Manif psychiatres
Manifestation sur les marchés parisiens des membres du syndicat de la
psychiatrie pour protester contre les conditions d'internement des malades. Images de ces manifestations avec certains psychiatres portant un masque blanc, d'autres déguisés, attachés, peints, faisant des acrobaties.Interview des psychiatres Gilles
ROLAND-MANUEL portant un masque blanc et de Franck CHAUMONT sur les trop...
L’art d’un Prokofiev n’a rien d’ésotérique. Sa musique ne pose aucun problème insoluble. Elle est directe et franche comme le fut — ses amis et proches l’affirment — l’auteur lui-même. Elle est volontaire et naïve, comme Prokofiev nous apparaît sur tous ses portraits. Impulsive aussi, souvent capricieuse et fantasque, toujours décidée, comme témoignent encore de lui et son écriture, et surtout, sa vie.
DE ses deux ménages, avec sa cousine Maria Barbara et avec Anna Magdalena Wülken, Jean-Sébastien Bach eut vingt enfants. Dix d'entre eux ne vécurent que quelques jours, quelques mois ou quelques années. Des quatre filles qui survécurent, la seconde épousa un musicien de grand talent, Altnikol, élève de J.-S. Bach; les six garçons devinrent tous de remarquables musiciens, quatre d'entre eux de véritables maitres de leur art. Gottfried Heinrich Bach manifesta dans son enfance des dons exceptionnels pour la musique; s'il faut en croire Philipp Emanuel, il aurait été le plus doué de tous. Mais, vers la quinzième année, il perdit la raison et végéta jusqu'à sa mort dans le foyer d'Altnikol. Johann Gottfried Bernhard Bach n'était guère moins doué, mais il manquait totalement de sens moral. Son père paya ses dettes, lui procura des places d'organiste a Miihlhausen et a Sangerhausen; une « fièvre chaude » l'emporta a vingt-quatre ans, alors qu'il montrait des veléités de commencer son droit a Iéna.
[Farinelli]
Le Dr Burney écrit à son sujet : « il avait toutes les qualités de tous les chanteurs réunis. Sa voix possédait la puissance, la douceur et l’ampleur ; son style, la tendresse, la grâce et la virtuosité . On n’avait jamais rencontré de tels pouvoirs chez aucun être humain et l’on n’en a pas rencontré depuis. Il subjuguait tous les auditeurs, qu’ils fussent instruits ou ignorants, amis ou ennemis ».
L'époque ou Dufay en venait, dans ses dernières oeuvres, a un Style polyphonique dépouille des raffinements et des rythmes compliques issus de la tradition de l'ars nova franchise, une nouvelle génération de musiciens allait adopter a son tour cette modification des valeurs, découvrir la rigueur de la polyphonie et du Style en imitation. Johannes Ockeghem, ne dans le Hainaut vers 1420, qui commence a Anvers son éducation musicale pour passer ensuite, après un court séjour a Mou~ lins chez le due de Bourbon, a la cour de France ou pendant quarante ans et jusqu'à sa mort il servira successivement trois rois — Charles VII, Louis XI et Charles VIII — est le plus représentatif de cette nouvelle école. Ses contemporains ne s'y sont pas trompes et ils témoignent a son endroit de la plus vive admiration, cristallisée a sa mort dans de nombreux poèmes a sa mémoire, depuis la longue déploration bien connue de Guillaume Crétin, jusqu'à celle de Molinet mise en musique par Josquin et celle d'Érasme chantée par Lupi et dans laquelle l'humaniste rend hommage a la « aurea vox Okegi ». Le grand théoricien Tinctoris le cite maintes fois comme l'un de ces maitres qui ont su continuer glorieusement l'héritage précieux de Dunstable et de Dufay, et son compatriote Jean Lemaire de Beiges reconnait que « la musique fat ennoblie par Monsieur le trésorier de Saint-Martin de Tours »
Un magicien-chantre est donc plus qu'un homme ordinaire, étant un résonateur cosmique, le rayonnement de sa puissance croit avec sa faculté d'entendre et de resonner. II eut capable de reproduire au moins une partie du langage primitif des dieux. Souvent il voudrait être comme les dieux, ce qui n'a d'ailleurs rien d'étonnant, puisqu'il peut s'identifier avec tous les êtres qu'il se sent en mesure d'imiter.
Dès qu'il eut constaté l'étonnante musicalité du jeune homme, Erik Satie n'hésita pas à lui révéler sa dernière œuvre, le Fils des Etoiles, musique de scène pour un drame de Péladan, dévoilant ainsi à celte jeune sensibilité avide de sonorités neuves comme un monde harmonique inexploré. Ce fut un émerveillement ; et cette anecdote est trop amusante pour n'être pas authentique, qui nous montre Maurice Ravel, à la classe d'harmonie du Conservatoire, attendant son professeur, le sympathique et inoffensif Émile Pessard, en jouant les Sarabandes et les Gymnopédies de Satie à ses camarades ébahis.