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Critiques de Alexandre Chardin (313)
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Jonas dans le ventre de la nuit

Voici un roman jeunesse d'Alexandre Chardin particulièrement adapté aux collégiens. De courts chapitres, une narration claire, des héros de leur âge et pas forcément bien dans leur peau, une sorte de voyage, de quête initiatique, quelques idéaux universels : tous les ingrédients d'une œuvre jeunesse accomplie.



Sincèrement, je trouve qu'il s'agit d'un bon roman jeunesse. Ma vieillesse aurait très certainement des choses à lui reprocher, certaines facilités, certains coups de téléphones un peu trop appuyés aux oreilles du lecteur, une épaisseur anormale du passé pour des héros de cet âge, etc., etc. mais franchement, rien de grave ; ça fonctionne très bien et nos collégiens n'y verront que du feu.



Je n'ai nulle intention de vous en dévoiler tous les secrets d'écriture mais il me paraît difficile de faire l'économie de la parabole biblique de Jonas, qui symbolise le pardon (et qui, transitoirement, séjourne dans le ventre d'un " gros poisson " que certains gratifient du nom de baleine). Le titre fait explicitement référence à cette parabole et le second personnage principal, Aloïse, prétend avoir " pénétré " à l'intérieur du squelette d'une baleine.



L'histoire débute par un voyage en camion. L'un veut que l'on parte, l'autre pas. Celui qui souhaite le départ, c'est monsieur Claude, une paysan voisin de Jonas. Celui qui ne souhaite pas partir, c'est Sorgo, le vieil âne de monsieur Claude. Le voyage est censé le mener à l'abattoir. Bien évidemment, l'âne ne veut pas… et Jonas non plus. Car il a tout vu, depuis sa fenêtre.



Il demande à Mireille, celle qui l'accueille depuis qu'il ne vit plus avec sa mère, où monsieur Claude souhaite mener Sorgo. Le silence de la dame est la réponse que Jonas attendais. Sans rien dire, il quitte la maison, passe discrètement détacher la longe de l'âne et s'enfuit avec lui, dans le soir et dans la montagne qu'il ne connaît pas.



Après quelques encablures, il passe devant la maison d'un camarade de classe, Aloïse, avec lequel il n'a pas particulièrement d'atomes crochus. Il faut dire que l'un et l'autre, chacun à sa façon, sont un peu des asociaux en cours, qui ne parlent à personne ou presque. Aloïse décide de se joindre à Jonas dans son escapade nocturne avec l'âne.



Un peu comme dans le récit de Stevenson, Voyage avec un Âne dans les Cévennes, la route escarpée des montagne sera le lieu d'une communion avec la nature et d'une rencontre avec soi-même… et peut-être avec l'autre. On y assistera éventuellement, qui sait ?, à une espèce de catharsis où les deux jeunes gens exorciseront certains de leurs démons…



Toutefois, je sens que j'arrive de plus en plus proche de la Zone Interdite ou Jonasz s'exprime… euh, je veux dire Jonas, vous m'aviez corrigé de vous-mêmes. Donc, je n'en dévoilerai pas davantage et laisse le soin à tous ceux qui voudront bien mettre Jonas dans le ventre de leur sac à main trouver les réponse à ces questions.



Il me reste à remercier chaleureusement les éditions Thierry Magnier ainsi que Babelio pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage que je conseille bien volontiers aux collégiens et collégiennes désireux de lire un vrai livre de littérature adapté à leur âge. Bien entendu, ce n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Le cercueil à roulettes

"Quand on n'a que l'amour

A s'offrir en partage

A l'heure du grand voyage" J.Brel.

La ville de Roanne, un hôpital, l'étage des soins palliatifs... Une femme va mourir!



"Dans le lit, sous le crâne nu, le visage est lisse, pâle, pas de cils ni de sourcils. Un fantôme ?"

Une maman...

Ce n'est pas la mère de Gabriel. La sienne repose dans le cercueil à roulettes rouge, que l'adolescent traîne sur la route, à pied...

Il emmène sa maman, (après avoir déterré le cercueil) sur la route du Sud, pour un dernier voyage et pouvoir l'enterrer ailleurs....



"Ferme moi les yeux, s'il te plait", murmure le fantôme. Je ne veux pas que ce soit une infirmière. Ni que mes yeux restent ouverts."

La pauvre dame lâche qu'elle a contemplé des merveilles, "des couchers de soleil et des levers rouges" et puis, et puis... "Ses enfants dormir dans leur petit lit et sourire aux anges ".

Elle est aveugle maintenant, à cause de son cancer...



Comment résister, à cette demande?

" J'ouvre la bouche avec l'impression d'étouffer. Cette femme pourrait être ma mère." ( dévorée par le cancer)

Cette voix minuscule est semblable à celle de sa maman. Stella, la maman aurait pu demander cette faveur à Gabriel, son fils, mais il était absent...



Quel voyage! Du choc au déni après le décès de sa maman, du refus à la colère, de la douleur... jusqu'à la délivrance...



Le père Asourel à qui Gabriel avait demandé une confession, lui avait murmuré:

-"Que ce soit Stella, une étoile ou Dieu, peu importe, poursuis ton chemin, Gabriel, jusqu'au bout... Ce n'est pas une question de bien ou de mal. Fais ce qui te semble juste."



