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Critiques de Alfred de Musset (589)
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On ne badine pas avec l'amour

"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux...

"Toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses...

"Mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces êtres si imparfaits et si affreux..."

Ne me dites pas que ça ne vous donne pas envie de le lire... Quelle petite merveille que cette oeuvre !
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On ne badine pas avec l'amour

Étonnant cet Alfred de Musset ! Étonnant, vraiment, car on croirait dur comme fer que sa pièce a été écrite au XVIIème siècle par un dramaturge espagnol à la Lope de Vega.



Il a l’art de remettre au goût du jour (au goût de SON jour, s’entend, c’est-à-dire la première moitié du XIXième siècle) des styles et des formes désuètes comme le genre théâtral du proverbe, dont il signe ici l’un des plus grands opus.



(Pour ceux que cela intéresse, le proverbe, au théâtre, est une sorte de comédie, le plus souvent en un acte, à l'origine destiné à être représenté dans les salons mondains et dont le public — un cercle d'invités — devait retrouver à quel adage, dicton ou maxime cette petite farce faisait référence. Alfred de Musset a su donner quelque relief au genre qui, bien qu'assez populaire à une époque — XVIIè puis XVIIIè s. —, n'a jamais vraiment livré à la postérité une bien longue descendance.)



Il faudra attendre la fin du siècle pour que quelqu’un sache faire encore mieux que Musset dans le maniement d'un style suranné tombé en totale désuétude, (mais c’est tellement exceptionnel que c’est du registre de " l’exception qui confirme la règle "), je pense évidemment à l’immense Cyrano d’Edmond Rostand.



Ce que réussit Musset avec On Ne Badine Pas Avec L’Amour (ou Rostand avec Cyrano de Bergerac) est tout à fait comparable au récent succès du film muet The Artist de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin et Bérénice Bejo dans les rôles titres, en allant tout à fait à contre-courant du style du moment.



C’est osé, donc, quant à la forme. Le fond est forcément largement contraint par l’intitulé même du proverbe « on ne badine pas avec l’amour ». Mais pour donner du relief et de l’épaisseur à la chute forcément connue, l’auteur s’ingénie premièrement à greffer une assez longue introduction, deuxièmement à créer des personnages secondaires qui portent le comique, et troisièmement à tendre les ressorts tragiques au maximum, si bien que de la modeste forme du proverbe, on arrive à une pièce en trois actes qui fait très fortement penser aux tragi-comédies espagnoles du siècle d’or et qui s’inscrit pleinement dans la mouvance romantique du moment, sans être caricaturale à l’excès. Chapeau bas, Monsieur de Musset, car c’était une vrai gageure.



Je crois qu’il est grand temps que je vous parle un brin du synopsis car je m’enfonce par trop dans des considérations personnelles. Nous voici donc avec un baron, homme d’importance, probablement dans la capitale, mais aussi détenteur d’un domaine en province où se déroule l’action.



Il est aux anges notre brave baron car c’est aujourd’hui que son fils Perdican, fraîchement promu docteur en droit, littérature, botanique et je-ne-sais-plus-quoi encore, vient d’accéder à la majorité (21 ans à l’époque et ce jusqu’à Giscard d’Estaing) et semble donc bon à marier.



La fiancée toute désignée est sa cousine Camille, qui elle aussi précisément sort du couvent où elle a reçu une éducation sérieuse et stricte, notamment sur la morale. tout doit aller pour le mieux, ils s’adoraient enfants, il est beau comme l’air, elle est belle comme l’aube, comment pourrait-il en être autrement ?



Mais voilà, ce vilain couvent avec ses pièces froides et austères, n’abritant que des nones ou des femmes déçues du monde, ce vilain couvent, dis-je, a injecté dans le cerveau de Camille des préceptes incompatibles avec un mariage terrestre. Et donc, la damoiselle, s’attendant fatalement à souffrir des amours humaines, en vient à exposer à Perdican qu’elle envisage de prendre le voile, et par la même, de mettre les voiles et de s’échapper dès le lendemain, direction couvent, destination paradis.



Perdican, forcément est un peu piqué par la chose, car il sent bien qu’il l’aime, et mieux encore, il sent bien qu’elle l’aime un peu aussi, elle, et que ce sont ces vieilles punaises de sacristies qui lui ont bourré le crâne avec cette mauvaise farce.



