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4/5 (sur 605 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Magnac-Laval , le 22/04/1901
Mort(e) à : Paris , le 03/05/1971
Biographie :

Alexandre Vialatte est un écrivain, critique littéraire et traducteur français.

Installé une première fois à Ambert (Puy-de-Dôme) avec sa famille en 1915, il rencontre en 1916 les frères Paul et Henri Pourrat, auxquels le liera une longue amitié, surtout avec le dernier. Cette amitié, ponctuée de nombreuses randonnées pédestres dans les monts du Livradois et du Forez, et d'une abondante correspondance, sera un peu de nature « filiale ».

Germanophone, il est de 1922 à 1928 secrétaire de rédaction de La Revue Rhénane en Allemagne, dans la zone occupée par les forces françaises. C'est à cette occasion qu'il fait la rencontre de l'œuvre de Kafka. Immédiatement passionné, c'est lui qui introduira Kafka en France et le traduira. Les traductions de Vialatte sont depuis contestées par des spécialistes, mais leur qualité littéraire retient encore de nombreux amateurs. Entre Vialatte et Kafka le long compagnonnage a donné des fruits qui ont germé jusque chez Desproges.

En 1938, Vialatte est professeur de français au lycée franco-égyptien d'Héliopolis, près du Caire.

Il s'engage en 1939 et est fait prisonnier en Alsace en juin 1940, ce qui provoque en lui un effondrement psychologique qui le conduit à l'hôpital psychiatrique de Saint-Ylie, près de Dole. Après avoir tenté de s'y suicider, il en sort en 1941. Cette expérience est relatée dans "Le Fidèle Berger", roman du soldat qui sombre dans la folie à force de marcher et sera sauvé en pensant à la femme aimée.

