Lorsque je suis parti étudier en France avec des rêves plein la tête, Biyoghé avait dû rester derrière pour s'occuper de tout. Il n'avait pas eu le loisir de faire des études, lui. Et, à quoi bon faire des études de médecine, a-t-il continué, si c'était pour devenir simple infirmier ? J'aurais mieux fait de rester au Gabon pour lui prêter main forte quand il en avait besoin.
Ce poste de "simple infirmier" m'a pourtant permis de lui envoyer de nombreux mandas au fil des ans. Avec cet argent, j'aurais pu m'acheter une maison en France. Bref, comme d'habitude, Biyoghé ne voit que ce qu'il veut voir.