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Citations de Allison Hoover Bartlett (92)


J'étais content de trouver pour 2 dollars un livre qui en valait une centaine, mais j'ai rapidement compris que je voulais plutôt collectionner des textes qui avaient eu une influence sur les gens, des livres controversés comme -1984- de George Orwell, des livres importants. (p. 141)
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"Les livres ne sont pas des objets inertes mais portent en eux autant de vie que l'âme qui les a fait naître, en effet ils conservent, comme dans une fiole, la puissance et l'essence de l'intellect qui leur a donné le jour." Presque trois cents ans après lui , en 1900, Walt Whitman faisait écho à ce sentiment : " Camarade ! Ceci n'est pas un livre , / Qui touche ceci touche un homme." (p. 156)
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Une collection comme la sienne est une quête personnelle. Mais lorsqu'il décidera de s'en séparer, comme c'est le cas de toute collection in fine, l'effort passé à l'assembler se montrera payant, car sa valeur dépassera celle des livres cumulés.
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Plus je piochais dans mes piles de livres consacrés à des collectionneurs, plus je pensais au rôle que ces hommes (et quelques rares femmes) avaient joué pour préserver notre héritage culturel. Pour reprendre les mots de Wilmarth Sheldon Lewis, un collectionneur décédé en 1979. "Sains d'esprit ou fantasques. Ils sauvegardent la civilisation ". Ils me fascinaient tous. (p. 231)
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Lors de mon dernier entretien avec Gilkey, j'eus une révélation. Je compris que celui dont je croyais qu'il volait des livres pour passer pour un gentleman, qui se construisait une image toute faite, une identité de façade, était en fait -véritablement- en train de devenir un gentleman. Il étudiait la philosophie, faisait des recherches sur de grands auteurs, lisait de la littérature, il écrivait même des essais et des pièces de théâtre. A travers tous ces efforts, il cherchait à se construire une personne idéalisée. Et l'autre manière de faire naître cette personnalité était de me raconter son histoire. (p. 291-292)
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Avant le salon, j'avais appris qu'il y avait probablement autant de définitions du terme "rare" qu'il y avait de libraires. (p. 32)
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Après deux ans de discussions avec Gilkey, j'en avais vu la dorure, si je puis dire, et les rebords. Si je devais le résumer en une phrase, je dirais que c'est un homme pour qui posséder une vaste collection de livres anciens est un moyen d'exprimer sa personnalité : une fois cette collection rendue publique, les gens ne peuvent qu'apprécier le collectionneur. (p. 290)
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Tandis que je vagabondais de stand en stand, de livre en livre, je ressentis moi aussi cette attirance sensorielle ; le toucher des pages épaisses aux bords bruts de coupe, la beauté ciselée des polices de caractères, la tension des couvertures en lin ou en peau de cochon, l'odeur de parchemin.
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On en apprend beaucoup sur une personne en regardant sa bibliothèque. L'attirance de Gilkey pour les livres de la liste de la Modern Library révèle son besoin d'être admiré. Il ne se fie pas à ses propres goûts, mais à ceux des connaisseurs. (p. 126)
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Lorsqu'on les tourne, les pages émettent un craquement étouffé, qui n'est pas sans rappeler le bruit d'un drapeau par un après-midi venteux, et elles dégagent une odeur sèche et boisée, une combinaison de moût et de suavité qui me rappelle les livres de mes grands-parents.
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Il avançait que la motivation et le plaisir de toute collection trouvent leur origine dans le sentiment de conquête.
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Je commençais à comprendre que la différence entre celui qui aime les livres et celui qui va jusqu'à les collectionner n'est pas qu'une simple question de degré. Pour le premier, le livre est une sorte de souvenir : il y a ses livres d'enfance, ses livres de fac, ses romans préférés, ses choix incongrus. De nombreux réseaux sociaux nous proposent de lister nos lectures pour cette raison précise : les livres en disent long sur votre personnalité. Ce qui est particulièrement pour les collectionneurs, dont les étagères ne reflètent pas seulement les lectures, mais leur intériorité: "La possession est la relation la plus profonde que l'on puisse entretenir avec les choses : non qu'alors elles soient vivantes en lui [Le collectionneur ], c'est lui-même au contraire qui habite en elles" , écrit Walter Benjamin. (p. 86-87)
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«  Ce qui rend « La Bibliomanie » particulièrement remarquable , c’est qu’elle fait rage à toutes les saisons de l’année, et à toutes les étapes de l’existence ».
Lorsque les livres , comme ceux du Salon de New- York, ont une histoire —secrète , scandaleuse ou tendre ——, l’attraction n’en est que plus violente . Que les pages contiennent des informations historiques, scientifiques , de la poésie ou des histoires en devient presque secondaire . La foire grouillait de gens que les livres avaient ensorcelés . »
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De nombreux réseaux sociaux nous proposent de lister nos lectures pour cette raison précise : les livres en disent long sur votre personnalité. Ce qui est particulièrement vrai pour les collectionneurs, dont les étagères ne reflètent pas seulement les lectures, mais leur intériorité : "la possession est la relation la plus profonde que l'on puisse entretenir avec les choses : non qu'alors elles soient vivantes en lui [le collectionneur], c'est lui-même au contraire qui habite en elles", écrit Walter Benjamin
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Il y a une différence entre ceux qui aiment les livres et ceux qui vont jusqu'à les collectionner ...
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"Tout livre rare est un livre volé."
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En passant ma main sur les pages, je sens de légères ondulations, probablement dues à l'humidité, mais aucune n'est déchirée. La page de garde a disparu, mais j'ai appris que cela n'avait rien d'inhabituel. Le papier coûtait cher au XVIIe siècle, et une page blanche pouvait très bien être découpée pour servir de papier à lettres, pour emballer du poisson, ou à toute autre fin plus utile que de rester vierge au début d'un livre.
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L'admiration que sa collection provoquait semblait bien être au centre des motivations de Gilkey. Ce n'était pas tant l'amour des livres qui l'animait que ce que sa collection disait de lui. C'était une ambition tout à fait commune-donner une image de nous-mêmes grâce à nos chaussures, notre voiture ou la musique que l'on écoute- mais poussée à l'extrême. Après avoir passé quelques jours parmi les collectionneurs du salon de New-York, je compris que nombre d'entre eux cherchaient à se construire une identité, achetant des livres comme s'il s'agissait de trophées en l'honneur de leur bon goût, de leur savoir, et de leur influence. (p. 66)
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Plus j'en apprenais sur les collectionneurs, plus je me considérais comme l'un d'entre eux : pas une collectionneuse de livres, mais des histoires que je récoltais au cours de mon enquête. A l'image de ceux qui sont gagnés par la frénésie à mesure que leur collection prend forme, plus j'obtenais des informations plus j'en demandais. Je découvris ce qu'était le vélin, le bougran, les errata et les tranches à témoins. Mes carnets de notes se multipliaient pour former une pile haute comme dix - Kraütterbuchs- En accumulant des anecdotes sur des voleurs, des libraires, et le monde du livre ancien, j'en vins à comprendre que cette histoire n'était pas une simple compilation de délits mais bout à bout, mais qu'elle parlait aussi de la relation intime, complexe et parfois dangereuse que les gens ont avec les livres. (Prologue, p. 17)
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Gilkey m'expliqua que lorsqu'il tenait un livre ancien dans ses mains, il sentait son âge, son craquant, s'assurait qu'il ne présentait aucun défaut et l'ouvrait avec delicatesse.
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