En 1948, il retourne à Ambert, puis s'installe à Paris (en face de la prison de la Santé). À côté de quelques romans salués par la critique (Les fruits du Congo), dont beaucoup sont posthumes, Vialatte excelle surtout dans les formes courtes de l'article, de la chronique, de l'almanach (la NRF, Spectacle du monde, Elle, Marie-Claire). Il écrit, de 1952 jusqu'à sa mort en 1971, les 898 Chroniques publiées (sauf 10) dans le journal quotidien auvergnat La Montagne.
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Source : Wikipedia
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Emmanuelle Bayamack-Tam et son invité, Frédéric Boyer. À l'occasion d'une grande journée dominicale qui célèbre à La Criée les 40 ans des éditions P.O.L, Oh les beaux jours ! a convié l'un des grands noms de ce catalogue, Emmanuelle Bayamack-Tam, qui publie aussi des romans noirs sous le nom de Rebecca Lighieri, et dont l'oeuvre, dense et d'une folle liberté, échappe à toute tentative de classification. Récemment couronnée par le prix Médicis pour La Treizième Heure, l'écrivaine reviendra sur les thèmes récurrents de ses romans : la métamorphose, qui parcourt son oeuvre, mais aussi le rapport au corps – notamment lorsqu'il se transforme à l'adolescence –, la famille et le nécessaire requestionnement du rôle qu'on lui alloue dans nos sociétés, la religion et l'appartenance à une communauté, la question du genre et des identités multiples… L'entretien explorera également le style Bayamack-Tam, sa capacité à mêler les voix en explorant les genres littéraires (poésie, récit, chanson…) jusqu'à les renouveler, son art singulier et assumé de laisser infuser dans ses romans toutes les lectures qui l'ont «enfantée» en littérature. La conversation portera également sur une pièce de théâtre en cours d'écriture, dont nous sommes allés filmer les répétitions, et sur son goût pour le cinéma, en particulier pour les films de Pedro Almodóvar. Il sera aussi question du roman graphique qu'elle a écrit avec Jean-Marc Pontier, et bien sûr de Marseille, ville de ses origines présente dans nombre de ses romans, avec une interview exclusive d'une patronne de bar bien connue des Marseillais… À ses côtés, pour évoquer la richesse de son travail et sa double identité littéraire, son éditeur, Frédéric Boyer, apportera un éclairage sur cette oeuvre sans pareille. À lire (bibliographie sélective) — Emmanuelle Bayamack-Tam, « La Treizième Heure », P.O.L., 2022 (prix Médicis 2022). — Emmanuelle Bayamack-Tam, « Arcadie », P.O.L, 2018 (prix du Livre Inter 2019). — Emmanuelle Bayamack-Tam, « Je viens », P.O.L, 2015. — Emmanuelle Bayamack-Tam, « Si tout n'a pas péri avec mon innocence », P.O.L, 2013 (Prix Alexandre-Vialatte). — Emmanuelle Bayamack-Tam, « Une fille du feu », P.O.L, 2008. — Rebecca Lighieri, « Il est des hommes qui se perdront toujours », P.O.L, 2020. — Rebecca Lighieri, « Les Garçons de l'été », P.O.L, 2017. — Rebecca Lighieri, « Husbands », P.O.L, 2013. — Rebecca Lihieri et Jean-Marc Pontier, « Que dire ? », Les Enfants Rouges, 2019. Un grand entretien animé par Chloë Cambreling et enregistré en public le 28 mai 2023 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 7e édition du festival Oh les beaux jours ! Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2023
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Citations et extraits (326) Voir plus Ajouter une citation
Alexandre Vialatte
La ponctuation, ce n’est pas de l’orthographe, c’est de la pensée.
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Alexandre Vialatte
-L'homme n'est que poussière, c'est dire l'importance du plumeau.
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Alexandre Vialatte
Je veux seulement faire voir qu'il existe plusieurs sortes d'actualités: celle du grand temps, des journaux et de l'histoire, qui vocifère à travers la planète et couvre la voix des humains. Et celle d'une espèce de petit temps, qui est le tissu même de nos journées. Il y a le grand temps qui fait des tourbillons; et le petit qui parle à voix basse et marche sur la pointe des pieds; qui est toujours rempli des mêmes choses, habillé d'une étoffe usée. On le prendrait pour une miette du temps qui serait tombée d'une autre époque. Ce qu'on appelle l'inactuel, c'est l'actuel de toujours. Il semble à l'homme que ces deux temps n'aient ni le même grain, ni la même qualité, la même matière, la même couleur, la même époque. Et que le petit temps soit inactuel parce qu'il est l'actuel de la veille. Mais il sera l'actualité de demain.

"Chroniques de la Montagne n°552, 01/10/63"
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CHAT
Les chats sont de sales bestioles qui lacèrent les fauteuils et font pipi au milieu des salons, après quoi ils vont s'établir sur les genoux d'une dame respectable, une présidente de confrérie, une grand-mère de parents d'élèves, une lauréate de jeux floraux infiniment maigre et savante.
Tel est l'avis de plusieurs personnes autorisées. Ce sont des choses qu'on ne permettrait pas à un vieux général en retraite tout couvert de décorations, ou au premier vicaire d'une paroisse distinguée. a un igame, à un banquier utile, à un diplomate en fonction.
Et que font les dames ? Elles disent : "minou, minou, minou."
On voit par là combien le mal est profond.
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Alexandre Vialatte
La ponctuation, c'est la respiration du texte. C'est sa vie même.
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Alexandre Vialatte
L'Auvergne...C'est un secret plus qu'une province.
Elle vous tourmente toujours d'un tendre songe.
C'est quand on l'a trouvée qu'on la cherche le plus.
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Le train du soir.

" Vingt fois j’ai voulu dire adieu à ma jeunesse. Vingt fois j’ai craint de me montrer ridicule. C’était trop tôt. La fois suivante, elle était partie. On ne saurait dire adieu trop vite à sa jeunesse. Elle s’en va sur la pointe des pieds.

