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Critiques de Alexis Curvers (8)
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Tempo di Roma

J’ai passé du temps avec « Tempo di Roma », beaucoup de temps ! Et j’ai appris beaucoup de choses intéressantes. Rome et ses œuvres d’art, Rome et ses rues, Rome et ses touristes, Rome et ses habitants… Vraiment, Alexis Curver a l’art de décrire cette ville et son atmosphère si particulière, surtout dans les années 50 (il décrit d’ailleurs longuement l’ambiance tout à fait unique de l’année sainte et de l’ouverture de la fameuse « porte » par le pape).

Il ne se contente pas de parler de l’Italie, de son langage et de ceux qui peuplent ce pays fleuri, il compare aussi avec la Belgique, avec les Français. Il mêle les classes sociales, les nantis et les voleurs, les excentriques et les dévots…

Le narrateur est un Belge qui veut voyager, et il choisit Rome totalement au hasard, après avoir jeté son regard sur une toile de Chirico : « Tempo di Roma ». Il quitte donc sa mère et son quartier, où, ironie du sort, des Italiens vivent ; ceux-ci travaillent en effet dans les mines. Après un voyage riche en rencontres, ces rencontres encore possibles dans les années 50, il arrive dans un pays marqué par le souvenir de Mussolini. Il y restera une année ou un peu plus, le temps de frayer avec un sir anglais très poli, une marquise complètement excentrique, un évêque hors du commun et tutti quanti, mais surtout avec une petite jeune fille qui cherche l’amour. Tout ceci en étant guide touristique par hasard, dans une ambiance très dolce vita.



Bref, vous l’aurez compris, ce livre est une somme d’idées assez disparates, difficiles à résumer, mais toujours dignes d’attention. Surtout qu’elles sont servies par un langage imagé, pur, stylisé, très agréable à lire. Loin de nous l’argot, les mots faciles, les fautes de style.

J’ai passé d’agréables moments, inégaux à vrai dire, car l’attitude de certains personnages tout à fait farfelus m’a exaspérée, au point de lire certaines pages en diagonale, ce qui avait évidemment comme effet…que je ne suivais plus le fil de l’histoire. Je me décidais donc à abandonner le livre, irritée, quand soudain mes yeux tombaient sur une pépite, une petite perle de style ou d’idée.

Voilà… J’ai adoré à certains moments, détesté à d’autres. Donc, j’ai aimé, oui.

Et je projette d’aller en vacances à Rome, en emportant ce livre, comme d’autres emportaient, à une lointaine époque, « les Promenades dans Rome », de Stendhal.





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Tempo di Roma

Souvenir de déambulations romaines. Cet homme, arrivé de Belgique, va s'attacher à cette ville (et à ceux qui y vivent) de manière extrêmement passionnelle. Au point d'y faire sa vie en tant que guide touristique. C'est l'histoire de cette passion que nous présente Curvers, avec des péripéties aux innombrables rebondissements.

Je ne suis pas retourné à Rome depuis une dizaine d'années, préférant maintenant d'autres lieux italiens moins touristiques mais relire ce livre m'en donnerait sûrement l'envie.
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Printemps chez des ombres

Il était une fois Alexis Curvers, écrivain wallon liégeois et fier de l’être.

La mémoire du temps ne retiendra, sans doute, que son chef-d’œuvre Tempo di Roma auréolé de prix et magistralement adapté au cinéma en 1963 par Denys de La Patellière.

Osez sortir des sentiers battus et partez donc à la découverte de ce livre de "jeunesse" au parfum un peu vintage (qui sort en juillet 1939 chez Gallimard).

Sur base de quelques rares indices, nous sommes vraisemblablement à Liège au tout début des années trente du siècle passé (approximativement de septembre 1931 à avril 1933 : la grande grève générale du bassin industriel et minier wallon de 1932 y étant implicitement évoquée).

Le narrateur nous convie à faire la connaissance d'une famille de la petite bourgeoise commerçante durement touchée par la crise économique (les COLBAT : un patronyme hautement symbolique s'il en est).

