J’ai beaucoup souri à la lecture des mésaventures de Margaret, pauvre jeune femme effacée au point de se retrouver presque mariée à un homme qu’elle n’aime pas.
Margaret n’est pas idiote, pourtant elle a toujours laissé sa mère décider de tout dans sa vie, y compris de son futur mariage avec un homme qui a deux fois son âge, qu’elle trouve un peu trop petit, un peu trop gros, un peu radin, un peu mesquin et parfois même un peu méchant et violent.
N’y aura t’il personne pour aider Margaret à se sortir de cette situation ?
L’auteur manie une forme d’humour un peu froid, elle se moque de ses personnages, nous les montre sous un jour pas toujours très favorable.
Le roman est caustique et Margaret nous est présentée sous différents éclairages, que ce soit la jeune femme d’il y a 6 mois qui a visiblement vécu quelque chose de fort et de bouleversant et la jeune personne qui semble totalement dénuée de volonté 6 mois plus tard.
Un roman assez drôle et non dénué d’une certaine profondeur.
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Second volume d’une trilogie, il serait vraiment dommage de ne pas avoir lu le premier tome car il s‘agit d’une même histoire mais racontée par trois personnes différentes et les faits rapportés par les uns ou les autres donnent une version tout à fait différente de l’histoire générale.
Dans le premier tome, on faisait la connaissance de Margaret, toute jeune femme sur le point de se marier, mais qui visiblement, ne semblait pas heureuse du tout à cette perspective.
Dans le second roman, c’est la mère du futur marié qui prend la parole et on comprend qu’elle non plus n’est pas ravie de cette union, mais pour des raisons tout à fait différentes.
Ce volume est mordant, Mrs Monro est une vieille femme qui boit trop et dont on avait une certaine image dans le premier volume mais ici, elle semble presque une autre personne, ce décalage est vraiment drôle.
J’ai préféré ce second volume car des révélations sont faites et elles nous éclairent sur les raisons qui font que ce futur mariage est voué à l’échec.
De plus, les personnages sont montrés d’une façon moins lisse que dans le premier volume, chacun y apparaît sous son jour le moins reluisant et ça semble plus réaliste.
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Ce troisième volume de la trilogie du Jardin d'hiver ne présente pas un grand intérêt.
La même histoire est racontée dans les trois romans, mais chaque tome est raconté par une personne différente.
Le premier volume met en scène Margaret, une jeune femme qui est sur le point de se marier mais qui n'en a en réalité aucune envie.
Le second volume est raconté du point de vue de la mère du futur marié, une vieille femme au caractère pas très facile et le troisième tome est raconté pas une femme, Lili, qui connaît les deux familles, étant à la fois amie avec la mère de la mariée et avec le futur marié, ils se connaissent tous depuis des années.
Le premier tome était assez drôle, on voyait comment Margaret essayait de faire échouer son propre mariage, le second roman apportait son lot de révélations qui changeait notre regard sur l'histoire racontée, et le troisième et dernier volume est en fait une sorte de répétition des deux premiers livres.
Il n'apporte aucun éclairage nouveau et Lili, la protagoniste de ce roman est finalement assez inintéressante.
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Les habits neufs de Margaret- T 1 - Le jardin d'hiver d'Alice Thomas Ellis ( Editions de l'Olivier - 209 pages )
Après avoir lu un livre qui dépassait le nombre de pages, j'ai fouillé dans la bibliothèque durant un bon moment.
Ah miracle j'en ai trouvé un .... La vie secrète des Chauves-Souris ! Heu ... Non ... Je vais continuer à chercher ...
J'ai donc commencé enfin un livre qui convenait à mon jeu de l'Oie littéraire sur Babelio.
Il a fallu au début me forcer car je m'ennuyais ... Ensuite Margaret m'agaçait.
Allait t-elle se laisser marier de force par sa mère à un coureur de jupons de gamines ? Personne semble l'écouter et voir son manque d'enthousiasme.
Syl avait l'âge de ses parents et elle n'était pas amoureuse de lui, bien au contraire.
Je souffrais de lire les pensées de Margaret, soumise, indécise qui n'avait aucune estime pour elle et cassée par un chagrin d'amour d'enfance en Egypte.
Le mariage approche à grands pas et des invités arrivent.
Lili et son mari, Robert s'installent. Lili une amie d'enfance de sa mère, est originale et libre.
Va t elle aider Margaret à se libérer ??
Un roman intimiste, ressenti par le mal être et les pensées de Margaret.
Heureuse de l'avoir découvert car original et bien écrit.
Mireine
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Deux londoniennes passent des vacances au pays de Galles dans un cottage perdu au coeur d'une vallée rurale. Les deux femmes ne sont pas amies, juste des connaissances, et leurs caractères sont diamétralement opposés. Tandis que Lydia est plutôt arrogante et limite misanthrope, sa compagne Betty fait preuve de bon sens, d'optimisme et de tolérance.
