Pour ce quatrième épisode de la série Filature, Jeanne Macaigne nous dévoile ses inspirations littéraires de jeunesse, les joies et apports de ses albums chez les lecteurs et ses envies notamment musicales. Découvrez aussi ce que Jeanne Macaigne appelle son troisième poumons.
Jeanne Macaigne / Diplômée des Arts décoratifs de Paris, elle dessine régulièrement pour la presse (Revue XXI, Alternatives Economiques, Libération). Depuis 2018, elle publie également des albums jeunesse : le coiffeur des étoiles (MeMo), Changer d'air (Les Fourmis Rouges) et plus récemment, en 2022, Un drôle de lundi (Seuil Jeunesse).
Jeanne Macaigne était l'invitée de la Fête du Livre de Bron 2023 pour une table ronde avec Marine Schneider et Fleur Oury le 04 mars. Elle présentait aussi l'exposition Changer d'air tirée de son nouvel album éponyme.
Chaque semaine, retrouvez un invité dans un format court de 4 minutes et écoutez un peu de leur univers littéraire et personnel. À découvrir sur le Média et les réseaux sociaux de la FdLB.
© Collectif Risette/Paul Bourdrel/Fête du Livre de Bron 2023
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Mettre 1 000 euros sur le compte en banque de chaque Européen… Huit ans après le début de la plus grave crise depuis 1929, la situation paraît tellement bloquée en Europe que cette idée a priori loufoque est discutée très sérieusement. Et pas seulement dans les colonnes d'Alternatives Economiques. Comment a-t-on pu en arriver là ? Le capitalisme est un système génial à bien des égards. Il a une capacité inégalée jusqu'ici à mettre à notre disposition des biens et des services pour répondre à nos voeux les plus fous. Et cela en les produisant de façon toujours plus efficace et moins coûteuse. Quand je me rappelle avoir appris à écrire avec une plume et un encrier et à faire des opérations avec une règle à calcul, il m'arrive d'être pris de vertige…
Mais le capitalisme a aussi inventé un truc moins génial : la crise de surproduction. Il y a certes eu des crises depuis la nuit des temps, mais c'étaient des crises de sous-production : on n'avait pas récolté assez de blé pour nourrir tout le monde. Dans le capitalisme, c'est l'inverse : on est en crise parce qu'on peut produire trop de choses et qu'il n'y a pas assez de gens suffisamment riches pour les acheter. D'où le chômage, les usines qui ferment… Cette plaie frappe régulièrement les pays capitalistes depuis trois siècles. Suscitant misère, crises politiques et guerres. Après le krach de 1929 et ses conséquences dramatiques, l'ensemble du monde, ou presque, avait fini par comprendre que, malgré les jérémiades des patrons, il fallait des règles sociales strictes, des salaires minimums et des systèmes sociaux coûteux pour que le capitalisme fonctionne correctement.
Mais depuis quarante ans, nos élites se sont remises à considérer qu'il fallait au contraire privilégier le laisser-faire. C'est malheureusement en Europe que ce dogmatisme libéral a été pris le plus au sérieux. Et le résultat est sous nos yeux. Quatre-vingts ans après le New Deal et le Front populaire, il est plus qu'urgent que les dirigeants européens, et notamment les socialistes français, redécouvrent cette vérité de base : ce n'est pas en écoutant les chefs d'entreprise qu'on peut construire une économie capitaliste qui fonctionne. On ne peut faire leur bonheur que malgré eux.
Edito - Guillaume Duval
Les gilets jaunes s'inscrivent dans une histoire et une culture des révoltes européennes, avec une spécificité française : le heurt, la rupture sont, depuis la fin du Moyen Age, le principe du changement dans l'espace français, et de manière encore plus accentuée depuis la Révolution.
Dublin tire profit du Brexit : sans attendre la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne, les institutions financières transfèrent une partie de leurs activités vers la capitale irlandaise et sur le continent.
De À comme abattement Z comme zone monétaire, ce nouveau numéro d’alternative Économique, poche, rédigé par Denis Clerc, et d’abord un dictionnaire spécialisé. Mais il est aussi bien plus : sans prétendre tout apprendre aux lecteurs sur l’économie et la société, il s’efforce, à travers, plus 1200 définitions, d’apporter une réponse à un maximum de questions.
Des économistes contemporains plus futés - George Akerlof et Joseph Stiglitz, tous deux "nobélisés" en 2001 - ont franchi un pas important avec le "salaire d'efficience"" : bien payer les salariés est source d'efficacité, parce que, leur patron les traitent correctement, ils sont incités à travailler correctement (Akerlof)
La Suède, qui a développé la première, dès 1661, l'usage du billet de banque en Europe, sera-t-elle la première économie à fonctionner sans cash ?