- Gaston : le père autoritaire voire tyrannique mais impuissant à être vraiment respecté, simplement crédible ;

- Irène : la mère : soumise, résignée, prématurément fanée ;

- Henri/Yvonne/Gustave : la fratrie (jeune adulte à grand adolescent) entourée d'une cercle de connaissances et d'amis parmi lesquels se détachent Isabelle (affectivement proche d'Henri), François (fils de banquier, un peu dandy, faussement bohème), Jean-Louis (amoureux transi, moralement et idéologiquement perturbé), Hyacinthe (jeune professeur de français, plutôt non-conformiste, collaborateur à des revues, songeant à des œuvres plus importantes, démissionnaire de son poste d'enseignant autant qu'il en est éconduit = avatar fictionnel d'Alexis Curvers ?).

Tout ce petit monde, en rupture par rapport à un environnement "attristant", en recherche du "subtil", se retrouve au tea-room où, le dimanche, un modeste orchestre invite les clients à danser.

Tuant leur ennui, trompant leur mal-être, cultivant quelques rêves chimériques, ils aspirent à être des "types dans la vie", autrement dit, des êtres décidés et agissants.

Se développent ainsi des amitiés circonstancielles, souvent éphémères, rarement durables, des amours ébauchées, contrariées, déçues ou vouées dès le départ à l'échec et virant au tragique.

Peu à peu, subrepticement ou plus brutalement, leurs chemins se séparent : exil parisien pour l'un, fugue anversoise pour l'autre, reste la sœur, potentiellement la plus prometteuse, mais, parce que femme, condamnée à se trouver un mari ou à œuvrer "vieille fille" à quelques associations de bienfaisance.

Atmosphère familiale mortifère, solitude terrible de l'adolescence, conflits de génération, différences de classes sociales, ... : rien de particulièrement original me direz-vous.

Certes, avec le recul du temps, cela peut paraître un brin désuet (old- fashioned) mais, quelle belle écriture, recherchée mais sans ostentation, élégante voire érudite mais sans formalisme ni esthétisme gratuits.

Cet art du bien écrire, de ciseler une phrase en usant de mots adéquats, a trop tendance à se perdre en ces temps de l'immédiateté, du prêt-à-mâcher littéraire.

A lire ou à relire avec plaisir.



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Tempo di Roma

Une écriture fleuve, agréable et descriptive à souhait..Un merveilleux moment passé en lecture de ce livre
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Tempo di Roma

Le héros, d'origine liégeoise, arrive à Rome après-guerre, et y trouve un emploi (guide touristique), des amis et une amoureuse.

C'est très bien écrit, mais avec des phrases très longues, des chapitres interminables, du subjonctif imparfait et un vocabulaire relevé ! Bref, c'est magnifique mais il faut s'accrocher (d'autant plus que le roman fait près de 500 pages). Les évocations de Rome sont précises et magnifiques, les personnages fascinants.

Un chef d'œuvre, peut-être un peu longuet, et une écriture certainement d'une autre époque.

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Tempo di Roma

Ceux qui ne lisent pas seulement pour s'instruire, pour s'exalter ou s'indigner, ou encore pour renforcer leurs convictions, seront ravis de consacrer quelques heures à Tempo di Roma . Voici, en effet, un livre charmant, souriant et désinvolte, habilement fait, et qui ne donne pas dans la niaiserie, Par les temps qui courent et pour le genre considéré, c'est assez rare. Que l'intelligence, le goût, la discrétion dans les effets, un non conformisme, peu agressif certes, puissent mener au succès, il faut s'en réjouir.



M. Alexis Curvers, qui est Belge et qui possède une certaine expérience de la vie, est un des nombreux amoureux de l'Italie, de Rome en particulier. Son héros plus savant et plus sage que ne le voudraient son âge et sa condition, déclare : « Rome ne m’a pas désespéré comme l'ont fait à quelque moment toutes les autres villes. J'y trouvais toujours accueil et réponse, profonde satisfaction de l’âme. » Cet accueil et cette réponse, cette profonde satisfaction de l’âme, c'est ce qu’il entend nous faire découvrir et partager à travers le récit de ses aventures.



