Citations de Alric & Jennifer Twice (454)
Pour moi, le temps est un concept barbare. Il se définit par le nombre de livres dévorés et les aiguilles correspondent aux pages qui se tournent dans un bruissement familier et apaisant. Dans ma chambre, aucune horloge au mur pour me rappeler à l’ordre, alors je continue mes lectures sans écouter les cris de mon corps affamé de sommeil. Impossible de dormir avant d’avoir fini un chapitre et, lorsque j’en termine un, je ne peux m’empêcher de me jeter sur la suite, plongée au cœur de ces aventures épiques. Je crois que je suis atteinte d’une étrange maladie, mais je ne souhaite pas en guérir.
Je suis depuis longtemps un radeau à la dérive qui sait qu'il ne rentrera jamais au port. Ou alors brisé, constellé d'éclats de bois, de liens, d'os et de verre.
- Le passé nous sert de leçon.
L’horizon n’est pas la limite de la mer, mais celle de nos yeux.
- Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des parents tels que vous. Un foyer rempli d’amour. Comment peut-on grandir sans ça ? Sans ce sentiment de sécurité, avec un père ou une mère qui nous donnent confiance en nous, qui croient en nous ? Comment arrive-t-on à se construire dans la violence ou l’indifférence ?
- Si tu ne te sens pas à la hauteur de la tâche, retourne dans ton royaume enchanté pour faire des gâteaux, jette-t-il, méprisant.
- Vous parlez comme si j'avais le choix de refuser cette destinée. Le discours de la Tutrice ne me suggérait en rien. La nature m'a désignée. Vous comprenez ce que ça veut dire ?
- On peut toujours refuser. Je ne suis pas partisan d'accepter sans rien dire la place qu'on nous attribue. C'est ce qui fait la différence entre une victime et un battant.
J’éprouve rarement de l'ennui dans ma solitude. A vrai dire, j'en ressens davantage au milieu d'une foule . Je me sens seul avec les autres.
- Ce monde est différent du tien, Arya. Le temps est une invention des hommes mortels pour avoir toujours une longueur d'avance sur leur vie. Ici, tu ne trouveras ni pendule ni sablier ni gens pressés, car nous ne courons pas après le temps, nous l'accompagnons.
- Ce n'est rien, Maître Jownah. Les livres ne meurent pas, ils restent dans le cœur des gens. Vous me l'avez assez répété.
- Je suis désolé, Icha'na. Pour tout ça. Je lutte à m'en faire mal. Je fais tout pour aller contre. Je meurs de m'éloigner autant de toi, mais ce n'est pas un choix qui m'appartient. Sache seulement que, quoi qu'il advienne, tu peux disposer de moi comme il te conviendra. Pour sauver ton prince, ses frères, tes parents, pour me sacrifier à ta cause, si tu le souhaites. Je te suivrai jusqu'à ce que je ne le puisses plus. Je t'accompagnerai jusqu'au bout. C'est ce pour quoi je suis fait. Je suis corvéable à merci, princesse. Je t'appartiens. J'ai été fabriqué pour toi.
— On forme une bonne équipe. Maintenant, va te nettoyer un peu, tu sens le fauve ! Et habille-toi ou tu risques de donner une crise cardiaque au petit Jimmy.
— Je lui ai tapé dans l’œil. Un peu comme toi avec Thétys.
Je glousse, contente de ma répartie.
— C’est ça, marre-toi. Tes corvées quotidiennes t’attendent ! Il faut raccommoder les voiles. Tu aimes tant grimper, pas vrai ? me menace Killian, diabolique. Et ne t’avise pas de bâcler ton travail ou je te prive de déjeuner !
— Je croyais qu’on formait une équipe ? Là, tu me donnes des ordres !
— On est une équipe. Mais c’est moi le maître.
Celui qui prend des risques ira toujours plus loin que celui qui se contente de prendre ce qu'on lui tend.
- Arya, être différent n'a jamais fait de l'humain quelqu'un de faible, mais quelqu'un d'unique.
Souviens- toi de cela.
- Tu voies toujours le côté positif des choses, pas vrai ?
- C'est mieux que de se morfondre, non ?
- C'est vrai, mais ça ne nous rend pas immortels. Les forts dévorent les faibles, c'est la loi de la nature.
Le ton fataliste de sa voix me prends de court et, cette fois, je ne peux taire ma question :
- Aïdan, est ce que tu a peur de mourir ?
- Non mais j'ai peur d'être oublié, de disparaitre dans l'indifférence générale, de ne manquer à personne.
- Ça n'arrivera pas ! Tu m'as, moi.
- Encore une fois, être positif n'a jamais rendu quelqu'un immortel.
Ce que les mots ne peuvent dire, les yeux le font pour nous
- Rien n'est pire que la normalité. Se noyer dans la masse, vivre juste ce qu'il faut. Être comme tout les individus lambda, non merci.
- Pardonne moi, dit il en me montrant la gravure. Regarde, c'est un proverbe dans une ancienne langue qui vient de Valériane.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?
- La maison construit la famille. Le coeur la transporte.
- Tu n'as toujours pas compris ! Je me fichais pas mal du respect, Virgo ! Seule la richesse m'importait !
- Tu l'avais déjà, Sivane. La vraie richesse, celle que les hommes passent une vie à chercher. Seulement, tu ne la voyais pas où ça ne te suffisait pas.
- Le sarcasme est l’apanage des gens blessés. C’est l’armure idéale.
- Pourquoi irais-je chercher ailleurs ce que je possède déjà ici ?
- Pour vivre tes rêves les plus fous. T'es propres parents n'ont jamais quitté Hélianthe alors que Phinéas aspirait à rencontrer les antiquaires du Fort de Verre ou songeait aux arbres rares de la Forêt d'Azuriel. Veux-tu finir ainsi ? À ne découvrir des endroits hors du commun qu'à travers les livres ou des illustrations ? Le monde n'a pour limites que celles que nous fixons.
- Je ne manque de rien.
- L'amour et le bien-être matériel ne font pas tout, Arya.