Quand on a perdu l'habitude d'être comprise, la moindre attention est un choc émotionnel intense.
Pour la plupart, les hommes violents savent « donner d’eux-mêmes à l’extérieur du cercle familial une image tout à fait respectable ». Souvent, « la violence au sein d’un couple n’est pas même soupçonnée par les proches et les amis » ou, lorsqu’elle l’est, « son ampleur est presque toujours minimisée, volontairement ou non ». Et encore : « La violence n’est jamais causée uniquement par la consommation d’alcool, de drogues ou par le stress. L’homme qui a des comportements violents choisit d’en avoir, et il est toujours responsable de ses comportements."
mon mari voulait-il punir les enfants ou agissait-il ainsi ,d'abord,pour me blesser à travers eux ? un peu des deux je crois. il savait que leurs douleurs étaient aussi les miennes.je suis persuadée aujourd'hui que c’était une autre façon de me faire souffrir et de maintenir son emprise sur moi.La peur paralyse et il avait bien compris que plus j’étais effrayée par ses comportements,moins je risquais de me dresser contre lui ...
Et voilà déjà la voiture de la gendarmerie qui arrive. Je vais à leur rencontre. Les voisins qui se trouvent là, autour de leur caravane, me laissent seule. Aucun ne bouge. Et les gendarmes restent dans leur voiture ! L'un deux observe de loin les traces que je porte sur le visage et me dit : " S'il n'y a que ça, on ne peut pas faire grand-chose, madame. Il n'y a pas de sang." Et ils font demi-tour !
"La violence conjugale est un rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage : la capacité de discernement, la faculté de se révolter, le bon sens. C'est comme une maladie qui gagne chaque jour du terrain parce qu'on ne prend pas le temps de la soigner, occupé que l'on est à gérer le quotidien"
Un peu partout on croise le même "portrait type" du "bourreau" et de sa victime : l'homme qui a recours à la violence trouve dans l'emploi de celle-ci "un mode d'emprise sur la vie familiale et de contrôle sur sa partenaire".
Cette conduite est utilisée comme "un moyen de régler des conflits", de "mettre fin à toute opposition de la part de sa compagne et d'obtenir une réponse immédiate à ses besoins".
L'usage de la violence est "culturellement renforcée par l'image courante de la virilité, le stéréotype masculin ne favorisant pas d'autre mode d'expression des émotions".
Pour l'ensemble, "ces hommes ont une conception rigides des rôles masculin et féminin, ils minimisent ou nient leur violence, ils ont peur de perdre leur compagne et ont besoin d'elle - ce qui n'excuse évidemment pas leur violence".
Je fais désormais partie du monde des gens ordinaires qui ne peuvent plus tout admettre et tolérer.
Il y a autre chose qu’il répète souvent : « dans presque toutes les affaires de violence conjugale, le déni de la violence est un point commun entre le conjoint violent et sa victime ». Pour ce qui me concerne, j’ai mis du temps à comprendre cette phrase : elle signifie que la victime – elle aussi – occulte souvent le côté anormal et monstrueux de ce qu’elle subit. p ; 18
Pour la plupart, les hommes violents savent « donner d’eux-mêmes à l’extérieur du cercle familial une image tout à fait respectable ». Souvent, « la violence au sein d’un couple n’est pas même soupçonnée par les proches et les amis » ou, lorsqu’elle l’est, « son ampleur est presque toujours minimisée, volontairement ou non ». Et encore : « La violence n’est jamais causée uniquement par la consommation d’alcool, de drogues ou par le stress. L’homme qui a des comportements violents choisit d’en avoir, et il est toujours responsable de ses comportements. »
La violence conjugale est une machine folle qui s'emballe et que rien ne semble pouvoir arrêter.