Aventurier et dilettante



Jimmy sort précisément d’une des sanglantes aventures de ce siècle : la guerre, qu’il a faite tantôt en volontaire tantôt en prisonnier dans il ne sait plus trop quel camp, en l'absence de toute conviction et même de tout désir de s’en faire une : « Il ne m'échappait pas que les idées trop nettes émoussent l’instinct de conservation; et sont une entrave pour la liberté. » Ce moderne égotiste, ce dilettante jusqu’à présent mis à rude école, se trouve brusquement seul à Milan où l’a déposé le flot des événements, et n'ayant plus pour bien que sa vie dont il décide de faire bon usage. Pas tout à fait seul. Avec l’ami Enrico, il se livre à quelques tours que la morale et la justice des hommes réprouve, et il est au mieux avec une marchesa bien argentée. Chez elle, un tableau de Chirico, Tempo di Roma polarise ses rêveries et ses désirs de changement. Il part pour la Ville éternelle cramponné au siège arrière d’une motocyclette dont le conducteur n’est pas pressé. Il découvre l'Italie et s’arrête, ébloui, Rome à ses pieds, sur le Monte Mario, au bas duquel s'ouvre la Porte Del Populo. « Cet ovale parfait n'est que le seuil de Rome, mais qui présente au barbare venant du Nord pour le séduire et le terrasser d'emblée, la splendeur entière de Rome ».Il met de l’ordre dans ses sensations, analyse les éléments de celle beauté surprenante, de cette parfaite mise en œuvre d’un espace citadin dont les plans et le volume semblent avoir été agencés pour la satisfaction de l’œil en même temps qu'ils communiquent à l’âme une douce exaltation. Il évoque la triste grisaille des villes utilitaires de son pays, les cheminées d’usines, les buildings commerciaux, les casernes administratives. Sans oublier que « cette ville adorable, qui sent le vin et l’encens » est bâtie, comme les autres, « sur du sang et de la merde », il voit en elle plus qu'une belle ville : l’aveu d’un style de vie, la preuve éclatante d’une certaine victoire de l’homme sur le monde. Une occupation qu’il n’a pas choisie lui échoit à propos : celle de guide touristique. Elle lui permet de détailler les beautés particulières dont est faite cette beauté d'ensemble.



Les professeurs et les petits anges



Rassurons-nous : ce guide d’occasion, ou plutôt de raccroc, et qui ne mérite pas plus le nom de guide qu’autrefois celui de guerrier, ne possède pas la moindre once de pédantisme. A la tête de ses clients, qu’il abuse sur sa science, il part à la découverte, les sens en éveil, la sensibilité à vif et excité de curiosité. Ce qu’ « il faut admirer », il ne l’admire pas toujours, loin de là, et c’est plutôt telle piazza inconnue, telle ruelle baignée par le soleil ou tapie dans l’ombre, tel jardin discret, telle fontaine baroque qui le sollicitent, aux dépens du Colisée, « gigantesque abattoir désaffecté » ou de la cage obscure de la Chapelle Sixtine. Les Zurichois, les Allemands ou les Français ne se plaignent pas trop. Certains sont venus à Rome pour « l’avoir vue » et en parler à leurs amis, d’autres pour se donner l’illusion de sortir de leur enfer quotidien. Ils n’y regardent pas de si près. Jimmy finit par les bien connaître et, au-delà des nationalités, des classes sociales, il les divise en deux genres : les professeurs et les petits anges. Les premiers forment « cette catégorie d’esprits appliqués et peu frémissants pour qui la réalité se confond avec la documentation. Il suffisait de leur citer correctement les noms et les dates, et de les éblouir par quelques rapprochements ingénieux. C’étaient, de tous mes clients, les plus commodes et les plus vite contents. Leur curiosité s’arrêtait à la surface anecdotique des œuvres les plus brûlantes ». Les petits anges sont les artistes, « les hommes et les femmes dont la souffrance produisait une sorte de musique. Cette musique était la même qu’exhalait aussi l’Italie. Dans les petits anges que j’élisais, j’aimais ce qu’ils avaient d’italien et par quoi ils aimaient eux-mêmes l’Italie d’un amour déchirant, comme une patrie retrouvée et qu’ils reperdraient bientôt ».



