Alors rappelle-toi que les guerrières n’abandonnent jamais. Qu’importe à quel point c’est dur, Avril, tout s’arrangera.
Dans la vengeance et dans l’amour, la femme es plus barbare que l’homme
Dites à une femme qu’elle n’est rien et observez la devenir tout.
J’en prendrais soin Avril, je prendrai soin de ton cœur
« Parti rejoindre un monde où il sera l’aimer … »

Chapitre 5 : Agreement
Dix-Mille
«…Cependant, je n’ai aucune solution. De plus, j’ai des affaires bien plus urgentes à régler qu’une pauvre nana qui craint pour ses études.
Sans vouloir te vexer, ce n’est pas vraiment notre problème. Si on devait aider toutes les nanas qu’on baise, on serait vraiment dans la merde, soupiré-je.
— Sauf que tu ne m’as pas baisée, connard, crache la tatouée.
— Écoute, poupée, tu m’as sauvé le cul et je t’en remercie, mais tu vois, je ne suis pas Mère Teresa non plus.
Ashton me fusille du regard tandis que je m’installe plus confortablement dans le canapé. Addison est mignonne, c’est un fait. Mais ce n’est pas pour autant que je vais me casser le cul pour son joli minois. C’est une grande fille et elle semble en avoir assez dans le pantalon pour tenir tête à deux-trois nanas.
Tant que l’affaire ne se tasse pas, nous ne pouvons rien faire. Même si je venais à lancer un message sur les réseaux sociaux, cela ne ferait qu’envenimer la situation. Seul le temps peut l’aider, je suppose.
— Putain, j’y crois pas, s’énerve Addison. Tu te mêles des affaires qui ne te regardent pas et après tu laisses les autres se démerder, tu es vraiment un cas, c’est pas possible !
Je souris en la regardant tourner en rond, elle est plutôt sexy lorsqu’elle s’énerve.
— Oh, pitié, grondé-je, tu étais bien contente que je l’empêche, ce coup, pas vrai ?
— Non, mais sérieux, hurle-t-elle, je ne t’ai rien demandé, connard. Je ne sais pas quel genre de nana tu as l’habitude de côtoyer, mais moi je ne suis pas une princesse qu’on doit secourir.
— Alors, que fais-tu là, princesse ?
Je pense que là, elle est vraiment en colère…»

Chapitre 3 : The tattooed Girl
Dix-Mille
«…Addison se place entre moi et Walter qui est maintenant au sol, recroquevillé sur lui-même, en pleurs.
– Arrête, tu vas le tuer !
– Je m’en fous royalement !
– OK, Rambo, dit-elle en se décalant, me laissant le champ libre pour terminer ce que j’ai commencé, frappe-le. Gâche ta carrière dans la musique pour un con. Tu crois quoi ? Il est pété de tunes. Demain, il sera au commissariat avec son géniteur et tu finiras en tôle pour les dix prochaines années. Alors vas-y, frappe-le !
Elle vient ensuite se placer devant moi, plantant ses magnifiques yeux dans les miens.
– Ou alors tu es plus mature et tu t’arrêtes là. Et ducon dira à tout le monde qu’il s’est fait dépouiller par des individus masqués dans une ruelle sombre. Pas vrai, Walter ? Connard me supplie d’arrêter et affirme qu’il dira exactement ce qu’Addison vient tout juste de lui souffler.
– Alors casse-toi, crache-t-elle avec dédain.
Walter se lève avec difficulté avant de quitter la ruelle d’un pas pressé. Addison le suit du regard avant de se tourner vers moi.
– Tu t’appelles ?
Je souris, elle ne me connaît donc pas. J’avais déjà détecté un léger accent de la côte ouest tout à l’heure.
– Dix-Mille.
– Je ne suis pas sûre que ce soit un prénom, mais merci, Dix-Mille…»
Je vois les bleus sur son corps. Je perçois la peur dans son regard lorsqu'il va au lycée. Je discerne ses mains trembler quand il entend un verre tomber ou un bruit inhabituel. Je connais cette terreur, je vis avec elle depuis des années. Je partage sa souffrance, car aussi tragique que soit cette vérité, elle fait écho à la mienne.
On oublie facilement les rires lorsque les larmes deviennent trop présentes.
Alors que finalement, ce qui compte, c’est les rires, les sourires et l’amour de ceux qu’on aime.

Chapitre 2 :
Grace
«… Je sursaute légèrement en sentant la main de Gabriel Miller frôler ma hanche, avant qu’il ne murmure à mon oreille :
– Vous avais-je dit qu’ici, nos serveuses restaient anonymes, pour qu’elles ne courent aucun risque ?
Alors que je m’apprête à me retourner pour lui faire face, Miller m’en empêche en maintenant fermement ma hanche. Je suis dos à lui, mes talons faisant que j’égale pratiquement sa taille. Je sens son souffle chaud s’écraser sur ma nuque, déclenchant un long frisson qui part de ma tête pour se répercuter directement dans le creux de mes reins.
– Et comment faites-vous cela, monsieur Miller ? demandé-je, perturbée par cette proximité.
– Ainsi, murmure-t-il en glissant un bout de tissu sur mes yeux. Vous pouvez vous regarder.
Il m’incite à me tourner face à un miroir que je n’avais pas remarqué. Mes yeux sont couverts d’un masque en dentelle noire, c’est juste magnifique. Bien que je me reconnaisse aisément, je doute que ce soit le cas d’une personne qui m’est inconnue ou que j’ai juste croisée quelques fois.
– Maintenant, vous êtes fin prête, mademoiselle O’Brien. ...»