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Citations de Alexander McCall Smith (785)


Je ne suis qu’une minuscule personne en Afrique, mais il y a une place pour moi, et pour chacun de nous, ce qui nous permet à tous de nous asseoir sur cette terre et de l’appeler nôtre.
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- C'est pour cela que notre mémoire des rêves est si brève : quelques minutes après le réveil, ils disparaissent, comme vous le savez. Inutiles de s'en souvenir puisque ce sont des histoires qui ne sont jamais arrivées.
- Et pourtant si , répliqua Jane. Un rêve est un évènement, si on veut. Ce qui se passe dans votre tête, c'est bien un évènement important.
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Gwithie se courba pour caresser la plante avec douceur, comme un docteur pouvait toucher un patient.
- Les gens s'en servent contre beaucoup de choses, expliqua-t-elle. Comme presque tout ce qui pousse dans la savane, elle a son utilité. Elle est excellente pour l'arthrose et les rhumatismes, parait-il. Et on peut aussi la manger, ses feuilles ont un goût d'épinards.
Elle se redressa et sourit.
- On peut aussi la donner aux personnes qui ne s'occupent pas assez de leurs parents âgés. Et elle aide à ressouder les membres d'une équipe de football.
Mma Ramotswe se mit à rire.
- Ce doit être une plante très occupée !
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- Il y a des gens qui ont du mal à donner, déclara-t-elle. Il paraît que cela dépend de la façon dont leur mère les a élevés. J'ai lu beaucoup de choses à ce sujet dans un livre. C'est un docteur qui s'appelle Mr. Freud et qui est très célèbre. Il a écrit beaucoup de livres sur les gens de ce genre.
- Il est de Johannesburg ? demanda Mr. J.L.B. Matekoni.
- Je ne crois pas, non, répondit Mma Potokwane. Le livre vient de Londres. Mais, il est passionnant. Il explique que tous les garçons sont amoureux de leur mère.
- Ça, c'est naturel, fit remarquer Mr. J.L.B. Matekoni. Bien sûr que les garçons aiment leur mère ! Comment pourrait-il en être autrement ?
Mma Potokwane haussa les épaules.
- Je suis d'accord avec toi. Si un garçon aime sa mère, je ne vois pas le problème.
- Mais alors pourquoi ce Mr. Freud se fait-il du souci ? poursuivit Mr. J.L.B. Matekoni. Il devrait plutôt se préoccuper des garçons qui n'aiment pas leur mère !
Mma Potokwane resta un instant pensive.
- C'est vrai. Pourtant, il semblait vraiment très ennuyé par ces garçons-là et je crois qu'il faisait tout pour qu'ils changent.
- C'est ridicule, affirma Mr. J.L.B. Matekoni. Ce monsieur devrait employer son temps de meilleur façon.
- C'est sûr, acquiesça Mma Potokwane. En tout cas, que ce Mr. Freud le veuille ou non, les garçons continueront d'aimer leur mère et c'est très bien comme ça.
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Et quand je lui demande à quoi il pense dans ces moments-là, il me répond " A rien". C'est ce que disent tous les enfants, me semble-t-il. On leur demande ce qu'ils ont fait et la réponse est toujours "Rien". De quoi ont-ils parlé au téléphone avec leurs amis ? "De rien". Tout ce "rien" les occupe beaucoup.
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Oui, il faut à l'amour un objet.
Peu importe lequel,
Enfin, j'aimais un moteur de pompe,
Aussi beau que toi.
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- Est-ce que je peux entrer, s’il vous plaît, Mma ? Il fait chaud dehors et j’ai très soif.
Au Botswana, nul ne pouvait tourner le dos à une personne qui formulait une requête aussi directe. Mma Ramotswe le savait. Dire que vous aviez soif revenait à invoquer une règle fondamentale de la morale ancestrale du Botswana : on ne refusait pas de l’eau potable à son prochain. Cela remontait à une époque où l’eau était encore plus précieuse qu’à présent, au temps où, dans le Kalahari, les habitants du désert conservaient le précieux breuvage dans des récipients ensevelis sous terre, des calebasses dissimulées sous le sable. On les sortait et on perçait un trou pour ouvrir l’accès à ce bien propre à sauver des vies. Mais lorsqu’on en buvait une gorgée, il fallait laisser les autres en faire autant. On n’avait pas le choix, c’était comme ça. Et dans les villages qui possédaient des puits, on offrait également à l’étranger de passage de quoi étancher sa soif, car telle était la moralité d’un peuple qui vivait depuis toujours sur une terre aride, au bord d’une immense étendue privée d’eau.
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-Les ancêtres, commença- t-il d'un ton solennel, les ancêtres...
Elle attendit la suite, mais il garda le silence, comme vaincu par la gravité du sujet, ou le poids des ancêtres, peut-être.
-Moi je pense qu'ils sont avec nous, confia -t-elle alors je pense qu'il sont là, tout autour de nous. Ce qu'ils ont fait . Leur voix. Les souvenirs qu'ils nous ont laissé. Tout est là.
Il releva les yeux avec l'air d'un homme à qui l'on vient de révéler une découverte fondamentale, une annonciation.
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Page 229
Elle se mit à composer mentalement la lettre qu'elle écrirait à Dove ...
Je vous suis très reconnaissante de m'avoir proposé cet excellent article.