Dès son arrivée à Rome, Jimmy a fait des connaissances : Sir Craven, un aristocrate anglais, original et riche, comme il se doit, d’un scepticisme qui confine au dégoût de toutes choses sauf de l’Italie, et qui, assez inexplicablement, se fait son protecteur ; un Américain, qui, six mois par an, vient se reposer de l’élevage industriel d'une variété de poules pondeuses ; des Italiens enfin et surtout, qui vont de la marchesa milanaise providentiellement retrouvée et de ses amis : un cavalière intrigant, un évêque in partibus, au patron de garage, à la servante d’auberge et à la fille de celle-ci, Geronima, dont Jimmy s’éprend et qui devient pour lui le symbole même de Rome. Cette Qualité que Stendhal avait décelée chez les Italiens et qui le rendit amoureux d’eux : l’énergie, même si elle s’est dégradée en furberia, même si elle s’accommode d’un peu de nonchalance, Jimmy la découvre à son tour, dans toutes les classes de la société et surtout dans le peuple, moins abattu que dans les pays du Nord par le travail, la souffrance et la misère. Les Italiens ont le goût du spectacle, et le paradoxal Sir Craven prétend « qu’il ne faut pas chercher ailleurs le moteur de leur histoire ». Ce goût, qui a pu « susciter la beauté de Rome » et qui se satisfait parfois d’apparences, revêt le peuple d’une fierté qui pourrait être la forme visible du courage, d’une attention passionnée à vivre. Sur ce terrain mouvant de la psychologie des peuples, l’auteur fait de prudentes incursions. Il préfère montrer en action sa marquise un peu folle, cousine du Pape, et qui, sur le modèle de l’ordre franciscain, veut fonder une communauté d’amis des animaux, son amant, le cavalière Orfeo, qui se contente de recruter les adhérents et de percevoir leurs cotisations, l'évêque mondain Guadalcante, et, plus près de Jimmy, le chauffeur Paolino, l’aubergiste, le patron de garage, Pia la servante, méfiante et forte, enfin Geronima qui, à seize ans, possède une connaissance de la vie que lui ont léguée des siècles d’expérience. Jimmy et Geronima s’aiment un peu trop raisonnablement au goût du lecteur, mais c’est peut-être que dans le peuple l’amour est chose sérieuse. Les débordements de Jimmy sont surtout d’imagination.



Vie et fiction, drame et comédie



Le drame, qu’on n’attend guère dans l’aimable atmosphère de cette société pittoresque, fond sur nous à un détour de page. Sir Craven, à l’occasion d’une fête, longuement préparée dans le secret, et dotée d’un prix de mille dollars par l’Américain, se tue (accident ou suicide ?) sous les yeux de la foule massée sur la piazetta. La marquise dont, nouveau Roméo, il escaladait le balcon, glisse de la comédie à la tragédie, le monsignore, du balcon voisin, donne l’absolution, transformant ce que la foule prend pour un blasphème en un geste d’adieu ; les motos et la jeep de la police, sollicitées pour un tout autre rôle, pétaradent autour du corps ensanglanté. La réalité et la fiction, la vie et le mythe dont l’homme l’enchante pour en amortir les coups, forment un ballet crépusculaire sur lequel la nuit tombe comme un rideau. Peut-être que tout cela qui se termine dans le sang et les larmes n’était encore qu’un spectacle où le destin, personnage maladroit, est venu se prendre les pieds et dont il a fourni le dénouement imprévu. La comédie continue et rebondit : Jimmy, jeté en prison en raison de ses relations avec l’Anglais, apprend du même coup que Sir Craven était amoureux de lui à en mourir et qu’il le fait légataire de ses biens. Pia, rassurée sur l’avenir d’un de ces stranieri qui prétendait devenir son gendre, donne allègrement sa fille et se prépare à son futur rôle de patronne d’auberge. Seul, Jimmy, doux anarchiste amoureux de l’aventure, appréhende la vie rangée qui va devenir la sienne. Mais quoi, il vieillit et il faut bien faire une fin.



