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Critiques de Alfred Bester (47)
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Terminus les étoiles

Tigre Tigre.

Probablement l’œuvre la plus emblématique d'A. Bester avec l'homme démoli.



Gulliver Foyle est un mécanicien de troisième classe, sans talent ni ambition. Naufragé de l'espace il va être galvanisé et transformé à jamais lorsqu'un un vaisseau qui aurait pu le secourir l'abandonne à son triste sort. La vengeance, sourde et aveugle sera désormais son unique moteur. Il traque les auteurs, mais il est également traqué, car son vaisseau transportait en secret 20 livres de la substance la plus précieuse de l'univers.



La vengeance... Qui a dit le comte de Monte Cristo ? Version « moderne » (1950 pour la date de l'édition) et futuriste, revisitée et revendiquée par l'auteur lui-même. On pourra également se rapprocher de la Geste des princes-démons de Vance.

Pour le background, un détail original : Le tranzitt. L'homme a découvert la capacité à se téléporter créant une nouvelle société, où les moyens de transport sont quasi absents, où il a fallu une méthode originale pour garder les détenus. (Pour l'homme démoli, c'était la télépathie qui était à l'honneur)...

Le titre n'a pas trop mal vieilli, probablement grâce à une absence salvatrice de détails techniques sur le monde parcouru. Bon on parle quand même d'envoyer un télégramme... Et il faut avouer que je préfère les œuvres plus contemporaines. Il manque peut être d'un peu de violence et de furie à ce titre.

Le langage « prolo » est lui daté et un peu énervant à lire et on peut ajouter à cela des aventures sentimentales franchement niaises.



Mais j'ai malgré tout passé un agréable moment avec ce livre au rythme assez soutenu et qui vaut surtout pour son scénario original.
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L'Homme démoli

Vu les dates de naissance et de décès de l'auteur, vous l'aurez compris, le roman date.

Il a obtenu le prix Hugo en 1953 (c'est la première fois que le prix était décerné).



Question science-fiction : Les cartes perforées pour les ordinateurs donnent le la de la vieillesse du titre.



Pour autant, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain.



L'homme démoli est un roman policier à l'ancienne. On connaît l'auteur du meurtre, dont on suivra les préparations, et le super-flic n'aura de cesse de confondre son auteur, le tout diablement compliqué par les capacités télépathiques des différents protagonistes.



La science-fiction n'est presque qu'un prétexte pour laisser place à un roman policier qui se lit très facilement avec un suspense suffisant pour maintenir l'attention tout au long du roman.



Un classique à découvrir ou re-découvrir ne serait-ce que pour l'obtention du premier prix Hugo décerné.
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L'Homme démoli

Dès les débuts de ma lecture, j’ai eu un drôle de sentiment de déjà-vu. Je me suis dit que c’est parce que ça faisait penser à du Dick et que ça n’était qu’une impression. Puis, certains éléments m’ont vraiment interpellée, ils ne m’étaient pas inconnus. J’ai alors pensé que c’était mon mari qui m’en avait parlé et j’ai continué ma lecture. Arrivée à la fin du roman, j’en suis maintenant certaine, je l’avais déjà lu. Il y a un bail, probablement une quinzaine d’années… Je l’ai donc relu en ayant constamment une impression de familiarité qui ne m’a pas dérangée puisque mes souvenirs restaient flous et se portaient sur certains éléments précis et pas sur l’intrigue globale. « L’homme démoli » est un roman plaisant, réussi à certains égards mais qui a aussi des défauts, des faiblesses et qui est finalement une œuvre attachante mais assez inaboutie, ce qui explique sans doute que j’avais oublié que je l’avais lue.



A la lecture de « l’homme démoli » on imagine aisément son auteur, Alfred Bester, comme un type au cerveau en ébullition. Parce que des idées, des trouvailles, il y en a plein dans son roman. Un peu trop même et tout ça part un peu dans tous les sens, manque un peu de liant.

La télépathie est parfaitement traitée, et ce de façon assez exhaustive. L’argument est bien trouvé et enthousiasmant mais pas forcément bien exploité de bout en bout. J’aurais aimé que le roman parte de ce point de départ et l’exploite jusqu’au bout en restant centré sur cet argument sans en dévier. Mais en fait, « l’homme démoli » ne reste pas centré sur cet aspect et part dans plein de directions. A l’image du changement de point de vue au cours du roman. En effet, si la 1ère partie du roman adopte le point de vue de Ben Reich, donc du tueur, dans la seconde partie on suit plutôt Powell, le flic. Comme si Bester écrivait plusieurs romans en un, comme s’il ne parvenait pas à choisir l’histoire qu’il voulait raconter. Le récit aurait gagné à être plus simple, plus resserré en restant dans les pas de Reich, qui était un point de vue plus intéressant et plus intense que celui, plus conventionnel, du flic. Pour autant, cette 2ème partie n’est pas du tout inintéressante et se suit avec plaisir.