"Des papillons bleus et gris se posent sur des hampes de fleurs blanches". Stella, sa maman aimait les papillons !

Merci à Babelio et à Masse critique.
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Bande de poètes

À Casterman et Babelio

Merci pour ce joli cadeau...



Pour son entrée en sixième, Julien sera scolarisé

Avec des enfants moins favorisés.

Quelle galère, pour le fils du maire,

Quand tous ses copains vont au collège Voltaire !

D'autant que deux gamins de la cité

deux jours avant l'ont taquiné, menacé

Julien, lui, n'avait d'yeux que pour l'oiselle

qu'il avait déjà envie de prendre sous ses ailes.

Julien est trop heureux, le jour de la rentrée,

de voir la belle Nour s'installer à ses côtés.

Mais aussi désemparé et attristé

d'apprendre que le mec à la casquette,

celui qui lui a promis de lui faire sa fête,

n'est autre que le frère de sa bien-aimée.

Nour à ses côtés, Julien saura affronter

les railleries et autres pieds de nez.

Mais il ne sait pas encore

que la musique,

rap ou classique,

fera vibrer les coeurs et les corps...



Alexandre Chardin, professeur, maîtrise plutôt bien

la langue, les mots, les alexandrins.

Dans ce court roman,

destiné aux enfants

et autres adolescents,

il fait rimer les mots

avec un sens du tempo.

Si Nour rime

avec amour,

les gars de la cité

avec inimitiés,

ces gamins, que tout semble opposer,

ont pourtant beaucoup à partager.

S'il y est question d'amour, d'amitié,

de musique, de cité, de libertés,

l'auteur aborde, avec intelligence,

les différences culturelles et aussi la violence.

Original, un roman qui allie

humanité, tendresse et poésie.
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Le cercueil à roulettes

Un professeur de français de mon collège a eu la bonne idée d'inviter Alexandre Chardin à rencontrer ses élèves de 3ème, après leur avoir donné à lire ce roman. Comme j'ai été également conviée à cette rencontre (je n'avais pas encore lu le livre), j'ai pu me faire une petite idée des motivations et de la part d'autobiographie, car il y en a presque toujours une, qui en a dicté certains aspects. Il nous a notamment beaucoup parlé de ses rapports compliqués avec son père dans sa jeunesse, et c'est l'un des moteurs de l'histoire.



L'histoire ? Gabriel, adolescent de 15 ans scolarisé en seconde est orphelin, sa mère Stella vient de succomber à un cancer qui ne lui a laissé aucune chance. Son père est décédé il y a plusieurs années déjà, mais il ne vivait plus avec eux, et ses nombreuses incartades lui avaient valu la colère et le désamour de son fils. Celui-ci, qui entretenait une relation très fusionnelle avec sa mère, ne comprend pas que dans la lettre qu'elle lui a laissée elle demande à être enterrée auprès de son ex-mari. Il ne peut s'opposer à cette inhumation, mais se jure de ne pas laisser Stella reposer auprès d'un homme qui lui a fait tant de mal, juste pour satisfaire aux conventions. Il élabore alors le projet fou d'exhumer le cercueil en cachette, et de l'emmener loin, jusqu'à l'endroit qui lui semblera "le bon" pour cette femme qui aimait les arbres, les papillons et les animaux. Il va fabriquer un engin capable de supporter le cercueil, son "bolide", à partir du chassis d'un vieux kart, et, bénéficiant de la complicité d'un employé du cimetière, franchir le pas et partir sur les routes du sud avec sa mère dans son cercueil à roulettes. Il va évidemment faire beaucoup de rencontres, la plupart bienveillantes, certaines plus malintentionnées, et nous le suivrons dans son périple jusqu'au bout de cette route dont il ne connaît pas la destination finale.



Bien sûr l'histoire est totalement irréaliste, et on se doute bien que tant d'heureux hasards et de "complices" de rencontre ne pourraient jamais se produire dans la réalité, mais il faut prendre ce roman comme une espèce de conte je pense, un symbole de la transition entre l'adolescence et le début de l'âge adulte, avec ce que ça implique d'acceptation de la vie, de renonciations aussi, y compris à ses rancoeurs. C'est là que j'ai repensé aux paroles de l'auteur concernant son père, il a transposé un peu de son propre vécu dans le roman, ses remises en question, ses doutes aussi.



J'ai été très touchée par ce voyage initiatique, ce Gabriel (prénom oh combien symbolique, comme celui de Stella, la maman) qui part adolescent un peu en rébellion et qui au fur et à mesure des rencontres grandit et évolue tout en cheminant. Certains des personnages secondaires sont marquants également, notamment Anouar, un petit garçon à la sensibilité exacerbée, et Madame Meaulne, une femme qui se meurt d'un cancer elle aussi dans un hôpital et que ses enfants ne viennent jamais voir. Mais Gabriel ira, lui, et saura adoucir ses derniers instants. Toutes ces rencontres sont brèves, le livre n'étant pas très long, et laissent parfois une sensation d'inachevé. C'est mon bémol, je trouve que certains passages auraient pu être plus développés. Mais sinon je me suis laissée porter sur ce bolide rouge, oubliant toute l'invraisemblance de la situation pour ne penser qu'à cet amour d'un fils pour sa mère.