Celui-ci décide donc de titiller la fibre de la jalousie de sa dévote cousine en prétendant s’en fiche comme de l’an quarante et d’être tout disposé à épouser sa sœur de lait, paysanne certes, mais elle aussi belle à croquer et probablement bien plus facile à vivre et à satisfaire…



Vous en savez déjà bien assez. Il me reste à vous avouer que cette lecture m’a paru très plaisante mais qu’elle ne m'a tout de même pas emmenée dans les confins stellaires telles que d’autres lectures ont eu le pouvoir de le faire, d’où mes quatre étoiles et non cinq, mais sachez qu'on ne badine pas avec les étoiles et que ce n’est là que mon avis, c’est-à-dire, pas grand-chose.
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Lorenzaccio

J'ai déjà entendu parler de Lorenzaccio comme du " Shakespeare français ", un héros tragico-romantique à la Othello mâtiné d'Hamlet. Ouais… bah… euh… sans vouloir nécessairement être blessante ni cassante ni quoi que ce soit en ante vis-à-vis de Musset, je trouve qu'il s'en faut de beaucoup pour considérer cette pièce à l'égal des productions du maître anglais.



D'abord j'ai commencé par m'ennuyer pendant un acte et demi et n'ai senti les minces frémissements de quelque chose que vers la fin de l'acte II. Mais je ne peux pas dire que le drame s'est envolé pour autant, mes pieds sont restés bien sagement en contact du sol et mes paupières, quant à elles, ont eu bien du mal à ne pas se fracasser l'une contre l'autre avant la descente du rideau.



Alors c'est vrai, Alfred de Musset nous offre la possibilité de revenir sur un épisode historique authentique de la Renaissance florentine, à savoir l'assassinat d'Alexandre de Médicis en 1537 par son cousin Lorenzo de Médicis, surnommé d'une bonne dizaine de façons durant la pièce, sobriquets parmi lesquels on compte Lorenzaccio, déformation du prénom qui dénote, en italien, une nuance de mépris et de mauvais genre.



L'attention de Musset fut attirée par sa muse, George Sand, sur cet épisode historique avant qu'il ne lui découvre d'étonnantes similitudes avec ce qui venait de se passer en France peu de temps avant, c'est-à-dire la révolution de 1830, fortement instiguée par des républicains mais qui n'aboutit finalement qu'au remplacement d'un Bourbon par un autre Bourbon, exactement comme un Médicis fut remplacé par un autre Médicis, résultat très décevant pour les fervents partisans de la République. Donc, okay pour tout ça, mais hormis cela, les similitudes entre les deux événements sont plus que discutables et il faut un vrai effort de dramaturgie à l'auteur pour les rendre tant soit peu palpables… et encore.



Quant à l'intérêt purement scénique, dramatique, lyrique ou quoi que ce soit en ique, il y a selon moi un hic. Le texte me laisse indifférente, aucun personnage vis-à-vis duquel je puisse développer une quelconque empathie (je ne parle même pas de sympathie et quoique Musset ait mis aussi beaucoup de lui-même dans son personnage de Lorenzo), des dialogues assez artificiels, notamment lorsqu'il s'agit de personnages des classes populaires, une démultiplication de personnages qui n'apporte, d'après moi, rien de bien précis ni de très bon.



Bref, il en ressort une pièce que je trouve loin d'être al dente et qui ne m'a pas procuré de plaisir particulier mais plutôt de l'ennui. J'aime franchement mieux certaines autres de ses pièces qui m'avaient amusset. Ceci dit, si je compte dans ma critique le nombre de paragraphes où j'ai médit : six. Que penser d'un tel avis sur le Médicis ? sans doute pas grand-chose.
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On ne badine pas avec l'amour

Un très grand classique, chef-d'oeuvre du romantisme. Alfred de Musset y montre avec justesse que le cheminement amoureux est semé d'obstacles et que l'amour fraie avec la tragédie. Une pièce à lire et à relire, pour sa justesse. Ce qu'écrit l'auteur est toujours d'actualité, c'est intemporel. Cette oeuvre on la savoure sans doute encore davantage justement lorsqu'on s'approche du tombeau ou tout du moins que l'on avance en âge, avec plus précisément la célèbre tirade de Perdican.

Tout simplement réaliste et magnifique!
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On ne badine pas avec l'amour

Étrange pièce qui oscille entre la comédie et la tragédie. J’ai eu l’impression de perdre sans arrêt l’équilibre.



Dès le début je me suis pris le chou avec les personnages de maître Blazius, maître Bridaine et dame Pluche. Ils ne sont pas mal définis, au contraire, ils sont simplement infects. Puant la tradition conservatrice imperméable, ils ne pouvaient que détraquer l’éducation des jeunes Perdican et Camille. Je me suis dit que passer cinq actes avec des gus pareils, ça allait faire long.

Puis Musset fait prendre un virage comique à ces vieux je-sais-tout décrépis, dévoilant leur goût immodéré pour la vinasse et la bonne bouffe ou les mettant dans des situations casse-gueule d’intermédiaire dans la romance. Et ils en deviennent dès lors sympathiques car on voit bien que l’auteur veut se foutre de leur gueule.



