Itinéraire d'un auditeur gâté, avec Alexandra Apikian pour Marseille l'essentiel, Editions Nomades.
http://www.editionsnomades.com/livres/details/11/marseille-lessentiel/
http://www.rtl.fr/emission/itineraire-d-un-auditeur-gate
La mer est le point de départ et la destination première de la Canebière ! Elle en a connu des visages, cette artère censée être le centre névralgique de la ville et surtout son symbole à travers les âges et à travers le monde. (…)
Les origines du nom en latin et en provençal font référence au chanvre, et donc aux champs de chanvre, utilisé pour les cordages de bateaux, qui se trouvaient dans cette zone.
Marseille est la ville du verbe haut. Et peut importe que cela déplaise, on se sait pardonné, parce qu’ici, tout autour de nous, se dévoile un échantillon du paradis. Alors on joue.
Les rues sont autant de scènes de théâtre, les comptoirs marseillais autant de pagnolades caricaturales. Parfois, je me dis que Marseille aime se caricaturer. Exprès. Pour donner raison au premier voyageur venu avec ses certitudes et ses clichés.
C'est au fil de l'eau que Marseille s'écrit, se vit. C'est autour de son Vieux-Port qu'autochtones et touristes s'agitent. Marseille, cité phocéenne vieille de 2600 ans, s'étend à perte de vue sous nos yeux et sous les yeux protecteurs de sa Bonne Mère, Notre-Dame de la Garde. Marseille l'originale, Marseille la rebelle, Marseille la grande gueule : on y parle fort, on y est fier, on y est victime de tous les clichés... pour le meilleur comme pour le pire !
Mais Marseille s'écrit et se vit aussi comme une parenthèse enchantée : on regarde au loin les flots, sous un ciel bleu intense, on se laisse transporter par la lumière irréelle de la ville, qui vacille peu à peu sur les eaux, un verre à la main, l'éternité devant nous, et une chanson de Nino Ferrer dans la tête : "On dirait le Sud."
Les Navettes des Accoules
Ce n'est pas pour rien que sa biscuiterie se nomme ainsi : Jean Orsoni, un Marseillais haut en couleur d'origine corse, se définit lui-même comme un "navettologue". Sa navette marseillaise, fabriquée quotidiennement dans son atelier de l'arrière-boutique dans la plus pure tradition provençale (il y tient), est une vraie gourmandise et fait de l'ombre à toutes ses rivales de la ville.
(...) Vous craquerez aussi les yeux fermés pour les canistrelli ou les cucciole. Une bonne dose de tradition, une pincée d'humour et un doux parfum de fleur d'oranger au coeur du quartier du Panier, entre l'église des Accoules et la place de Lenche. A savourer sans modération.
Décidément tous les journalistes semblent habiter le 15e arrondissement de Paris
S'il existe un loisir de prédilection du Marseillais, c'est bien le farniente. Il faut dire que le soleil et les plages, qui agrémentent son quotidien, sont une invitation permanente à la détente et au repos.