AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alex Robinson (30)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Plus cool tu meurs

Réaliste, déterminé, curieux, ringard et frustré (essentiellement parce qu'il doit arrêter de fumer), ce sont les adjectifs que Robert Andrew Wicks a entourés sur la fiche de renseignements de l'hôpital. Sa femme, Lynn, est très fière de sa démarche, ainsi que sa belle-fille Amber et sa fille Sofia. Après avoir essayé à peu près toutes les solutions proposées pour arrêter la cigarette, que ce soit les patchs, le chewing-gum ou la stimulation négative, il tente une dernière tentative, à savoir l'hypnose. Pas réticent mais quelque peu sceptique par rapport aux résultats, il le fait surtout pour sa famille et ses filles qu'il a envie de voir grandir. Confortablement installé sur le fauteuil du docteur Alcola, Andy essaie de se détendre. La séance peut commencer... Lorsqu'il ouvre les yeux, il se retrouve brutalement dans son lycée, entouré de jeunes qu'il reconnaît aisément et quelle n'est pas sa surprise de découvrir dans le miroir des toilettes son reflet d'ado. Paniqué et bouleversé, il ne comprend pas tout de suite pourquoi il se retrouve là jusqu'au moment où il se souvient que c'est à cette époque qu'il a fumé sa première cigarette. Mais comment se comporter en ado normal lorsqu'on a plus de 50 ans? Comment éviter de reproduire les mêmes erreurs? Comment ne pas bousculer le futur? Autant de questions que se pose le jeune Andy...



Malgré un sujet maintes fois vu, que ce soit dans les films ou les bandes dessinées, l'on se laisse transporter dans les années 80 avec ce pauvre Andy obligé de se glisser dans la peau du jeune lycéen qu'il était. Mais cela semble difficile de vivre comme si l'on ne connaissait pas les événements futurs. Un brin nostalgique d'abord, puis amusé, inquiet ou traumatisé, Andy va faire ce voyage dans le passé et sera, au final, surpris du but à atteindre. Il regardera le monde et ses amis évoluer d'un autre œil et ira jusqu'à porter un autre regard sur lui-même et sa famille. Cet album au dessin désuet mais charmant nous offre une agréable balade dans les couloirs du lycée et du passé. Andy est très touchant dans sa quête, à la fois émouvant et drôle. Divisé en plusieurs chapitres aux titres reprenant des chansons connues des années 80, cet album tout en noir et blanc se veut dynamique malgré quelques longueurs.



Plus cool tu meurs... n'exagérons rien...
Commenter  J’apprécie          482
Plus cool tu meurs

Le tabac, c'est tabou !

On en viendra tous à bout !



Tous, je sais pas, mais Andy semble bien décidé à y renoncer une bonne fois pour toutes. Beaucoup plus pour Lynn que pour lui-même, il faut bien l'avouer.

Patch : marche pas...

Volonté : marche pas...

Amputation des deux bras : tentant mais possiblement handicapant...

Hypnose : marche...ra pas. En tout cas, c'est dans cet état d'esprit qu'il aborde cette énième tentative. Le temps malgré tout d'invoquer le Dieu Coué afin de mettre toutes les chances de son côté - j'y crois à mort, j'y crois à mort...- et voilà notre Andy dans les p'tits bras musclés de Morphée. Le gars est concentré et détendu puis détendu et concentré histoire de casser la routine. Ce qui n'empêchera pas un réveil douloureux. Andy a régressé, passant de 50 balais à l'âge ingrat de la puberté. 15 ans, la vache ! Un vécu d'un demi siècle dans un corps d'ado. Passé l'effet de surprise, notre Andy, qu'est loin d'être le dernier des glands, se dit qu'il lui faudra juste refuser cette fameuse cigarette alors clopée durant une soirée pour effacer à jamais son passif en arsenic, monoxyde de carbone, polonium, acétone, ddt...bref, que du bon.



Comme un gros air de Camille Redouble que j'avais très mollement apprécié, ça augurait pas vraiment du meilleur.

