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Citations de Alexandra Arcé (26)


Alexandra Arcé
L'EMI est marquée par le signe du secret. Les experienceurs déclarent souvent ne pas arriver à transmettre ce vécu numineux d'une manière satisfaisante, les mots ne permettant pas d'en rendre la force. Un autre écueil au partage de cette expérience, c'est le manque éventuel de réceptivité de l'interlocuteur "ceux qui l'écoutent ne le prennent pas au serieux, si bien qu'il renonce à se confier à d'autres". (Pages 85/86)
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Une recherche qui ne serait pas avant tout personnelle aurait-elle du sens ?
En ce qui me concerne, j’ai découvert les E.M.I. pour la première fois alors que j’avais une douzaine d’années avec La vie après la vie de Moody.
Je ne savais pas vraiment ce que j’allais trouver dans ce livre mais la rencontre fut réussie : c’était le livre que j’attendais pour nourrir les questionnements qui m’occupaient alors sur la vie, la mort et le destin.
J’espérais au fond de moi que la vie avait un sens et qu’elle ne se terminait pas abruptement.
Ce qui m’effrayait le plus, c’était l’absurdité. J’entrevoyais déjà ce qui menaçait l’apparence stable des existences que chacun se construisait de son côté. Les efforts qu’il fallait déployer, parfois jusqu’à l’usure, pour se construire une identité, pour mener une carrière, pour gagner sa vie, pour fonder une famille, pour développer une oeuvre ou n’importe quoi d’autre, s’achevaient sur la mort.
Je ne suis pas sûre de me situer encore dans cette ligne de pensée aujourd’hui mais peu importe, lorsque j’ai lu le livre de
Moody pour la première fois, il m’a fascinée. Les témoignages des patients qu’il avait rencontrés me confirmaient dans cet espoir que la vie se poursuit même après la mort.
Pour moi, cela ne faisait aucun doute. J’interprétais ce que je lisais en fonction de ce que j’avais besoin de croire. Mon inté-
rêt pour l’ésotérisme s’est poursuivi pendant un an ou deux encore. Je lisais tout ce qui me tombait sous la main pour trouver de nouvelles confirmations.
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Autrefois, on était touché par des visions divines ; aujourdhui, on reçoit une invitation à faire quelques pas dans l'au-delà. Les temps changent et les signes se métamorphosent mais l'homme continue de croire, ou de désirer la croyance.
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On fait peut-être prendre beaucoup de risques à l'expérienceur lorsqu'on lui demande d'interpréter son E.M.I. dans la période fraîche qui lui succède, lorsque les masques sont tombés et que le complexe du moi est encore fragile. Le recours à la fonction de l'imagination active lorsqu'elle n'est pas spontanée, telle qu'employée pour permettre la libre association des contenus du rêve par exemple, devrait alors se faire avec un encadrement adapté car le moi peut être encore trop fragile pour se distancer suffisamment des contenus autonomes de l'inconscient.
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Retourner à la vie communément ordinaire après une telle expérience pourrait entraîner du désespoir ou de la déception. L'expérienceur dit avoir rencontré l'absolu mais il retrouve finalement son état de conscience ordinaire pour continuer à mener son existence ordinaire sur terre. Pourtant, la déception est rarement évoquée dans les témoignages. Briser les idoles, reconnaître qu'elles ne savent rien du désir du sujet, c'est retourner dans le même monde qu'avant mais le retrouver transfiguré, libéré de tous les filtres qui en modifiaient la couleur et la pureté-ces filtres que l'individu ne s'imposait que de soi à soi-même dans l'attente du regard de l'Autre qui seul pouvait alors lui donner forme et substance. Désormais, le sujet est prêt à s'en passer. (page 80)
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Alexandra Arcé
C'est au cours de la rencontre avec l' "l'être de lumière" que le sentiment d'absolu se manifeste dans l'E.M.I. Cette entité lumineuse est le "tout autre" ; elle produit sidération et stupeur avant que le sentiment ne se délie comme si, par une transmission immédiate des qualités de l'entité à l'expérienceur, celle-ci acceptait de le faire entrer dans le territoire du sacré. Moody résume ainsi : "la chaleur et l'amour qui émanent de cet être à l'adresse du mourant dépassent de loin toute possibilité d'expression. L'homme se sent comme envahi et transporté par cet amour ; il s'abandonne en toute sérénité au bienveillant accueil qui lui est fait".
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C'est au cours de la rencontre avec l'"être de lumière " que le sentiment d'absolu se manifeste dans l'E.M.I. Cette entité lumineuse est le "tout autre" ; elle produit sidération et stupeur avant que le sentiment ne se délie comme si, par une transmission immédiate des qualités de l'entité à l'experienceur, celle-ci acceptait de le faire entrer dans le territoire du sacré. Moody résume ainsi : "La chaleur et l'amour qui émanent de cet être à l'adresse du mourant dépassent de loin toute possibilité d'expression. L'homme se sent comme envahi et transporté par cet amour ; il s'abandonne en toute sérénité au bienveillant accueil qui lui est fait". L'expérience relève en partie du numineux mais elle y incorpore quelque chose de plus.