Je remercie Mattéo, l'élève qui m'a prêté son exemplaire dédicacé, et je lui souhaite de très nombreuses belles lectures !
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Le goût sucré de la peur

Une sorcière, un domaine inquiétant, des jeunes maraudeurs ?



Non, pas vraiment...



Une gentille fée, un potager enchanteur, des gnomes facétieux ?



Ouh la ! On s'éloigne du sujet !



Une vieille dame, un jardin, une enfant de douze ans ?



Oui, tout simplement.





Mais surtout une histoire au goût sucré qui fait énormément de bien.

La plume d'Alexandre Chardin est délicieuse, légère, drôle, poétique, subtile, émouvante... Oui, oui, tout cela à la fois ! Et si je cherche bien, je suis certaine de trouver encore plein d'autres adjectifs dans ma besace à mots pour qualifier ce roman de littérature jeunesse.

Pour faire court, ce roman se dévore !

Tel un panier de fraises à la saveur de notre enfance...



Ps : J'adore la première page de couverture !
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Bande de poètes

Julien, le fils du maire, va rentrer en 6ème.

Il va devoir rentrer dans un collège défavorisé, le collège Rostand. La peur s'empare de lui car les jeunes de cette école ne lui ressemblent pas du tout.

Comment s'intégrer ?

Le premier jour, il tombe amoureux de Nour, un mirage magnifique.

Dans ce livre, les préjugés tombent un à un et les jeunes ados s'enrichissent les uns les autres.

La musique et le chant réunissent les personnages.

Le livre est une longue poésie avec de très nombreux alexandrins.

Pour ma part, j'ai fait très attention à la poésie, très belle d'ailleurs mais parfois cela a gêné ma concentration.

Devais-je le lire sur le ton du rap ? J'étais un peu décontenancée.

Une idée très originale de roman jeunesse.

Je vois bien ce roman lu à voix haute en classe avec les collégiens mais eux tout seuls devant leur livre, je ne vois pas comment ce serait possible. Ils pourraient à ce moment, en classe, lui donner un rythme se rapprochant du rap ou du slam.



Je remercie Masse Critique de Babelio et les éditions Casterman pour m'avoir permis de découvrir un style très original et de qualité qu'est "Bande de poètes " d'Alexandre Chardin.

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Bande de poètes

Professeur de français , Alexandre Chardin

Fait parler ô merveille en beaux alexandrins

Les élèves d'un collège peu réputé

Mais qui s'appelle Rostand, nom prédestiné,

Où Julien, fils du maire devra s'intégrer

Alors que solitaire , il galère toujours

Il croise les yeux velours de la jolie Nour

Et le regard haineux du frère de la belle

C'est la musique qui adoucira leur ciel...



Idée originale que de décliner ce roman jeunesse en alexandrins! Gageure aussi, car nos adolescents vont-ils adhérer? Personnellement, j'espère que oui, car on se laisse très vite emporter par le rythme des vers, et je pense que l'histoire devrait leur plaire: amitié, amour, obstacles socio-culturels, le quotidien d'un collège, certes difficile, mais où des valeurs de respect et de courage peuvent prévaloir. Et les passages poétiques, dans cet univers ancré dans le réel, apportent tendresse et élan.



Il sera intéressant de le tester auprès des élèves. J'ai un peu peur que la forme les rebute et les empêche de poursuivre leur lecture.J'aimerais découvrir du même auteur " Mentir aux étoiles", qui m'a l'air émouvant . Merci à Babelio et aux éditions Casterman pour cet envoi.
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Bande de poètes

Alex' Chardin, Alexandrins... ♪♫

Alexandrins, et l'amour chante dans la té-ci... ♪♫

Ah non, je me trompe d'hommage, c'est pas avec Cloclo qu'on nous saoule ces jours-ci. Je m'y perds dans tous ceux qui aim(ai)ent les très jeunes femmes/filles. Mais je suis hors sujet.

.

Pour m'aventurer entre les lignes de 'Bande de poètes', j'ai dû sortir de mes 'zones de confort' (BD, romans, polars... en prose), comme on dit dans le monde merveilleux de l'entreprise lorsqu'il s'agit de 'monter en compétence'.

Coût d'entrée assez élevé, comme lorsque j'ai relu récemment 'L'école des femmes' de Molière : s'habituer, prendre le rythme, compter en base 12, penser à Depardieu dans 'Cyrano' et aux règles de lecture en poésie (liaisons, 'e' muets ou non).

Le mieux, comme le conseille l'auteur en préambule, est de lire à haute voix :

« Car ce texte, lecteur, ne doit pas qu'être lu !

N'hésite pas, dis-le ! Il veut être entendu. »

.

L'histoire est simple : le maire a décidé que son fils fréquenterait le collège Ronsard, dans un quartier 'défavorisé' - question d'image à donner aux administrés sur la mixité sociale.

Le doux gamin n'est pas un rebelle, il se plie à la volonté paternelle, mais à contrecoeur : il perd tous ses copains, et il sait qu'en tant que 'petit bourge', il va se faire bouffer. Amir, notamment, semble bien décidé à se le payer, ce bouffon. Et la meute est prête à hurler avec le mâle alpha.

.