Et puis la très bonne surprise, l'évocation douce amère d'une année lycée charnière, pour notre Marty sans sa Delorean, qui réservera finalement son comptant d'émotions. Outre les questionnements existentiels de notre jeune / vieux héros - surtout ne rien faire qui pourrait bouleverser le futur -, le regard attendri d'un homme se retournant sur son passé tout en se demandant s'il vécût alors pleinement et fit régulièrement les bons choix pousse le lecteur à une réflexion parallèle loin d'être inintéressante.



D'un coup de crayon bicolore tout en rondeur associé à une mise en page anarchique au possible et blindée de dialogues, Alex Robinson revisite l'adolescence et son cortège de petites misères tout en vous claquant un final dramatique impressionnant de charge émotionnelle, ultime blessure enfantine béante enfin cicatrisée...
Commenter  J’apprécie          459
Plus cool tu meurs

Lors d’une séance d’hypnose pour arrêter de fumer, Andy Wicks, quadra père de famille, se retrouve projeté dans sa propre peau de lycéen. Doit-il voir ce voyage temporel comme une seconde chance et essayer de changer son destin ?



« Plus cool tu meurs » d’Alex Robinson m’a beaucoup fait penser à « Peggy Sue s’est marié », le film de Coppola. Dans ce film très largement sous-estimé, l’héroïne, alors qu’elle traverse une crise de couple, se retrouve projetée dans son passé et revit les débuts de son histoire avec celui qui serait son mari. Outre le point de départ qui est assez similaire, la B.D d’Alex Robinson partage également avec le métrage de Coppola un ton doux-amer qui mêle humour et émotion. C’est d’ailleurs cette tonalité particulière qui m’a tant touchée dans « Peggy Sue » me faisant sourire et me mettant les larmes aux yeux. J’ai donc été séduite par le fait que Robinson donne la même coloration à son récit. Le personnage principal est très attachant et on partage volontiers ses sentiments face à cette expérience extraordinaire. On ressent pleinement les questionnements qu’un tel « voyage » peut provoquer. L’intrigue est menée de façon remarquable. Il y a un crescendo émotionnel vraiment fort dans cette B.D. Dans les premiers temps du retour dans le passé d’Andy, Robinson met plutôt l’accent sur l’humour d’une telle situation. Puis, peu à peu le ton change, l’émotion grandit jusqu’à une scène tout simplement bouleversante, remarquablement écrite qui m’a fait pleurer.



« Plus cool tu meurs » est encore une B.D que j’ai emprunté au hasard sans rien en savoir et ce fut vraiment une très jolie surprise. Si vous ne craignez pas d’être ému aux larmes, je vous conseille vivement cette B.D. Et au passage, j’en profite aussi pour conseiller chaudement le visionnage de « Peggy Sue s’est marié ». C’est sans doute un des films les plus personnels de Coppola, c’est très touchant, Kathleen Turner y est impériale et Nicolas Cage y était très attachant.



Commenter  J’apprécie          280
Plus cool tu meurs

Andy veut absolument arrêter de fumer, il presque tout essayé, rien n’a fonctionné. Dernière chance, l’hypnose. Il est persuadé que ça ne marchera pas mais surprise quand il ouvre les yeux, il se retrouve quelques dizaines d’années plus tôt quand il était un jeune homme dans les dernières années de lycée.

J’ai lu De mal en pis, il y a très longtemps du même auteur et j’avais bien aimé cette histoire d’amis. Ici, c’est une BD plus courte sur l’amitié comme dans De mal en pis mais aussi sur les relations familiales. Andy ne sait pas comment se comporter : normal quand on est un homme mûr dans la peau d’un jeune adolescent ! Excité, il pense aux multiples possibilités qui s’offrent à lui. Cette fille qui n’a jamais osé inviter par exemple, Andy a l’audace qu’il n’avait pas plus jeune. Mais attention à ne pas modifier le futur ! L’auteur alterne bien Andy jeune et Andy vieux et certaines scènes prennent tous leurs sens… La fin est particulièrement touchante et donne un regard assez émouvant sur l'adolescence d'Andy.