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Autrefois, on était touché par des visions divines ; aujourdhui, on reçoit une invitation à faire quelques pas dans l'au-delà. Les temps changent et les signes se métamorphosent mais l'homme continue de croire, ou de désirer la croyance.
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L'homme moderne a cru pouvoir circonscrire le monde en projetant toute son énergie sur lui. Il a dilapidé son âme aux quatre coins de la terre, voulant tout voir d'elle et se faire payer de retour en l'exploitant. La conscience objective du monde extérieur voudrait nous faire croire qu'à son image, il n'existe qu'une conscience objective du mode intérieur et qu'à défaut de la penser, nous devrions l'exploiter. Comment peut-on se laisser persuader par une idée qui dénie outrageusement nos intuitions les plus évidentes ? Comment arrivons-nous à croire que notre pensée ne peut être que consciente ? Que faisons-nous de l'évidence de nos rêves et des expériences psychiques singulières ou extraordinaires comme celles des E.M.I. ? Par quelle force de persuasion finissons-nous par nous détourner de ces possibles auxquels les messages de l'inconscient nous invitent à nous abandonner ? Pourquoi refusons-nous d'éprouver ces numina et de leur donner une forme, ce qui nous ferait artistes de notre destinée ? Qu'est-ce qui se dissimule derrière les arguments d'autorité affirmant que notre âme n'est qu'une conscience, sinon la terreur face à l'étendue infinie de l'inconscient ? Que craignons-nous en nous-mêmes ? Nous qualifions d'obscurantistes les siècles derniers pour éloigner de nous le souvenir de massacres et de comportements terrifiants et nous brandissons une conscience que l'on imagine raisonnable pour se garder du retour de tels débordements. Mais ce comportement n'est pas celui d'hommes sages qui ont conscience de leurs démons, qui peuvent les identifier et qui restent vigilants lorsque ceux-ci se réveillent, c'est le comportement d'hommes qui refusent de voir leur part sombre, qui la répriment ou la projettent sur d'autres hommes qu'un jour, ils voudront combattre faute d'avoir su s'affronter eux-mêmes. L'inconscient est chargé de tous les maux et pourtant, il est un allié du conscient. De leur dialectique peut se développer un conscient plus fort, plus sûr de son existence, moins suggestible et moins malléable. Par le mythe de l'E.M.I., nous apprenons que le monde extérieur n'est pas tout et qu'il peut être bon de renoncer à nous en faire le maître pour que notre conscient s'abandonne aux messages de l'inconscient, pour qu'il en comprenne les numina. Au lieu que ce soit le destin qui nous attrape, peut-être arriverons-nous à suivre notre destinée à l'endroit où elle souhaite nous conduire.
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L'intérêt de la psychanalyse pour l'inconscient cultiverait donc le penchant de l'homme à se prendre d'affection pour les tendances inférieures de sa condition. L'inconscient pourrait n'être qu'une ruse du temps parmi tant d'autres, que servent aveuglément quelques psychanalystes et psychologues sans qu'ils ne réalisent jamais que leurs hypothèses entrouvrent des failles qui favoriseront le retour des forces infraspirituelles dans la dimension de l'homme.
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La psychanalyse nous apprend que l'interprétation des faits de la psyché par elle-même comporte de nombreux risques et qu'elle est souvent biaisée. La psychanalyse elle-même peut faire partie de ces dangers lorsqu'elle est utilisée comme un corpus fixe de théories et non pas comme une sonde qui "étend le terrain de ce qu'elle explore". La psychanalyse n'est pas une fin en soi mais un outil qui permet de mettre des mots sur des phénomènes qui relèvent de la subjectivité pure. La psychanalyse est à la fois le phénomène et le savoir qui parle de ce phénomène : la naissance de nouvelles pensées dans le conscient de l'être humain
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L'angoisse et la confusion se manifestent souvent lors de la décorporation comme dans l'hallucination autoscopique mais d'autres sentiments sont aussi évoqués par les expérienceurs. Il peut s'agir de sollicitude, de tristesse, de compassion ou de désespoir, souvent accompagnés du désir nouveau de réparer un corps malmené par l'indifférence, par la négligence ou par les excès. "Je n'y comprenais rien, je regardais mon corps étendu là, sur le lit ; et j'étais affreusement triste de voir à quel point ce corps, le mien, était abîmé".
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Qu'est-ce que le paranormal, sinon l'espoir d'un arrière-monde au sein duquel les âmes seraient reliées dans la coÏncidence de leurs désirs réciproques, tout obstacle évanoui ? Le paranormal ne nourrit-il pas le rêve d'une conscience rendue transparente par la maîtrise de ses fonctions ? Freud se méfie des explications du paranormal, soit qu'elles nourrissent directement l'orgueil en proposant le développement de capacités supposées supérieures de la conscience, soit qu'elles l'entretiennent indirectement en présentant comme désirable l'idée d'un arrière-monde au sein duquel l'autre se réduirait au moi, toute différenciation étant abolie par une maîtrise totale des fonctions psychologiques-par la pleine transparence de l'un à l'autre. L'hypothèse de l'inconscient permet au contraire de déjouer ces pièges en ramenant l'illusion de maîtrise à l'ignorance.