J'ai été surprise de me régaler à ce point ! L'intrigue est riche : il n'est pas seulement question de conflits, d'amitié, d'amour entre collégiens. Ce roman original fait également passer quelques messages intéressants sur les problèmes et rêves adolescents, sur la douceur et le pouvoir maternels, sur les rencontres culturelles au-delà des milieux d'origine.

Le texte en alexandrins est amusant, nourri d'images évocatrices. Et les répliques sont jubilatoires, comme dans un match d'impro au théâtre, une battle de slam, un clash de rap...

.

• Un grand MERCI à Babelio et à Casterman !



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à écouter jusqu'au bout :

>> https://www.youtube.com/watch?v=qR6fMXlIsxs

>> https://www.youtube.com/watch?v=c1LOpgjdTsU
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Le goût sucré de la peur

Louise a 11 ans, un peu boulotte, téméraire et entêtée. Elle réussit à convaincre son grand frère Joseph de l'emmener avec sa bande pour une opération secrète : aller chaparder dans le jardin de celle qu'on surnomme L' Ortie, de bonnes fraises juteuses et des radis croquants.



Ce sera le début d'une belle amitié entre Louise et Jeanne, la vieille dame au si appétissant jardin.

A travers cette rencontre, Louise grandit et mûrit, comme ces beaux légumes et ces belles fleurs du jardin. Elle sera confrontée avec Jeanne aux souvenirs douloureux et au temps qui passe trop vite, mais se délectera aussi des petits bonheurs simples de la vie.



C'est un joli roman que nous livre Alexandre Chardin. Un roman sur l'amitié, sur la fraternité et la complicité, sur ce si compliqué passage de l'enfance à l'adolescence, sur les belles valeurs de la vie en général. C'est aussi un hymne à la nature, un retour aux sources des plaisirs simples.

L'écriture est simple et rythmée, les dialogues sont drôles et piquants. Les personnages sont très attachants, sans tomber dans la mièvrerie.



Une très jolie découverte. Je remercie vivement la masse critique de Babelio et les éditions Magnard jeunesse.
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Des vacances d'Apache

Chambres à refaire obligent.

Les parents d'Oscar décident de l'envoyer chez son grand-père paternel, Marcel Miluche.

Oscar n' a pas vraiment envie de se retrouver seul à seul pendant quinze jours avec ce papy qu'il ne connait pas vraiment et que ses parents qualifient gentiment de « farfelu ».



Farfelu ? Vous voulez rire ?!

C'est bien pire que ça !

Un grand-père qui s'amuse à lancer des billes avec un lance-pierre sur le petit voisin d'en face, qui passe des journées entières au magasin de jeux à tester le dernier jeu vidéo à la mode, qui veut apprendre à faire du roller en arrière, qui pêche les carpes dans la fontaine municipale, qui se prend pour un Apache ! Ça promet, les vacances !



Quel délicieux roman drolatique que celui-là !

J'avais beaucoup aimé Le goût sucré de la peur du même auteur. J'aime tout autant ce petit dernier !

Il convient tout à fait à de jeunes adolescents. On y trouve bien sûr beaucoup d'humour, des dialogues plutôt enlevés mais aussi de la tendresse et des bons sentiments.

En tant que lectrice adulte, j'ai regretté qu'il suive le même style de trame que Le goût sucré de la peur et par ce fait, soit beaucoup plus prévisible.

Mais, peu importe ! J'ai passé un très bon moment.

J'aurai plaisir à retrouver la plume facétieuse et touchante d' Alexandre Chardin !
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Le goût sucré de la peur

Louise n’aime pas que l’on se moque de ses rondeurs. Intrépide, elle demande à son grand frère de participer à l’excursion de sa bande pour aller chaparder chez l’Ortie, une veille dame qui terrorise les enfants depuis des générations.



Contre toute attente, laissée à faire le guet, elle fait la rencontre de Louise, cela qui va changer sa vie…



Un très beau livre qui sent la campagne et les fraises du jardin. La nature y est bienveillante et les animaux sont des amis respectés. La figure du renard tend comme un fil conducteur à l'intérieur de l'histoire.



L’auteur nous entraîne dans un récit initiatique où le potager va servir de lien entre une jeune fille un peu boulotte et une veille dame remuée par son passé. L’aventure sera donc en partie intérieure…



Le récit nous abreuve de sons de la nature et le lecteur sent lui aussi le goût sucré de la peur. Alors si la fin manque peut-être de réalisme, elle nous chuchote que l'homme ne doit pas s'éloigner de la Terre s'il veut approcher le bonheur...



A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Le goût sucré de la peur

Louise, 11 ans, n'a peur de rien. Lorsqu'elle apprend que son frère et sa bande de copains préparent une expédition dans le jardin de l'Ortie, vieille dame effrayante, elle décide de tout faire pour se joindre à eux. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Et si finalement l'Ortie n'était pas une sorcière....

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, ode à la nature et aux relations humaines.

Louise est une jeune fille intrépide et la relation qu'elle noue avec Jeanne est vraiment touchante. Elle a ses défauts, comme tout le monde, mais elle a surtout un très grand cœur.

Alexandre Chardin a un style très agréable à lire. Le récit alterne entre suspense, mystère, poésie, amitié et histoire d'amour : des ingrédients qui plaisent aux lecteurs à partir de 10/11 ans.

Le goût sucré de la peur : une douceur à partager !
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Bande de poètes

Une couverture hyper colorée et très contemporaine pour un texte hyper travaillé et tout autant contemporain !