Elles ne tardent pas à faire connaissance avec leurs voisins. D'abord une famille de fermiers : un agriculteur taciturne, une épouse craintive, un frère qui se destine à la prêtrise et une enfant handicapée mentale qui passe son temps à courir les collines. Puis une autre famille un peu snob et enfin, cerise sur le gâteau, un médecin lubrique et sans gêne. Rien de bien extraordinaire….
Mais la nuit Lydia entend des rires inexpliqués. D'autres connaissent ces rires, ce qui signifie que le phénomène n'est pas significatif d'une défaillance de l'état mental de Lydia - cependant rien n'est résolu. Est-ce que les rires sont mauvais ? Quelles en sont les causes ? Y a-t-il un motif à leur existence ?
Alice Ellis choisit de ne pas clarifier leur nature. Les rires sont là, simplement, mais ça n'est pas essentiel à l'intrigue. L'histoire de ce qui arrive à Lydia pendant ses vacances ne serait pas sensiblement modifiée si les rires n'étaient pas du tout présents. Ellis ne concentre pas son histoire sur l'existence étonnante du paranormal. Elle tisse cet élément dans la trame de son récit, faisant du rire un élément fondamental de la vie dans ce lieu.
C'est un roman assez surprenant qui prend parfois un accent gothique à travers la voix d'Angharad, l'enfant obsédée par la mort. Mais c'est aussi la métamorphose de l'esprit naturel de Lydia qui renaît sous l'assaut des passions des autres pour nous donner des observations délicieusement amusantes et tranchantes sur l'amour, à la fois sacré et profane.
Une savoureuse et élégante incursion dans les moeurs britanniques...
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comment dire ? au départ, je n'arrivais pas à fixer mon attention sur ce livre. La narratrice (Margaret) faisait trop d'allusions à un passé qu'on ne connaît pas, ce qui,selon moi, nuisait au déroulement de l'histoire. Puis, j'ai été intriguée et j'ai plus d'une fois souri aux traits d'humour discrets mais acérés que Margaret fait sur sa mère et son fiancé. Le personnage fantasque de Lili est également très attirant. Et voilà que soudain je me suis mise à ne plus lâcher le livre (alors que j'envisageais de l'abandonner) et qu'arrivée à la fin où plane finalement la question de savoir pourquoi le mariage ne se fait pas, j'ai entamé immédiatement la suite de cette trilogie !
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Challenge ABC 2013/2014
2/26
Alice Thomas Ellis est une romancière anglaise principalement connue pour sa "Trilogie d'hiver" (qui a d'ailleurs été adaptée par la BBC et avec Jeanne Moreau). "Les Oiseaux du ciel" est un roman assez sombre. L'action se concentre autour du réveillon de Noël pour lequel Mrs Marsh, digne veuve, décide d'organiser un repas familial. Mais, l'une de ses filles, Mary, qui vient de subir la perte de son enfant unique et qui est donc retournée vivre chez sa mère reste indifférente et froide à tout ce qui l'entoure. Sa seconde fille qui semble avoir tout pour être heureuse découvre l'infidélité de son époux, maussade professeur d'université (au portrait vraiment peu flatteur - comme c'est souvent le cas pour les hommes dans l'oeuvre d'A. T. Ellis) et a du mal à canaliser son fils adolescent. S'ajoutent à cela quelques personnages secondaires truculents.
Le réveillon va cristalliser les émotions de chacun, celles-là même - nous sommes dans un roman anglais - que tout le monde cherche à camoufler. Les failles se dévoilent au fur et à mesure de la soirée. La cruauté pointe sous la plume de la romancière, et cet humour jubilatoire et dévastateur, et cette dérision si propre aux Anglaises. Mais également une certaine complaisance à l'égard de ses personnages puisqu'elle ne juge pas, ne fait que montrer.
A l'arrière-plan, comme un refrain, il y a quand même ce drame de Mary qui a perdu son enfant. Il n'est pas dit ni où ni comment mais cela n'a finalement pas d'importance car avec une économie de moyens, A. T. Ellis parvient à faire sentir l'émotion de cette perte malgré le sentiment ambigü ressenti face à ce personnage pas toujours sympathique.
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Un livre au rythme plutôt lent mais agréable. On est plongé dans une atmosphère étrange et fantastique et on suit les aventures toutes intérieures des personnages. Les dialogues sont tout aussi décalés et savoureux que les personnages. J'ai été un peu déçue par la fin, mais sinon, un bon moment de lecture!
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Un choc (littéraire).
Alice Thomas Ellis écrit "autrement". J'avais déjà lu "Les habits neufs de Margaret", dont j'avais dit : tout y est juste, les femmes y sont représentées telles qu'elles sont vraiment, c'est-à dire telles qu'on ne les montre pratiquement jamais.
Un réveillon mortel (mortel sera longtemps à prendre dans son sens figuré, jusqu'à la fin du livre où il prendra son sens propre) confirme cette faculté qu'a l'auteur de présenter à la fois l'endroit et l'envers du décor. De déballer tout, de ne jamais rester à la surface des évènements.