Commenter  J’apprécie          160
Notre univers en expansion

Notre univers en expansion ce sont des scènes de la vie quotidienne. On se retrouve un peu dans chacun des personnages. Alex Robinson s'amuse à dépeindre la parentalité avec son lot d'immaturité, d'un côté, et de remises en questions incessantes de l'autre. Un joli melting pot de questionnements qui n'est pas dénué d'humour. Malgré tout, l'ensemble manque d'une petite pointe de pep's, d'excès, de folie ou de dramatisme ...mais c'est un assurément délibéré de la part de l'auteur. Un bon moment, qui m'a donné envie de redécouvrir ses deux précédents romans graphiques.
Commenter  J’apprécie          90
De mal en pis

L'appellation de roman graphique pour De mal en pis est parfaitement justifiée. Épais, dense, l'oeuvre d'Alex Robinson exploite des thèmes littéraires nombreux et parfois complexes - l'entrée dans la vie active, la création littéraire, les questionnements amoureux, l'industrie du comics aux Etats-Unis - sans oublier d'être fluide.



C'est autour d'une galerie de personnages qu'Alex Robinson construit son récit. Sherman Davies exerce comme libraire - un métier qu'il déteste malgré son amour des livres - en attendant de devenir écrivain. Sa petite amie, Dorothy Lestrade, vit de piges dans un journal national. Sherman est le colocataire de Jane et Stephen ; elle écrit des romans graphiques sur la vie de femmes célèbres, lui est professeur d'histoire dans un collège. Enfin, Ed Rodriguez, un ami de Sherman, tente de percer dans le monde des comics tout en aidant son père à l'épicerie. Durant tout le récit, il tente de perdre sa virginité.



Chacun tente d'entrer au mieux dans le monde adulte. Aux idéaux étudiants succède le réalisme du quotidien et l'écriture, ou le dessin, deviennent des exutoires autant que des remèdes obligatoires à la sinistrose qui guette. Cette question de la création littéraire - et de la vie intellectuelle - traverse tout le roman graphique. Il faut dire que l'un des fils rouges est constitué par le combat mené par Ed et Irving Flavor, un octogénaire inoffensif qui a pourtant créé un personnage de comics renommé devenu héros de cinéma et véritable poule aux œufs d'or pour la maison d'édition Zoom Comics. Seulement voilà, Irving Flavor a vendu, quarante ans plus tôt, les droits pour ce personnage pour une bouchée de pain, et les retombées économiques lui échappent totalement alors qu'il vit dans un studio minable du Queens. Robinson pose ainsi un regard aigu et acide sur le monde des comics aux Etats-Unis, plus vivant que jamais grâce à la communauté des lecteurs devenus pour certains des geeks, mais qui répond avant tout à un système économique définitivement capitaliste, régi par le droit et l'opportunité financière.



Les histoires d'amour et de jalousie, de tentation et de trahison, émaillent également la lecture. L'histoire d'amour entre Sherman et Dorothy est mal vécue par Jane, actuelle coloc' de Sherman et ancienne coloc' de Dorothy. Ed, lui, mettra longtemps avant de pouvoir prendre confiance et ainsi ouvrir son cœur aux femmes. D'autres personnages, apparaissant en fulgurance - ainsi James, ancien collègue de Sherman à la librairie et véritable Dom Juan -, donnent encore plus de densité au récit. L'écriture d'Alex Robinson est souvent juste, et les questionnements autant personnels - voire intimes - que professionnels ou philosophiques sont intemporels, gardant toute leur consistante en 2016 alors que le roman graphique, écrit en 2001, prend place dans le New York des années 1994-1997.