Outre la télépathie qui fait l’objet de descriptions particulièrement réjouissantes, il y a pas mal d’autres bonnes idées dans le roman. L’évocation du processus de démolition est saisissante. Tout comme la peinture sociale qui est plutôt réussie mais un peu sous-exploitée, Bester gâche parfois certaines bonnes idées. Je pense tout particulièrement au phénomène de régression de la jeune femme qui est une bonne idée rendue bizarre, voire malsaine, en tout cas déplaisante, par le fait qu’une liaison amoureuse se noue entre elle et son « papa » de substitution.



Malgré ces défauts, « l’homme démoli » reste un roman très agréable à lire, ludique, précurseur à bien des égards. Reste à savoir si dans 15 ans je me souviendrai que je l’ai lu…

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Terminus les étoiles

Yahou ! Merci pour ce conseil. J'ai adoré ce roman de SF. Dire ce qui m'a enchanté serait révélé la surprise, donc je resterai prudente. Toutefois, avouer que j'ai dévoré en quelques heures ce bouquin ne fait que renforcer l'attraction que j'ai pour Alfred Bester. Deux romans et la magie opère. Les personnages sont chiadés, la trame est rudement bien menée. En un peu plus de 350 pages, format poche, j'ai vécu une sacrée histoire ! Ça commence par un homme, Gully Foyle, abandonné dans un vaisseau spatial détruit (le Nomad) qui tente de survivre parmi les décombres. Arrive le Vorga qui pourrait le sauver... mais celui-ci voit les fusées de détresse et passe sa route. « Vorga. Je te tue crasse. » La vengeance est un plat qui se savoure pendant toute cette lecture et qui va bien au-delà.

Petite précision, le titre français est nul. Je préfère celui choisi par l'auteur « The stars my destination » qui rend bien mieux compte du roman. Pop ...je disparais dans le mur bleu
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Terminus les étoiles

Après un "homme démoli" que je n'ai que moyennement apprécié (bon n'exagérons rien, j'ai bien aimé tout le côté "télépathie", l'action, et la modernité du style), j'ai enchaîné sur "Terminus les étoiles", car j'ai le double tome Denoël...(à la très très belle couverture (d'un illustrateur français, Manchu, que je ne connaissais pas), d'où mon choix).



Et j'ai bien fait.

Parce que celui-là, je l'ai beaucoup aimé...

Gully Foyle, "le tigre", avant tout survivant, en fait, est un personnage à la fois affreux et très charismatique. Très intelligent, il va tellement courir après sa vengeance qu'il va finir par arriver aux plus hautes sphères de la société, et du pouvoir.

De mon point de vue, ce roman est beaucoup plus abouti, mieux construit. Si l'action est encore omniprésente, l'ensemble du roman présente une excellente cohérence, à la fois dans la psychologie des personnages, et dans la présentation du "monde" dans lequel ils vivent...



Déjà, un prologue de présentation de ce monde plante le décor, et nous explique le phénomène de "fuggue", ou téléportation. Cela permet de rapidement savoir où on est et ce qu'il se passe, l'actualité au début de l'aventure, et les explications de la guerre entre "planètes intérieures" et "satellites extérieurs" sont assez logiques pour passer, même si non approfondies. L'air de rien, ça démarre beaucoup mieux que "L'homme démoli"...



Gully Foyle, simple assistant mécanicien sur le vaisseau interplanétaire Nomad abattu pendant une bataille entre Planètes Intérieures - Terra, Mars, Venus - et les Satellites Extérieurs, géant lymphatique, unique survivant depuis de longues semaines, est à l'agonie. Un vaisseau, le Vorga, passe par là. Fusées de détresse, espoir... Mais il va passer son chemin. Dès lors, l'unique raison de survivre de Foyle sera de se venger de ce vaisseau. (à la fois du vaisseau et de ceux qui étaient dedans...).



Et c'est l'évolution de cette obsession, jusqu'où il va aller, de la paresse totale, en passant par la sauvagerie brute et jusqu'à l'éducation la plus pointue, l'exploitation de toutes ses capacités, toutes ses potentialités, pour l'accomplir, qu'on va suivre tout du long, avec un intérêt croissant.

C'est très bien écrit, très bien traduit, très moderne à la fois sur le fond et la forme. Exit le paternalisme désuet qui m'avait agacée dans "l'homme démoli", tout le monde est à égalité, comme le dira fort justement Olivia dans les derniers chapitres.



Ce livre-ci n'a réellement pas pris une ride depuis 1956. Un exploit.

De mon point de vue, on dirait que l'auteur a pris 20 ans de maturité dans les 3 ans entre les deux romans. C'est dingue. Oo



La fin est un feu d'artifice. Dans tous les sens du terme. On peut n'être pas d'accord avec le parti pris de l'auteur (comme moi, lol), on ne peut que saluer l'inspiration formidable de ce roman. J'ai surkiffé tout le passage "Quatmyle", excellentissime !



