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3.5/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bagdad
Biographie :

Alfred Gilder est un haut fonctionnaire, ancien chef de mission du Contrôle général économique et financier, et ancien haut fonctionnaire de terminologie à Bercy.
Il est né à Bagdad d’un père anglais.
Il est membre du Comité interministériel pour la simplification du langage administratif (COSLA) et de la Commission de néologie et de terminologie des ministères des Finances et de la Justice.
Il est aussi président du conseil d'administration du Théâtre 13 (Paris XIIIe).
Ancien élève de l'École nationale d'administration, il est chevalier de la légion d'honneur et a reçu les Palmes académiques.
Il a publié plusieurs ouvrages sur la langue française et la francophonie, en particulier Et si l’on parlait français ?, Le Dictionnaire franglais-français, Alerte francophone, Le Français administratif,"En vrai français dans le texte" "Des mairies et des hommes",
.

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Source : www.editions-glyphe.com/f/index.php?auteur_id
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Le français s’est toujours enrichi des langues étrangères, il a su adopter, naturaliser, intégrer un nombre infini de termes venus de loin. Mais aujourd’hui, il n’est plus un titre de film américain qui soit traduit sur les affiches ; les publicités des sociétés françaises pour des produits français sont très souvent dotées de slogans en anglais. Ce n’est pas une colonisation, car les Etats-Unis ne nous demandent rien : c’est un sabordage, une paresse suicidaire, un funeste snobisme. « Snob », d’ailleurs, est une expression latine devenue un mot britannique adopté ensuite par la langue française !
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Les erreurs de langage sont comme les fautes de morale : il faut s’en repentir. Sans atteindre la sévérité de notre calviniste, ce livre distribue d’aimables reproches. Il dénonce les mots employés de travers, les locutions creuses et verbeuses, les clichés pénibles, les néologismes malvenus. Ce florilège navrant présente aussi un lot de barbos et de solos, selon l’ancienne expression, c’est-à-dire des barbarismes et des solécismes, des étymologies bousculées, des pléonasmes à la pelle, des oxymores incongrus, des tournures ambiguës, des janotismes grotesques. Il coule de source que sévissent erreurs ou abus de sens, contresens, non-sens, anglicismes furtifs, franglais rampant, prononciations inexactes, ponctuation défectueuse, pataquès, langue de bois en chêne massif et poli éthiquement correct.
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Le français est certes un champ de blé, où l’on peut moissonner les plus beaux et réguliers épis, ainsi que de magnifiques coquelicots sauvages et éphémères ; mais il est aussi un champ de bataille – et l’heure est grave.
Elle est grave, parce que les médias, les réseaux sociaux, la publicité ou les SMS malmènent, chaque jour un peu plus, les mots et les phrases. Les explications sont nombreuses, mais elles ne font pas une excuse : il faut aller vite, communiquer plutôt que s’exprimer, se plier aux exigences de simplicité des nouvelles relations sociales et au fonctionnement des outils mondiaux – qui vont jusqu’à renier les accents sur les lettres !
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Mais si la liberté est féconde, c’est parce que la règle est ferme. C’est par la contrainte, en effet, que l’on crée les conditions des embardées mystérieuses, des dérapages inspirés, des rébellions géniales. Parce que l’alexandrin s’est posé comme un corset autour de l’imagination des poètes, Hugo a pu révolutionner le théâtre et Baudelaire, les surréalistes, Ponge et Aragon sculpter des mélodies nouvelles. Oui, c’est en parlant bien le français aujourd’hui qu’on peut le penser mieux demain ; c’est en maîtrisant dans l’instant ses règles souvent complexes parfois tordues, que l’on peut ensuite bousculer les codes de la langue, et la réinventer.
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Quelle torture, mais quel délice que de lutter contre la pernicieuse grammaire et la perverse syntaxe. « Oh ! Quelle horrible vieille trompeuse ! » disait d’ailleurs Frédéric Nietzsche de la grammaire. De la dictée de Bernard Pivot, mythique et regrettée, jusqu’aux circonlocutions des définitions pour cruciverbistes, en passant par les jouissances de la contrepèterie, cet art de décaler les sons, la langue française est au-dessus de tout un champ magnétique, qui nous attire et nous fascine, qui indique le pôle de notre civilisation et dessine la rose des vents de notre culture.
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« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément… »
Voilà plus de trois siècles que Nicolas Boileau nous a quittés, mais sa pensée est toujours vivante, comme celle de Vaugelas, de Molière, de Corneille et de Voltaire. Comme celle de Marivaux, aussi, qui sut rendre la prose française si agréable à nos oreilles, approchant de la perfection musicale. Comme celle de Beaumarchais, enfin, qui mit dans ses phrases des charges explosives et fit sauter l’Ancien Régime.
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Les mots sont des outils de précision, utilisez-les à bon escient, veillez à leur sens, à leurs différences, à leurs distinctions subtiles. Ne soyez ni puriste ni laxiste : soyez exact. A force de ne plus s’entendre sur ce que les paroles signifient, on finit par n’être entendu de personne. Ignorer le sens des mots peut s’avérer comique : dans un film tiré d’une bande dessinée corrosive de Reiser, le héros présente son meilleur ami à la dame pipi d’une gare parisienne.
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Quand les mots n’ont plus de sens, qu’ils défient l’entendement ou brouillent la communication, on peut s’inquiéter. A force de ne pas se comprendre, personne, redisons-le, ne nous entendra plus, conséquence fâcheuse pour une langue dont la clarté, la précision et l’élégance plaisent encore à tant de gens de par le monde.
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Le sens d’un mot, même courant, n’a rien de spontané et il convient de revenir à la source : c’est pourquoi le présent ouvrage a recours à l’étymologie, souvent méconnue ou oubliée.
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Si nul ne parlait, sauf quand il a quelque chose à dire, la race humaine ne tarderait pas à perdre l’usage de la parole.
Somerset MAUGHAM, La Passe dangereuse
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