Mutual of Omaha's Wild Kingdom (1963-1988)
Elle s'endormit profondément, et sa respiration un peu sifflante se fit calme et régulière. Il semblait incroyable qu'en si peu de temps elle ait perdu son compagnon, ses petits, sa tanière, et même une partie de sa patte avant droite. Elle souffrait toujours énormément et, de plus, ses glandes mammaires, gorgées de lait maintenant inutile, étaient très douloureuses. Mais elle survivrait. Car au milieu de la nature sauvage, l'instinct de survie est d'une force prodigieuse.
La lèvre de Ben se mit à trembler, mais il ne dit rien. Son père lui pressa l'épaule, regrettant de ne pas trouver les mots qu'il aurait fallu pour faire comprendre à un petit garçon de six ans que la vie est une chose terriblement fragile et que la mort, aussi douloureuse qu'elle soit, fait partie de la vie ; et que prendre conscience de cela, et l'accepter, fait partie de ce qu'on appelle grandir ; mais que ce n'était jamais facile, pour personne.

Alors, elle commença à ronger sa propre chair, l'arrachant à petits coups de dents, ses efforts ponctués de grognements et de gémissements. Cela lui prit du temps, et le soleil était à son zénith lorsque le dernier tendon blanc céda enfin. Elle était libre.
Ignorant la douleur qui continuait à irradier de sa patte, elle se hâta vers le terrier et s'engouffra dans le tunnel en glapissant pour s'annoncer. Mais ses petis ne répondaient pas. Ils étaient étendus sur le sol de la tanière lorsqu'elle y entra. Le premier qu'elle flaira était froid et déjà rigide. Le deuxième, un petit mâle, était souple, encore chaud, et réagit un peu quand elle le poussa du bout du museau. Le troisième était mort.
Elle reporta toute son attention sur le petit mâle et le pourlécha en jacassant à mi-voix. Puis elle s'alongea sur le flanc, lui présentant ses mamelles enflées et douloureuses, mais il était si faible qu'il n'arrivait pas à soulever sa tête plus d'une ou deux secondes à la fois. Gémissant encore, elle s'arrangea pour lui presser un téton sur le museau. Il fit une ou deux tentatives pour téter, mais il n'arrivait pas à serrer le téton assez fort, n'avait même pas la force de téter? A la nuit tombée, lui aussi était mort.

Ce livre de mon point de vue n'est pas très imaginatif et emportant.
Je trouve que le début prend énormément de temps à commencé. Au début on voit les personnages qui je trouve son très mal présenté et donc nous prenons du temps à comprendre qui est qui.Et ce qui est dommage dans cette histoire c'est que l'histoire débute à peu près à la 140 èm pages et la fin de " l'histoire" est à la 200 èm pages.
Et cela gâche l'histoire.
Mais la fin par contre est décevante parce que déjà la scène de combat n'est pas bien écris et je n'arrivais pas à comprendre se qu'il se passais.
Surtout que en plus la fin se termine sur un coup de tête ou un quelques-un meurt et en faite non et puis on dit qu'elle ne pourras pas supporter toutes cette souffrance et donc ont dis qu'elle vas peut-être mourrir et que le père va aider le garçon a l'enterrer et c'est comme sa que sa se termine.
Donc ont ne sais même pas si elle est morte ou pas.
Même si cela était une bonne idée ce livre à été mal écris.
DOMMAGE !!!?????!!!!?
Les secondes s’écoulaient; bientôt une minute,puis deux, puis trois...Ils continuaient à se regarder, les yeux dans les yeux, immobiles.
Vincent B.
Ben n'était pas, comme semblait le penser son père, une espèce de demeuré, un handicapé mental. Il était, à sa manière, tout à fait intelligent. Il était capable de réfléchir et d'analyser tout ce qui l'entourait d'une façon remarquable pour son âge. Simplement, il gardait pour lui ce qu'il avait appris. Il n'aimait pas parler aux gens. Il avait en quelque sorte toujours l'impression qu'on exigeait de lui plus de choses qu'il n'était prêt à en donner, ou encore que les autres n'avaient pas vraiment envie d'entendre ce qu'il avait à dire.

La fatigue commençait à marquer les visages. Les yeux rougis par le manque de sommeil, cillaient douloureusement. Les joues bleues de barbe, les hommes se frottaient le menton en échangeant des regards sceptiques. Et pourtant, ils continuaient à chercher. Tout ce jour-là et la nuit suivante, où la pluie ne tomba pas, ils continuèrent à arpenter les alentours, et l’on voyait leurs lanternes vaciller au loin dans l’obscurité de la Prairie désolée comme autant de lugubres feux follets. La deuxième nuit, certains rentrèrent vers minuit et, fourbus, s’écroulèrent sur le plancher de la maison, d’autres dans la grange. Mais après un somme d’une heure à peine ils étaient de nouveau debout et repartaient. Pendant deux nuits et deux journées entières ils battirent la campagne et ce ne fut que peu avant le coucher du soleil, le deuxième jour, alors que la pluie s’était calmée et que le vent était tombé, que cinq coups de feu à la suite résonnèrent dans la cour de la ferme. Jusque loin dans les collines les hommes de la battue les entendirent et, avec un soupir de soulagement, tournèrent bride en direction de Hawk’s Hill.
William MacDonald se trouvait alors à l’extrême limite de la zone de recherches, et sa fatigue aussi était extrême car il n’avait ni fermé l’œil, ni mangé, ni pris le moindre repos depuis le début ; mais lui aussi tourna bride vers la maison et força Dover à prendre le galop à contrecœur – la pauvre bête était aussi fourbue que lui – dès que le bruit assourdi de la salve lui parvint.
Tout le monde, ou presque, était déjà là lorsqu’il arriva. Le murmure des conversations s’éteignit et les regards se tournèrent vers lui. Il n’y avait pas un sourire.
« On l’a trouvé ? » s’écria MacDonald en sautant de son cheval pour courir vers la compagnie assemblée devant la maison. « Il va bien ? Où est-il ? »
Esther jeta ses bras autour de lui et enfouit son visage contre l’épaule de son mari.
« On ne l’a pas trouvé, Will. On n’a pas retrouvé notre Ben. »
Les joues de MacDonald s’enflammèrent, son regard durcit et balaya les figures sombres.
« Qui a tiré ? demanda-t-il d’une voix cassante. Qui a tiré alors qu’on ne l’a pas encore retrouvé ? »
Joe Billington se détacha du groupe. Par contraste avec ses grands échalas de fils, c’était un homme petit et trapu, au torse large et puissant.
« C’est moi qui ai tiré, MacDonald, dit-il. Je voulais qu’on parle. Ça n’est plus la peine de continuer. On ne trouvera pas le gosse. »
Ben s’était figé mais, bizarrement, il n’avait pas vraiment peur. Il était sur ses gardes, certes, et il était aussi profondément ému, mais ce n’était pas de la peur. La bête semblait d’ailleurs à peu près dans le même état d’esprit. Son cou s’était hérissé, ce qui la faisait paraître encore plus impressionnante, et ses babines étaient toujours retroussées, mais son grondement s’était calmé. Silencieuse, elle ne quittait pas l’enfant des yeux. Les secondes s’écoulaient; bientôt une minute, puis deux, puis trois… Ils continuaient à se regarder, les yeux dans les yeux, immobiles. Soudain la bête lâcha un bref grognement guttural. Entièrement concentré, Ben répliqua en imitant l’intonation du blaireau à la perfection. A l’écho de son grognement, la grosse femelle cligna des yeux et son regard sembla s’adoucir.