Comme en miroir, les deux jeunes Perdican et Camille qui s’annonçaient comme d’innocents oisillons se révèlent tacticiens hors pair dans leur grand combat d’amour. Le baron, père de Perdican et oncle de Camille, veut les marier pour apporter un lustre clinquant à son blason (oui, marier deux cousins germains, bah, l’église apportera une dérogation, pas de soucis). Perdican n’a rien contre, Camille refuse. Perdican est un coureur, l’amour pour lui est équivalent au tourisme. Camille, qui a vécu dans un couvent, est dans le fond absolument effrayée par l’idée d’un amour qui ne serait pas synonyme d’éternité. Ils sont pourtant, et de plus en plus, attirés l’un par l’autre.



Leur partie d’échec amoureuse aurait pu rester badine s’ils ne décidaient pas d’utiliser un pion sacrifiable : la pauvre Rosette, paysanne au cœur pur qui n’a rien demandé à personne, sœur de lait de Camille. Au moment où l’on est prêt à placarder les mots « tout est bien qui finit bien » on tombe finalement dans la tragédie pure comme dans un profond ravin. Alors que quelques scènes plus tôt on s’amusait encore des réparties pathétiques de Blazius et Bridaine.



Bref on ne sait jamais sur quel pied danser et c’est plutôt agréable d’être mené par le bout du nez comme ça. Lorsqu’il écrit cela, Alfred de Musset est sur le coup d’une grosse déception amoureuse avec George Sand qui a elle aussi joué les « touristes » ailleurs. Il irrigue carrément sa pièce de son affliction. Il en profite pour égratigner l’Église qui maintient encore la femme dans un carcan de « règles civilisées » restrictives et pour démontrer que cinquante ans plus tôt la Révolution a échoué à détruire la dominance de la noblesse et du clergé sur la paysannerie.



Je retournerai certainement visiter cet auteur.



Challenge XIXème siècle 2017

Challenge Théâtre 2017-2018
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Les Caprices de Marianne

Quelle femme extraordinaire que cette Marianne!

Un personnage qui m’attendris à chaque fois que je lis et relis le passage sur la condition de la femme commençant ainsi :"Qu’est-ce après tout qu’une femme ? L’occupation d’un moment, une coupe fragile qui renferme une goutte de rosée, qu’on porte à ses lèvres et qu’on jette par-dessus son épaule. Une femme ! c’est une partie de plaisir !

Ne pourrait-on pas dire, quand on en rencontre une : voilà une belle nuit qui passe ? Et ne serait-ce pas un grand écolier en de telles matières que

celui qui baisserait les yeux devant elle, qui se dirait tout bas : «

Voilà peut-être le bonheur d’une vie entière », et qui la laisserait passer ?".



Une féministe avant l'heure,si lucide sur sa condition,qui se rebelle contre toutes les normes sociales en vigueur à son époque.



Que d'esprit,que de raffinement dans ce petit bout de femme qui fait fi de toutes les contraintes pour être elle-même dans toute sa splendeur.

Elle s'affirme,s'affiche telle qu'elle est au plus profond d'elle-même et se moque de ce que les autres peuvent penser d'elle car elle ne souffre pas,elle n'est pas triste des projections que les autres peuvent avoir sur elle..C'est une splendeur d’authenticité qui vibre et livre des messages qui ne peuvent que toucher ma sensibilité de femme.

"Les caprices de Marianne" me transporte dans un univers de liberté assumée et délicate.

Un bijou de littérature dont je ne me lasse pas.
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Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée -..

Voici un genre tout à fait singulier dans le théâtre : le proverbe.

Une sorte de comédie, le plus souvent en un acte, à l'origine destiné à être représenté dans les salons mondains et dont le public — un cercle d'invités — devait retrouver à quel adage, dicton ou maxime cette petite farce faisait référence.

Alfred de Musset a su donner quelque relief au genre qui, bien qu'assez populaire à une époque (XVIIè puis XVIIIè s.), n'a jamais vraiment livré à la postérité une bien longue descendance.

Ici, l'auteur s'approprie la formule " il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée " et l'applique au toujours épineux moment d'une déclaration amoureuse.

Nous voici donc aux prises avec un comte et une marquise qui ne se haïssent point...

Le début est véritablement excellent, Musset sait mener se barque avec énergie, finesse et drôlerie. Sur cette lancée jusqu'à la fin, c'eut été une perle rare, malheureusement, la machinerie s'essouffle un peu à partir de la moitié et le tout perd de son jus et de sa naturelle répartie.

Sur une pièce aussi courte, c'est tout de même dommageable, d'où mes trois étoiles seulement. Mais on ne risque pas grand-chose à s'essayer à la lire tellement c'est court et parce que du Musset, ça se boit même sans soif, du moins c'est mon avis, autant dire, presque rien.
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On ne badine pas avec l'amour

C'est une pièce que j'affectionne.Elle est certes cruelle, mais tellement pleine de passion, de complexité !