L'endroit, ce serait, comme dans presque tous les romans, l'histoire en elle-même, un petit groupe de personnes qui ne se connaissent pas et choisissent de passer Noël dans une auberge du fin fond de l'Ecosse. Il ne leur arrive pratiquement rien, jusqu'à la chute finale. Cela se lit bien, c'est bien écrit, au début il semble que ce soit un livre relaxant, pour la période des fêtes : vous vous endormez le soir (le livre est un assez bon somnifère) et quand vous vous réveillez le matin les personnages en sont toujours au même point, et vous avec eux.
L'envers, c'est la manière qu'a Alice Thomas Ellis de ne rien enjoliver, de ne rien omettre des non-dits des gens et même des aspects des choses : on sert des melons dont on a "ôté les parties abîmées", l'hôtelier "souleva la viande de boeuf d'un air morose pour s'assurer qu'elle avait bien décongelé", etc. Chaque convive est venu avec ses idées obsessionnelles, le psychanalyste y compris, Ronald, qui déteste son métier et ses patients, et sombre dans l'effroi de se retrouver seul chez lui. Il y a une actrice connue, Jessica, mais en fait elle ne joue que pour des spots publicitaires et boit beaucoup trop. Une petite vendeuse, Anita, se montera toute une histoire d'amour qu'elle est seule à imaginer possible. Et puis il y a Harry, qui vivait dans cette île, où sa femme et son fils se sont noyés, il y a longtemps. Et je ne parle pas de Jon... De plus, les autochtones rencontrés sont désespérants de bêtise et de vulgarité.
Petit à petit une atmosphère d'angoisse imprègne le livre. L'auteur sème de plus en plus de petits cailloux qui vont mener au dernier chapitre, là où le roman vire vraiment au fantastique. On ne se rend compte qu'à la fin que ce fantastique a été magnifiquement intégré dans le livre, page après page, bien avant la chute.
Il y a dans ce livre un humour noir absurde qui nous fait quelquefois éclater de rire, : "J'ai rencontré une dame qui tricote des pulls avec des motifs particuliers, de sorte que, si son mari ou son fils se noient, elle puisse identifier leur corps." Mais c'est aussi un humour désespéré, les relations entre les êtres humains nous étant présentées comme impossibles, chacun traînant avec lui ses obsessions qui l'empêchent de voir l'autre, et encore moins de l'entendre.
PS J'oubliais : c'est aussi un livre où il est souvent question de littérature, on y lit et on y écrit. C'est assez rare pour le noter.
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Je découvre Alice Thomas Ellis avec ce livre. Tout y est juste, les femmes y sont représentées telles qu'elles sont vraiment, c'est-à dire telles qu'on ne les montre pratiquement jamais, croyez-en une autre femme.
Enthousiasmant.
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Une ambiance XXe siècle, style anglais, personnages à la fois sobres et originaux. Un endroit isolé et hostile, une sorte de huit clos au milieu d'autochtones austères aux habitudes bizarres. Une histoire un peu décalée et en même temps 'so British', qui ferait une parfaite pièce de théâtre. L'histoire n'est pas désagréable et les personnages pourraient être intéressants mais pour une raison difficile à décrire il manque quelque chose pour donner du liant et un sens à tout ça...
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mousti Je trouve un intérêt à chacun des volumes. Bien sûr on connait l'histoire maintenant mais les personnages narrateurs éclairent les évènements d'une autre lumière.
Mme Monro n'est pas une vieille dame sans intérêt, Margaret n'apparait plus tout à fait comme une victime qui tend le cou vers le couperet du mariage, quant à Lili, la farfelue, la volage et ce ne sont qu'euphémismes, Lili est amoureuse folle de son Robert de mari et toute sa conduite découle de cet amour souvent déçu. Elle qui semblait si brillante et invulnérable m'est apparue pathétique et le coup d'éclat de la fin qui semblait être destiné à libérer Margaret, ressemble au suicide d'une femme désespérée.
En passant admirons le talent de l'auteur qui se met dans la peau de trois femmes d'âges différents mais aussi mentalités différentes. On pourrait croire que chaque tome est l'oeuvre d'un écrivain différent..
Et que dire du style piquant, plein d'humour et de finesse , sans un mot trivial pour évoquer des situations parfois bien scabreuses.
Un délice
à l'instant
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Comme je l'a lu dans une critique précédente, ce livre s'avère au début u peu ennuyeux et l'envie est grande de le laisser choir. Et puis non,l'intrigue prenant de l'ampleur, il nous faut absolument connaître le dénouement et ainsi savoir si l'héroïne Margaret parviendra à se dépatouiller des pièges de ce mariage envahissant et non-désiré. Je vais donc m'empresser de lire le second et pourquoi pas troisième opus de cette trilogie. Chaque tome nous dévoilant un peu plus d'éléments sur la personnalité de chacun des personnages.
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