Citations de Alex Cousseau (239)
La nature humaine s'avère plus compliquée à déchiffrer que n'importe quel cryptogramme.
"Je vais naître trois fois. A l'âge de 16 ans, on me tranchera la langue, mais rien ne m'empêchera de raconter mon histoire jusqu'au bout. Rien ni personne. Je vivrai. Je mourrai, et puis je renaîtrai."
Notre tête est la plue puissante des forteresses.
Dans les films, comme dans la vie, il arrive que les cow-boys et les Indiens deviennent amis.
C'est plus rigolo.
Et puis ça tient chaud.
chapitre 1
Bientôt je vais naître. Je vais naître pour ma première vie du dehors et connaître la lumière du jour et savoir ce que c’est que d’être vivant à l’air libre.
Je m’appelle Taan. Ou Antoine. Ou Anacharsis. Peu importe pour l’instant. Je vais naître trois fois. À l’âge de 16 ans, on me tranchera la langue, mais rien ne m’empêchera de raconter mon histoire jusqu’au bout. Rien ni personne. Je vivrai. Je mourrai, et puis je renaîtrai. Je connaîtrai des joies et des humiliations. Je ferai plusieurs tours du monde. Mon histoire commencera au large de Madagascar, sur une petite île nommée Nosy Boraha, ou Sainte-Marie par les Européens. Une île idéalement placée en marge de la route des Indes. C’est de là que je partirai, et c’est là qu’à la toute fin je reviendrai.
Pour l’heure, je suis au chaud au fond du ventre, plié comme le mystérieux bout de papier à l’intérieur du médaillon que ma mère porte autour du cou. De la taille d’un haricot. Je germe. Mon cœur est une petite bosse, mes yeux deux courtes saillies, mes lèvres restent à dessiner, avec les deux minuscules fentes que sont mes oreilles je n’entends pas encore les bruits, mais déjà ma mère communique avec moi.
(Incipit)
Mon souffle est bien trop faible
pour les incendies
Je ne crache que des mots,
que de la poésie...
Qu'ils ont l'air bête. Qu'ils sont bas.
Vu d'en haut on ne voit que leurs têtes
Chacun semble si plat
On dirait des omlettes...
Une idée moisie (...) c'est une idée qui sent le renfermé, parce qu'elle reste dans la tête de quelqu'un de fermé, au lieu de prendre l'air avec les idées des autres. (p.48)
Je voulais être le roi pour décider des choses impossibles. Je voulais des oiseaux partout, des feux d'artifice.
Un cheval, mais pas mon cheval. Parce qu'on m'a appris qu'un cheval n'est à personne. Pareil que le vent. Pareil que la pluie et le soleil. On ne dit pas mon vent, ni ma pluie, ou mon soleil. Alors on ne doit pas non plus dire mon cheval.
Iggy ne s’ennuie jamais. Jamais.
Dès qu’il a un moment de libre, il court.
Il surgit que quelqu’un lui lance une balle.
N’importe qui. N’importe quelle balle.
En pleine course, Iggy va aussi vite qu’une tornade.
Et quand il a ramené toutes les balles du quartier, Iggy est heureux.
-Pi...pi...Pitié, balbutie un roi barbu dont la tête vient de surgir par la portière. Qu'a...qu'a...Qu'allez vous me faire ?
Oh rien de bien méchant !
Voudriez-vous bien princesse
Plutôt que d'avoir peur
Que je brûle vos fesses,
Ecouter mon chant doux
Et m'ouvrir votre cœur ?
- Mmais...Mais je ne suis pas une princesse ! s'offense le roi.
Je suis le roi ! LE ROI ! Me prendre pour une frêle princesse, quelle idiotie !
Et le roi s'en va en râlant royalement.
Mon père m'a dit un jour qu'en observant les nuages, on peut découvrir le visage de son amoureuse. Depuis, je lève régulièrement les yeux au ciel. Et je ne vois que des formes étranges, qui ressemblent parfois à des animaux imaginaires. Mais jamais aucun visage humain. Non, mon amoureuse à moi, je ne l'ai pas trouvée dans le ciel. J'ai trouvé sa piste sous l'écorce d'un arbre. Sur mon totem. Et je vais raconter comment...
"Est-ce que le soleil est le même partout ?"
"Les larmes me montent aux yeux. J'aimerais m'en débarrasser, mais je me rend compte que je ne sais pas pleurer.[...] Personne ne m'a appris à pleurer."
Aussi loin que je me souvienne, on n'a jamais franchi le seuil de sa maison. Non que Zoé nous l'eût interdit, ni que ses parents nous eussent refermé la porte au nez. Non. Simplement, chaque fois Zoé nous voit venir, Karim et moi, tout le temps lui et moi ensemble. Nous n'en avons jamais parlé entre nous, c'est comme un accord tacite, l'idée que nous nous sommes connus à l'extérieur, que notre lieu à nous c'est dehors, n'importe où mais dehors, en toute saison, parce que nous n'avons rien à faire entre quatre murs, et que nos parents n'ont aucun besoin de nous voir ensemble dans un espace qui n'est pas le nôtre.
J'aimerais tant être capable de mentir parfois,
Se cacher,
L'amour est enfer, l'enfer est amour
L'enfer demande a être aimé
Se cacher et courir quand personne ne regarde;
Les frontières des hommes sont mouvantes.
J'ai cherché partout.
J'ai cherché les mots,je n'ai trouvé que le silence.
J'ai cherché un secret,je n'ai trouvé que le vide.
Dans moi,il n'y avait que moi.
Et cet ogre qui me ressemblait.Et ce pays sans bruit.
Les sourires, parfois, ressemblent à des fantômes. Ils apparaissent, ils disparaissent, sans raison précise. On les attrape et puis ils glissent, ils s'échappent aussi vite. Ils laissent un peu de leur mystère derrière eux, et ce mystère nous accompagne pour longtemps.