La fluidité de la lecture tient également au dessin. En noir et blanc, mais loin du trait très appuyé du comics à la Burns, réaliste tout en se réservant le droit de virer au cartoonesque pour exprimer les sentiments des personnages, le dessin de Robinson fourmille de détails que le lecteur pressé pourra ne pas voir sans rien manquer pour la compréhension. Pour le lecteur plus attentif, quelques surprises se cachent. Toutefois, la lecture prend nettement le pas sur le visuel, d'où un léger déséquilibre dans le livre. Un bien simple défaut, aisément pardonnable, tant ce roman graphique est une réussite précise et juste.
Commenter  J’apprécie          70
Notre univers en expansion

Son premier roman graphique, De mal en pis, publié en France il y a maintenant douze ans, avait révélé un artiste talentueux, maniant avec brio l’ironie doublée à l’étude de mœurs pour livrer, d’un regard acéré, un tableau plus vrai que nature de sa génération. Aujourd’hui, Alex Robinson revient avec un nouveau récit, Notre univers en expansion, dans lequel l’auteur embrase cette quarantaine, cet âge que beaucoup redoute.



New York, cette ville qui ne dort jamais, toujours en mouvement, au plus près des tendances. Nous faisons la connaissance, sur un terrain de sport de Brooklyn de trois amis d’enfance, Billy, Scotty et Brownie. Trois hommes qui ont gardé des liens étroits, malgré des vies différentes : Billy, bien établi professionnellement, décide d’avoir son premier enfant avec sa femme, Marcy, tandis que Scotty, père du petit Braiden, attend, avec Ritu, son second enfant. Brownie, quant à lui, est divorcé et célibataire endurci, fumeur invétéré de marijuana et geek de la première heure.



La suite sur le blog :

https://unepauselitteraire.com/2016/05/23/notre-univers-en-expansion-dalex-robinson/
Lien : https://unepauselitteraire.c..
Commenter  J’apprécie          70
De mal en pis

C’était une œuvre dont j’avais repoussé la lecture en raison de sa big density. Il faut tout de même se taper près de 600 pages en noir et blanc ponctuées de dialogues insignifiants qui débordent dans tous les sens. Il faut aimer également le genre roman graphique où l’action se limite à des échanges verbaux sur des aspects insignifiants de la vie mais qui font tout son charme. Oui, il faut aimer cela.



Je peux concevoir que ce fut une œuvre qui a apporté quelque chose au genre il y a plus de 10 ans. Depuis, il y a eu pléthore d’œuvres dans la même veine et qui ont apporté un intérêt certain. J’avoue ne pas avoir eu assez d’empathie pour cette bande d’amis qui évolue dans la cité de la grande pomme.



Seul le final laisse entrevoir que le héros n’est pas celui que l’on pensait. C’est habile et trompeur à la fois. Passé cette lecture fastidieuse, il ne reste plus grand-chose sauf un plaidoyer pour que les auteurs de comics ne cèdent pas aussi facilement les droits de leurs œuvres. Ce n’est pas mal mais on a fait mieux depuis. Cela reste un immanquable lié au flot d'excellent avis à ses débuts. Il n'est pas certain qu'il obtiendrait des notes aussi dithyrambiques de nos jours.
Commenter  J’apprécie          50
Notre univers en expansion

Ils sont 3 amis. L'amitié est toujours étrange, en ce qu'elle maintient des liens qui apparaîtraient à des observateurs externes tout à fait factices ou forcés.



Un des 3 amis est marié. Avec sa compagne, ils attendent leur second enfant. Un autre va bientôt devenir père. Le troisième est célibataire, 100% adulescent, geek, nerd.. j'en passe et des meilleures.



L'auteur nous offre une tranche de vie à New York pour ces 3 potes, qui se retrouvent pour jouer au Box Ball, ou boire des bière, ou jouer au jeu vidéo.



L'arrivée des deux bébés modifie évidemment la donne. Ou du moins le croient-ils. Le croire, c'est l'essentiel. Peu importe que cela change les choses ou pas. Le tout est de le penser et de réagir.



A plusieurs reprises, ce microcosme des 3 potes est ponctué d'incursions vers le macrocosme et l'univers, le grand, stellaire, planétaire, en expansion, lui aussi. De quoi relativiser les choses.



Quelques micro-événements vont émailler la vie des potes. Un va tromper son épouse... et on aura droit aux états d'âme des potes vexés de ne pas avoir été au courant les premiers... Le couple qui attend leur premier bébé va commencer à réfléchir à des détails, en se focalisant dessus, comme la chambre du bébé, son prénom, annoncer ou pas la venue du bébé (ce qui sera décidé lorsque la future grand-mère fera une attaque cardiaque non mortelle).