Gros coup de coeur pour moi... Belle découverte, j'ai très bien fait d'acheter le double tome, en fait ! Je n'aurais peut-être pas acheté "Terminus les étoiles" sinon, et ça aurait été vraiment dommage ! :)

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L'Homme démoli

Au départ, je voulais faire un avis sur mon livre, c'est à dire le double tome "L'homme démoli" et "Terminus les étoiles".

Mais alors que je n'étais pas convaincue par le premier, je suis enthousiaste sur le second. Je me vois donc dans l'obligation de séparer les notes que je vais donner à ces deux romans.



Mon avis sur "l'homme démoli" :

Ce livre a eu le prix Hugo 1953 (le premier…). Alors forcément, par moments, il est un peu daté. Notamment à l'apparition de Moïse, l'ordinateur qui permet de déterminer si les preuves sur une affaire criminelle sont suffisantes, à cartes perforées… (Edit : en lisant certains commentaires sur d'autres avis, je pense que beaucoup de jeunes ne savent même pas à quoi ça correspond... Alors que moi, j'ai souvenir d'avoir vu mon papa rentrant du boulot avec des cartons entiers de cartes perforées... Mais je suis "vieille", et mon père travaillait dans une technique de pointe déjà à l'époque, la microscopie électronique. J'ai moi-même utilisé le tout premier "service internet", le réseau de partage de données uniquement destiné aux scientifiques, il y a un peu plus de 30 ans... ça donne le tournis, hein ! Oo). Notamment au traitement très paternaliste des femmes (qui sont présentes dans des rôles subalternes et soumises à l'homme, ici, bien plus que dans « Terminus les étoiles », que je suis en train de finir, et que je préfère.),



Mais si on garde à l'esprit sa date d'écriture, au final, ce bouquin est très intéressant, justement de par cette date.

Pas mal de choses ramènent à Hitler (Reich, Monarch, les peurs de Powell vis-à-vis de l'évolution potentielle du pouvoir et de la mégalomanie de Ben Reich), dont, je vous le rappelle, le « règne » s'est terminé en 1945. On sent la très grande influence des évènements de 1933 (Hitler chancelier, c'est à partir de là que tout a vraiment basculé) /1945.

Bester a produit ce qui me semble être une sorte d'exorcisme (son propre traitement post-traumatique, sans doute), à ce sujet.



Certains disent que c'est précurseur sur l'utilisation de la télépathie en SF. Certes. Mais van Vogt est, en réalité, le vrai précurseur dans ce domaine, avec « à la poursuite des Slans » (que j'ai lu il y a trop longtemps pour m'en souvenir, encore un à ajouter aux relectures à faire, avec « le monde des non-A »)… En tous les cas, Dick sautera sur l'idée de « traque policière télépathe » pour sortir « Minority report » 3 ans plus tard, et si on n'est pas dans le plagiat, on ne peut que constater l'extrême parenté entre les deux romans.

Un autre point très positif : le style est très moderne. Beaucoup de dialogues, des phrases courtes, c'est assez percutant. C'est encore plus vrai pour « Terminus les étoiles ». Si l'ordinateur et le traitement des femmes, entre autres, n'avaient pas pris un sacré coup de vieux, on ne pourrait pas deviner l'époque d'écriture. Etonnant.



Donc, le sujet de la télépathie est ultra-bien décrit, bien développé, avec ses possibilités et ses limites, ce qu'ils peuvent faire, ce qu'ils ne peuvent pas faire, les cadres légaux, les cadres biologiques (les limites de ce qu'ils peuvent atteindre dans l'esprit des autres, par « niveaux de compétence »), pourquoi tout le monde n'est pas télépathe, ce que les télépathes vivent face aux non-télépathes, en quoi consiste la « démolition »… Tout ce pan-là est vraiment bien creusé, et passionnant.

Ensuite, l'auteur nous parle beaucoup, bien sûr, de conscient, inconscient, subconscient, etc. Avec quelques légèretés, relatives incohérences, et sans doute « peu de pratique » dans ces domaines, et, somme toute, un fond psychologique que j'ai trouvé assez dérangeant, d'un bout à l'autre du bouquin que ce soit dans la relation de Powell avec Mary, de Powell avec Barbara, de Ben Reich avec lui-même et tous les pauvres types qu'il manipule avec son fric, et jusqu'aux conclusions, au terme de toute cette aventure, qui sont vraiment étranges, et nous sont jetées comme ça, paf, et débrouille-toi avec, lecteur perplexe…

En fait, dès qu'il s'agit d'approfondir, on reste sur sa faim, dans ce livre…



D'ailleurs, j'aurais bien aimé qu'il développe toutes ses idées… Car il manque des développements de fond sur le monde pluri-planétaire de ce roman. On ne sait pas comment c'est gouverné, comme c'est géré, et si on sait que les riches hommes d'affaires sont, au final, susceptibles de devenir politiquement trop lourds parce qu'ils ont les moyens de tout acheter (mais ça, on le sait depuis toujours !), bah on ne sait pas grand-chose d'autre. A part le sujet principal, comment se servir de la télépathie face à un criminel, rien n'est creusé.



