Souvenir d’une femme d’aujourd’hui au Yémen. Elle n’a pas de nom, elle se souvient de son enfance dans une modeste famille. Le père est soumis à l’Islam, la mère soumise au père.
Elève d’une école religieuse elle fait son éducation de femme auprès de sa sœur ainée grâce à des cassettes « culturelles », doux euphémisme, et son éducation politique auprès d’un frère plutôt inconstant, il sera tour à tour, marxiste, djihadiste en Tchétchénie, puis autoentrepreneur très libéral. Dans une société soumise à la charia, comment la femme peut-elle exister ?
Femme interdite, femme défendue, femme tentation, femme corps, femme propriété, femme déflorée, femme possédée, femme plaisir, femme forcée, femme impure, femme recousue, femme offerte, femme cachée, femme cloitrée, femme donnée, femme vendue, femme arme, femme séquestrée. Auteur, journaliste, essayiste, progressiste engagé, et « Dieu » sait si ce mot prend tout son sens dans un pays comme le Yémen, Ali al-Muqri n’en finit pas d’interroger son pays et sa foi. Après la condition des noirs, l’alcool, les amours inter-religieuses, l’auteur nous dresse un formidable portrait de femme yéménite, prisonnière d’une pensée archaïque dominante. Dans son pays Ali al-Muqri a reçu des menaces de mort le lire est un acte politique.
Comme quoi, les intellectuels dans des pays comme le Yémen sont de véritables aventuriers de l’extrême... et on ne peut qu'être estomaqué devant leur courage....
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