L’histoire, comme on le voit, n’a aucune importance. C’est une intrigue d’opéra-comique, destinée à mettre en relief des personnages dont la vie s'arrête en-deçà des portants de la scène, moins que des personnages : des « emplois », définissables par le déguisement d’âme et de corps que le spectacle requiert.



Un anarchiste conservateur



Plus que l'amoureux de Rome et de l’Italie, plus que l’auteur picaresque, plus que l'intelligent metteur en scène et homme de goût que se révèle être M. Alexis Curvers, ce qui attire chez lui c’est le côté disciple un peu amolli de Stendhal et qui se marque par un non-conformisme malheureusement un peu trop prudent. Rome se prépare à l’Année sainte ; de l’afflux des touristes et des pèlerins, le petit peuple attend une amélioration passagère de son sort. Jimmy voudrait le détromper, « Il est sans exemple, dit-il des curés, que leurs entreprises aient jamais engraissé la canaille. Les régions du globe où ils sont les maîtres sont celles où l’on crève de faim le plus allègrement, par une fatalité mystérieuse dont les meilleurs des prêtres sont les premiers à s’étonner, à souffrir et à se scandaliser, mais en vain. A quoi Sir Craven rétorquait que je prenais l'effet pour la cause et que, loin que les curés engendrassent la misère, c’était elle an contraire qui, tirant d’eux sa sainteté, sa consolation et son enchantement, leur procurait en échange l’accroissement, la puissance et la gloire. » Ses démêlés fréquents avec la justice, son emprisonnement lui soufflent cette autre remarque : « La justice humaine cause peut-être plus de maux qu’elle n’en compense, probablement plus qu’elle n’en prévient, certainement plus qu'elle n’en répare ». Il préfère s'exciter « à agir surtout par l'imagination » et se trouver « toujours un peu à côté de la question » plutôt que de trancher dans le vif en compagnie des « réalistes et conventionnels », ceux qui ne plaisantent pas avec la règle du jeu. Dans son camp de prisonniers, un Français passait ses fournées à répéter : « Nous sommes des cons... ». Il l’admet sans peine et s’en fait un peu gloire, voyant dans cette constatation une forme de l’intelligence : « Une certaine stupidité m’a toujours paru inséparable de l’autorité, corrélativement à l’autre forme de stupidité qui est liée à la révolte. J’ai choisi des êtres qui n’exerçaient pas d’autorité et dont la révolte était douce. Des petits types. » Il ne se veut pas autre chose qu’un « petit type », sans voir que de petits types comme lui, l’ordre social s'accommode fort bien. Il va plus loin : (le commandant de la prison ) « m’a dit que Sir Craven et moi n’étions au fond pas méchants, que nous n’étions que des anarchistes conservateurs, et qu'avec l’âge je deviendrais moins anarchiste et plus conservateur, ce qui serait mon salut. » Il accepte cette prédiction qui devrait le faire vomir, mais son cynisme vaut peut-être mieux que l'aveuglement de l’anarchiste devenu conservateur et qui se croit toujours anarchiste. On peut lui accorder le bénéfice de la lucidité, au moins sur lui-même.



Faut-il moraliser à propos de cette morale des « petits types », de cette philosophie de la vie, légèrement démissionnaire ? Le charmant ouvrage de M. Curvers ne nous y invite guère et fournirait une piètre occasion pour un exercice aussi sérieux. Puisque nous sommes dans l’aimable, restons aimable, avec plaisir.



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Tempo di Roma

On se laisse flâner au sein des petites rues romaines, des petites places et des fontaines. On y rencontre un vieil aristocrate anglais, un petit brigant malin, un évêque observateur, une marquise plein d'animaux...



C'est un livre surprenant qui nous emène dans une belle visite de Rome et de ses habitants.
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Printemps chez des ombres

Un groupe de copain a du mal à sortir de l'adolescence et ensemble, ils se protègent du monde extérieur. Mais ils vont tout doucement tour à tour plonger dans l'âge adulte, laissant Yvonne face au vide.



Le livre se lit facilement et la jeune Yvonne nous emporte très vite dans les méandres de la jeunesse dans laquelle chacun de nous peut se reconnaître..
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