Après, ça se lit très facilement, on suit les aventures de Ben Reich (et sa fuite devant les avancées de Powell) avec intérêt. On peut lire tout ça de façon superficielle, on peut très bien en rester là, et c'est sans doute mieux.

Enfin, comme c'est dit dans Wiki, le thème du « jeu » est très présent dans ce livre. Ainsi que le voyeurisme. En fait, c'est un bouquin qui m'a mis assez mal à l'aise. J'ai lu quelque part qu'il y avait de l'humour dans ce livre. Je ne l'ai pas lu, moi, cet humour.

Pour moi, il y a un truc qui ne colle pas dans tout ça, et je n'arrive pas à savoir exactement quoi. Très bon dans l'action, beaucoup moins clair dans les tenants et aboutissants psychologiques de ces actions, et carrément « bizarre » dans les relations inter-personnages.

C'est là qu'on comprend pourquoi l'auteur a été si bon en auteur de comics, mais cette période de sa vie a été fort courte. Et sa bio n'est pas gaie, en fait. J'ai bien apprécié cette lecture, pour le côté « classique de la S.F. », pour la découverte de l'auteur (j'ai d'ailleurs continué sur ma lancée avec « Terminus les étoiles »), mais je finis sur une impression en demi-teinte.

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L'Homme démoli

Un superbe roman de SF, dévoré en quelques heures. Je me suis régalée. Je ne connaissais pas cet auteur. Choisi parce que ce roman reçu le premier prix Hugo en 1953. Pour savoir, pour me faire une idée... de la curiosité. Quelle chance, pas une ride ! Un meurtre, une enquête, des « mateurs » et des « normaux », des constructions spatiales, des luttes de pouvoirs, une touche d'amour et un Homme sans visage... Je vais continuer sur ma lancée avec Alfred Bester.
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L'Homme démoli

Je suis passé totalement à côté. Rien à faire, je n’ai rien compris, non pas que ça soit compliqué, mais je n’ai pas eu envie de faire l’effort, c’était une lecture sans plaisir. Les personnages, l’ambiance, l’écriture, rien ne m’a accroché. Je ne devais pas être dans le bon état d’esprit, parce que j’ai tout de même senti qu’il y avait de la matière. Peut-être en film...
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Terminus les étoiles

Bienvenue dans l'Âge d'or de la Science-Fiction. Les années 50 sont sources de chefs-d'œuvres inégalés. Alfred Bester est l'un de ces auteurs, de cette génération talentueuse, d'une autre époque. « L'homme démoli » est son roman le plus connu, puisqu'il a obtenue le prestigieux prix Hugo. Quatre années plus tard, l'auteur publiait « Terminus les étoiles ».

Guliver Foyle gît dans une épave sidérale. Ses journées sont moroses. Un vaisseau passe à proximité de lui, ce qui aurait pu être son salut. Mais l'engin l'ignore, malgré les appels de détresses. Il parvint au final par réparer les commandes.



C'est une belle histoire de double traque. Le vaisseau spatial – Le nomade – de Guliver contient une substance étrange qui pourrait s'avérer une arme de destruction massive (la matière noire?) – nommé PyrE – et une coquette somme de plusieurs millions de crédit. En retour, Gulliver traque ceux qui l'ont abandonné à son sort.

J'avoue que ce livre possède de sérieux atouts pour être excellent. Le personnage de Gulliver est savoureux, c'est une brute rustre, mercenaire. J'ai tout de suite apprécié ce gars. Dans la première partie, il va rencontrer une femme. C'est un peu une complicité contrainte et je dois avouer que j'ai beaucoup aimé leur divergence. Mais Alfred Bester – là démontré dans « l'homme démoli » – excelle dans les dialogues. C'est un plaisir de voir ses acteurs et leur laïus. Bref, un vrai régale.

Toutefois, j'ai eu beaucoup de mal à la lecture. Je dirai que c'était en dent de scie. J'ai apprécié certains passages, puis paf (!), tout s'arrête. La fin de la première partie en est le parfait exemple. J'étais conquis et là il nous plonge dans une seconde trame moins percutante. Sur la fin, on trouve un long passage bien psychédélique et difficile de compréhension.

Dans les bons points, je dirai que l'on trouve des traces de fantastique dans le récit. Les êtres humains ont évolué et développé des pouvoirs surnaturels. Ainsi, ils sont capables de se téléporter (tous et certains mieux que d'autres), de télépathie (quelques-uns) et d'accélérer le temps (Gulliver). Je rajouterai à cela que le roman comporte un rythme soutenu et c'est très agréable à lire. Quelques passages sont violents et j'ai été surpris puisque son premier livre à Alfred Bester souffrait de latence. Et puis, pour finir, l’introduction est vraiment très appétissante. Elle met l'eau à la bouche et donne envie de se plonger dans l'ouverture.