Elle est aussi particulière car elle mélange les styles: le tragique, avec ce choeur annonciateur de événements, le comique et le grotesque incarnés par certains personnages, Blazius, le gouverneur pédant de Perdican, et Bridaine, le curé ivrogne à l 'éloquence ridicule. Enfin et surtout le psychologique et le dramatique autour des deux personnages principaux, jeunes héros romantiques et exaltés : Camille et son cousin Perdican.



Ils s'aiment depuis longtemps mais sont à un âge où ils se cherchent .Ce qui complique leurs retrouvailles, c'est aussi le fait que Camille sorte du couvent, la tête emplie d'idées fausses sur le monde, et que Perdican ait encore des incertitudes et un idéal un peu présomptueux d'adolescent.Orgueil et préjugés ...



Alors, on joue, on expérimente, on ment aux autres, à soi-même...Et surtout on utilise une jeune fille innocente, Rosette.



Mais le jeu se transformera en tragédie.



La fin, les élèves ne la comprennent pas. C'est vrai qu'elle peut paraitre excessive dans son romantisme exacerbé . Ils me disent, très pragmatiques: " Mais Madame, elle peut en trouver un autre!"



Elle est surtout le symbole de ce que peut entraîner le travestissement de la vérité, surtout celle des sentiments. Car , non, on ne badine pas avec l'amour...
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On ne badine pas avec l'amour

On ne badine pas avec l'amour est une des meilleures pièces de théâtre que j'ai pu lire. Nous suivons un véritable triangle amoureux avec Perdican, Camille et Rosette. Alfred de Musset nous montre qu'il ne faut pas jouer avec les sentiments d'autrui comme le fait Perdican avec Rosette. Après avoir obtenu son doctorat, Perdican retourne chez son père qui va lui imposer un mariage avec sa cousine Camille. Malheureusement, la jeune femme est tiraillée entre la foi religieuse et la passion. Camille n'a que 18 ans, elle a passé dix ans de sa vie dans un couvent à écouter les histoires amoureuses tragiques des nonnes. La jeune femme ne veut pas souffrir, elle veut un amour éternel. Au fil des scènes, on voit le destin des trois personnages principaux basculer peu à peu. La pièce est très bien écrite, facile et rapide à lire. Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point.
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Lorenzaccio

Lorenzaccio où le défi que lance un français au grand dramaturge Shakespeare.



Parmi les grands drames romantiques du XIXe siècle ; Hernani, Chatterton, personnellement je me penche du côté de Lorenzaccio.



Alfred de Musset a repris avec quelques variantes un événement réel pour le transformer en un mythe. C'est une pièce où Musset a exprimé toute sa déception et sa rage envers la société. Vivre sous-estimé et détesté de tout le monde et en même temps essayer de leur rendre une grande faveur pour les sauver tous. Mais cela s'accomplit sans motif apparent du côté de Lorenzo. Il ne le fait pas pour se mettre en valeur devant eux.



Lorenzaccio me fait penser à trois personnages célèbres (car dans la pièce, il fait un jeu double, et par conséquent, le lecteur les voit tous les deux alors que les personnages n'en voient qu'un seul côté et lui Lorenzo, il garde un côté assez différent dans certaines situations clandestines) :



- le premier personnage est celui qu'on retrouve dans le film "L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford". Lorenzo est comme Robert Ford, il essaie de tuer un "grand" de sa "société". Mais même s'il le fait, il reste un couard. C'est l'opinion des personnages et c'est le côté que leur montre Lorenzo, un débauché pusillanime.



- le deuxième est celui de Jean-Baptiste Grenouille, une âme grandiose et maltraité par la société mais qui accomplit une tâche que nul autre n'a pu entamer. Ils meurent de la même manière à peu près. (c'est là la vrai personnalité de Lorenzo; courageux et studieux).



- La troisième, on la constate en tant que lecteur voyant les deux situations. Il nous fait penser à ces super-héros à double facettes (d'ailleurs Lorenzaccio a une cape!) qui se montre lâche ou corrompu à dessein, mais qui sauve la société.



Lorenzaccio est aussi une pièce où l'art n'est pas oublié (avec le personnage du peintre) ni le comique dans le dernier acte (je crois) avec une scène de deux enfants se chamaillant.



C'est une intrigue comme je les aime.



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Poésies complètes

Mon recueil des poésies d'Alfred de Musset regroupe les Premières poésies et Les poésies nouvelles de l'auteur, telles qu'elles furent publier en 1854, du vivant De Musset. On y retrouve des poèmes, certains de facture très classique comme des sonnets, et des sortes de mini-pièces de théâtre en vers.



Dans mon parcours de relecture des poètes du 19ème siècle, j'ai été enthousiasme par Les contemplations de Victor Hugo et très déçu par l'oeuvre poétique De Vigny. Alfred de Musset se situe entre les deux, mais restera quand même comme une déception.



