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3.96/5 (sur 102 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Rovray , le 14/08/1901
Mort(e) à : Genthod , le 27/02/1998
Biographie :

Alice Rivaz, née Alice Golay, est une écrivaine vaudoise.
Alice Rivaz (1901-1998) est considérée à juste titre comme l'un des écrivains suisses les plus importants de son siècle. De Nuages dans la main (La Guilde du livre, 1940), son premier livre, à Traces de vie (Bertil Galland, 1983), on découvre une œuvre d'une grande profondeur qui ne cesse de nous interpeller. Sa manière d'interroger le monde et de le confronter à son propre destin de sa quête vérité exemplaire et donne à l'ensemble de son œuvre une dimension universelle.

Elle fréquente l'Ecole supérieure de jeunes filles de Villamont et adhère aux Jeunesses socialistes à l'âge de 14 ans. Alice Rivaz est refusée à l'Ecole normale en raison de l'orientation politique de son père, «un Rouge».
Elle étudie donc la musique au Conservatoire pour se consacrer ensuite au piano et à la musicologie. Cependant elle ne pourra en faire sa profession. Elle suit une école de sténodactylographie avant d'être engagée au Bureau International du Travail (BIT) et d'y faire toute sa carrière. Elle prendra une retraite anticipée afin de se consacrer à son activité littéraire.
Très tôt, Alice Rivaz écrit. Elle utilise un pseudonyme pour ne pas gêner sa famille, opposée à sa carrière littéraire. Elle publie Nuages dans la main en 1940 sous la recommandation de Ramuz, reçoit le prix Schiller en 1942. La bibliographie d'Alice Rivaz est longue: on peut citer notamment Comme le sable en 1946, Comptez vos jours en 1966, L'alphabet du matin en 1968, De mémoire et d'oubli en 1973, Jette ton pain en 1979 et son journal Traces de vie en 1983. En 1980, elle reçoit le Grand Prix C-F. Ramuz.
Elle est décédée le 27 févier 1998 à Genève.
La plupart de ses romans s'articulent autour de la place de la femme dans la famille, dans le monde professionnel et dans ses relations avec les hommes. Alice Rivaz met en scène des vies féminines étriquées et marquées par l'échec. Elle dépeint avec empathie ses protagonistes, des personnages humbles, victimes de solitude et d'indifférence. C'est peut-être en cela que son oeuvre manifeste cette «spécificité féminine dans l'écriture» qui lui tenait tant à cœur.
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Lecture au sujet d'Alice Rivaz «La Faim d'écrire»* par Silvia Ricci Lempen et Céline Cerny N'hésitez-pas à rejoindre la page Facebook: https://www.facebook.com/Trousp/?ref=... Pour voir d'autres Questionnaires de Trousp: https://www.youtube.com/playlist?list=PLFo7w_oH3taos¤££¤14D Alice Rivaz10¤££¤6i5hfHrh 0:00 Introduction 0:12 Lecture 21:26 Remerciements *«La Faim d'écrire», Silvia Ricci Lempen et Céline Cerny, La cinquième saison, Vevey. Trousp est une chaîne Youtube dédiée au livre, à la littérature et à la littérature suisse en particulier.

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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Alice Rivaz
La vérité, dire la vérité...c'est ce qu'ils exigent tous, et surtout ceux qui vous aiment... Mais comment dire la vérité à ceux qui n'en supportent pas l'éclat?
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Les autres s'y habituaient, pour la plupart, car elles semblaient se faire docilement à tant de choses dans cette vie de bureau, auxquelles elle-même ne s'habituerait probablement jamais : ainsi, par exemple, à rencontrer dans les rues de la ville des messieurs-collègues qui tournaient la tête pour ne pas vous saluer, alors qu'ils vous avaient dicté un rapport le matin même ou qui, s'ils condescendaient à s'apercevoir de votre présence, se contentaient alors d'une simple lueur intelligible de l'œil, d'un mouvement des lèvres, sans prendre la peine de lever leur chapeau, à moins que vous ne fussiez une femme mariée. Comme si, dans leur façon de concevoir l'échelle des valeurs sociales et humaines, une dactylographe mariée était légèrement d'un rang supérieur à une dactylographe qui ne l'était pas. C'étaient les mêmes messieurs qui, dans les couloirs du bureau, passaient devant leurs collègues femmes sans s'excuser, ou leur lançaient les portes au visage.
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Je connais très mal Clara. On connaît toujours si mal ces femmes "seules" qui ne peuvent dire comme les autres : "Mon mari, mon fiancé". Qui n'osent peut-être pas dire "mon ami" et encore moins "mon amant", de sorte que le monde les regarde toujours comme si elles n'avaient et ne devaient avoir nul secret dans leur vie. Or j'ai à peine à croire à l'existence d'une femme vraiment sans secret, eût-elle une bosse au dos et un nez de travers. Mais ce mystère que j'imagine sans preuve, qu'elles voilent à leur entourage, sinon à leurs intimes, je le souhaite pour elles de l'espèce romantique, poignante, exaltante. Ce que je crains surtout pour elles, c'est en définitive, le vide, le rien. Qu'y a-t-il dans la vie de Clara ? Qu'y a-t-il eu ? Je ne le saurai jamais peut-être. Mais je l'envoie pour ce que sa remarque de toute à l'heure comporte encore d'idéalisme d'intransigeance pure. Je crois du reste que les femmes seules - à supposer qu'elles le soient vraiment et qu'elles ne se contentent pas seulement de le paraître - cultivent volontiers l'objectivité, le sens critique vis-à-vis d'elles-mêmes. C'est qu'elles sont dans la vie hors du combat quotidien, de la lutte sournoise entre les sexes, protégées des affres de ce jeu difficile, décevant, qui absorbent le meilleur de nous, femmes mariées. Elles sont comme des soldats en vacances, voire jamais, envoyées au feu, resteraient à l'arrière pendant que la bataille fait rage, ailleurs. N'étant pas centrées sur un seul être comme nous le sommes, n'étant pas occupées à guetter, à observer l'autre, les femmes seules ont cette liberté de regarder plus objectivement ce qu'elles sont vraiment, ce qui se passe en elle, et en même temps ce qui se passe chez les autres, ce que sont les autres. (pages 54-55)
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Il y a des restaurant qui me diminuent (encore), me font plus petite (encore), rétrécissent mon espace déjà si limité, compriment mes gestes et ma respiration. Certains même me rejettent comme un élément inassimilable, d’autres au contraire, m’accueillent, me promettent.
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Les hommes, m'expliquait ma jeune voisine dans son lit d'accouchée, croyez-moi, c'est la simplicité même ! Là où vous imaginez qu'il y a quelque chose, en général, il n'y a rien.

