Don Abbondio avait beau lui commander fermement, et la prier cordialement, de se taire ; elle avait beau lui répéter qu'il n'était pas même besoin de lui suggérer chose si claire et si naturelle ; le fait est qu'un grand secret, dans le coeur de la pauvre femme, était, comme dans une vieille barrique mal cerclée, un vin très jeune, qui bouillonne, et gargouille, et fermente, et qui, s'il n'envoie pas le bondon en l'air, suinte tout autour, sort en écume, transpire entre les douves, et goutte même ça et là, si bien qu'on peut l'essayer, et dire à peu près ce qu'il est.
Chapitre XI, p. 280