Si l'on trouve sous la plume de l'auteur de nombreux poèmes chantant avec légèreté l'amour, les femmes ou l'amitié, cela ne représente pas la majorité des textes qui manquent souvent de subtilité et tombent dans la lourdeur.



Le romantisme vieillirait-il mal à mes yeux ?



Quelques extraits de poèmes que j'ai pris plaisir à lire.



"Avez-vous vu dans Barcelone,

Une Andalouse au sein bruni ?

Pâle comme un beau soir d'automne !

C'est ma maîtresse, ma lionne !"

(Premières poèsies/L'Andalouse)



"C'était dans la nuit brune,

Sur un clocher jauni,

La lune,

Comme un point sur un i."

(Premières poésies/Ballade à la lune)



"O ciel ! je vous revois, madame, -

De tous les amours de mon âme"

(Premières poésies/À Juana)



"Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,

Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?"

(Poésies nouvelles/À Ninon)



"Adieu ! Je crois qu'en cette vie

Je ne te reverrai jamais.

Dieu passe, il t'appelle et m'oublie ;"

(Poésies nouvelles/Adieu)
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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La Confession d'un enfant du siècle

Je me suis emballée à la lecture des premiers chapitres : une écriture sublime et cette analyse du mal-être de la jeunesse post-napoléonienne, m'a vraiment transportée. Mais voilà, pour le reste, même si le style est toujours sublime, que de belles phrases jalonnent tout ce livre passé à la postérité littéraire, je n'ai pas su garder cet enthousiasme et au fur et à mesure de la lecture, j'étais partagée entre l'agacement et l'envie d'abandonner le livre en cour de route...

Franchement, il fait peur cet Octave ? Tout Musset qu'il est, il ne m'aurait donné qu'une seule envie : Fuir ! Fuir le plus loin possible !



Je garderai en tout cas le souvenir admiratif de ces premiers chapitres qui ne sont que pures merveilles.
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Lorenzaccio

Lorenzo. Renzo pour les intimes. Lorenzino ou encore Renzino, diminutif affectueux. A moins que ce ne soit Renzinaccio. Mais surtout Lorenzaccio à la consonance péjorative.



Ahh Lorenzo ! " Laisse-moi t'appeler Brutus ! Si je suis un rêveur, laisse-moi ce rêve-là. [...] Mon Brutus ! Mon grand Lorenzo ! La liberté est dans le ciel ! Je la sens, je la respire."



Rien qu'à l'évocation de tous ces surnoms, on comprend bien que ce personnage là est très ambivalent.

A la fois, pernicieux et fieffé roué...lâche mais calculateur... mais aussi doux patriote et sublime sauveur de la République de Florence en danger.



Il est un véritable héros auquel on s'attache inévitablement. On sourit à ses farces, on rit à ses piques, on s'extasie de ses monologues romantiques.



Mais, voilà, la pièce est longue , très longue. La mettre en scène s'avère une véritable gageure. La page de présentation nous dit : " Lorenzaccio est un objet rare dans l'histoire du théâtre : une de ces pièces inconnues de leur époque, car proprement injouable au temps de leur écriture, mais que la postérité transforme en chefs-d’œuvre".



C'est une belle pièce, certes, mais sa multitude de personnages et ses nombreuses longueurs peuvent effectivement la rendre imbuvable.



Pour ma part, il m'a fallu m'y reprendre à deux fois, pour en apprécier le nectar.
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Lorenzaccio

Il y avait longtemps que je n'avais pas réouvert Lorenzaccio. À quoi bon, pensais-je, puisque j'en ai évidemment retenu l'essentiel? "Tu me demandes pourquoi je tue Alexandre? [...] Songes-tu que ce meurtre, c'est tout ce qui reste de ma vertu?"Mais bon, en remettant le nez dans le bouquin, je n'ai pu m'empêcher de le relire, et, bien sûr, il est encore meilleur que les morceaux choisis qui hantent nos mémoires.

J'aime les mises en abyme. Déjà que les anneaux aux oreilles des vaches qui rient me font toucher du doigt les délices de l'infini, alors, forcément une pièce qui met en scène un homme qui joue, et fait vaciller mes représentations, quoi de plus jouissif?

Les films de Christopher Nolan, eux, me fatiguent: deux heures d'efforts pour comprendre un scénario alambiqué, dont la seule révélation est que le héros ne porte pas sa bague (ça valait la peine). La pièce de Musset, malgré ses intrigues multiples et sa foultitude de personnages est, elle, on ne peut plus simple. Elle n'en invite pas moins au vertige. Lorenzo va tuer Alexandre. parce qu'Alexandre est un tyran. De même qu'un agent double doit parfois tuer un innocent pour ne pas griller sa couverture, Lorenzo devient l'âme damnée de son cousin et l'innocent qu'il assassine, c'est lui-même, le jeune homme autrefois vertueux qui s'ébat désormais avec volupté dans le vice.

