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Citations de Amadou Hampâté Bâ (231)


Le vacarme des trompes de corne et des tam-tams incommoda les chiens du village. De partout ils se mirent à pousser des aboiements de protestation, longs et lugubres pour certains, pour d’autres saccadés comme s’ils se préparaient à mordre.
Mais sans doute ces chiens savaient-ils que le Komo ne badine pas, car dès que le dieu parvint au milieu du village, ils se turent comme par enchantement et devinrent aussi silencieux que s’ils avaient été enterrés au fond des greniers à mil.
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Ces relations de bon voisinage et d'acceptation mutuelle reposaient sur le vieux fond de tolérance religieuse de l'Afrique traditionnelle animiste qui acceptait toutes les formes de pratique religieuse ou magico-religieuse et qui, de ce fait, ignora les guerres de religion.
Tidjani était un musulman fervent et convaincu dont l'exemple suscita même, à Bougouni et ailleurs, d'assez nombreuses conversions, mais cela ne l'empêchait pas d'être extrêmement tolérant. Pour lui, mon affiliation aux initiations enfantines bambaras était une occasion supplémentaire de m'instruire. Dès cette époque, j'ai accepté les gens tels qu'ils étaient, Africains ou Européens, tout en restant pleinement moi-même. Ce respect et cette écoute de l'autre quel qu'il soit et d'où qu'il vienne, dès l'instant que l'on est soi-même bien enraciné dans sa propre foi et sa propre identité, seront d'ailleurs plus tard l'une des leçons majeures que je recevrai de Tierno Bokar.
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Comme je contemplais silencieusement ce spectacle, un vieux bouc (dont
j`apprendrai qu’il était le bouc fétiche du village) s'approcha d’un pas tranquille et
entra dans la concession. Chaque soir, à la même heure, il venait s'installer au
sommet du tertre pour y passer la nuit, la tête tournée vers l’est. Avec sa face
barbichue et sa mâchoire toujours en train de ruminer, on aurait dit un vieux
marabout en train de marmonner des prières.
On avait essayé, paraît-il, de le chasser, mais il revenait inlassablement. Finalement,
on l’avait laissé tranquille.
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Peu à peu sa silhouette élégante disparut derrière la dune, comme avalée par le sable. Avec elle disparaissait Amkoullel, et toute mon enfance.
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Amadou Hampâté Bâ
"En Afrique, chaque fois qu'un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle"

Citation de Amadou Hampâté Bâ
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Amadou Hampâté Bâ
Quand vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle
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Eh bien! mes amis, en vérité, celui qui apprendrait par coeur toutes les théologies de toutes les confessions, s'il n'a pas de charité dans son coeur, il pourra considérer ses connaissances comme un bagage sans valeur. Nul ne jouira de la rencontre divine s'il n'a pas de charité au coeur. Sans elle, les cinq prières ne sont que des gesticulations sans importance; sans elle, le pèlerinage est une promenade sans profit.
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La tradition enseigne en effet qu'il y a d'abord Maa, la Personne-réceptacle, puis Maaya, c'est-à-dire les divers aspects de Maa contenus dans le Maa-réceptacle. Comme le dit l'expression bambara « Maa ka Maaya ka sa a yere kono » : « Les personnes de la personne sont multiples dans la personne. » On retrouve exactement la même notion chez les Peuls.
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Aucun croyant ne doit quitter cette terre sans avoir, au moins une fois dans sa vie, violé la shari'a au nom de la pitié.
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Il apprit des lèvres de sa mère... cette définition de la Religion: "Un disque de vannerie portant sur l'une de ses faces le mont "Amour" et sur l'autre le mont "Charité"".
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La fortune c'est comme un saignement de nez; cela arrive sans raison, et s'en va de même
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Ce grand lac, situé dans le delta de la boucle du Niger un peu avant Niafounké, était réputé non seulement pour ses poissons, mais aussi pour les innombrables oiseaux de différentes espèces, qui, une fois l'an, venaient du monde entier pour s'y réunir et y caqueter à plaisir, en une sorte de grand Unesco volatile....
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"Je sais une chose, et vous aussi, mes frères, sachez-le : au pays où les audiences se donnent à l'ombre des grands arbres, le roi qui coupe les branches tiendra ses assises en plein soleil. Tuer un être sans défense est facile; mais c'est l'art du bourreau. L'art royal consiste à laisser vivre et à faire prospérer, et ce n'est pas toujours un art aisé".
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Monsieur Assomption était particulièrement fier de Bouyagui Fadiga, qu'il appelait "un pur produit intellectuel de la culture française." Et c'était bien là, effectivement, ce qu'avec les meilleures intentions du monde on voulait faire de nous: nous vider de nous-mêmes pour nous emplir de manières d'être, d'agir et de penser du colonisateur. On ne peut dire que, dans notre cas, cette politique ait toujours échoué. À une certaine époque, la dépersonnalisation du" sujet français" dûment scolarisé et instruit était-telle, en effet, qu'il ne demandait plus qu'une chose :devenir la copie conforme du colonisateur au point d'adopter son costume, sa cuisine, souvent sa religion et parfois même ses tics.
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Un beau jour de l'année 1902, Aguibou Tall, qui avait été nommé roi par la grâce de la République française, fut purement et simplement déposé par un décret de cette même République. La France estimait le temps venu de prendre directement en charge l'administration du pays à travers son propre représentant: un administrateur des colonies nommé "commandant de cercle" par le gouverneur du territoire, lequel résidait alors à Kayes (Mali).
Aguibou Tall n'était plus roi en titre, mais il demeurait le chef traditionnel des Toucouleurs qui l'appelaient toujours Fama (roi), et la consigne officielle était de le ménager.
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Pour lui, l’ensemble des conflits humains reposait sur quatre causes essentielles : la sexualité, l’appât du gain, le souci de préséance (« Ote-toi de là que je m’y mette ! ») et la mutuelle incompréhension, compagne de l’intolérance. Il voyait dans l’incompréhension et l’intolérance le père et la mère de toutes divergences humaines : « On se parle, mais on ne se comprend pas, parce que chacun n’écoute que lui-même et croit détenir le monopole de la vérité. Or quand tout le monde revendique la vérité, à la fin personne ne l’aura. »
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La vie est un drame qu'il faut vivre avec sérénité.
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Amadou Hampâté Bâ
Si tu penses comme moi, tu es mon frère. Si tu ne penses pas comme moi, tu es deux fois mon frère car tu m'ouvres un autre monde.
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Ne regrette rien ,il faudra toujours continuer à apprendre et à te perfectionner, et c'est ne pas à l'école que tu pourras le faire .l'école donne des diplômes ,mais c'est dans la vie qu'on se forme
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Deux coeurs de même âges gardent le même élan l'un envers l'autre !
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