Faut-il pour autant le classer en roman ? Beau texte chantant puisque composé en… alexandrins ! Et oui l’auteur a osé ! 207 pages de vers comptés pour nous narrer une histoire très actuelle qui a tout du roman (en dehors de la forme des phrases) : une intrigue, des chapitres, et des personnages charismatiques même si l’on reste dans le cliché.



Une brève présentation (en alexandrins) de l’auteur nous annonce d’emblée :

« Car ce texte, lecteur, ne doit pas qu’être lu !

N’hésite pas, dis-le ! Il veut être entendu. »

Et effectivement il m’a été impossible d’en faire une lecture silencieuse tant les mots veulent être prononcés. J’ai beaucoup aimé cette oralité qui se module selon les moments du récit : parfois on le chuchote, parfois on le crie. Plus qu’à la poésie, je le rapprocherai au théâtre et ses grands classiques (Le Cid, mon amour de collège !) car il nous propose des dialogues savoureux aux répliques claquantes.



Je ne ferai pas de résumé car celui de la Quatrième de couverture convient parfaitement. Inutile de spoiler davantage, laissons les futurs lecteurs découvrir, il n’y a rien de plus chouette !

L’intrigue est assez basique et sans surprise. Cette forme d’écriture ne permet pas de longues digressions aussi ai-je trouvé le récit très rapide et les personnages assez caricaturaux. Ils n’en demeurent pas moins touchants car ce qu’ils ont à dire est fort et puissant comme un coup porté. Les paroles cinglent, les personnages ne mâchent pas leurs mots et sortent « ce qu’ils ont dans les tripes ». Le lecteur est d’autant plus frappé que le texte est condensé en quelques pieds. Au cours de ma lecture j’ai souri, rit aux éclats, vibré et même senti les larmes monter…

Les images créées sont tout aussi fortes et restent en mémoire. Vous l’aurez compris on passe d’émotions en émotions, avec l’émotion ultime : le plaisir des mots !



Un bel exercice de style qui ne s’arrête pas à un simple exercice mais devient, par la magie du talent, une véritable et belle histoire ! Chapeau l’auteur, et merci pour ce voyage immobile porté par notre magnifique langue française !

Merci d’offrir un si beau texte à notre jeunesse !

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Ma fugue dans les arbres

Petite pépite pleine de poésie, « Ma fugue dans les arbres » m’a emportée aux côtés de la courageuse Albertine et de sa famille au bord de la rupture. Avec joie, j’ai savouré la plume d’Alexandre Chardin qui sait toujours trouver les mots justes, m’a décroché quelques sourires et m’a émue au cours de ma lecture. Bien que l’histoire soit très simple, j’ai passé un doux moment et suis ressortie avec le sourire aux lèvres ! Comme dans « Jonas dans le ventre de la nuit », l’auteur brosse un très joli portrait de la nature. Honnêtement, à un moment, j’étais vraiment avec la jeune héroïne, perchée en haut des grands arbres, avec le bruit des animaux autour et la douce brise du vent. Il ne me manquait que les fragrances boisées que j’aurais pu avoir si j’étais sortie de chez moi (c’est l’avantage de vivre pas loin des bois comme Albertine)… J’ai été ravie de me laisser transporter par ce récit…



Les protagonistes ont su me conquérir, notamment cette jeune narratrice au tempérament volcanique ! Cette dernière est une demoiselle avec beaucoup d’humour et de répartie, notamment lorsqu’elle échange avec son frère cadet Sylvain ou avec son « nounou » Nours/Pierre qui lui donne trop de légumes. Pleine de malice, elle sait ce qu’elle veut et n’hésite pas à le dire. Alors, quand on lui offre enfin une balançoire et que son père la lui enlève sans raison valable, elle décide de fuguer dans les arbres… On ne peut pas parler d’insolence, car l’adolescente a de bonnes raisons de faire un tel caprice… Son géniteur, toujours en déplacement pour son travail, a énormément de mal à communiquer avec ses enfants. Il n’est jamais là pour eux, ne les embrasse pas, ne les voit pas grandir et passe plutôt son temps à les réprimander lorsqu’il est là… Cela ne veut pas dire qu’il ne les aime pas… Simplement, il n’arrive pas à parler avec eux. Un lourd secret pèse sur ses épaules, si bien qu’il a développé une véritable aversion pour les arbres et la nature. On comprend donc son bouleversement lorsque sa fille aînée a décidé de s’exiler en hauteur en hurlant qu’elle ne redescendra pas avant que les choses changent. La relation père/fille m’a réellement touchée. C’est un lien très intéressant, crédible, sensible et puissant. Au fil des échanges, le lecteur a vraiment envie que chacun ouvre les yeux sur la situation et que tout s’arrange.



En plus d’un personnage principal aussi attachant que déterminé, d’autres individus forment un joli noyau. J’ai adoré le petit Sylvain dont la relation avec sa sœur va se révéler touchante, mignonne et sincère. Il y a aussi Nours que j’aurais voulu voir davantage tant il est gentil, patient et drôle. Camille, la meilleure amie d’Albertine, est peu présente cependant, j’ai aimé ses interventions ainsi que le système de troc qu’ont instauré les deux demoiselles ! Un autre personnage, plus en retrait et qui n’arrive que vers la fin du récit, m’a également convaincue. Même si on ne développe que les personnages principaux et les liens qui les unissent tous, j’ai beaucoup aimé les suivre dans cette aventure !