Oui, enfin ça, c'est ce que Lorenzo clame à qui veut l'entendre, et donc surtout à lui-même. Tu parles, Alfred! Lorenzo de Médicis pouvait attendre tranquillement qu'on l'appelle au trône mais atteint du même mal qu'Emma Bovary (la vraie vie, médiocre, forcément médiocre doit être refusée; l'idéal étant inaccessible, reste le sacrifice de soi, l'héroïsme facile du suicide), Lorenzo renonce à briguer le pouvoir et pour ne pas avoir à se découvrir dirigeant sans envergure se fait tueur de tyran. Ou plus exactement aspirant-tueur. Parce que ça aurait pu durer longtemps. Lorenzaccio s'entraîne au combat la nuit et fait des mots d'esprit le jour en cherchant quelles femmes présenter à un cousin dont il partage à l'évidence la couche. Pour qu'il se décide à passer à l'action, il faudra que les Strozzi menacent de faire la révolution et que la propre tante de Lorenzo soit poursuivie par le Duc. Alors là, du coup, il lui faut demander à Strozzi de rester tranquille (c'est qu'il serait capable de réussir, l'animal, et adieu la gloire pour Lorenzo) et passer à l'acte. Il tue Alexandre sans honneur (c'était bien la peine de s'entraîner au duel) après l'avoir dépouillé de sa cotte de maille, ce qu'il aurait pu faire bien avant (il avait juste besoin de trouver un peintre pour y parvenir et je ne suis pas persuadée que trouver un peintre dans la Florence du XVI° siècle fût de la dernière difficulté). Il le tue sans la moindre visée politique, en sachant pertinemment qu'un assassinat dont la suite est aussi peu préparée sera vain. "C'est bien plus beau lorsque c'est inutile.", qu'y disait, l'autre. Si on veut. Lorenzaccio agit précisément pour que rien ne change, pour discréditer l'action, pour justifier son propre refus de la politique; il met sa vertu dans son vice pour ne pas être obligé de la mettre à l'épreuve de la réalité: mieux vaut la perversion que la médiocrité.

Quand s'achève la pièce, Alexandre est mort après avoir dessiné autour du doigt de Lorenzo qu'il a mordu une bague sanglante: il a scellé le sort de son meurtrier qui finira précipité dans la lagune avec toutes les illusions des républicains. Pour faire bonne mesure, Musset y noie aussi la littérature. Un marchand tente de prouver qu'Alexandre est mort à 26 ans, le 6 du mois, à 6 heures, de 6 blessures, en 1536, après 6 ans de règne. Rien de plus faux, bien sûr que ces 6 six qui auraient contribué à la mort d'un Médicis. À quoi riment ces fadaises longuement expliquées par un personnage secondaire, sinon qu'à la faillite de la politique Musset ajoute l'inanité de la littérature, qui va chercher l'histoire pour lui donner un sens? Sens ridicule, jeu intellectuel, vue de l'esprit, illusion qui réjouit les âmes simples promptes à faire leur miel d'une histoire bien construite sans s'indigner de sa vacuité.

Lorenzo aimait trop les livres, comme Emma. Et Musset nous offre le poison délicieux de sa pièce, faisant de nous tous des lecteurs impropres à l'action qui croient que l'analyse les fera sortir de leur tour d'ivoire alors qu'elle ne les sauvera pas davantage de l'illusion que le meurtre d'Alexandre n'a garanti la république florentine.
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Fantasio

— Driiiing !

— Allo ?

— Salut, c’est le petit diablotin de ton épaule gauche.

— Tu m’appelles depuis mon épaule gauche ?

— Naan, je suis en vacances, au frais dans le désert du Sahara

— C’est pour ça que je me sens léger je suppose. Si tu es en vacances, pourquoi tu m’appelles ?

— Ben je te rappelle qu’on doit jouer en duo pour une critique de théâtre. C’est dans mon agenda.

— Ah oui, la critique de Fantasio, c’est vrai. Tu joues le méchant contradicteur ?

— D’après toi ? L’angelot, il est sur ton épaule droite et il pionce tel que je le connais.

— Ok, c’est parti alors.

— Humm, humm ! Bon, alors, ça cause de quoi ta pièce ?

— C’est une comédie d’Alfred de Musset.

— Stooop ! « Comédie » et « Musset » sont inconciliables. Musset n’est pas un farceur, c’est un bonnet de nuit.

— Je te jure, c’est vendu comme une comédie. Et la forme, le premier degré, est plutôt légère. C’est l’histoire d’un bourgeois de Munich désargenté qui décide au pied levé de remplacer le bouffon du roi de Bavière qui vient de passer, et qui va tout faire pour sauver la fille du roi d’un mariage de raison avec l’affreux et stupide prince de Mantoue.

— Il n’y avait pas de princes à Mantoue, mais un duc.

— Tu chipotes là. Tu n’es pas très en forme.