Ce livre dispose de savoureux éléments et je comprends qu'il fasse partie de ces romans d'exceptions. J'ai eu beaucoup de mal à m'immerger dans l'histoire (est-ce ma vie personnelle qui en est en cause?). Ce qui prouve une fois de plus que les années 50 sont une décennie d'or pour la Science-Fiction. Allez, quelques exemples : « Le cycle de Fondation » de isaac Asimov (1951, 1952, 1953), « À la poursuite des Slans » de A.E. Van Vogt (1951), « Cristal qui songe » (1951) et « Les plus qu'humain » (1953) de Theodore Sturgeon, « Terre brûlée » de John Christopher (1956), pour ne citer qu'eux.
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Terminus les étoiles

Gulliver Foyle, personnage atypique, fait partie de l’équipage du vaisseau Nomad. Mécano lambda sans inspiration, sans once d’intelligence ni avenir, son destin va rapidement être chamboulé lorsqu’il se réveillera pour n’être que l’unique survivant d’un vaisseau dévasté et perdu dans la nuit étoilée. Laissé pour mort, seul et isolé, il va devoir rapidement s’adapter s’il veut survivre . Quand le Vorga-T1339 arrive à proximité, il pense être enfin sauvé … mais ce dernier ne daigne même pas répondre à ses appels de détresse. Accusant le coup, il sombrera dans un savoureux mélange de folie et de vengeance qui le poussera à résister par n’importe quel moyen afin de réaliser sa vendetta.



« Terminus les étoiles », roman de science-fiction et d’aventure écrit dans les années 50 par Alfred Bester, n’a nullement vieillit (ce qui est assez étonnant) et offre ma foi une très bonne lecture. Immersif dans son écriture, le roman est découpé en deux parties (la survie , la vengeance) et emmène le lecteur dans un récit ou se mélangent étrangement psychanalyse et aventure



Bref, un très bon roman



Ps : A noter tout de même, un début qui cabotine un peu (le temps de prendre ses repaires) mais c’est juste le temps de 10 pages.



http://lacasebd.overblog.com/2014/10/terminus-les-etoiles.html
Lien : http://lacasebd.overblog.com..
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Le livre d'or de la science-fiction : Alfre..

 !

ST

E E

B R

à son sommet



Connaissez-vous Alfred ? Il s’agit d’un des plus grands auteurs SF de sa génération. Injustement méconnu, faute d’une bibliographie trop limité, il mérite de figurer dans le panthéon SF aux côtés de Messieurs Isaac Asimov, Robert Anson Heinlein, Theodore Sturgeon, Clifford Donald Simak. Le bougre n’ayant qu’écrit que quatre romans, mais deux d’une excellente qualité. Citons « L’homme démoli » qui reçut le prestigieux prix Hugo, une sorte de Colombo théâtrale futuriste avec des pouvoirs psioniques ; et le prestigieux « Terminus les étoiles » que beaucoup considèrent comme le Monte-Cristo de la SF. « Les Clowns de l’espace » – que je n’ai pas lu –, fut écrit à la fin de sa carrière. Quant à son roman « Les troqueurs d’âmes », écrit en collaboration avec Roger Zelazny, il fut paru à titre posthume en 2002. Nouvelliste, comme la plupart de ses confrères de l’époque, Alfred Bester nous a laissé de magnifiques textes, parmi lequel je citerai ce petit bijou « Étoile du soir, étoile d’espoir ».

Mais Alfred Bester est surtout connu dans le monde des comics et de la télévision, puisqu’il fut scénariste.



Désolé pour ce long préambule. Je me pourléchais d’avance sur la lecture du livre d’or qui lui était dédié. Sachant son pedigree, inutile que mon exigence à son égard fut élevée. Elles sont onze nouvelles parut majoritairement dans les années ‘50, deux en 1964 et une seulement à la fin de sa carrière dans la décennie ‘70. Au vu de la qualité de ses écrits, quel dommage que ce bougre se soit détourné de la SF pendant vingt ans.



Pour faire concis, seules les deux premières, surtout «  Oddy et l’Id » (« The devil’s invention – 1950), m’ont déçu. J’ai bien aimé « Journal d’un voyage » (« Travel Diary – 1958) assez court, mais très prenant et amusant. Malgré un début poussif, j’ai été happé par « Les États-Unis d’Hollywood » (« The flowered Thundermug » – 1964). J’ai adoré « Un drôle de numéro » (« Out of this world » – 1964), qui est paraît-il un classique de la SF, selon les dires de l’anthologiste Jacques Chambon (comme le lac lol). C’est surtout dans ses deux dernières nouvelles, qu’Alfred Bester excelle dans sa plume et nous lègue un petit bijou de la SF (« Galatée galante » – « Galatea Galante » – 1979) avec une sorte de docteur Frankenstein, un brin misogyne, mais bourré d’humour, originale, multilinguisme et des dialogues de haute qualité (comme dans la précédente) qui font mouche. Inutile de dire que je l’ai adoré !