Bref, une tranche de vie, banale, simple, sans surprise...



C'est sans doute cela qui m'a manqué, la surprise. Bien sûr, le ton est juste. Les dessins sont OK pour ce genre de BD (on n'imagine pas un réalisme à tout craint), le noir/blanc est tout indiqué. Mais au niveau du scénario, cela reste un peu poussif. Si je devais comparer, et bien que "comparaison n'est pas raison", Bretecher ou Cabu arrivaient à instiller davantage d'émotions, de tension, de surprise. Cela reste cependant tout à fait honorable.
Commenter  J’apprécie          30
De mal en pis

Un roman graphique de 600 pages qui nous présente le quotidien de plusieurs jeunes américains. Le personnage principal, Sherman, est libraire dans ce qui semble être une Fnac ou quelque chose de ressemblant. Il vit en colocation avec un couple, un professeur d'histoire et une dessinatrice de BD. Son meilleur ami, Ed', dessinateur de BD également se retrouve assistant d'une légende déchue du comics. Et enfin, Dorothy, sa petite amie, travaille pour un magazine, fille bordélique et capricieuse, elle reste d'une certaine manière attachante.

Voilà pour le début.



Cette BD retrace la vie de ces 5 personnages récurrents : du matin au soir, au boulot, au lit, dans les transports. Les différents chapitres ressemblent à un épisode de série, tout comme le pitch d'ailleurs.



A conseiller pour les nostalgiques de Friends ou les déçus de How I Met Your Mother. Un peu longuet pour moi quand même. Le dessin est propre est clair, il colle très bien au récit.
Commenter  J’apprécie          20
Plus cool tu meurs

Andy Wicks, un esprit cartésien, tente l'hypnose pour arrêter de fumer et cette séance va le replonger dans son corps d'adolescent, au lycée (son pire cauchemar...) . Va-t-il refaire ses erreurs du passé ou saisir cette opportunité pour faire enfin les bons choix ?

La fameuse question "si c'était à refaire" est traitée de façon originale, dans une histoire pleine de philosophie par l'auteur de "De mal en pis". Alex Robinson, non dépourvu d’humour, plonge un personnage, riche de son vécu d'adulte, dans le monde de l'adolescence des années 70. Il porte un regard sensible ou cruel mais très drôle sur cette période de sa vie et ses drames universels. Le dénouement est une réussite remarquable, préparez les mouchoirs !

(Mathieu)

Commenter  J’apprécie          20
Derniers rappels

Je suis finalement nettement moins enthousiasmé par cette lecture que par De mal en pis, du même auteur. Et pourtant je reconnais que c'est un nouveau pavé de roman graphique qui a de l'attrait. Alex Robinson prouvant encore une fois qu'il a l'art de créer des personnages profondément humains, avec tout ce que cela peut comporter de bonnes ou de mauvaises choses.



Le hic que j'ai eu, c'est que contrairement à De mal en pis, l'histoire se passe beaucoup trop bien et la résolution heureuse en mode Happy end m'a laissé un peu dubitatif. De mal en pis proposait une fin qui n'était ni heureuse ni malheureuse : certains vivaient bien, d'autres pas, et tout n'était pas rose pour les plus heureux non plus. Ici, l'histoire est plus linéaire, avec un début et une fin bien établie, mais il a en même temps un certain déroulé qui fait plus construit, et donc moins surprenant. Je m'attendais à la façon dont la scène finale se résoudrait, et si elle permet ce final sympathique, ça m'a paru bien plus artificiel.



Cela dit, c'est un ressenti en comparaison de De mal en pis, mais "Derniers rappels" a une galerie de personnages bien à lui qu'il est plaisant de découvrir, au travers de leurs relations sympathiques et leur quotidien ordinaire. C'est du roman graphique pur jus, mais avec des belles idées, des dialogues qui font mouche et des situations émouvantes. Et dans cette veine là, il est d'une bonne facture.

