Dormir je n’y arrive plus, manger non plus, de l’anorexie mentale on appelle ça, je commence à maigrir, le bébé, lui, grossit toujours. Je me dis qu’avec un peu de chance, je retrouverai plus vite ma ligne après l’accouchement. Il verra bien que je suis redevenue comme avant. Avant qu’il tombe dans les filets de l’autre, la méchante avec ses larmes de crocodile qui a profité de mes kilos en trop et de ma confiance aveugle pour le vamper entre la poire et le fromage, la glace au thé vert et l’assortiment de sushis, le tiramisu et l’escalope milanaise.