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Citations de Alex Garland (25)


Je ne tiens pas de journal de voyage. Je l'ai fait une fois et cela fut une grave erreur. Tout ce dont je me souviens de ce voyage, c'est ce que j'avais pris la peine de noter. Le reste a disparu comme si ma mémoire s"était sentie larguée par ma confiance dans le papier et le stylo. C'est exactement pour la même raison que je ne voyage pas avec un appareil photo. Mes vacances se résumeraient en une série de clichés et tout ce que je n'aurais pas photographié serait perdu. (...)
Si seulement il y avait un appareil pour enregistrer les odeurs ! Les odeurs sont bien plus évocatrices que les images.
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Quand elle a incurvé ses paumes pour protéger la flamme du ventilateur du plafond, j'ai remarqué un tatouage minuscule, un petit dauphin, à demi caché par le bracelet de sa montre. C'était un drôle d'endroit pour un tatouage, et j'ai failli faire un commentaire, mais cela aurait été trop familier. Les cicatrices et les tatouages. Il faut connaître les gens plutôt bien avant de poser des questions.
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"A Rome, on fait comme les Romains" C'est le premier commandement des routards. On n'entre pas dans un temple hindou en s'exclamant : "Quelle idée d'adorer une vache!" On observe, on essaie de comprendre, on s'accommode, on accepte.
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Le texte en quatrième de l'édition de Le Livre de Poche

Richard est un routard d'aujourd'hui, en quête de solitude et de sensations fortes, fasciné par l'Asie.
A Bangkok, dans une 'guesthouse' minable, il entend parler d'une île interdite aux touristes, bordée par une plage paradisiaque, où l'on peut vivre de riz, de poisson et de marijuana.
Parvenu en ce lieux mystérieux en compagnie d'un couple de Français, il s'assimile aisément à la petite communauté 'baba cool' qui mène une existence rêveuse de soleil, de couleurs et de drogue.
Mais ce bonheur est trompeur et le groupe va se trouver peu à peu confronté à l'horreur et la violence.
Ce premier roman d'un jeune écrivain anglais a été salué comme le portrait magistral d'une génération.
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Sal cheminait lentement. Parfois, elle s'arrêtait pour regarder une fleur ou pour retirer une mauvais herbe dans sa sandale. Parfois, elle s'arrêtait sans raison apparente et elle dessinait des cercles avec ses jolis doigts de pied dans la poussière.