L’anthologie se termine avec sa biographie racontée par l’auteur lui-même, très intéressante, mais si sa face raciste m’a un peu déconcerté. Comme quoi, on peut aimer l’artiste et non le personnage.
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The deceivers

Le système solaire est colonisé. Une source d'énergie mystérieuse, les cristaux de Meta, permet tous les possibles. Pour Rogue Winter, un Maori avec un don pour relever des similitudes, tout va pour le mieux; il est tombé en amour avec Demi Jeroux, qui n'est, en fait, pas du tout ce qu'elle parait. Mais elle est kidnappée et Rogue met tout son pouvoir et ses dons pour la retrouver à travers tout le système solaire.



Moi, qui m'attendais à un roman similaire à ses chefs d'oeuvre (L'homme démoli et Terminus les étoiles), il s'agit plutôt d'un récit d'humour sur fond de science fantasy. Mais, finalement, je me suis amusé avec ce récit un peut décousu, une farce un peu à la Rabelais.



En conclusion, j'ai bien aimé, un récit pour se changer les idées pendant la pandémie.
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L'homme démoli suivi de Terminus les étoiles

L'Homme démoli suivi de Terminus les Etoiles = 2 romans en 1 axés sur la télépathie et sur la téléportation (la fuggue) = de quoi s'échapper vers l'univers interstellaire, à l'échelle du Système Solaire et au-delà, dans un monde virtuel régi par les codes de la science-fiction ; de la science-fiction qui se joue d'un autre genre littéraire parce que les interrogatoires et les courses-poursuites conventionnels du genre policier se transforment dès lors que la télépathie et la fuggue entrent en action. La télépathie est traitée de manière intelligente. Le mental du lecteur, pris d'assaut, s'attache dès le début à décoder tout ce qui est codé, pour éviter toute erreur d'interprétation. Et puis l'esprit se fait parasiter, entre autres par une chanson obsédante, parce que la pensée se fait confuse. L'écriture ludique d'Alfred Bester se joue du lecteur et le lecteur ne peut qu'être surpris par les échanges télépathiques, parce que tout se fait de manière simultanée (surtout lors de la rencontre des extrapers, des télépathes, alors là c'est confus parce que tout le monde pense/parle en même temps). Les personnages pensent, parlent mais ne disent pas forcément ce qu'ils pensent, alors on essaie de découvrir ce qui est censuré, comme si on était nous-même extraper, comme si on prenait d'assaut les pensées des personnages. Je me suis autant prêtée aux méthodes policières d'une société futuriste qu'aux méthodes du criminel qui planifie son crime, d'autant plus que le crime lui-même est ludique dans L'Homme Démoli, étant donné que le Jeu des Sardines (une partie de cache-cache à l'aveugle, aux règles particulières) crée l'occasion, le moment propice. Les règles du jeu de Bester sont déroutantes et le langage se fait artificiel – le langage est une coquetterie chez ceux qui échangent par la pensée (et tout se fait de manière systématique mais chacun a son propre système – son propre tracé – sa propre écriture mentale). Bester nous rappelle encore que le langage (qu'il soit télépathique – intrusif) c'est aussi la porte pour l'(auto)suggestion d'où les multiples thérapies suivies dans le roman – celle de Reich par exemple, celle du premier chapitre, ou celle d'une fille qui revit sans cesse le même moment et qu'on essaie de faire parler malgré son traumatisme. La règle principale des extrapers c'est d'éliminer le larynx. Ainsi, le non-exprimé, la négation, m'apparaît comme la trame principale de l'Homme démoli, d'autant plus que la négation pousse au meurtre. La Démolition, c'est une morte lente, celle de l'Homme, proche de la Folie, qu'on retrouve à l'hôpital comme à l'asile. La narration de Terminus les Etoiles se joue aussi des codes littéraires, par la télépathie à petite dose, mais bien plus encore par la fuggue ou téléportation, qui nous précipite d'une scène à l'autre, sans transitions, et c'est un pur roman d'action, qui nous tient en haleine. Ainsi, Bester exploite à fond les avantages conférés par la téléportation comme il l'a fait de la télépathie. Il crée un univers incroyable, à partir d'idées fulgurantes, mais je regrette également qu'il ne les exploite pas à fond parce que j'en redemande encore. En tout cas, j'apprécie l'écriture codée qui s'affranchit des codes. Bester va jusqu'à immiscer dans son texte des interviews, des communiqués, des études, et même un formulaire (je l'ai pas rempli). Les barrières mentales comme les codes littéraires se réinventent, jusqu'aux calligrammes, où l'écriture se fait dessin (pages 542 à 553). Il y a retransmission des pensées, mais aussi des sensations (vive la synesthésie des dernières pages dans Terminus les étoiles).
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Le livre d'or de la science-fiction : Alfre..