(P85 éd Zoé)
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Car le travail de la ménagère est comme celui du paysan. Sans commencement, ni fin. Mais il est comme celui d'un paysan qui ne connaîtrait ni la récompense de la moisson, ni le travail ralenti de l'hiver. Cependant, rien ne se ressemble davantage que leurs gestes, leurs attitudes, leurs peines quand ils sont aux prises avec la matière, se baissent sur les sillons ou sur le plancher, mettent un genou à terre ou sur des carreaux de cuisine, se redressant, puis se baissant à nouveau, posant, soulevant, versant, puisant et plongeant.
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Je suis aussi ignorante de ce qui peut lui déplaire en moi, qu'il me semble l'être de ce qui m'irrite tant de sa part. C'est là le drame du couple, ces feux croisés qui s'affrontent, se pulvérisent mutuellement, signaux incompréhensibles à celui à qui ils sont adressés et les reçoit en aveugle. feux ne distribuant aucune lumière, mais seulement un lourd et sourd malaise dont les intéressés ne distinguent pas l'origine.
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Il faudra bien trouver le moyen de neutraliser la meurtrière nuisance de l'homme adulte, puisqu'elle risque un jour de transformer la terre entière en un désert calciné comme l'ont été en 1914-1918 et le sont aujourd'hui en Espagne tant de régions, de cités, de villages, peut-être à titre de préfiguration. Empêcher tout guerrier de grandir, d'éclore, et peut-être tout savant d'inventer ? Faudra-t-il en arriver là ? La société des abeilles est bien plus ancienne et évoluée que celle des hommes. Qui sait par quels stades elle a passé pour en arriver à cette organisation si parfaite de la vie et du travail ? Qui sait si une des conditions de cet état de perfection ne fut pas la mise hors-jeu, méthodiquement voulue et opérée, des mâles trublions. (...) Il a fallu peut-être des millénaires de désastres continus et la menace d'une disparition complète de l'espèce abeille pour que les abeilles en arrivent à cette extrémité, qui sait ?
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Je regarde de nouveau mon père, ma mère, mon entourage, avec des yeux neufs, enfantins. N'était-ce donc qu'un long détour, ce colloque à deux, à trois, à quatre visages, pour reconnaître que la seule tendresse durable dont nous soyons capables, elle descend de nous vers nos enfants? Ou bien elle remonte, il n'en est pas d'autre, l'éternel courant de l'amour se fait de haut en bas, de bas en haut, il n'est horizontal que passagèrement. Faudra-t-il avoir vécu jusqu'à ce jour en ne pensant qu'à l'amour pour reconnaître que le seul visage vraiment chéri est celui d'une mère, d'un père; que c'est vers eux que finalement on se tourne si aucun enfant n'est là, né de soi; et que celui du mari se réduit à sa maison signification véritable, celle d'un compagnon mal assorti.
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Ah! le pouvoir d'oubli des hommes a quelque chose d'effrayant, d'infini. Alors que nous gardons tout, que nous sommes pareilles à de grandes armoires fermées à clé, mais pleines à craquer, eux ils sont comme des armoires vides. Ils ont moins de mémoire que les chiens. J'ai déjà remarqué maintes fois combien ils ont de la peine à confronter les images du passé avec celles du présent. Il semble que pour eux il n'y ait pas d'images, pas de signes. C'est qu'ils ne confrontent jamais les êtres avec les êtres, la femme qu'ils ont connue autrefois avec celle qui est sous leurs yeux, mais bien les idées avec les idées.
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