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Citations de Alexandre Seurat (132)


Les mots sont trop lourds pour moi et je n'arrive pas à les sortir, comme si j'avais voulu percer la couche de noir qui nous entoure.
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il a le droit avec lui et la loi avec lui, et il ne fait que son travail, avec rigueur et diligence.
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il était hanté par la Shoah, quand il est rentré de sa visite d’Auschwitz avec sa classe de lycée, possédé par la haine, un désir de vengeance…
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I y a son nom dans l’inventaire, son dossier H. Raoul… avec la honte : je viens de là, de Raoul H.
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Il faut donc distinguer la spoliation (le vol légal) du pillage - car à l'époque, spolier est un travail; (art 7) L'administrateur provisoire doit gérer en bon père de famille.
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Il y a sûrement quelque part dans son corps -mais où ? - un endroit où fouiller pour trouver cette parole arrêtée, mais je n'arrive jamais à remonter tout à fait assez haut, tout à fait assez loin dans le corps de mon père pour qu'on parle, ce qui s'appelle parler.
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Je voudrais me rappeler Diana, mieux que je ne peux en vrai. Je voudrais me rappeler tout ce que Diana et moi n'avons jamais fait ensemble, comme si nous l'avions fait.
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Un nom à la va-vite lui a été donné. Diana. Un nom de princesse – mais de princesse brûlée vive
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Alors je me pose des questions bizarres, je me demande si, dans le cas où on aurait été dans une autre famille, et dans un autre monde, si elle avait pu être elle et si j'avais pu être moi, est-ce qu'on aurait été comme un frère et une sœur (...) est-ce que les autres que nous aurions été auraient pu être frère et sœur ?
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La conscience brutale, évidente, pénible, qu’à présent tout nous échappait, que tout était trop tard, avec le besoin simultané, panique, d’agir, et le plus vite possible, d’activer les leviers que nous n’avions pas activés. Je n’avais plus de Diana que la longue liste des marques que j’avais observées. Diana n’avait plus d’existence pour moi que cette liste, qui ne me servait plus à rien. La directrice était d’accord pour l’envoyer à sa nouvelle école. Elle y a joint une lettre où elle leur rendait compte des différentes démarches, de nos convocations. Mais une fois envoyé tout ça, ce sentiment de dépossession, de gâchis, et la culpabilité lancinante. Je n’ai plus revu Diana.
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La réunion lentement s’enlisait, sans que plus personne y puisse rien, tandis que le malaise montait. Alors la directrice a essayé de dire des mots qu’elle voulait graves, sans doute : que la santé de Diana nous préoccupait au plus haut point, que nous serions extrêmement attentifs à l’avenir et que nous veillerions, comme il était de notre devoir, à ce qu’aucun incident ne soit susceptible de nuire à la santé de Diana, non plus qu’à la bonne marche de sa scolarité. Il y a eu un blanc, elle s’était levée, eux aussi se sont levés et lui ont pris la main pour la remercier, en lui disant qu’ils étaient très heureux d’entendre que Diana était en de telles mains, que ça les rassurait de savoir que le personnel de cette école était aussi professionnel, aussi attentionné. Et ils sont venus nous serrer la main à notre tour, avec un air vraiment content, cordial et très poli, et la médecin scolaire leur souriait.
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Diana s’assoupissait, se réveillait, pleurait, et ma fille se sentait submergée, et pleurait elle aussi, se repliait sur elle-même. Alors je me suis retrouvée avec ma fille pleurant sur ma petite-fille pleurant, et m’occupant des deux. Ma fille répétait, Elle ne m’aime pas, et c’est vrai que Diana devait sentir sa mère fragile, les enfants de cet âge sentent tout, et c’est vrai qu’avec moi la petite pleurait moins, alors la nuit, je m’en occupais, je prenais Diana, et je lui chantais de petites berceuses du temps où j’avais eu mes filles, c’était très agréable, et quand je la berçais, Diana gémissait doucement puis s’endormait, Diana allait de mieux en mieux. Ma fille n’aimait pas ça, ma fille supportait mal la place que je prenais. Alors que moi je lui donnais tout mon soutien, ma fille prenait ombrage du soutien que je lui donnais.
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"L’institutrice : Quand j’ai vu l’avis de recherche, j’ai su qu’il était trop tard".
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C'est à ce moment-là que j'ai commencé à ne plus dormir la nuit, ou à me réveiller en plein milieu, sans pouvoir replonger dans le sommeil, tendue, nerveuse, comme en attente de quelque chose que je devais faire, mais je ne me souvenais pas de quoi. Quand je dormais, c'étaient des rêves troubles, des rêves vagues, des plongées dans l'angoisse - je dois courir très vite quelque part, il y a une urgence, et tout d'un coup tout se ralentit, parce que je m'endors, j'ai conscience de l'urgence, mais je ne peux pas faire autrement que m'endormir.
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(...) ce sentiment de dépossession, de gâchis, et la culpabilité lancinante.
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Cette enfant, puisqu’à présent elle savait que c’était une fille, était devenue pour elle une excroissance de quelque chose qui lui était insupportable.
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Je l’avais prévenue, quand elle avait quitté la maison, je savais ce que c’est, on se marie trop vite, et on comprend après, et puis il y a l’orgueil, l’idée qu’on va le changer, et l’attachement quand même, et quand viennent les enfants, c’est pire.
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On te pardonne beaucoup trop de trucs quand tu es fou.

Page 111
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Et tandis que Diana, sur les genoux de sa mère, me regardait et c'est vrai qu'elle avait un genou enflé- le regard de ma fille disait, Contre moi tu ne pourras jamais rien, elle souriait.
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Jamais je ne me suis sentie aussi seule qu’avec ma fille ainée à la maison, après qu’elle a eu abandonné sa fille. On ne se parlait plus, et dans cette solitude un vide grandissait qui nous happait toutes les deux. Il y avait la gêne, une incompréhension, et quelque chose de plus qu’une incompréhension, comme une hostilité. J’aurais voulu que le silence lui fasse honte et fore en elle un tunnel de mauvaise conscience, que le silence change son attitude imperméable à tout.
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