— Hé, je suis en vacances je te rappelle. Laisse-moi le temps de m’échauffer. Bon, je parie que ta présentation tout en « légèreté » cache quelque chose.

— Il y a des scènes assez burlesques. Comme celle où le bourgeois-bouffon – c’est Fantasio – cueille la perruque du prince avec un fil et un hameçon ou quand le prince échange ses habits avec son aide de camp, coup classique au théâtre. Les nombreuses tirades de Fantasio sont amusantes… dans la forme.

— Aha !

— Quoi, « aha ! »

— Tu as hésité. Tu parles de premier degré, de la forme. Ça veut dire que le fond est moins marrant, pas vrai ?

— Ben… disons que le fond est plus sérieux. Musset utilise un peu Fantasio comme son héraut, l’interprète de ses pensées.

— Ouais, je vois. Il lui fait cracher son propre venin pas vrai ?

— Disons que l’histoire m’a l’air d’être un prétexte à l’exposition d’un grand nombre d’opinions qui égratignent. La mélancolie des jeunes de sa génération, qui suit la chute de l’Empire, apparaît clairement. J’avais une boule au ventre en lisant. Son dégoût du théâtre moderne à la Dumas et Hugo aussi s’exprime dans des sarcasmes. On le sent envieux de leur succès aussi, lui qui n’est pas beaucoup joué de son vivant.

— Oui, je vois le genre. Ouiiinn ! Pourquoi les auteurs minables ont-ils du succès et pas moi ? Un jour je leur montrerai que j’ai du talent.

— Non, ce n’est pas geignard. Mais on sent un peu le dépit.

— Bon, pour résumer, ton Musset est bien un bonnet de nuit pleurnichard et déprimé qui a mis un nez rouge pour raconter ses malheurs. C.Q.F.D, quod erat demonstrandum, belote, rebelote et dix de der !

— Ah, tu es chaud là ! Le mélange de comédie et de pamphlet est plus réussi que ce que tu dis. Mais c’est vrai que c’est plutôt le côté grave qui a retenu mon attention. Il faut dire que j’ai été influencé par la préface que j’avais lu avant la pièce. On doit recevoir la pièce avec plus d’entrain si on ne fait pas ça.

— Si je n’avais pas été en vacances, je t’aurais incité à ne pas lire la préface et à plonger tout nu dans le texte. Ça t’apprendra.

— J’ai l’impression que l’angelot de mon épaule droite sourit, comme s’il t’avait joué un mauvais tour.

— L’enfoiré !

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La Confession d'un enfant du siècle

Une "Confession" d'un romantisme échevelé...



Musset-Octave s'y livre avec une fièvre exhibitionniste qui ne m'a guère contaminée..et m'a plutôt donné envie de prendre le large! Chacun sait qu'il y raconte, sous une forme romancée, ses amours tumultueuses avec la belle (?) Aurore Dupin alias George Sand..Assez indigestes au demeurant..



Restent deux chapitres, passionnants: le premier, très sobre, et programmatique. Je vous le recopie intégralement, ne tremblez pas: il ne contient qu'une phrase, la voici: "Je veux être Chateaubriand ou rien". Point. Musset n'est guère adepte de telles concisions!



Le second est beaucoup plus touffu et consiste dans une véritable analyse -à chaud- de ce "mal du siècle" qui frappa la génération perdue de 1830, celle qui avait grandi dans l'odeur de poudre des guerres napoléoniennes et sous les dorures de l'Empire, et qui vit, avec la chute de Napoléon, s'envoler ses rêves de gloire. Les hommes prirent l'habit noir du deuil et des allures de beaux ténébreux, les femmes, blanches fiancées trahies, commencèrent la longue route de leur émancipation...Un divorce profond s’installa entre eux.



Cette analyse lucide, complète, à la fois historique, sociologique, psychologique, sexuelle et morale de la crise d'une génération, faite à chaud et sans le moindre recul, mais avec la maturité d'un vieil homme revenu de tout, alors que Musset était encore jeune et fringant-et pas trop abîmé par la boisson- m'a toujours sidérée par son acuité et sa justesse...



Le reste est daté, excessif et rasoir..Mais les deux premiers chapitres, vraiment, valent le détour!
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Il ne faut jurer de rien

Il s'appelle Valentin, comme le saint des n'amoureux. Mais lui, à 25 ans, n'a rien du bel amoureux transi, romantique, perdu dans des rêves étoilés de passion et d'extase. Lui, c'est moi d'abord, les autres quand j'aurai le temps.



Sans situation, dandy et coureur de jupons en plus d'un penchant pour le jeu, il accumule les dettes et mène la belle vie.

Et quelle importance quand on vit aux crochets de son oncle?  Aucune, si ce n'est que tonton Van Buck, plein aux as, commence à en avoir ras le chapeau à plumes du neveu, et de raquer pour ses frasques.

