C’est avec de la patience qu’un tableau se déplie, c’est avec du temps qu’il se déroule, et peu à peu on l’entend, et petit à petit on comprend comment la peinture pense. Car la peinture n’est visuelle que dans un premier temps, le temps d’un premier regard et ensuite elle emporte totalement, ce qu’elle produit ne se cantonne pas aux yeux, mais se déploie dans la forêt obscure de la pensée, où agissent conjointement tous les sens.