Ce roman jeunesse vaut le détour, ne serait-ce que pour son idée aussi originale que poétique de fuguer dans les arbres… L’émotion est vraiment au rendez-vous ! La seule chose qui peut gêner le lecteur, c’est peut-être le rythme lent du récit. Ne vous attendez pas à énormément d’actions ou de suspense, car on est plutôt sur une atmosphère calme, propice à une réflexion. Cela dit, ce que va vivre Albertine perchée à la cime des arbres est loin d’être de tout repos ! Elle devoir faire face à quelques difficultés qu’elles soient humaines ou animales… Mais je ne vous en dis pas plus ! Il serait préférable que vous grimpiez vous-même entre les pages de ce livre pour vous forger votre propre avis. J’espère que, comme moi, vous passerez un moment riche en émotions et ce, que vous soyez un adulte ou une personne du même âge qu’Albertine… Merci encore aux éditions Magnard jeunesse pour l’envoi de ce roman qui est d’une aussi belle sensibilité que « Mentir aux étoiles ». (Au passage, je trouve que la couverture est magnifique et retranscrit bien l’ambiance de l’ouvrage…)
Lien : https://lespagesquitournent...
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Lola à la folie !

Chiche ou Pois chiche de lire mon avis sur ce roman jeunesse-ado original ? Je remercie les éditions Magnard de m’avoir proposé la lecture de ce nouveau one-shot signé Alexandre Chardin. Vous le savez peut-être, mais j’apprécie beaucoup la plume de cet auteur qui propose toujours des écrits doux, tendres, sensibles, drôles, poétiques et avec de belles valeurs. Une fois encore, j’ai été conquise par son style fluide, jeune et facile à lire ainsi que par son scénario dynamique. L’histoire a su mêler avec brio humour, défis aussi osés que loufoques, scolarité, amitié, famille, mystère et premier amour. Par ailleurs, rares sont les romances pour les adolescents narrées par un personnage masculin. Il est donc important de mettre en avant ce bel atout. D’autant plus que le texte n’est pas mièvre.



Jacques est un jeune homme intelligent, taquin, déterminé, timide et crédible. J’ai apprécié son côté studieux contrebalancé par son tempérament « mauvais garçon » ! En effet, avec son meilleur ami Mathias, ils n’hésitent pas à faire les pitres au collège. Le duo s’est réapproprié le concept de « cap ou pas cap » en réalisant des gages improbables, comme libérer une boîte de moustiques en plein cours, cacher un aliment qui pue dans le plafond d’une salle de cours, etc. (Je vous laisse le loisir de découvrir leurs actions surprenantes !) Or, comme ils sont malins, les deux amis travaillent correctement et ne se font pas remarquer. Personne ne remarque alors leur petit manège plutôt fourbe et bien rodé… L’idée de défis est assez fun et offre une belle dynamique au livre ! Cela dit, j’espère que cela ne donnera pas de mauvaises idées aux lecteurs… Ou alors, je souhaite bonne chance aux enseignants et aux surveillants !



Un élément perturbateur va bousculer le quotidien du malicieux tandem : une troisième personne va se mettre à faire des sales coups ! Quel est cet étrange rebelle qui agit sous leur nez ? Qui a des idées aussi folles qu’eux ? Cet inconnu sait-il qui ils sont ? Peut-il les balancer ? Les deux comparses vont discrètement enquêter… Bien que l’on devine aisément le coupable, j’ai apprécié cette dose de suspense. Au mystère vont se greffer les sentiments de Jacques pour la belle Lola. La demoiselle est du genre discret cependant, elle lui tape directement dans l’œil ! Hélas, notre jeune héros va rapidement constater que les choses sont compliquées : son amour inavoué est mal vu par Mathias. Ce dernier est déjà assez tendu par l’affaire du troisième rebelle et ne semble pas prêt à partager son ami avec une fille comme Lola ! Peu à peu, des tensions éclatent et les désaccords se font de plus en plus nombreux. Leur amitié est mise à rude épreuve… J’ai trouvé la romance très mignonne, inattendue et pétillante ! Ce fut un réel plaisir de voir des liens se ficeler, notamment dans le dernier tiers du livre. Leur histoire est vraiment peu commune.



Outre ce qu’il se passe au collège, « Lola à la folie » possède une autre qualité : les valeurs familiales. En effet, Jacques a la chance d’avoir une super tata au look atypique et à la langue bien pendue ! Que j’ai ri avec cette Tata Yoyo, une motarde loufoque, excentrique, ouverte et féministe avec laquelle on peut discuter sans souci et sur qui on peut toujours compter. C’est un personnage haut en couleurs ! Bien qu’assez en retrait, il y a également les parents du jeune narrateur qui sont sympathiques, compréhensifs et durs à la fois. Mais celle qui va tisser une belle relation avec Jacques, c’est sa sœur aînée Faustine. Cette dernière est en pleine crise d’adolescence et a énormément de difficultés en cours. Ses notes sont en chute libre, tandis qu’elle perd progressivement confiance en elle… Grâce à Jacques, elle va retrouver goût à étudier. J’ai énormément adhéré à cet amour fraternel qui oscille entre affection, taquinerie, différence et complicité. De façon générale, tous les duos avec le héros m’ont conquise. Ils permettent d’aborder différents sujets, tout en donnant de la consistance à Jacques.



