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4.17/5 (sur 12 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Madrid , le 06/01/1582
Mort(e) : 1645
Biographie :

Alonso de Guillén Contreras ou Alonso de Contreras est un militaire, corsaire et écrivain espagnol.

Il prend le nom de la famille de sa grand-mère maternelle lorsqu’il s’enrôle dans l'armée. Très jeune (12 ou 13 ans), il poignarde un camarade d’études et le tue. Il est banni pendant une année à Avila. Il commence, ensuite, à travailler chez un orfèvre mais, compte tenu de son caractère rebelle, il rejoint, à 14 ans, l’armée des Flandres le 7 septembre 1597. Il abandonne très vite son unité pour rejoindre Palerme et embarquer sur les galères de Pedro de Toledo pour combattre les Turcs et les pirates barbaresques. C’est là qu'Alonso de Contreras apprend l’art de la navigation.

En 1601, il reçoit le commandement d’une frégate et on lui confie la surveillance des îles grecques pour y espionner les Turcs dont il commence à maîtriser la langue. Parallèlement, il s’initie au corse. Pendant un séjour en Espagne, après avoir tenté, sans succès, de faire carrière à la Cour, il se retire à Moncayo comme ermite. Accusé d’être de connivence avec les Maures, il en est expulsé et jugé. Même si l’on ne retient rien contre lui, il continue à être harcelé et part pour les Flandres où il sert en tant qu’officier. Plus tard, il obtient l’autorisation de retourner sur la Méditerranée, avec une recommandation pour le Grands maîtres de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. En 1611, il reçoit à nouveau le commandement d’un navire et entre dans l’Ordre comme novice.
Auparavant, il s'était marié à Palerme, mais, trompé par sa femme, il l’assassine avec son amant. De tempérament querelleur, il est mêlé à plusieurs disputes, ce qui lui vaut, à différentes reprises d’être incarcéré.

En 1633, il quitte le service armé et se consacre à ses "Mémoires" (Discurso de mi vida), écrits peut-être à la demande de son ami le dramaturge Lope de Vega. Le manuscrit a été découvert et publié en 1900. C’est une des rares œuvres autobiographiques concernant des soldats espagnols de l’armée des Habsbourg et une des plus importantes.

On retrouve toutefois ses traces en 1635 comme capitaine des présides du Sinaloa (frontière nord du Mexique à l'époque), puis gouverneur de la forteresse de San Juan de Ulua, dans le port de Veracruz, jusqu'en 1642, où il est autorisé à rentrer en Espagne avec le titre de Sergent major de Nouvelle Espagne. On perd sa trace vers 1645.

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Source : wikipedia
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Canicule, Rome 1624
Huit jours plus tard, le comte, mon maître, me commanda d'aller avec deux carrosses de voyage à lui, à six chevaux, chercher les señores cardinaux Sandoval, Spinola et Albornoz, qui arrivaient d'Espagne et avaient débarqué au port de Palo, à vingt milles de Rome. De même il m'ordonna de les convier de sa part à descendre en sa maison, où il leur tenait prêt un grand logement.

À Palo, où leurs Éminences étaient installées au château, je fis mon ambassade. Ils en firent grand cas, mais ils répondirent qu'ils ne comptaient pas entrer à Rome par ces dangereuses chaleurs, mais s'établir quelque part alentour. Cette résolution prise, je les suppliai d'y bien regarder et de placer le service du roi avant tout, tellement qu'ils se hasardèrent à risquer leur santé. Deux heures avant la nuit, il firent mettre en ordre leurs carrosses de voyage, car ils en avaient dix-sept.

Les trois señores cardinaux prirent place dans le carrosse du comte, mon maître, et leurs camériers et moi dans l'autre. Et de piquer des deux pour que le soleil ne les frappât point. Bref, je fis si dextrement que j'entrai à Rome au petit matin avec les seuls deux carrosses du comte mon maître, sans qu'aucun des dix-sept autres m'eût pu suivre. C'est de la sorte que je les amenai au logis de très bonne heure, le jour de Saint-Pierre qu'on présente la haquenée au pape. Ils furent logés dans la maison du comte, mon maître, chacun dans son appartement, avec le luxe et le bien-être qu'on peut croire, ainsi que leur camériers et autres valets.

Ils demeurèrent là jusqu'à tant qu'ils eussent trouvé des maisons, ce qui dut prendre un mois, et ils y furent visités par tout le Collège des cardinaux et régalés par le comte, mon maître. Moi, je m'en retournai à mon hôtellerie où je demeure présentement et demeurerai jusqu'à ce que Son Excellence me commande autre chose, car je ne désire rien tant que de la servir.

Je dois dire encore quelque chose que je tiens pour un miracle. Ces señores entrèrent à Rome le jour de Saint- Pierre, qui est l'un de ceux ou le péril de la chaleur est le plus fort : pourtant, de toute la maison qu'ils amenaient avec eux et qui montait à plus de trois cents personnes, il ne mourut personne ; bien mieux, Leurs Éminences n'eurent point mal à la tête : d'où je tire que ce qu'on raconte des dangers de la canicule n'est que hâbleries. Il est vrai qu'à Palo je leur recommandai à tous de se bien garder du soleil et, en arrivant à Rome, de s'enfermer, moyennant quoi ils n'auraient rien à redouter des changements de temps.
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Dans le golfe de Nauplie de Romanie, je tombai sur un caramoussal chargé de riz, avec sept Turcs et six Grecs. Les Grecs juraient que le blé était à eux, mais la torture les fit confesser qu'il était aux Turcs. Je les mis à terre et me rendis avec le caramoussal au promontoire de Maina qui était à peu de distance. Ce promontoire de Maïna est un district sis en la Morée, très âpre, dont la population est chrétienne grecque. Ces gens-là n'ont aucune autre habitation que des grottes et des cavernes, et grands larrons avec cela.
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... Je vis ce jour-là une chose qui fait paraître ce que c'est que d'être chrétien ; la voici : parmi les nombreux morts qu'on jeta à l'eau, il y en eut un qui flotta la bouche en l'air, chose tout à fait contraire aux Maures et aux Turcs, qui, lorsqu'on jette leurs cadavres à la mer, se mettre la face en bas, tandis que les chrétiens se mettent la face en l'air. Nous demandâmes aux Turcs que nous avions faits esclaves comment il se faisait que celui-là fût sur le dos. Ils nous dirent qu'il l'avaient toujours soupçonné d'être chrétien, que c'était un baptisé renégat, et que, quand il avait renié, il était de la nation française. (p. 41)
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