Questionnant les relations au sein de sa famille et sa relation amoureuse, cette bande dessinée laisse apparaître la propension du personnage-narrateur à un mutisme quant à ses émotions qu'il peine à apprivoiser et à dire à ceux auxquels il tient. La bande dessinée constitue pour lui un moyen, un moyen de se dire et de se comprendre, puisque ce personnage semble pouvoir s'apparenter à l'auteur lui-même, livrant de façon plus ou moins romancée un récit où il se cherche, dans sa capacité à dire ses émotions et à élaborer une création artistique.
les dessins : le noir et blanc, les variations, le gris. Une alternance entre différents moments, et des passages avec des traits caricaturaux qui constituent une mise en abyme de la bd, tandis que d'autres passages narratifs présentent plus de finesse. Les mouvements, les changements subtils des personnages à travers des dessins qui vacillent parfois, vont dans le sens de cette recherche. Si je n'ai pas adhéré de bout en bout, il me semble que le travail visuel mené et les interrogations sur le processus créatifs, qui font de cet ouvrage un témoignage personnel et une mise en abyme, même ne sont pas sans intérêt + c'est une lecture relativement douce à faire.
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Cette BD de petit format nous emmène à la rencontre de Sacha, un jeune tigre passionné de danse. Problème : le père de Sacha, un entraîneur sportif, ne jure que par le water-polo et ne veut pas entendre parler de danse.
Cette histoire aborde de manière subtile la question des stéréotypes liés au genre. Le père de Sacha associe son propre sport à l'idée de masculinité tandis qu'il considère la danse comme une activité pour les filles. Cette BD a le mérite de parler de ce thème parfois tabou, mais aussi des espérances parfois contraignantes des parents pour leurs enfants. Heureusement, tout est bien qui finit bien dans cette histoire ! Le personnage du père prend conscience qu'il fait erreur en voulant entraver le rêve de son enfant.
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Conte crétois dévoyé, tragi-comédie presque grecque, récit fou d'une aventure émancipatrice... Cette Voie déjoue toutes les catégories, mêlant l'érudition et le gros rire comme rarement. Le Bruxellois Alexandre De Moté se centre l'écriture du scénario intello-rigolo et délègue au très doué Paul Burckel la mise en dessin de cet objet dessiné non identifié aussi réaliste qu'expressif. Une bédé bien différente de ce que je vois d'ordinaire. En fait, une belle surprise !
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Agaric se verrait bien mettre un terme à sa carrière de sculpteur royal en étant enfin écrasé par une des gigantesques idoles qu'il crée régulièrement -mais non sans mal, la création ayant ses raisons que la raison ignore. Le roi de cette Crète de papier et aussi trash que drôle a, lui, une autre idée, née d'un rêve et d'une grosse beuverie: faire créer par Agaric une nouvelle idole, toujours en marbre, mais qui cette fois flottera et emmènera le souverain au royaume des morts. Comment s'en s o rt i ra - t - i l ? Peut-être par la vo i e q u e lu i proposera Calliopée, la jeune épouse fertile que le roi lui a offerte comme avance sur commande.
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Mythe de Judith revisité et transposé à l'époque contemporaine. Sans grand intérêt selon moi, sauf les passages absurdes qui ponctuent et pimentent le récit.
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Une belle interprétation de la société moderne à travers cette histoire que propose Alexandre de Moté. Entre confusion, doute, et détresse, cet ouvrage nous ramène aux valeurs essentielles.
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