Certes, certaines situations rocambolesques sont parfois peu crédibles, mais elles ont le mérite de divertir le lecteur. Je me suis attachée à tous les protagonistes, qu’ils soient des pitres, des personnalités plus réservées ou au contraire très extraverties. Nul doute que les élèves de CM2 et du début collège apprécieront cette aventure originale ! Chiche ou Pois chiche de tenter cette lecture ?
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Mentir aux étoiles

Léon est surprotégé par sa mère et a des problèmes de concentration. Par ailleurs, il préfère la compagnie des animaux à celle des hommes.



C'est pourquoi, la rentrée au collège se déroule sous le signe du harcèlement avec un groupe de troisième qui cherche à se moquer de lui.



Heureusement, il est bon à l'école et il fait la rencontre de Salomé une jeune fille qui va l'aider. Pourtant, personne ne semble la voir...



Un roman sur la différence et les liens et sur la rentrée des classes qui marque aussi une étape dans le changement au sein des relations familiales.



Chacun doit trouver ses propres solutions dans les tracas de la vie. Il faut aussi s'exprimer et se souder pour mieux vivre le quotidien.



Un joli récit à partager !
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Ma fugue dans les arbres

La force de ce roman est cette jeune Albertine qui traverse la vie comme une aventure de manière délurée et déterminée avec ses complices de toujours, ses détracteurs et ses admirateurs. Par sa ténacité, elle ramènera son père à la vraie vie, lui faisant perdre de sa superbe et dévoiler le secret familial. L’affaire est sérieuse, le ton dynamique, le style enjoué. Il y a dans ce récit de la tragédie et de la comédie et le passage de l’un à l’autre rend cette lecture fascinante et attractive à un large spectre de jeunes lecteurs.
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Mentir aux étoiles

Après avoir entendu et lu de belles critiques, puis rencontré Alexandre Chardin le temps d’une matinée, j’avoue que j’avais quelques attentes concernant « Mentir aux étoiles »… J’ai finalement été très touchée par cette lecture mettant en scène un adolescent souffrant de troubles autistiques. D’ailleurs, il est rare qu’un tel sujet soit perçu à la première personne, sans doute par crainte de ne pas paraître juste ou crédible. L’auteur a pourtant réussi ce challenge en montrant la différence de ce jeune homme de l’intérieur. On découvre ainsi sa façon de penser lorsqu’il observe les animaux, ses réflexions sur son quotidien qu’il veut vivre pleinement, ses rêves, ses espoirs, ses doutes, ses absences… J’ai trouvé Léon incroyablement émouvant et attachant. Ses problèmes de concentration et sa manière de fonctionner ne sont qu’un détail… Il est avant tout un adolescent comme les autres : si sa mère est trop sur son dos au point de l’empêcher de vivre, il est malheureux. Surprotégé, ce garçon aspire à l’indépendance, à faire ses propres expériences, à ne plus être autant couvert, à choisir ses relations et à se forger lui-même son futur. Hélas, par amour, sa mère l’étouffe en lui dictant constamment sa vie et en veillant sur ses moindres faits et gestes. Même aller seul au cinéma lui est interdit… Suivre Léon dans sa quête de liberté identitaire m’a attendrie. On comprend ses désirs. On suit avec plaisir l’évolution de son tempérament au fil des semaines. Et surtout, on le voit prendre de plus en plus confiance en lui et gagner en assurance.



Évidemment, lorsqu’il est question de différence, les moqueries ainsi que le harcèlement ne sont jamais loin. Léon va ainsi devenir la cible de plusieurs collégiens bien décidés à le rabaisser… Les scènes sont révoltantes et aisément imaginables dans la réalité… L’auteur a su trouver les mots justes pour retranscrire ces moments désarmants qui ne laissent pas le lecteur indifférent. Heureusement pour notre héros, une troisième du nom de Salomé va intervenir… Malgré leurs différences, elle va le prendre sous son aile en le protégeant et en lui donnant des conseils. On est sur des émotions d’empathie et de bienveillance inattendue. C’est beau et touchant… Malgré la vulgarité assez présente dans les dialogues, j’ai aimé voir la relation entre Salomé et Léon se tisser… Cependant, plusieurs doutes m’ont assaillie : Que ferait Léon quand Salomé aurait terminé sa troisième ? Pourquoi la jeune fille est-elle toujours là quand il le faut, même si c’est tard dans la nuit ? Pourquoi disparaît-elle brusquement au cours d’un dialogue ? Que cache la jeune fille qui donne des sueurs froides à ceux qui harcèlent Léon ? Même si j’ai fini par comprendre certaines révélations avant qu’elles n’éclatent, je reconnais qu’Alexandre Chardin a réussi son coup. Nul doute qu’il saura surprendre la plupart des lecteurs avec la conclusion de son livre…



