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4.33/5 (sur 20 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Houdan, Seine-et-Oise , le 06/03/1942
Mort(e) à : Paris , le 23/12/2020
Biographie :

Alexandre Skirda, de son vrai nom Dominique Brevan, est un historien, traducteur, essayiste et militant anarchiste.

Né d'un père ukrainien et d'une mère russe, réfugiés de la guerre civile russe de 1918-1920, il est un spécialiste du mouvement révolutionnaire russe.

Il a commencé à militer dans les rangs libertaires au début des années 1960, dans un petit groupe communiste libertaire, le "Groupe d’études et d’action anarchiste". Il rejoint l’Union de groupes anarchistes communistes, participe à la fondation du mouvement communiste libertaire qu’il à quitte par rigueur organisationnelle pour rejoindre l’Organisation révolutionnaire anarchiste, où il milite sous le pseudonyme de Brévan.

Dans des livres tel "Nestor Makhno, le cosaque libertaire, la lutte pour les soviets libres en Ukraine 1917-1921" (1982), il montre comment dans cette période la création de communes libres visait à établir une société sans État, puis la façon dont l’État bolchevik les a détruites, après avoir éliminé l’Armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne, qui avait pourtant permis de vaincre les armées blanches.

Il a publié aux éditions de Paris, "Les anarchistes russes, les soviets et la révolution de 1917", "Le socialisme des intellectuels" de Makhaïski (traduction et présentation), et a assuré la traduction et la présentation des "Mémoires" de Nestor Makhno chez Ivrea en 2009.

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Hommage à Alexandre Skirda


Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Vous êtes au pouvoir en Russie, mais qu'est-ce qui a changé ? Les usines et la terre ne sont pas aux mains des travailleurs, mais dans celles de l’État-patron. Le salariat, le mal fondamental de l'ordre bourgeois, continue d'exister; c'est pour cela que sont inévitables la faim, le froid et le chômage . Vous êtes les représentants de la classe des bureaucrates-fonctionnaires.
(Proclamation anarchiste en 1919)
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Il est caractéristique de noter qu'à l'origine, il n'y avait pas de termes slaves pour désigner "les chefs" et que tous ceux utilisés depuis, en Russe ou en Ukrainien, sont des emprunts aux langues étrangères. [...] Il faut donc croire que les Slaves ignoraient à l'origine toute hiérarchie et s'autogouvernaient au moyen d'une démocratie directe.
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La première page du livre :

" La Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'ONU le 10 décembre 1948 stipule dans son article 4 que «nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes». En France, la loi du 10 avril 2001 a qualifié la traite et l'esclavage de crime contre l'humanité. Revirement notable par rapport à la position qui a prévalu dans toutes les sociétés et toutes les religions, pendant une longue période de l'histoire humaine, où la réduction en servitude et le commerce des esclaves étaient considérés comme des activités honorables, normales sinon banales et tout à fait dans l'"ordre naturel des choses".

Un historien réputé de la question, Moses I. Finley, distingue cinq sociétés esclavagistes : la Grèce classique et certaines parties du monde hellénistique ; le monde romain de la fin de la République et de l'Empire ; les États-Unis avant la guerre de Sécession ; les Antilles et enfin le Brésil de l'époque coloniale. Il fait là preuve d'une singulière myopie avec l'oubli majeur et stupéfiant que sont la traite musulmane et la traite des Slaves, signes évidents de systèmes esclavagistes qui ont échappé à son attention. Cette attitude est assez représentative de la plupart des historiens actuels, enfonçant des portes ouvertes en reléguant cet infamant problème du trafic de chair humaine soit dans le monde antique, soit dans un passé colonial récent. C'est en 937 que le terme latin sclavus, de slavus /slave, a été utilisé pour la première fois à la place de servus dans un diplôme délivré à un marchand d'esclaves ; son terme français - esclave - ne commença à être usité qu'au XIIIe siècle, selon le dictionnaire Le Robert, dans le sens de «personne qui n'est pas de condition libre, qui est sous la puissance absolue d'un maître, soit du fait de sa naissance, soit par capture à la guerre, vente, condamnation. Le nom ethnique des Slaves devint le synonyme de non-libre et sera adopté par d'autres langues, remplaçant le grec doulos et les latins servus, mancipium et ancilla (pour la femme). La Slavonie, correspondant à une partie de l'actuelle Croatie, était ainsi appelée Esclavonie ; un quai d'embarquement à Venise, active traitante, s'appelait "Quai des esclavons"."
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Tout le poids du front sud repose sur les makhnovistes, insuffisamment approvisionnés en armes par l'armée rouge, en dépit des clauses de l'alliance.
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Quels intérêts le révolutionnaire doit-il défendre : ceux du parti ou ceux du peuple qui, avec son sang, met en mouvement la révolution ?
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Les fondements de la société que les bolcheviks communistes ont instaurés, après avoir éliminé tous les autres partis et tous leurs concurents, n'ont rien de commun
avec le communisme.Chez eux, c'est une secte fermée à demi-militaire de soldats de Marx, avec une discipline aveugle et des prétentions à l'infaillibilité, sans contestation possible , se donnant pour but la création d'un état totalitaire sans libertés, ni droits pour les citoyens, et qui propage un racisme idéologique original. Il partage les gens entre les leurs et les autres. Beaucoup de ses aspects présentent un caractère absurde. Ils privent les travailleurs de toutes leurs illusions d'une vie meilleure, ils construisent une société policière. la plus misérable, la plus injuste, d'où sera exclue la joie du travail, de la création, de l'esprit d'initiative.
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Insurgeons-nous, frères, et avec nous le peuple,
Sous l'étendard noir de l'Anarchie, se révoltera.
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C’est ici, à Kronstadt, qu’est posée la première pierre de la IIIe révolution, celle qui brisera les dernières chaînes des masses laborieuses et ouvre une nouvelle et large voie pour l’édification socialiste…Les ouvriers et les paysans doivent aller en avant, de manière irréversible, laissant derrière eux l’Assemblée constituante et son régime bourgeois, la dictature du parti communiste, des tchékas et du capitalisme d’État , qui étouffent le prolétariat et menacent de l’étrangler définitivement.
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