Assis devant son bol de café fumant, il entreprit de lire le journal. Il ouvrit Ouest-France directement à la rubrique nécrologique. Chaque jour, il lisait avec grande attention les avis d'obsèques de la commune, et notait scrupuleusement dans un petit carnet les dates et heures de toutes les inhumations auxquelles il pensait pouvoir assister depuis son balcon.
Amandine gravit l'escalier en colimaçon qui mène au deuxième étage du bâtiment abritant les logements de fonction. Elle ne peut réprimer une réflexion intérieure. Comment des officiers censés défendre la justice et l'honneur de la nation font-ils pour vivre avec leurs familles dans de pareils taudis ? Ici, tout respire l'abandon, le manque de budget : les murs transpirent la honte, recouverts de vieilles tapisseries crasseuses et moisies par endroits. Le carrelage émaillé et jauni agonise aussi, livré à lui-même. Les HLM de la banlieue nantaise n'ont vraiment rien à envier à cette caserne.
Personne n'avait jamais été en mesure d'expliquer le geste insensé de son père [le père de Simon]. Aucune lettre d'explication ou d'adieu. Une enquête interne avait bien entendu été diligentée à l'époque, mais elle s'était avérée infructueuse. L'affaire avait été classée. Au sein de son unité, son père était un officier respecté et apprécié : pas la moindre anicroche en trente ans de carrière. Sur le plan personnel, comme tous les couples, ses parents avaient connu des hauts et des bas, mais leur amour s'était transformé avec le temps en une affection profonde et inconditionnelle. Alors, comment expliquer un tel acte ? Un coup de folie lié au surmenage ? L'officier ne comptait jamais ses heures et remplaçait au pied levé les collègues absents.
Comme Jacques ne jetait jamais rien, elle [l'armoire] était pleine à craquer. Néanmoins, aucun désordre apparent. Tout était rigoureusement organisé selon un code couleur précis. Sur chacune des étagères reposaient trois piles de vêtements bien distinctes : une pour le linge blanc, une seconde pour les teintes vives et une troisième pour les couleurs foncées. La répartition suivait par ailleurs une logique implacable.
À CARQUEFOU, le fou se croit sage et le sage reconnaît lui-même n'être qu'un fou.
En définitive, un traître est plus dangereux qu'un fou
À Carquefou,
Tout ce brille n’est pas or.
Le pervers narcissique
Est en réalité un être machiavélique.
Un dangereux manipulateur diabolique
À Carquefou,
Le savant fou a trouvé
Une nouvelle victime.
La gloire est éphémère
Le succès n’est qu’un crime.
Quelle sera la prochaine victime ?
"Œil pour œil dent pour dent"
Tout n'est plein ici bas que de vaine apparence,
Ce qu'on donne à sagesse est conduit par le sort,
L'on monte et l'on descend avec pareil effort,
Sans jamais rencontrer l'état de consistance.
Bonjour,
Quel plaisir de lire les livres d'Aline. Quel suspense ! On a l'impression d'être dans l'histoire ! Isabelle