Et ce serait pas mal que le cher neveu se trouve un bon parti, dot à la clé pour enfin voler de ses propres ailes. Surtout qu'il y a la petite Cécile de Mantes qu'est dispo en ce moment. Fille de baronne. Ça sent le bon plan ça non?



Taratata, Valentin ne l'entend pas de cette oreille et élabore une supercherie de son cru pour prouver à son oncle la terrrrrrrrible erreur qu'il commet avec cette grotesque idée de mariage.

Car c'est bien connu, inconsistante et de peu de vertu, la femme est faible. Selon lui, toutes les mêmes, prêtes à s'enflammer pour le premier beau gosse quelque peu enjôleur qui pointe le museau, et prête à vous tromper la première occasion venue.

Il le jurerait et va le prouver. Oui mais il ne faut jurer de rien qu'on vous dit...



Pièce ancrée plein XIXème siècle, Alfred de Musset aux commandes s'il vous plaît.

Et vas-y que je me gausse de l'aristocratie et de la bienséance, que je me moque avec complaisance du clergé, et que je te balance de la belle prose à tour de bras.

Puis qu'est ce que ça fleure bon l'amour, la sensibilité.

Pas une figure du romantisme pour rien le Musset. 

Comédie en 3 petits actes et le tour est joué.



Grand classique, incontournable, et qu'on aime ou pas le genre, l'oeuvre ou l'auteur, la formidable qualité de l'écriture reste sans conteste un délice littéraire.

Y a pas à dire, la belle prose à tour de bras ça s'admire et ça se respecte quand même.

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Il ne faut jurer de rien

C’est là une idée bien tordue qu’a Valentin, si tordue que ça met le sourire aux lèvres, assurés pour le coup qu’on est bien au théâtre et qu’on peut joyeusement se permettre toutes les extravagances en envoyant valser tout ce qui dans le réel nous pèse et nous plombe. Pas de lourdeur, c’est léger, plein de vivacité, ça brille, ça séduit par de belles répliques et de plaisants renversements.

Devant l’insistance de son oncle (en cas de refus, il pourrait le déshériter), notre jeune dandy totalement réfractaire au mariage accepte de se rendre chez Mademoiselle de Mantes, à une condition: s’il arrive à la séduire en huit jours, son oncle conviendra qu’il aurait tort de l’épouser - Eh oui! ce serait la preuve irréfutable du grand risque qu’il encourrait d’être fait cocu s’il avait le malheur d’être son mari.

La jeune fille est bien un peu surprise que Valentin lui sorte le grand jeu du séducteur amoureux transi alors que tout le monde est d’accord pour le mariage, et le contraste entre son bon sens et le comportement saugrenu du héros mussetien est assez réjouissant.

Une pièce qui se lit vite et bien, de la drôlerie, une écriture séduisante, bref, un moment de lecture tout à fait agréable.
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Poésies complètes

Déniché aussi dans la même boîte à livre de ma commune, tout comme Poésies d'A. de Lamartine, Poésies d'Alfred de Musset (Alfred de Musset est un poète et un dramaturge français de la période romantique, né le 11 décembre 1810 à Paris, où il est mort le 2 mai 1857) est encore plus vieux, il date de 1937, on y lit notamment "Ballade à la lune, Le poète, L'espoir en Dieu et d'autres encore.

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Lorenzaccio

Mais comment ce livre a-t-il pu atterrir entre mes mains ?

C'est grâce à Marc , le héros de j'irai tuer pour vous de Henri Loevenbruck.

Marc s'est construit avec ce livre et comme Marc m'a semblé quelqu'un de bien , je me suis lancé.

A Florence au début du XVI ème siècle, la ville sombre dans la décadence et le despotisme .Symbole de ces errements, Lorenzo , ami du Duc Alexandre pour qui il "rabat " des femmes. Mais Lorenzo est bien plus complexe que les apparences ne le laissent paraitre .



Ma connaissance du théâtre ne me permet pas de faire de comparaisons alors je vais juste me fier à mon ressenti de lecteur . Cependant, mais sans assurance, il y aurait un petit côté shakespearien la dessous que je ne serais pas surpris.

La pièce m'a semblé un brin complexe avec beaucoup de personnages et j'avoue m'être parfois senti un peu déboussolé.

Pour autant, on prend plaisir à découvrir les travers de la société florentine. Mais ce sont surtout ces tirades enflammées qui m'interpellent. ça ne rigolait pas à l'époque .Il y a des choses avec lesquelles il ne faut pas plaisanter . Là où l'encre coule aujourd'hui, on peut penser que les épées auraient fait des gerbes sanguinolentes jadis.

Ah l'honneur , la patrie.... Société où les femmes ne sont que chairs et où les vestes se retournent avec fulgurance.

Lecture cependant agréable, permettant de poser un pied dans un domaine littéraire qui m'est étranger.

Merci Marc .

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