J'ai toujours dit que le secret d'une vie longue et heureuse, c'est de savoir refiler ses problèmes à quelqu'un d'autre.
C'est assez extraordinaire, cette bonne volonté avec laquelle la vie répond à vos attentes, pour peu que vous acceptiez de la vivre....
Lawrence R. Fansler, doyen des associés du cabinet Darwin Darwin Erasmus & Mendel (...), devisait aimablement avec un autre associé. ''Deviser" n'était d'ailleurs pas le terme exact. Fansler ne savait pas deviser. Soit il donnait des ordres, soit il pontifiait ; ou encore, lorsque aucun de ces modes ne semblait lui convenir, il adoptait ce ton bonhomme pour lequel il était réputé dans la maison. C'était le signe qu'il désirait quelque chose.
J'ai toujours été fascinée, au point que c'en est morbide, par ces monstres que sont les grandes institutions : l'armée, l'Eglise ou les universités de haut vol. On dirait d'énormes machines, des mastodontes en pleine digestion, des attractions de fête foraine. C'est plus fort que moi, il faut que je regarde. Et si ces choses se mettaient à évoluer ? On ne sait jamais. Je ne voudrais surtout pas rater ça.
A l'évidence, leur ménage n'était pas ce que l'on peut appeler le mariage de deux âmes....
- Ma chère Kate, répondit Andy, vous n'êtes pas sortie de Harvard, que je sache ? Alors pourquoi voudriez vous qu'on eût entendu parler de vous ? De surcroît, a quoi bon retenir le nom d'une femme, sauf peut être lorsqu'on se voit obligé de lui confier une chaire ?Où donc avez vous la tête ?
Personne ne comprend vraiment l'essence du mariage, se dit Kate. C'est là que commence l'amour, s'il doit jamais commencer. Et lorsqu'il n'est pas au rendez-vous, la tolérance et la communauté de goûts en offrent une assez bonne imitation.
Mais que faire d'une mère comme la mienne, se dit Kate, assez riche pour pouvoir tout tenter et assez bête pour n'en avoir rien fait?
-Moi, reprit Bill, sentencieux, on ne m'ôtera pas de l'idée que si elle avait eu une vie normale, une vraie vie de femme, tout ça ne serait pas arrivé. Je n'ai rien contre les femmes qui travaillent, notez bien, mais je dis qu'elle doivent faire passer d'abord leur foyer et leurs enfants.
Les gens trouvent curieux, je le vois bien, que je parle tant de la mort, et en ces termes. Mais qu'il est difficile de leur faire comprendre que dès lors qu'on envisage l'avenir, il est impossible de faire abstraction de la mort.