L’homme entre dans le soir de sa vie comme dans un pays étranger. Les gares sont plus petites et plus rares. Les voyageurs deviennent moins nombreux. Ils ont changé de costume. On ne voit plus de bérets basques. Les quais sont de plus en plus déserts. Les affiches, dans les salles d‘attente, ne parlent plus des mêmes montagnes. Et sou­dain, au bout d’un tunnel, l’horizon lui-même a changé. Quels sont ces longs pays bleuâtres ? Des plaines s’éten­dent, qu‘on n‘avait jamais vues ; transfigurées par on ne sait quel reflet. Plus loin, au loin (mais à quelle distance exactement ? les distances trompent), plus loin, c‘est la terre de la mort.

Si l’on descend dans quelque ville, elle est paisible, provinciale, et pour ainsi dire tourangelle. On en aime la lenteur et la sérénité, le ciel vert (je ne sais comment dire), les parterres du jardin public. On ne savait pas qu‘on n’aimait plus que les fleurs.

La nuit tombe et, sur les étoiles, on voit se détacher un bicorne. Il coiffe quelque amiral de marbre ou quelque académicien de bronze. On cherche le nom : c’est le petit D., qui ne savait pas la géographie, ou le petit L…, qu‘on battait en grammaire. L‘amiral avait peur de l’eau, l’académicien solennel était sergent au 3° zoua­ves. Le premier de la classe est devenu comptable, le timide fut martyr dans l’Oubangui, le dernier a son por­trait dans tous les magazines : on cite ses traits, on admire ses pièces. Le sportif s’est fait pharmacien, l’Au­vergnat dirige trois brasseries. Les autres sont morts. Une large rue mal éclairée, où l’on distingue dans une vitrine des hommes blafards habillés en chasseurs, porte le nom d’un grand graveur dont on fréquentait la maison ; on garde encore dans un tiroir sa pipe, sa rosette, son monocle. On se rappelle des fêtes sur la Marne, des charmilles, des drapeaux, des barques, des enfants. C’est à pleurer. Plus loin, une inscription gravée rappelle le nom d’un écolier qui se fit tuer dans la Résistance. On le revoit, à l’étude du soir, par une fenêtre du collège, devant un gros dictionnaire latin.

D’où sortent toutes ces choses ? D’un film ? De la mémoire ? On erre dans son présent comme dans un vieux musée. On s‘égare. Sur une petite place où clignote la lumière d’un restaurant jaunâtre, une statue (encore !) s’élève sous les tilleuls, qu’on discerne mal dans cette ombre. On l’éclaire avec une lampe torche. On retrouve le visage de son meilleur ami. Déjà…

Ils sont tous descendus pendant que le train était en marche. D’autres peuplent de longs cimetières. Un chat y passe, dans une allée, l‘après-midi.

Il faut reprendre le train du soir. Le pays est de plus en plus désert, les gares de plus en plus distantes. Et, un matin, les rails ayant changé de versant, on revoit, mais de si haut et de si loin, un bref instant, le pays de la vie, comme autrefois."
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Alexandre Vialatte
La mort est une ville de province peuplée d'habitants silencieux ; une petite sous-préfecture sans gare, oubliée des trains et des cars, dont les habitants nous attendent. D'autres fois je les vois dans la nuit d'un noir faubourg, mal éclairé, moucheté de lumières jaunes et tremblantes. Vieux pays, vieux jardins à la porte rouillée qu'ouvre seule la clef du souvenir.

Chroniques de La Montagne, 20.10.68
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Alexandre Vialatte
L'artiste est celui qui crée son monde, un univers à lui qui ne date que de son oeuvre. Il y a un monde signé Charlot, un monde qui est signé Proust, un monde de Simenon. Avant eux ce n'était pas pareil. Ils imposent leur vision. le monde lui ressemble ensuite.
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Alexandre Vialatte
Je profite de cette occasion, étant toujours instructif jusqu'aux dents, pour supplier mes aimables lecteurs de ne jamais employer "convoler" quand il s'agit d'un premier mariage.
On passe pour des gens quelconques qui n'ont jamais été notaires.
Un citoyen ne peut convoler qu'en secondes ou en troisièmes noces. Du moins aux yeux du dictionnaire. Et qu'est-ce qu'une vie sans dictionnaire ? Une aventure privée de tout ornement.
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