... La confrérie prit forme.
Basée sur des concepts et coutumes nordiques, elle se donnait pour mission de trouver chaque mage peuplant la terre pour le ramener auprès des dieux par leur mort afin d'être jugé. Objectif qui perdura pendant les années et siècles suivants jusqu'à aujourd'hui.
_ Je vous présente... Listone ! La seule et unique dernière ville des mages ! Ici, tout n'est que merveilles insolites, altérations magiques et ... lois assommantes... Bref ! Passons ! Allez, suivez-moi ! Et ne vous perdez pas ! C'est un vrai labyrinthe, cette cité !
Les tremblements avaient cessé. Quelques réflexes musculaires persuadèrent Elizabeth que Fauve dormait profondément. Son jean noir très usé déchiré à de multiples endroits. Ses pieds et ses mains s'avéraient terreux et goudronnés, ses ongles longs et cassés, il ressemblait à un monstre d'épouvante. De la poussière et des vestiges d'une vie de misère lui couvraient le corps.
Il était grand, gros et musclé. Si l'espèce humaine avait pu être géométrique, il aurait été un carré de deux mètres sur deux mètres.
Sa main tressaillait comme atteinte de Parkinson. Elle aurait pu battre des blancs en neige en une fraction de seconde.
Wakiza se promit de retrouve ce capitaine qui usait de sorcellerie et de le faire juger par les tréfonds du royaume de Neptune.
Pendant les années qui suivirent, il traversa terres et mers,survivant de petits travaux et racontant son histoire. Tous les océans et tous les continents y passèrent, mais il ne trouva jamais une seule oreille attentive.
La lumière qui filtrait par la petite lucarne permettait d'y voir assez clair pour trouver l'interrupteur de la vieille ampoule du grenier. Une fois celle-ci allumée, Fauve regarda autour de lui et vit son ancien domicile où il avait vécu accompagné de ses deux amies de toujours : solitude et famine.
Entre calme et humidité, Alexandra pouvait profiter pleinement de... bon temps. S'agissait-il de merveilleuses balades sur des plages paradisiaques ? Ou de dégustations de cocktails plus ou moins alcoolisés, achetés en soirée ? Eh bien, non. Quoi de mieux, pour une fêtarde dans son genre, qu'un cachot creusé dans la roche et le plaisir fort rassurant d'une loge éloignée du monde connu, ainsi que la solitude prompte à l'épanouissement ? Elle avait ici, tout le loisir pour réfléchir et méditer sur sa situation, dans les meilleurs conditions possibles et ça, pour la deuxième fois de son existence.
- [...] "Fou de chagrin, mais enfin libre, escortons le vers la voie de la sagesse intérieure, sinon de cette liberté, il fera un fardeau de vengeance." C'est une idée discutable, mais je pense qu'il est nécessaire que certains hommes ne soient pas libres de faire tout ce qu'ils souhaitent. Il faut les éduquer. Cela amène obligatoirement à des barrières. Apprendre qu'on ne doit pas faire tout ce que l'on veut et donc apprendre à ne pas être libre.
Jack rouvrit les yeux, posa une main sur le globe et tendit sa canne vers le pan de mur sculpté. La paroi s'écarta pour laisser place à un grand miroir.
- J'ai stipulé que l'entrée de la ville demeurait à la même place pendant trente-six heures, je n'ai jamais affirmé qu'il restait trente-six heures ! Nous disposons exactement de douze minutes ! Dépêchons, dépêchons !