Le dessin est toujours le même, avec des traits de personnages reconnaissables (notamment dans les corps des personnages) mais il a évolué et muri, notamment avec une plus grande précision dans les décors à mon goût. C'est aussi bien rythmé dans les compositions, avec des planches qui forment une grande image découpée en carrés, mais avec des petits changements d'une case à l'autre que j'ai beaucoup appréciés. Ça rajoute quelque chose à la lecture.

Pour les amateurs de romans graphiques, ce récit ne dépareillera pas du tout. J'aurais une préférence pour le premier ouvrage de l'auteur, mais en tant qu’œuvre indépendante elle vaut aussi le coup d'œil !
Commenter  J’apprécie          10
De mal en pis

Je me décide à commenter cette BD que j'ai lue maintenant voilà un moment. J'ai été empêché d'écrire immédiatement une critique, et finalement ma note aura changé, de même que l'avis que je portais sur la BD.



Ce qui m'a dérangé à ma première lecture, c'est d'abord le dessin qui semble assez peu maitrisé au début du tome, mais qui évolue ensuite vers une forme personnelle et qui reste fixe tout au long de l'album. J'ai tiqué aussi lors des relectures, mais c'est vraiment dans les cinquante premières pages qu'on le note, ensuite on passe largement outre.



Niveau forme j'ai également adoré l'alternance des narrations, avec différents points de vue et protagonistes que l'on suit, la façon de représenter des personnages dans la même période mais dans leurs univers chacun (comme les différents Noëls de chacun), tout comme les interludes avec les questions qui sont posées aux personnages, lesquels répondent. Ce sont des petits rajouts supplémentaires, mais ils rajoutent à l'ensemble du roman graphique et permettent de mieux cerner chacun des personnages.



Plus que la forme, par contre, j'ai adoré le fond de la BD, cette tranche de vie de personnages dans la vingtaine qui tentent de vivre et de se démerder dans New-York, qui vivent des histoires belles et tristes, moches et connes, des tranches de vies qui sonnent vraiment très juste, au point qu'on croirait qu'il y a une part d'autobiographie. Toutes se croisent, toutes ne se finiront pas bien, et toutes sont intéressantes.



Lors de ma première lecture, je m'étais trop arrêté à quelques personnages et j'avais passé outre certains qui me semblaient insipides. J'ai remarqué ensuite, en y repensant puis en le relisant, qu'en fait tous ont bien des côtés attachants et sympathiques, mais ma première lecture avait été trop "rapide", et j'ai du le relire pour apprécier tout ce qui en ressort. Il faut dire que le pavé à de quoi rendre indigeste, et il mérite bien quelques relectures pour tout appréhender depuis le début.



Et j'ai aussi beaucoup aimé la représentation que l'auteur faisait de ce monde, de cette jeunesse perdue dans la grosse pomme, de ces auteurs, de ces artistes, de ces gens qui essayent de s'en sortir au jour le jour, de ceux qui s'en sortent déjà. Un beau portrait qui dénonce par bien des côtés.



En bref, j'ai beaucoup apprécié ce roman graphique pur jus, mais d'autant plus à la seconde lecture et à celles ensuite que lors de ma première. Je pense que sa densité et son volume nécessitent des relectures, mais il est vraiment de très bonne facture. Je lui décerne allègrement mon coup de cœur du moment parce que je l'ai vraiment en tête en ce moment et que ça ne me déplait pas.
Commenter  J’apprécie          10
Derniers rappels

Un vrai coup de coeur. J'ai été embarqué par cette histoire chorale, en noir et blanc pour les dessins.



Les 6 protagonistes sont présentés dans les 6 premiers chapitres. Tous connaissent, de près ou de loin, Ray, LA rock star.

Et là, le décompte commence, on part de 49.

Pourquoi ? Je sais pas.

Les histoires avancent, le suspens monte.

Il va se passer un truc moche, ça s'est sûr ! Surtout avec Steve qui part de plus en plus en cacahouète ! Le délire de ce personnage est très bien rendu.

Bref, j'ai été tenue en haleine, j'ai adoré.

