l'éthique bien expliquée, pas de bla bla fumeux
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Critique de Maxime Rovere pour le Magazine Littéraire
Il fut un temps où Spinoza était considéré comme un auteur relativement marginal. Avec Gueroult, Deleuze et Althusser, Alexandre Matheron fut l'un de ceux qui rompirent avec ce temps-là. Ses deux livres majeurs, publiés au tournant des années 1970 - Individu et communauté chez Spinoza (éd. de Minuit) et Le Christ et le salut des ignorants (éd. Aubier) -, ont renouvelé en profondeur les questions posées aux textes. En rassemblant en un seul volume tous les articles où Matheron a poursuivi ses recherches, ENS Éditions offre aux lecteurs une somme aux points d'entrée multiples. Le pouvoir, les stratégies de discours, mais aussi la sexualité ou la propriété : Matheron aborde à peu près tout Spinoza. Comme l'indique la préface de Pierre-François Moreau, «pour Matheron, la philosophie spinoziste n'est pas une philosophie parmi d'autres : elle explique véritablement le réel».
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