La plume de l’auteur est vraiment délicate, poétique, émouvante et travaillée. J’ai aimé la façon naïve mais crédible dont Léon a narré son histoire. On tourne aisément les pages, d’autant plus que les chapitres sont très courts, que les marges sont épaisses et que le dialogue est souvent employé. Pour ma part, il ne m’a fallu qu’une petite heure et demi pour terminer cette lecture… Mais oh comme j’en aurais voulu plus ! Je pense qu’Alexandre Chardin aurait pu aller plus en profondeur sur certaines choses ou aller moins vite sur quelques passages… Par ailleurs, je m’étais beaucoup attachée aux personnages et avais apprécié l’ambiance du roman… Les quitter fut assez difficile. J’espère sincèrement que les jeunes lecteurs apprécieront cet ouvrage plein d’humanité et de tolérance…
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Notre feu

Je remercie chaleureusement Rageot Editeur pour l'envoi, via net galley, du roman pour ados Notre feu d'Alexandre Chardin. J'apprécie cet auteur, dont j'ai lu deux romans dernièrement et je suis très heureuse d'avoir eu l'occasion de découvrir son dernier roman.

Colin a un corps parfait, qui lui obéit dès qu’il calcule sa foulée et sa pointe de vitesse sur la cendrée de la piste d’athlétisme… Seulement, lorsqu’il se retrouve face à Luce, la machine s’affole et s’enraye. Sa peau flambe, mais il est tétanisé par elle.

Comment ça s’apprend, le désir ?

Notre feu est un roman qui traite d'un sujet peu traité dans la littérature jeunesse : le désir.

Colin est un beau garçon de 17 ans, un lycéen sûr de lui, bien dans son corps et dans sa tête. Il court, c'est un athlète accomplit qui sort avec Luce, la plus belle fille du lycée.

Mais depuis qu'ils sont ensemble, le lycéen est mal à l'aise. Quand il est face à elle, il ne sait pas comment se comporter.

Beaucoup pensent que ça y est, ils couchent ensemble car ça fait quand même trois mois qu'ils s'en ensemble, c'est beaucoup. Sauf que Colin est mal à l'aise, il ne dément ni n'affirme l'information. La vérité, c'est qu'avec Luce il ne sait pas s'y prendre ! Il la désire toutefois il est très maladroit et coure à la catastrophe, lui qui coure si bien sur une piste !

L'été arrive, il va passer un mois sur une île avec ses parents et son petit frère de 12 ans.

Arrivera t-il à comprendre ce qui se passe dans son corps et pourquoi il est aussi gauche avec une si jolie fille ?

Peu de romans pour ados traitent du désir et j'ai trouvé celui-ci très bien ficelé. L'histoire est simple, mais le ton est juste, l'écriture pertinente et l'auteur n'en fait ni trop ni pas assez.

Je n'ai pas envie d'en dire plus, le résumé se suffit à lui même. Je rajouterais juste que la relation entre Colin et ses parents est très saine, il n'y a pas de tabous. Il n'est pas toujours facile avec son petit frère, il est un peu trop brut de pomme mais là encore c'est assez sain et ça se comprend.

Notre feu est un roman très touchant, avec de nombreux personnages forts (y compris les personnages secondaires) et j'ai adoré ma lecture.

Ma note : cinq étoiles.
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Jonas dans le ventre de la nuit

A la bibliothèque, j'ai emprunté : Jonas dans le ventre de la nuit d'Alexandre Chardin.

Pour sauver un âne promis à l'abattoir, Jonas part avec lui dans la montagne. Très vite, il est rejoint par Aloïse.

Les deux enfants vont marcher dans le froid, bravant la neige et la nuit.

Au petit matin, les deux garçons grandis sauront trouver une réponse à leurs interrogations.

Jonas dans le ventre de la nuit est un roman jeunesse que je recommande pour les collégiens. Les chapitres sont courts, il est facile à lire (mais pas trop non plus) et est parfait pour cette tranche d'age.

Sorgo, l'âne de Monsieur Claude, est vieux et malade alors son propriétaire veut l'emmener à l'abattoir. En l'entendant braire à tue-tête et refuser de monter dans le camion ; Jonas vole l'animal sur un coup de tête et part avec lui alors que c'est le soir et qu'il commence à neiger. En chemin, il croise Aloïse, un camarade de classe. Ensemble, les deux garçons vont braver le froid et les dangers de la forêt pour sauver l'âne.

J'ai été touché par Jonas, un jeune garçon qui est placé chez Mireille, sa famille d'accueil. Il a un passé difficile, qu'il nous confit au fur et à mesure que les pages se tournent.

Il n'est pas ami avec Aloïse et pourtant, les deux garçons se sont bien trouvés. Aloïse aussi a un passé compliqué, des fêlures énormes et il est rassurant de voir que ces deux garçons peuvent devenir amis. Ce voyage improvisé a un but : sauver Sorgo. Y arriveront t-'ils alors que le froid est arrivé et qu'ils sont dans la forêt ?

J'ai aimé ce voyage qui est aussi un voyage intérieur pour les deux garçons car ils vont découvrir ce qu'ils ont en eux. Ils sont attachants et touchants. Ils vont se confier et aucun des deux ne se moquera de l'autre malgré des confidences parfois surprenantes, à la limite du mystique.

Il y a des révélations jusqu'à la fin et je ne m'attendais pas à certaines vérités.

Jonas dans le ventre de la nuit est un joli roman jeunesse, que je recommande pour tous dès le collège.

Ma note : cinq étoiles
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