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3.83/5 (sur 66 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Narovchat , le 07/09/1870
Mort(e) à : Leningrad , le 25/08/1938
Biographie :

Alexandre Kouprine naît à Narovchat, à 300 kms au sud-est de Moscou, en septembre 1870 au sein d’une ancienne famille noble qui s’est appauvrie au cours du 19 ème siècle. Il perd son père alors fonctionnaire de province, il a 1 an . Il entre au pensionnat dès l’âge de 6 ans et finit son éducation par dix années d'études dans les écoles militaires de Moscou. Quittant l’armée à l’âge de 24 ans (1894), Kouprine cherche sa voie et s’essaye à de nombreux métiers. Il sera ainsi journaliste pour la presse locale, médecin, chasseur, pêcheur, chanteur en église,…

Ses expériences nourriront dès le début son travail d’écriture auquel il se livre depuis l’époque de sa vie militaire. Si sa première nouvelle, Le Dernier Début, fut publiée en 1889, Kouprine doit attendre la fin des années 1890 pour connaître les premiers succès avec sa nouvelle Moloch (1996) et surtout son roman Le Duel (1905). Tolstoï dira même de lui qu’il est le véritable successeur de Tchekhov. Vladimir Nabokov le qualifie de Kipling russe pour ses histoires pathétiques d'aventuriers déracinés, souvent névrotiques et vulnérables.

Bien que marié et père d’une fille née en 1903, Kouprine sombre alors qu’il est à l’apogée de sa carrière littéraire : ainsi, dès 1905, il délaisse la plume et se met à fréquenter avec assiduité les bars et les maisons closes. Expériences qui elles aussi serviront de base à son roman rapportant de manière crue la vie des prostituées et y dénonçant la prostitution, La Fosse aux filles (1915) qui fit scandale dans la pudibonde société impériale, mais c'est déjà l'époque trouble, insurrectionnelle qui a connu déjà une révolution qui a avorté, où cette société ne s'appartient plus.

Après une courte période de collaboration avec Maxime Gorki pour la maison d'édition Littératures du Monde, il décide de quitter la Russie en 1919 : opposé au nouveau régime, il s’installe alors en France. Il vécut essentiellement à Paris les 17 années suivantes, sombrant dans l’alcoolisme, sujet récurrent dans son œuvre. Kouprine malade décéda au printemps 1938 à Leningrad où se trouve sa tombe. Il dira en 1937 à son retour au pays qu'il est venu "pour y mourir" !..
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Source : www.litteraturerusse.net
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Alexandre Kouprine
La séparation agit sur l’amour comme le vent sur le feu, éteignant les petites flammes et attisant les plus grandes...

[Oléssia la sorcière - Chapitre X]
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La neige avait complètement disparu, sauf quelques restes boueux dans les creux du sol et les coins les plus ombragés de la forêt. La terre apparut nue, humide et, respirant le repos de l’hiver, pleine de sèves fraîches, ayant soif d’enfantements nouveaux. Une brume légère s’élevait sur les vastes champs noirs remplissant l’air de toutes les odeurs qui suivent le dégel, ces fortes senteurs printanières qui pénètrent et enivrent et restent si particulières même dans les villes. Il me semblait qu’avec ces arômes une tristesse était versée dans mon âme, cette tristesse du printemps, douce et tendre, grosse d’attentes inquiètes et de vagues pressentiments, tristesse qui enchante, fait paraître belles toutes les femmes et se nuance d’un sentiment indéfini de regret des printemps passés.

Chapitre IV
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Mon Dieu ! quel piteux ramassis de meurt-de-faim, loqueteux, claquedents et galefretiers : un véritable musée des horreurs ! À la vue de ces faces terreuses, de ces regards obliques, jaloux, soupçonneux, de ces mains tremblantes, de ces haillons sordides ; à l’odeur invétérée de pauvreté, d’alcool et de mauvais tabac, mon cœur se serra involontairement de pitié et d’amour-propre humilié. [...] Les unes après les autres ces pâles ombres se glissaient dans le cabinet et en ressortaient bientôt avec l’air de noyés que l’on vient de retirer de l’eau. J’avais honte de m’avouer infiniment plus sain et plus fort que tous ces marmiteux pris ensemble.
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Je crains qu’un de ces critiques scientifiques, ignorants mais influents, qui se rendent célèbres en dénigrant systématiquement les idées nouvelles et les entreprises audacieuses, ne dénature mon idée aux yeux du public, ne la lui représente comme une lubie d’inventeur, comme un délire de maniaque. Je crains surtout que quelque envieux et famélique raté ne s’approprie ma théorie, en prétextant, comme on en connaît mille exemples, une coïncidence fortuite de découvertes, je crains qu’il n’avilisse, ne ravale et ne salisse ce que j’ai enfanté dans la douleur et l’enthousiasme.
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Je m’occupai ensuite de guérir les habitants du bourg. […] Malheureusement, il me fut le plus souvent impossible de formuler un diagnostic : je manquais de connaissances, et les symptômes de leurs maladies étaient toujours les mêmes chez mes clients : « j’ai mal au milieu », « je ne peux ni boire ni manger». […]
— Ne vous inquiétez donc pas, ils guériront eux-mêmes — me dit un jour le commis sous-officier. — Ça durcira… comme sur un chien…

Chapitre I
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Je t’ai répété nombre de fois que l’homme peut ne pas croire, douter, se moquer même... Mais la femme... la femme doit être croyante sans raisonner. Je sens quelque chose de touchant, de féminin et de beau dans cette confiance simple et tendre avec laquelle elle s’abandonne à la protection « divine ».

Chapitre XI
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« MM. E. Nidston et Fils, agents d’affaires, Régent Street, 451, recherchent un jeune homme de vingt-deux à trente ans pour un séjour de trois ans à l’Équateur, en vue de recherches scientifiques. Le postulant devra être de nationalité anglaise, de santé irréprochable, discret, courageux, sobre et endurant, célibataire avec le moins possible de relations de famille et autres. Appointements de débuts : 400 livres sterling par an. Connaissance d’une ou mieux deux langues étrangères (français et allemand) indispensable. Instruction universitaire désirable : la place sera plus facilement accordée à un gentleman possédant de bonnes notions théoriques et pratiques en physique et chimie. Se présenter tous les jours de 9 à 10 heures. »
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j’ai compris que l’être humain avait d’autant plus de valeur que l’humanité en avait moins. Aussi me suis-je attaché à vous, tout comme un vieux chien teigneux, affamé, vagabond et aigri lèche la première main qui le caresse sincèrement.
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Le calme était profond, le silence d’une forêt, un jour d’hiver, sans vent. D’épaisses couches de neige faisaient ployer les branches donnant aux arbres un air enchanteur de fête. Par moment, un rameau tombait et j’entendais nettement, dans sa chute, le petit bruit sec avec lequel il heurtait les autres branches au passage. À l’ombre, la neige prenait des nuances roses et bleutées. Un doux ravissement s’empara de moi devant ce silence glacial et solennel... Je croyais sentir le temps qui s’écoulait lentement et sans bruit devant moi...

Chapitre III
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Ces dix-sept jours me parurent alors cent soixante-dix années, mais quand j’en évoque l’ennui, je me les représente comme une seule et unique journée interminablement monotone.
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