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Citations de Alexandre Franc (30)


[ une vieille dame, à un jeune ]
- Vous faites une triste mine. Ça ne va pas, avec Olivia ?
- Si, si, ça va.
- Mon pauvre petit... C'est difficile, les rapports humains. Moi, quand ça n'allait pas avec mon mari, je faisais du tricot. C'est formidable, le tricot, c'est une des seules occupations humaines qui vous donne exactement ce que vous attendez d'elle. Qu'est-ce que j'ai pu tricoter, du temps de mon mari...
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Debray a consacré un très beau texte à son professeur de philosophie de Terminale : "Éloge de nos maîtres". Le maître au sens de "magister" (celui qui libère) et non "dominus" (celui qui asservit).
(p. 33)
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- Jules Ferry (XIXe siècle)
"Tous les enfants qui fréquentent nos écoles sont appelés à servir un jour leur pays comme soldats ; c'est une oeuvre patriotique que nous poursuivons, et nous rendons un vrai service à nos élèves eux-mêmes en cherchant à leur donner des habitudes viriles, à les familiariser dès l'enfance avec le rôle qu'ils auront plus tard à remplir, à les initier aux devoirs qui les attendent au régiment."
(p. 17)
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- Il faut que tout soit parfait : l'heure, le moment, l'endroit...
- Vicky, c'est toi que tu envoie en l'air, pas un satellite.
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Si deux personnes se brouillent, c'est qu'elles étaient un peu trop bien ensemble.
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On finit toujours par ressembler à ce que l'on combat.
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A côté de ces familles favorisées par le sort, il en existe un grand nombre d'autres, aux représentants desquelles les pénates domestiques n'apportent dès le berceau qu'une éternelle infortune.
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Dans une société où la girouette communicative est reine, les vivants s'éparpillent à tous les vents de l'opinion et de la mode. On appelle ça l'ère du vide.
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L'enfant est comme l'homme d'autrefois, il a besoin de surnaturel.
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Et pour protéger leur famille, les Romains avaient des petits dieux qu'ils appelaient pénates. Si on s'occupait bien d'eux, les pénates étaient contents et on ne risquait rien.
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-Il faut qu'il nous arrive quelque chose, Pierre ! On est bientôt vieux ! Il faut rencontrer son destin, tu comprends ? C'est un devoir qu'on a vis-à-vis de nous-mêmes. La plupart des gens vivent sans rencontrer leur destin. Ils naissent, ils meurent, mais entre les deux, rien. Ils vivent par procuration. Pourtant, tout est possible.
-Tout est possible, mais rien n'arrivera ! Hé hé hé !
-Ah, tais-toi, idiot !
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Cher Alexandre Franc,
J'ai apprécié comme il convient le ton et l'humour de vos pages. J'en pense du bien et vous dis cette fois mon intérêt pour tenter l'aventure. Sauf que je n'ai pour le moment aucune idée de scénario, occupé que je suis à boucler un livre pour Gallimard assez compliqué (Régis Debray)
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Mai 68 , c'est un chahut antidémocratique dans lequel une minorité prend le pays en otage !
Et le rejet de toute forme d'autorité a brouillé l'ensemble des valeurs qui fondent l'ordre social . (...)
Pourtant , la force du mouvement prouve qu'il exprimait quelque chose de profond ...
Mai 68 , c'est la fin du gaullisme , la fin du PCF (même s'il bouge encore ) , la fin de l'étatisme post-colonial , de l'université classique , du patronat paternaliste ...
La fin d'une conception névrotique de la sexualité ... le rejet de codes sociaux et moraux dépassés dans une France enrichie et modernisée par les trente Glorieuses .
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Il n'y avait que l'avenir qui comptait : fonder une famille, et moi, changer le monde et pourquoi pas être Prix Nobel à 40 ans...
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Victor a rencontré Léna chez des amis. Cette grande fille aux gestes lents a fait sonner mille trompettes dans le cœur du jeune homme. Il a insisté pour la revoir...
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Debray déplore d'autant plus l'affaiblissement de l'école républicaine que celle ci permettait d'échapper à sa famille et à son hérédité, de "feinter le chromosome".
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Dans les siècles démocratiques, (...) le lien des affections humaines s'étend et de desserre. (...) non seulement la démocratie fait oublier à chaque homme ses aïeux, mais elle lui cache ses descendants et le sépare de ses contemporains ; elle le ramène sans cesse vers lui seul et menace de le renfermer enfin tout entier dans la solitude de son propre coeur.
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Le goût du bien-être forme comme le trait saillant et indélébile des âges démocratiques.
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- Est-ce que chercher un joli caillou sur la plage, ce n'est pas chercher une preuve de l'existence de Dieu ?
- Poil aux yeux ! (...) Oh on peut bien rigoler un peu ! Il est trop sérieux ce garçon... Est-ce que je sais, moi, si un joli dieu sur la plage, c'est une preuve de l'existence du caillou ?
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Quand je sors la tête cinq minutes de mes bouquins et que je regarde le monde autour de moi, je me dis : "c'est drôle, finalement l'économie marche très bien sans les économistes..." Puis je me reprends : ce que j'ai sous les yeux, ce n'est pas l'économie, c'est la vie elle-même.
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