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Avant de développer les idées qui donneraient forme à la psychanalyse, Freud s'est intéressé à l'hypnose qu'il a étudiée à Paris auprès de Jean-Martin Charcot, connu pour ses démonstrations publiques spectaculaires au cours desquelles il se livrait, devant un parterre d'assistants, à la mise en scène de la guérison de ses patients hystériques. Il s'agissait en quelque sorte d'un exorcisme athée. Freud lui-même essaya de recourir à l'hypnose pour traiter ses premiers patients mais il abandonna rapidement la méthode à cause de son inefficacité. La psychanalyse ne commença peut-être véritablement à prendre forme qu'à partir du moment où Freud, s'attachant moins que Charcot au phénomène hypnotique manifeste en lui-même, s'intéressa à ses enjeux latents et à la puissance performative de la parole adressée par le médecin au sujet défini comme malade. Les patients de Charcot répondaient-ils à ses suggestions hypnotiques parce qu'elles intervenaient de façon mécanique sur leur système physiologique, à la manière d'un interrupteur, ou parce qu'elles faisaient intervenir des enjeux plus fins concernant la nature de leur relation au "maître", voire d'eux-mêmes à eux-mêmes par le biais du maître ?
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La rencontre numineuse avec l'être de lumière se poursuit parfois par un dialogue qui n'utilise pas forcément le canal de la parole. L'être de lumière l'introduit par une interrogation. "La voix m'a posé une question : "Est-ce que cela valait la peine ?" et ce qu'elle voulait dire concernait la vie que j'avais menée jusqu'à ce terme, et le jugement que je portais sur sa valeur, sachant désormais ce que je savais". Moody présente d'autres déclinaisons de cette interrogation : "parmi les traductions qui m'ont été soumises, je relève : "Es-tu préparé à la mort ?" "Es-tu prêt à mourir ?" ou "Qu'as-tu fait de la vie que tu estimes suffisant ?" Ces questionnements constituent souvent le prélude à une nouvelle étape marquante de l'E.M.I. au cours de laquelle l'expérienceur assiste à la vision panoramique de sa vie. Comparable à une hypermnésie, cet épisode fait surgir des souvenirs qui avaient été enfouis, oubliés ou perdus, et qui réapparaissent au conscient dans leur pleine intensité. Les expérienceurs parlent d'"une vision panoramique, instantanée, de tous les événements qui ont marqué (leur) destin" et qui a pu leur donner accès à "toutes les pensées de leur vie passée". La vision du temps semble modifiée par cette résurgence de souvenirs. "Je ne sais pas comment vous l'expliquer, mais tout était là, tout se trouvait là en même temps ; je veux dire : pas une succession de tableaux scintillant l'un après l'autre, c'était une vue mentale de tout l'ensemble à la fois". Présent, passé et futur ne se distinguent plus.
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"Ce n'est dans la solitude
Que l'homme réalise l'impossible.
Il distingue,
Choisit et juge ;
Il peut donner à l'instant
La durée,
Lui seul peut récompenser le bien,
Punir le mal,
Guérir et sauver
Et relier utilement
Ce qui erre et se dissout."
(Johann Wolfang Goethe)
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"Quant à mon désir, qui aimerait s'étirer vers ce qui est à venir, je l'elague et je retourne â mon petit jardin qui presentement pour moi est en fleur et dont je peux mesurer l'étendue. Il faut qu'il soit cultivé... je retourne dans la petitesse du réel, car c'est cela le noble chemin, la voie de l'à-venir"
C.G. JUNG Le livre rouge
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Marty écrivait qu'il est traditionnel "de dire qu'on n'est jamais le même après une maladie : un changement survient chez le malade" et, plus généralement, toute crise qui oblige la structure psychique à modifier la configuration de ses rouages entraîne une croissance. Alors que des structures précaires de l'organisation psychique se sont effondrées, guérir signifierait retrouver une structure solide non pas identique à celle d'auparavant mais transformée par le mouvement même de la réorganisation et par l'adjonction éventuelle de nouveaux matériels psychiques.
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Envers et contre les enseignements de la Tradition, le point de vue de la psychologie analytique affirme ainsi que ce n’est pas l’homme qui doit retrouver le sens des anciens symboles, mais les symboles qui doivent s’adapter pour se présentifier à l’homme d’une façon qui lui soit plaisante.
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Génération après génération, l’homme se serait confronté au même inconnu, au même besoin de donner une forme à cette sollicitation de l’Esprit sur l’esprit. Et si l’humanité avait jusqu’alors placé cet Esprit hors d’elle-même, « au-dessus de l’être tel quel du monde, perceptible et tangible », dans « l’invraisemblance des vérités religieuses », la psychologie analytique annonce que la véritable place de l’Esprit se trouve dans la psyché de l’homme, en tant que l’Esprit serait cet inconnu qui porte le nom d’inconscient, plus précisément en tant que Soi.
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