Anthologie de 10 nouvelles présentées par Jacques Chambon « Le Bonjour d'Alfred » qui souligne l’originalité de cet auteur . « Les Traîtrises du temps » Un super-consultant (Mc Kinsey galactique) Qui tue les Kruger et violente les femmes brunes … Début surprenant , fin trop prévisible (1953) « Oddy et l'Id » (1950) Comment contrôler un omnipotent inconscient de son pouvoir ? Un peu lent – « Journal de voyage » (1958) Satire du tourisme galactique et de la stupidité éternelle .Amusant sans plus – « Ne quittez pas » (1959) Faust à la sauce moderne des centres d’appel . Classique– « Le Compensateur » (1959) Très original. Un pouvoir incongru et des inventions stylistiques .J’aime beaucoup – « Les États-Unis de Hollywood » (1964)Dystopie originale ,le futur post atomique s’est modelé sur les films hollywoodiens . Mais la réalisation est outrée , le comique très lourd . – « Un drôle de numéro » (1964) Erreur téléphonique et monde parallèle . Banal – « Le Grand huit » (1953) Voyageurs temporels en quête de sensations. Cruel et noir. – « Un tiens vaut mieux… » (1952) Si vous changez d’époque où irez vous ? Intéressante réflexion sur les voyages temporels. – « Galatée galante » (1979) Les manipulations génétiques XXL ! Et Pygmalion est éternel.Amusant. . Au total lecture agréable mais chez Bester la SF est un prétexte , il en exploite les thèmes par jeu sans plus.
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L'Homme démoli

Ce prix Hugo du meilleur roman en 1953 (le tout premier prix Hugo !) n'a pas vraiment bien vieilli. Il s'agit avant tout d'un roman policier, mais sans l'aspect "whodunit?" (qui est le coupable ?) puisqu'on le connaît dès le début. La question est plutôt "comment coincer le coupable ?". L'argument science-fictif consiste essentiellement en la présence d'une fraction de télépathes dans la population et il est plutôt bien développé, c'est probablement l'aspect le plus intéressant de ce livre. Le reste est plutôt faible : voyages de quelques heures pour se rendre à l'autre bout du système solaire, voitures volantes, habitats en plein air sur Vénus (!)... Bref, tout cela sent bien la bonne vieille SF de papa. Le twist final ne m'a pas vraiment convaincu non plus. Je ne regrette pas de l'avoir lu pour l'aspect historique et ma petite culture du genre, mais je n'en redemande pas.
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L'Homme démoli

Dans un futur plutôt lointain, une classe d'être humain ont développé un pouvoir psychique pouvant lire dans les pensées des gens. Ces personnes portent le nom d'extraper, ils font partie d'une guilde. Un mégalomane riche et puissant du nom de Reich (clin d'oeil au nazisme?) fait un cauchemar récurrent et voit dans son sommeil un homme sans visage. Reich est un homme riche qui a développé une entreprise de transport et a un seul concurrent. Lassé par ses cauchemars, il décide de tuer un homme, pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de son concurrent directe. Grâce aux extrapers, aucun crime n'a pu être commis durant les 70 dernières années. Pour masquer sa pensée perfide, Reich décide d'apprendre la plus entêtante et la plus stupide des chansons.

Ce livre fut écrit en 1955 sous le nom original de Demolished man

Très facile de lecture, voir même agréable surtout les premières pages, le roman souffre néanmoins d'obsolescence surtout avec l'apparition d'un ordinateur moyenâgeuse, mais qui aurait pu prédire l'évolution supersonique de l'informatique ces dernières années. La moité du livre est un peu moins passionnante et une fin plutôt surprenante. Un bon divertissement.

Attention, ce qui va suivre risque de dévoiler la trame du livre : Toutefois, le livre tire d’invraisemblances comme le fait qu'on connaît le tueur, qu'on a tous les éléments pour le coincer, mais on ne peut pas parce qu'on a pas le motif ou bien encore, le fait que la fille doit être replongé à l'état de petite-fille et la laisser grandir pour guérir de son état post-traumatique.
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Terminus les étoiles

Au vu de l'époque à laquelle il a été écrit, "Terminus les Étoiles" est un véritable tour de force. J'avais aimé "L'Homme Démoli" mais je l'avais trouvé un peu daté ce qui n'a pas été le cas pour le présent roman. La bestialité de Gully Foyle en fait un personnage totalement atypique auquel il est difficile de s'identifier au premier abord mais il est très cohérent et au fil de récit on se surprend à partager sa rage et à prendre le rythme soutenu du livre. Gully Foyle est un boulet de canon auquel on s'accroche au fil des pages et ce jusqu'au dernier mot de la dernière phrase.
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L'Homme démoli

Alfred Bester a illuminé le firmament de la science-fiction en seulement deux romans !

