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L'ordre de tuer de James Dashner : http://amzn.to/1G3hXyU
La Fournaise, enfermé de Alexander Gordon Smith : http://amzn.to/1HIuYU2
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- Il va bien, soufflai-je. On s'en est tirés.
Mais Donovan se contenta d'une nouveau rire glacial.
- Non, Alex. Tu es déjà mort. C'est juste que tu ne le sais pas encore.
Durant les quelques jours qui suivirent, je commençai à comprendre comment les gens survivaient à l'idée qu'ils ne seraient plus jamais libres. C'était simple: il suffisait de faire taire son esprit, d'oublier que l'on avait un jour exister en dehors des murs rouges de la Fournaise. Se contenter d'aller d'un endroit à l'autre, mais en cessant de se voir comme un être humain. Nous étions des robots, des automates ayant apparence humaine mais morts à l'interieur.
Quand on a peur – vraiment peur, c’est comme si on avait reçu une injection de ténèbres. Une sorte d’eau noire glacée qui s’installe dans votre corps en remplaçant le sang et la moelle. La peur chasse toutes les autres émotions et vous remplit de la tête aux pieds.
Mais, alors même qu’on m’emportait a l’écart de l’incinérateur, je sus que la mort ne viendrait pas pour moi. Pas a cet instant. Elle n’oserait pas.
Parce que l’horreur veritable de la Fournaise etait sur le point de commencer.
Mon esprit commencait déjà a pourrir. J’avais oublié la moitié des livres que j’avais lu, perdu le souvenir des series televisees que j’adorais. J’avais meme du mal a me souvenir de certaines couleurs. La palette de rouges, de noirs et de gris omnipresents a la Fournaise avait transformé les bleus, les verts et les orangés en lointaines réminiscences de ma vie passee.
Tu n'as pas besoin de me libérer pour me sauver.
- Je sais, répétai-je.
Puis, d'un coup, je plaquai l'oreiller contre son visage. Secoué par les pleurs, je parvins difficilement à le maintenir en place. Donovan se démenait tellement que certains des maillons de ses chaînes se déformèrent. Mais ils tinrent bon et j'appuyai de toutes mes forces en criant pour couvrir ses halètements étouffés. J'appuyai jusqu'à sentir son corps s'affaisser, les tendons de son cou se détendre. Je poussai jusqu'à sentir sa mâchoire se relâcher sous le tissu après un ultime gémissement qui laissa place au silence. Et je continuai à appuyer parce que je ne supportais pas l'idée d'écarter l'oreiller pour contempler ce que j'avais fait.
- Tu es libre maintenant, murmurai-je.
Je fermai les yeux et revis le vrai Donovan.
- Tu es libre. Tu es libre.
Et quand il ne reste rien de vous que votre part obscure, comment ne pas devenir un monstre ?
Ce ne fut pas rapide. Ce ne fut pas liberateur. Je ne me souviens pas d’avoir plonge dans le brasier, la douleur trop intense pour que mon corps puisse l’enregistrer. J’entendis les hurlements, par contre, les cris des cols noirs, le vrombissement du fourneau qu’on éteignait brusquement. Je sentis leurs mains sur moi, qui frappaient ma chair aux endroits mordus par les flammes.
Et je vis le directeur, dont les yeux morts me firent souhaiter d’avoir péri dans le feu. La vue m’abandonna avant l’ouïe et je l’entendis rire, d’un ricanement dement et malsain. Lorsque ses gloussements cessèrent, ce fut pour permettre a sa voix terrifiante de percer les ténèbres sous mon crane.
Bon, finis-je par dire, on a vu des bastons, des chiens mutants geants et un directeur qui pourrait bien etre Satan en personne. Je vois mal ce qu’il pourrait y avoir de pire que ca a la Fournaise.
_ Mon gars, tu n’as encore rien vu, repondit Donovan. Tu ne pourras pas comprendre ce lieu de cauchemar tant que les panteleurs ne seront pas venus te chercher au milieu de la nuit. Le simple fait de les voir devant ta cellule pourrait te faire crever de peur.
Les deux parties de mon esprit se livraient une guerre féroce et le conflit menaçait de déchirer mon ame.
J’étais Alex Sawyer, et en meme temps je ne l’etais plus. Je n’étais pas humain mais je n’etais pas non plus assez fort pour être autre chose. Je n’etais rien. Je n’etais rien.
Je me mis a courir vers les étages supérieurs, vers la seule issue possible a la folie qui s’emparait de mon esprit. Une issue définitive.