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Citations de Alice McDermott (108)


Pour un homme, il est parfois plus douloureux de contempler ce qui aurait pu être, que de vivre avec ce qui est.
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Mon frère s'était lancé dans un grand discours, pendant que ma mère remplissait les assiettes. Nous étions assises toutes les deux, la tête levée vers lui. C'était là le langage des hommes timides, me dis-je, des hommes trop seuls avec leurs lectures et leurs idées - sur la politique, la guerre, les pays lointains, les tyrans. Des hommes qui préféraient enfouir la tête là-dedans plutôt que de voir le simple chagrin d'amour d'une femme.
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Au cours des trente-sept ans qu'elle avait passés dans cette ville, sœur Saint-Sauveur s'était constitué un réseau de gens capables de contourner les nombreuses règles et règlementations - les règles de l'Eglise , les règlements municipaux...
Elle ferait enterrer le mari de cette femme à Calvary. Si tout se passait bien, elle réussirait.
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Aucune des soeurs, à cette époque, ne parlait de sa vie avant le couvent, dans ce qu'elles appelaient dédaigneusement le monde. Prononcer ses voeux signifiait laisser tout le reste derrière soi : la jeunesse, la famille et les amis, tout l'amour qui n'était qu'individuel, tout ce qui dans l'existence nécessitait un regard en arrière. La coiffe blanche qu'elles portaient comme des oeillères faisait plus que limiter leur vision périphérique. Elle rappelait aux soeurs qu'elles devaient regarder uniquement leur tâche en cours.
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On entendait de l'eau couler dans une autre chambre, une porte qui se fermait quelque part à proximité et des voix sèches dans le hall. Le monde ordinaire poursuivait sa course, se refermant sur le bonheur aussi promptement qu'il avançait pour guérir le chagrin.
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" La vie d'une soeur soignante est l'antidote aux ambitions du diable. Une vie pure et immaculée.
Tous les matins, nous envoyons des sœurs immaculées de part les rues, n'est -ce pas ?
Un tissu propre à appliquer sur le Monde Souffrant ."
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Les deux soeurs qui avaient apporté les provisions, Soeur Lucy et une jeune religieuse dont elle ne se rappelait pas le nom, étaient toujours là, assises côte à côte sur le sofa, endormies dans leurs capes noires bouffantes telles deux mouettes sur un quai.
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Le plaisir, c'est le plaisir.
Un reste de fraises, les mains d'un jeune homme, un nouveau-né dans les bras ou le visage changeant d'un enfant qu'on a mis au monde. Des lèvres posées sur la joue familière, râpeuse, d'un époux. Une langue sur la dernière coulure de caramel dans un pot vide. Le plaisir, c'est le plaisir.
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Il retira sa casquette et lissa ses cheveux en arrière, ce qu'il en restait. Son pauvre crâne dégarni la remplit d'une pitié émue, d'une affection bienveillante. C'était le crâne délicat d'un nouveau-né ; un rappel qu'il n'était pas jeune.
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Des êtres adorables, mes parents, mais leur rêve de me voir arriver socialement était si fort et leur confiance en ma réussite si totale qu'ils s'inquiétaient de ce qui leur en paraissait les conséquences, même au cours de cet été de mes quinze ans où je n'évoluais que dans mon milieu social. Redoutant la façon dont je me détournerais d'eux, ils se détournaient de moi, me laissant, cet été-là, davantage livrée à moi-même que je l'avais sans doute jamais été.
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Deux étages plus haut, le père de Patrick ronflait. Certaines nuits, M. Tierney aurait pu soulever le toit avec ses ronflements.
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Sally comprit au moins une chose au cours de la semaine qui suivit : soeur Lucy vivait avec un petit noeud serré de colère au milieu de la poitrine.
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En automne, l'air frais avait un goût d'acier, comme s'il s'était imprégné de l'odeur des grilles de métro et de la clôture de l'école et des rubans noirs en fer forgé qui gardaient la partie inférieure des deux grandes fenêtres de la chambre de Momma. Dans la pénombre, les enfants assis près de la fenêtre, regardaient les gens dans la rue et, tandis que Tante Veronica passait, le tintement des glaçons dans son verre leur parut un accompagnement musical à sa ballade au crépuscule : quelques notes fragiles, haut perchées qui, sur scène, pouvaient annoncer un tour de prestidigitation, une pluie d'étoiles.
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(...) les mains rouges jusqu'aux coudes (...)(p21)
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«  Des petits moineaux couleur de cendre s’élevaient et plongeaient en piqué le long des toits.
Dans la lumière déclinante du soir, la pierre du perron , chaude comme une haleine quand je m’étais assise , exhalait maintenant une fraîcheur superficielle sous mes cuisses » ....
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«  Le ciel était d’un admirable bleu de haute mer, semé de floches d’un blanc immaculé . Géraniums et impatients poussaient avec exubérance autour de la caserne de pompiers . Une douce odeur de foin et d’herbe relevée d’une pointe de sel marin parfumait l’air » ...
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...toutes les employées du salon de thé devaient se laver les mains à l'ammoniaque, ordre de l'inspecteur sanitaire. Elle s'écouta proférer ce mensonge, amusée, mais pas surprise de se découvrir capable d'une petite cruauté de ce genre. Elle remua les mains dans l'eau qui refroidissait vite. Se cura les ongles puis remua de nouveau les mains.
"Il y a beaucoup de maladies qui se baladent. Ils veulent qu'on fasse attention".
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Son sourire était aussi lisse que de la peinture.
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«  Je ressentis une pointe de jalousie , idiote que j’étais en ces premiers moments de ma première exploration des douleurs traditionnelles de l’amour.
Jalousie à l’égard de la mère veuve qui l’avait connu toute sa vie , qui avait entendu ses premiers mots, séché ses premières larmes ——-causées par sa jambe trop courte ?
Jalousie ,même à l’égard de son père , moustachu , à présent enterré au cimetière de Calvary, où le mien reposait aussi .
Jalousie à l’égard de tous les moments heureux que Walter avait vécus et où je n’avais eu aucune part »......
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Une odeur, une scène, une anecdote de sa courageuse jeunesse ; de cette époque où il s'imaginait à la fois saint et mortel.
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