page 224
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Après que Françoise eut fermé les yeux et que sa respiration fut devenue régulière, je me levai et marchai jusqu'à la mer. Je me tins assise dans l'eau peu profonde et je m'enfonçai lentement tandis que la marée retirait le sable entre mes orteils. Les lumières brillaient à l'horizon comme les traces d'un coucher de soleil.
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Toujours dans cette position de spectateur distant, je suis resté auprès de mon corps inconscient.
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Lors de ce voyage, j'appris quelque chose de très important. Voyager, comme évasion, ça marche. Dès le moment où je montai dans l'avion, ma vie en Angleterre perdit toute signification. Les signaux de bouclage de ceinture s'allumèrent, les problèmes s'évanouirent. les problèmes d'accoudoirs devinrent soudain plus importants que les problèmes de coeur. Quand enfin, l'avion décolla, j'avais oublié jusqu'à l'existence de l'Angleterre
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Tandis que nous marchions, je regardais les jolis pieds nus de Françoise de près. J'avais remarqué qu'elle savait marcher en faisant beaucoup moins de bruit que moi, même si nous marchions tous les deux sur le même tapis de feuilles mortes, et je voulais à tout prix comprendre comment elle s'y prenait. D'abord elle employait la plante de son pied et non la pointe. J'avais fait le contraire jusqu'à présent, parce que instinctivement je marchais sur la pointe de mes orteils pour ne pas faire de bruit. Je compris que ma méthode manquait de bon sens. Puisqu'elle répartissait tout le poids de son corps sur tout son pied , il mettait moins de pression sur les branches cassées, et écrasait plusieurs feuilles plutôt qu'une ou deux seulement. Lorsque je me mis à imiter sa méthode, j'entendis tout de suite la différence.
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Énorme!
Un vrai voyage!
Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à me mettre dedans, surtout à cause du style d'écriture dont je n'avais pas l'habitude. Et puis, je m'y suis vite faite et au bout de quelques pages, je n'arrivais plus à lâcher le bouquin. Même quand je faisais autre chose, je n'arrêtais pas de penser à "la plage", leur mode de vie, les personnages, j'avais l'impression de faire parti de la bande! J'avais trop envie de les rejoindre et de vivre la même chose. Ca m'a fait un peu rêver. Je ne m'attendais pas à une telle fin, j'ai été surprise et j'ai trouvé ça excellent et bien tourné. Il y a une certaine morale sur l'humanité qui m'a beaucoup parlée, bien qu'elle ne soit pas très positive!
Je vais maintenant regarder le film, pour voir s'il reste fidèle au livre ! Je suis assez curieuse de voir comment ils l'ont adapté!
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En fait, je ne désirais pas grand-chose. Sauf dormir peut-être. L'idée d'oublier me séduisait ; je n'étais pas fatigué. Je souhaitais m'échapper de ce cerveau qui voulait me faire crier. Le problème, c'était que le sommeil ne garantissait pas l'oubli. Si je dormais, je rêverais et je savais que les rêves n'étaient pas un refuge contre ces choses-là.
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Je crois qu'il y a une expression du genre : Il n'y a qu'une chose plus dangereuse qu'un homme avec un fusil, c'est un homme nerveux avec un fusil.
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Si seulement il y avait un appareil pour enregistre les odeurs ! Les odeurs sont bien plus évocatrices que les images.
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« Hé, chuchotai - je en me redressant sur mes coudes. Tu veux que je te raconte quelque chose de marrant ?
– À propos de quoi ?
– À propos de l’infini. Mais ce n’est pas compliqué. Enfin, t’as pas besoin de diplôme de… »
Françoise fit un geste de la main dans les airs et le bout allumé de sa cigarette se dessina dans l’obscurité.
« C’est un oui ?
– Oui.
– D’accord. » Je toussotai tout bas. « Si tu acceptes l’idée que l’univers est infini, alors ça veut dire qu’il y a un nombre infini de chances que quelque chose arrive, d’accord ? »
Elle hocha la tête et tira une bouffée de sa cigarette, dont le bout devint incandescent.
« Bien, s’il y a un nombre infini de chances que quelque chose arrive, un jour ça arrivera – même si la probabilité est toute petite.
– Ah bon.
– Et ça veut dire que quelque part dans l’espace il y a une autre planète qui, par un concours de hasards, a évolué exactement comme la nôtre. Jusqu’au plus petit détail.
– Tu crois ?
– C’est sûr. Et il y en a une autre qui est exactement pareille, sauf que ce palmier là - bas se tient cinquante centimètres plus à gauche. En fait, il y a des planètes avec un nombre infini de variations rien que sur cet arbre, un nombre infini de fois… »
Silence. Je me demandai si elle dormait.
« Alors, qu’est - ce que tu en penses ? dis - je pour encourager une réponse.
– C’est intéressant, chuchota - t - elle. Sur ces planètes, tout ce qui peut se passer se passe.
– Exact.
– Alors sur une de ces planètes, je suis peut - être une star de cinéma.
– Il n’y a pas de peut - être. Tu habites à Beverly Hills et tu as raflé tous les oscars l’année dernière.
– Génial !
– Ouais, mais n’oublie pas, ailleurs ton film a fait un bide.
– Ah bon ?
– Complètement nul. Les critiques t’ont assassinée, le studio a perdu une fortune et tu t’es mise à boire et à prendre du Valium. Pas beau à voir. »
Françoise se mit sur le côté et me regarda :
« Raconte - moi d’autres mondes », murmura - t - elle. Dans la lumière de la lune, ses dents eurent un reflet argenté lorsqu’elle se mit à sourire.
« Ben, ça fait beaucoup à raconter. »
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Prends une noix de coco verte (...)
Bugs a fini sa coupe le premier et l'a envoyée dans la jungle avec un grand coup de pied, comme s'il jouait toujours au foot. Putain, ça devait faire mal comme de donner un coup de pied dans du bois. Mais l'idée a eu du succès et tout le monde a essayé ; en quelques instants, la clairière s'est remplie de gens qui clopinaient sur une jambe, un pied dans les mains, et riant comme des fous.
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Des deux Allemands visibles, il y avait un garçon et une fille. Avec quelque satisfaction, je vis que la fille était jolie, mais pas autant que Françoise. Aucune fille sur la plage n'était aussi jolie qu'elle et je ne voulais pas que sa place soit usurpée par une étrangère.
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" - Salut, il a fait à Keaty en nous rejoignant. Il parait que tu quittes le Jar Dan." Ça m'a pris quelques secondes pour comprendre que c'était la prononciation kiwi de jardin.
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Lors de ce voyage, j'appris quelque chose de très important. Voyager, comme évasion, ça marche. Dès le moment où je montais dans l'avion, ma vie en Angleterre perdit tout signification. Les signaux de bouclage de ceinture s'allumèrent, les problèmes s'évanouirent. Les problèmes d'accoudoir soudain plus importants que les problèmes de cœur.
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J'avais parcouru quelques centaines de mètres sur la plage quand j'aperçus du mouvement autour de l'un des plus gros blocs. Bizarrement, j'ai d'abord pensé que c'étaient des phoques, avant de me rendre compte qu'il n'y avait sûrement pas de phoques en Thaïlande.
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Ce fut la petite veilleuse rouge près de la liseuse, je crois, qui fut le catalyseur de cette rêverie. Tout le monde sait qu'un vaisseau spatial n'est pas un vrai vaisseau spatial sans de petites lumières rouges. Tout le reste - les astucieux compartiments de rangement, le ronflement de la locomotive, un reste de décalage horaire qui me donnait l'impression d'être dans l'espace, le sentiment d'une aventure - venait de surcroît, comme un heureux hasard.
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