Je sais que l’arborescence des pensées va ressurgir à n’importe quel instant, m’écarter de mon fil, me sortir de mon corps. J’ai l’impression de l’avoir déjà gagnée ma partie d’échecs, car je l’ai compris son jeu, et j’ai cerné ses failles, et j’ai tapé dedans, mais le jeu aujourd’hui c’est du tennis, pas des échecs, pas un
problème de maths, et pour gagner un match, il faut continuer
Par un étrange mécanisme de contradiction, il arrive parfois de rêver si fort à quelque chose qu'on n'ose pas faire un pas dans cette direction. Les pensées nourrissent tant le rêve qu'il prend une dimension sacrée dans l'imaginaire et c'est comme s'il valait mieux en rester loin pour ne pas troubler ce sacre.