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Citations de Aliénor Debrocq (37)


Je veux écrire les nuances. Je veux écrire la vie. La vie d’aujourd’hui. Le monde d’aujourd’hui. Les gens. On ne peut pas écrire ce qui se passe maintenant au passé simple, avec des mots usés, des expressions toutes faites. On ne peut pas écrire comme le faisaient Flaubert ou Maupassant. C’est l’équivalent du rococo ou du néoclassique. On peut certes jouer avec les codes, les revisiter, mais pas les répéter tels quels. C’est terriblement pauvre et inintéressant. Ce n’est pas ça, la littérature. Je n’aime pas cet enrobage consensuel dans lequel on essaie de noyer le lecteur. Tant de romans sont rendus mièvres par cette mode « feel good » qui gomme les aspérités de la langue et de la vie.
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Que peut la littérature face à tout ça ? Que peuvent ces théoriciens qui prétendent discourir sur les littératures de l’exil sans avoir la moindre idée de ce que c’est, l’exil ? Combien d’entre eux hier savaient de quoi ils parlaient ? Le savaient réellement, intimement ?
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Le présent n'est jamais celui qu'on s'est imaginé. Mieux vaut faire avec ce qui se montre et improviser.
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Elle s’appelle Pêche. Elle vient d’une famille où on a le sens du poétique, le sens des mots. Pêche. Aujourd’hui les gens nomment leurs enfants Cerise ou Clitorine, mais à l’époque de ses parents on en était encore à Brigitte et Virginie. Pêche. Ils ont voulu que ça sonne original, sans doute. C’est réussi. À quinze ans, elle a voulu changer, trouver un autre prénom. Elle en avait sa claque des blagues à deux balles : Pêche, où est ta canne ? Comment ça va, Melba ? T’as la pêche, Pêche ? Tous les jours, elle rentrait de l’école en pleurant. Sa mère, entre deux bâtons d’encens, lui disait de laisser couler, d’apprendre à lâcher prise, de s’ouvrir aux énergies positives qui l’entouraient, plutôt que d’écouter ces moqueries. Énergies positives. Flux vitaux. Et puis quoi encore. Elle était à des kilomètres de comprendre ce qu’était une cour d’école, sa mère. Elle passait sa vie le nez dans une tasse de camomille, enveloppée d’effluves d’huiles essentielles, nimbée d’un halo de marijuana bio, cultivée dans la serre derrière la maison...
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J'ai pas connu mon arrière-grand-mère. Toue ma vie on m'a parlé d'elle, de ses célèbres cellules ! Mais chez moi, on n'avait pas les mots. c'est de la magie, on disait. Je croyais que mon aïeule était une sorcière, qu'elle avait des pouvoirs...
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C'est toujours pareil. On promet que la richesse des uns va ruisseler vers les autres, que les investisseurs vont relever la ville, mais moi, ce que je vois, c'est la privatisation et la spéculation immobilière qui nettoient les quartiers populaires pour faire revenir les Blancs !
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Il n'y a rien que je puisse faire pour les gagner [les élèves] à la cause littéraire qui est la mienne: je ne peux qu'ouvrir des portes, tracer des perspectives, communiquer une passion et espérer que le feu sacré prenne chez certains.
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Le tiers sauvage, c'est cette chose qui vit en toi et que tu nommes insatisfaction. Cette chose qui te pousses à écrire. Ta part d'ombre, la petite bête qui te grignote, cette voix qui te parle dans l'oreille et t'empêche de dormir.
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Mais David, tu as vu comment ils m'ont traitée ? Ils m'ont bourré le ventre de radium, puis ils m'ont laissé crever comme une bête !
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Le langage définit tout ce que nous vivons.
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«Vous aviez dit plus jamais ça, Shame on You, World» clament les rescapés de Srebrenica sur des pancartes bigarrées. Les pétitions pleuvent, les déclarations se multiplient en une vocifération incrédule, inerte et sans issue, tandis que l'Occident prépare la fête de Noël à grands coups de matraquage publicitaire.
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On dit que juste avant de mourir, on voit sa vie défiler devant soi. Je n'y crois pas du tout. Il me semble qu'à cet instant, tout se contracte et se dilate à la fois. On échappe enfin à la linéarité du temps pour embrasser du regard les moments forts qui se juxtaposent et se mêlent en une constellation d'images.
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Un an, c'est le délai habituel entre le moment où l'écrivain dépose la plume et celui où il voit son livre édité. C'est long voyez-vous, c'est très très long, en comparaison avec un chanteur rock, par exemple, adulé au moment même où les sons sortent de sa bouche tandis qu'il inonde la scène de sa sueur. L'écrivain, lui, doit patiemment élaborer son oeuvre jour après jour, scribouillant, noircissant, raturant et recommençant sans cesse et sans merci des mois durant, pour en arriver à un premier jet potable qu'il lui faudra ensuite massacrer à coups de lente et patiente réécriture avant de parvenir enfin à un manuscrit martyr qui sera lu, soumis, relu, resoumis à quelques précautionneux lecteurs.
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Prends l'exemple d'Orwell : il a créé de véritables paradigmes dans la tête des gens ! L'impact de
1984 sur le vingtième siècle est immense. Et pourtant a-t-il changé le cours du monde ? Empêché une seule guerre ou la robotisation ? Si la littérature peut réellement quelque chose, c'est sur l'esprit et le coeur des individus.
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Aliénor Debrocq
Ça l’a été pour moi pendant longtemps. Je sentais ce poids. Et puis à un moment, s’est imposée cette idée peut-être postmoderne d’avancer avec cet héritage plutôt que de devoir lutter contre. Et alors l’histoire de la littérature n’est plus un poids mais au contraire un appui.
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Guérir, sauver : vous n'avez que ces mots à la bouche ! Allons, Vous êtes une scientifique. Ce qui devrait vous passionner, c'est le progrès !
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Elle avait combattu longtemps, sans relâche, pour finalement se rendre compte qu'on ne sauve personne, jamais, qu'il y a des forces contre lesquelles on ne peut pas lutter.
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"Notre or, c'est la nature, le tourisme vert, les produits du terroir."
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On est comme ces pionniers qui ont fondé la ville au milieu de nulle part, il y a trois siècles : on doit travailler la terre pour tout recommencer. On a besoin de nouvelles énergies et de nouvelles idées, de renouer avec nos racines pour bâtir une société nouvelle et éviter d'autres crises.
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Produire ses propres légumes est devenu une arme citoyenne pour lutter contre la crise et se réapproprier le territoire.
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