Commenter  J’apprécie          10
Derniers rappels

Deux ans après « De mal en pis », Alex Robinson livre à nouveau de la BD indépendante américaine de haute qualité avec ce récit récompensé d’un Eisner Awards en 2006 dans la catégorie meilleur roman graphique de l’année.



Le récit est construit autour de six personnages dont la psychologie est développée séparément à la manière de Short Cuts et dont les destins se rejoignent lentement sous forme d’un compte à rebours de 50 chapitres.



Alex Robinson construit à merveille ses six personnages et parvient à les rendre crédibles et sympathiques, malgré des traits de caractère pas toujours louables. De chapitre en chapitre on va ainsi suivre le quotidien de Ray, rock star en pleine crise créative vivant dans l’excès; Nick, menteur invétéré et faussaire d’images de collection; Phoebe, jeune fille à la recherche d’un père qu’elle n’a jamais connu; Steve, fan névrosé de Ray; Caprice, serveuse au cœur brisé; et de Lily, stagiaire dans une maison de disques, qui va devenir la muse de Ray.



Leurs histoires se développent en parallèle pour finalement se rejoindre dans le drame et la violence après trois cent pages. Un acte final tragique qui donnera une nouvelle direction aux destins des différents protagonistes auxquels on s’attache au fil des pages et dont on a du mal à se séparer malgré la fin du récit.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
De mal en pis

J'ai eu du mal à rentrer dans cette bd...j'ai trouvé peu d'intérêt au passage trop "comics geek" pour moi et j'ai trouvé que le texte prend parfois trop d'importance.

Cependant j'ai fini par m'intéresser à l'histoire de Sherman et ses amis.

J'ai particulièrement apprécié la fantaisie des pages où l'auteur sort de l'histoire pour interroger ses personnages : "que demanderez vous à Dieu" ou "De quoi auriez vous l'air si vous changez de sexe ?".
Commenter  J’apprécie          10
De mal en pis

Par où commencer ?

Ce roman graphique est juste... génial !

Ça parle de jeunes âgés d'une vingtaine d'années.

L'un d'eux travaille dans une librairie et vous présentera toutes les demandes farfelues de ses clients (ça rappelle les "perles de la librairie"), son rêve étant de devenir auteur. Les autres sont journalistes, prof d'histoire, dessinateur de Bd, etc.

Bref, vous l'aurez compris, la littérature est au centre de cette histoire. On y parle beaucoup Comics, et une partie de l'intrigue pourrait être réelle puisque qu'un dessinateur a vendu son personnage a un gros éditeur pour seulement 50$ et ne touche plus rien depuis alors que son ouvrage a été adapté au cinéma et rapporte des millions.

Vous l'aurez compris, c'est très réel. Il y a également beaucoup de référence, que ce soit du Comics, des films, de la musique... Bref, ce n'est que du bonheur !



En conclusion, c'est un pavé, à lire absolument !
Commenter  J’apprécie          10
De mal en pis

Un très gros roman graphique de 600 pages qui peut paraître impressionnant mais qui se lit très bien ! On y retrouve une bande d'amis, leur quotidien de jeunes adultes, leurs peines et leurs joies. C'est très chouette, les dessins sont très réussis et j'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          10
De mal en pis

Des personnages attachants ds l'enfer du... quotidien?! ;)
Commenter  J’apprécie          10
De mal en pis

Attention ... 600 pages! Mais 600 pages qui se dévorent comme un roman, c'est d'ailleurs ce que l'on appelle un "roman graphique".



Des histoires d'amitiés, des histoires d'amour, d'une bande d'amis, des jeunes qui entrent dans l'âge adulte. On entre un peu dans le monde du livre et le monde de la bande dessinée dans ces aventures...Des aventures du quotidien aussi.



J'ai beaucoup aimé et beaucoup conseillé cette bande dessinée.




Lien : http://ennalit.canalblog.com..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Alex Robinson (298)Voir plus

Quiz Voir plus

Jean Amila, portrait à la Proust

Si j'étais un outil, je serai un ...?... (Indice : Trini Lopez)

Burin
Marteau

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : Jean AmilaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}