Personne n'avait de régiment, attendu qu'aucune conspiration n'était organisée.
Mais il existait une conspiration immense, universelle, invincible : c'était celle de l'opinion publique, qui rendait les Bourbon solidaires de la défaite de 1815, et qui voulait venger Waterloo dans les rues de Paris.
Cette conspiration, elle était dans les yeux, dans les gestes, dans les paroles, et jusque dans le silence des gens que l'on croisait, des groupes que l'on rencontrait, des individus isolés qui s'arrêtaient, hésitant à aller à droite ou à gauche, mais dont l'hésitation même, semblait dire : "Où se passe-t-il quelque chose ? ou fait-on quelque chose ? afin que j'y aille et que je fisse ce que l'on y fait..."
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