L'Homme démoli est l'un des rares mélanges réussis entre polar et SF. Dans un avenir proche un petit nombre de télépathes sont apparus et ont accaparé les postes les plus en vue dans les administrations, la police et le gouvernement. Grâce à leur talent ils garantissent la sécurité de tous, si bien que le crime est devenu impossible. Ce n'est pas du goût de Ben Reich, riche industriel, qui, faute d'avoir réussi à abattre son concurrent par des moyens légaux, a décidé de l'envoyer ad patres. Mais le chemin du succès sera semé d'embuches…



Bien qu'écrit dans les années 50 le style n'a pas du tout vieilli. C'est au contraire bourré d'inventivité et de trouvailles originales. Un grand classique de la science-fiction qui remporta en son temps le premier prix Hugo.
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L'Homme démoli

Alfred Bester (1913-1987) est un auteur américain de science-fiction. Il publie sa première nouvelle en 1939 grâce à un concours d'écriture amateur, le concours avait été organisé afin de le faire connaître, plusieurs personnes d’un magazine ayant déjà lu ses textes auparavant. En 1942, il travaille chez DC Comics comme scénariste pour plusieurs titres dont Superman ou Green Lantern. Auteur de peu de romans, il a surtout écrit des nouvelles. L'Homme démoli a été publié en feuilleton dans Galaxy Science Fiction en 1952 avant d’être publié sous forme de roman en 1953, ce qui lui a valu le premier prix Hugo du meilleur roman cette année-là.

New York en 2301. Ben Reich, un puissant homme d'affaires à la tête d’une société multinationale, est hanté par des cauchemars récurrents dans lesquels il voit un « Homme Sans Visage » qui le terrorise. En difficultés économiques dues à son concurrent Cray D’Cortney, il ne voit que son assassinat pour s’en tirer. Mais dans un monde qui n’a plus connu d'assassinats depuis 79 ans grâce à l'usage de la télépathie, Ben Reich doit imaginer un crime absolument parfait. Il croit y être parvenu mais c’est sans compter sur le préfet Lincoln Powell qui va utiliser les grands moyens et des ruses inouïes pour le démasquer…

Comme vous le voyez il s’agit d’un véritable polar basé pour Powell sur les trois incontournables : Qui ? Pourquoi ? Comment ? mais le tout est drapé des vêtements de la SF. Comme je ne lis plus ce type de romans depuis une éternité, mes petites cellules grises ont mis du temps à réapprendre les codes de lecture liés à cette littérature et j’avoue que ça leur a fait un bien fou d’être secouées ainsi ! Si le fond est classique, on l’a vu, la forme délirante et parfois incompréhensible (pour moi) m’a sacrément sorti de ma zone de confort.

L’angle S.F. traité par l’auteur est la télépathie. Dans ce futur, il existe une Guilde des télépathes doués de pouvoirs leur ouvrant la voie des perceptions extrasensorielles. En fonction de leur niveau, ils sont classés à des postes plus ou moins élevés (Powell est un cador, évidemment) et ces gens (mateurs, extrapers, pour reprendre la terminologie de l’écrivain) pénètrent vos pensées et les lisent, les plus costauds ayant les moyens de créer des boucliers mentaux pour interdire ces effractions.

Le roman va décrire ces luttes mentales, ces ruses de Sioux pour contourner les esprits rebelles, en s’appuyant sur un suspense tenu jusqu’à la fin. Dès le début du livre, Powell sait que Reich est coupable et Reich sait que Powell le sait ! Tout va résider dans la manière dont le policier va pouvoir le prouver. Pour le coupable, la sanction n’est pas la mort, mais la « démolition », une reconstruction mentale du condamné pour le remettre au service de la société.

Je suis passé par différents sentiments durant cette lecture : difficulté à comprendre ce qui se passait au début, sourire devant quelques naïvetés créant contraste comme l’escroquerie carrément nunuche dite de « la rectification », très années 50, alors que nous sommes en 2301, puis le roman prend du volume, la psychologie se déploie et l’épilogue digne des tragédies grecques, fait appel à la psychanalyse.

En conclusion, un très bon roman panachant l’antique et le futurisme, assez complexe pour vous tenir aux aguets en permanence, suspense et naïvetés mêlées. Je laisse à chacun le choix de penser ce qu’il veut de cet éventuel futur, l’écrivain décidant de clore son roman sur une note d’espérance positive quant à l’avenir de l’homme.

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Terminus les étoiles

Alfred Bester a illuminé le firmament de la science-fiction en seulement deux romans !



Le terminus des étoiles raconte la vengeance de Gully Foyle. Laissé pour mort aux abords de la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter par le vaisseau Vorga-T 1339, il fera tout pour survivre et retrouver un à un les membres d'équipage de ce vaisseau et leur faire payer le prix fort. Cette volonté acharnée de vengeance finira même par le rendre plus intelligent !



Bien qu'écrit dans les années 50 le style n'a pas du tout vieilli. C'est au contraire bourré d'inventivité et de trouvailles originales. Un grand classique de la science-fiction à redécouvrir d'urgence!
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