C'est étonnant à quel point ces vieux problèmes gardent aujourd'hui toute leur fraîcheur. C'était du moins mon opinion, mais vous en conviendrez avec Térence : Quot homnines tot sententiae ( Autant d'hommes, autant d'avis). Mes deux lecteurs en ont jugé différemment. Ils déconseillent la publication de votre texte, en citant son absence d'originalité et de pénétration. Malgré ma stupéfaction, je dois me ranger à leur opinion, pour ne pas faire preuve d'injustice envers d'autres articles tout aussi éminents et dignes d'être publiés, mais qui ont été rejetés par nos arbitres. Ces choses sont très subjectives, le fait que vous avez reçu d'autres offres en témoigne. Je vous conseille de les accepter et c'est pourquoi je vous écrit immédiatement après avoir reçu les avis défavorables. Je m'en voudrais de vous faire perdre du temps, dans la mesure où des directeurs de revue attendent avec impatience votre décision. Je me réjouis de la publication de votre manuscrit aux Etats Unis. Vous avez oublié de mentionner de quelles revues il s'agit ; American Philosophical Quaterly ? Ethics ? Sans doute une publication de ce calibre. Quoi qu'il en soit , l'article ne saurait manquer d'attirer l'attention qu'il mérite. Bien à vous
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Sasha aimait savoir à quoi ressemblait l'écrivain avant de lire un livre. Somerset Maugham, par exemple, lui déplaisait physiquement, aussi n'avait-elle jamais rien lu de lui. Elle n'appréciait pas non plus l'apparence de certaines jeunes femmes écrivains, qui ne semblaient pas prendre la peine de se coiffer. Si elles ne se soucient pas de leurs cheveux, se soucieront-elles de leur prose? se demandait-elle.
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- Cela fait des années que je travaille pour ce monsieur, siffla-t-elle. Sept jours sur sept, je travaille, je travaille, je travaille. Je lui fais des bons plats et je nettoie le sol de sa maison. Je m'occupe très bien de lui.
- Ce n'est pas mon avis, Mma, rétorqua Mma Ramotswe avec calme. Si vous le nourrissez aussi bien que vous le dites, pourquoi est-il si maigre ? Quand on prend soin d'un homme, il engraisse. C'est comme avec le bétail. Tout le monde sait cela.
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Qu'Obed Ramotswe demeure dans les mémoires et que les gens continuent à parler de lui la toucha. On avait pas besoin d'être célèbre pour ne pas être oublié au Botswana ; il y avait dans l'histoire du pays, une place pour chacun d'entre nous.
- C'était un homme très bon, reprit-elle.Il aimait son aimait son pays.
Elle n'avait pas eu l'intention de prononcer une épithaphe, mais elle s'aperçut qu'elle venait précisémentde le faire. Et elle songea : Si ton esprit est quelque part, ce doit être ici, parmi ton bétail, et tu as peut être entendu ce que je viens de dire...
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Il y avait du doute dans sa voix; elle ne pensait pas que les morts, ou même les ancêtres, puissent souhaiter nous punir, quelles que fussent nos transgressions. Il était bien plus probable qu'il y avait de leur part de l'amour, beaucoup d'amour,qui tombait d'en haut comme la pluie et changeait le coeur des méchants, le transformait.
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Puisque Walter avait lui même fait allusion aux tableaux, Isabel se sentit libre d'aller les regarder de plus près. On a un regard étrange avec les possessions des autres. On ne peut pas se permettre à fouiner ostensiblement lorsqu'on entre dans une pièce : inspecter les titres de la bibliothèque ressemble trop à une tentation pour cerner les goûts des occupants
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Le ciel était encore très clair, enluminé de rouge à l'ouest, et il faisait doux. Toutes les eaux du monde n'étanchent pas la soif d'amour... La musique du motet résonnait dans ses oreilles, insistante, une mélodie si puissante , capable - qui sait ? - d'aider l'âme à surmonter les déceptions de la vie. Nous bercer de l'illusion que ne sont pas irrémédiablement voués à l'échec nos efforts pour atténuer les tourments d'un amour non payé de retour, d'un amour impossible, d'un amour qu'il vaut mieux écarter ou oublier à jamais, toutes tentatives qui rendent les chagrins d'amour plus douloureux encore.
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Demander à d'autres s'ils ont lu tel ou tel livre, c'est un manque de tact : on n'aime pas devoir avouer qu'on n'a jamais lu Guerre et Paix. Quelqu'un lui avait demandé avec inquiétude si les adaptations cinématographiques comptaient : " Si j'ai vu le film, est-ce que je peux dire que j'ai lu le livre ? "
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Tandis qu'' elle se dirigeait vers sa fourgonnette, elle crut déceler un mouvement à la fenêtre de la maison. Cela ne la surprit pas : Mma Molapo devait la surveiller. Et il existait à cela une explication très innocente : quand vous habitiez en pleine savane, comme elle, et qu'un visiteur venait vous voir, il était normal de l'observer. On n'avait pas grand-chose à faire et une étrangère présentait forcément un intérêt , quelle que fût son activité.
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Et c'était la même chose avec la savane : on pouvait la débroussailler et construire des maisons là où il n'y avait jadis que des arbres, de l'herbe et des monticules de termites, mais il suffisait de tourner un bref instant le dos pour que l'Afrique entreprenne de reconquérir à toute vitesse ce qui lui appartenait depuis toujours.
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La vie sans gâteau au chocolat vaut-elle la peine d'être vécue ?
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L'amitié , c'est une sorte de danse , non ? On recule d'un pas, on s'observe, puis on fait un geste. Mais en général, on avance tout doucement au départ.
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