ne concevait pas un enfant sur un coup de tête, d’autant moins avec la vie que je menais.
Quand je me suis engagé dans l’armée, j’ai fait le serment de lutter pour rétablir la paix dans les pays opprimés.