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Citations de Amanda Hocking (180)


"La mort de ceux que tu aimes est bien plus horrible que la tienne. L'immortalité est plus une malédiction qu'une bénédiction."
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"L'imbécile pense qu'il sait tout. Le sage, lui, sait qu'il ne sait rien."P.188
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Son buste contre le mien, les contours puissants de son corps jouxtant les lignes délicates du mien, je sentais son cœur cogner sur ma poitrine. Il m’agrippait toujours le poignet, retenant une de mes mains contre le mur. Il me regardait, et je ne devinais pas ce qu’il allait faire, car son regard noir consumait tout. Soudain, il pressa brutalement ses lèvres sur les miennes. Il m’embrassa désespérément, comme s’il ne pouvait respirer sans moi. Les poils courts de sa barbe griffaient mes joues, mes lèvres, mon cou, partout où il posait sa bouche. Il lâcha mon poignet, permettant ainsi que je l’entourasse de mon bras et l’attirasse encore plus près de moi. Comme j’avais pleuré quelques instants plus tôt, je sentis le sel de mes larmes sur ses lèvres. Entrelaçant mes doigts dans ses cheveux, je pressai sa bouche encore plus fort contre la mienne. Mon cœur battait à tout rompre, et une chaleur intense m’envahit. Il finit par arracher ses lèvres des miennes, ses mains qui me coinçaient contre le mur, toujours agrippées à mes épaules, puis il fit un pas en arrière. Respirant bruyamment, il garda les yeux baissés pour éviter de me regarder.
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"Il ne te déteste pas, au contraire. Il préférerais te détester."
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"J'avais vécu toute ma stupide vie sans lui, et voilà que je me sentais pas capable de survivre une heure de plus à son départ..."P.254
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"Certaines personnes voient l'avenir. D'autres le passé. Ce n'est pas si différent, d'ailleurs. On ne peut changer ni l'un ni l'autre."P.288
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— Je n’ai jamais voulu ça pour toi. Je veux dire, ce qui s’est passé entre nous, quoi que ça ait pu être. Tu mérites mieux et je ne pourrai jamais te le donner, pas plus que je n’aurai jamais le droit de t’aimer.
— J’essaie de changer les choses, dis-je. Et je dois reconnaître qu’une partie de cette tentative est à mettre au compte de l’égoïsme. Je souhaitais changer les lois pour qu’un jour, peut-être, nous puissions être ensemble. Mais… je ne peux pas compter là-dessus, et même si je le pouvais, j’en épouse un autre demain.
— Je n’en attendrais pas moins de toi, princesse, dit-il calmement. Je suis désolé de t’avoir importunée.
Il se dirigea vers la porte, s’arrêta en chemin, mais ne se retourna pas en disant :
— Je te souhaite le meilleur pour ton mariage. J’espère que vous serez heureux ensemble.
Après le départ de Finn, j’essayai de ne pas pleurer. Willa serait fâchée de me retrouver le lendemain avec un visage rouge et bouffi. J’allai jusqu’au placard prendre un pyjama pour me changer. En revenant vers mon lit, j’aperçus la petite boîte contenant le présent de Finn.
J’ouvris la boîte tout doucement. C’était un anneau très fin en argent, avec ma pierre de naissance, une gemme au centre d’un cœur. La vue de cette bague me bouleversa. Je m’étendis sur mon lit en sanglotant, en deuil d’une relation que je n’avais même pas pu vivre.
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Il mit ses mains sur mon visage et elles me parurent chaudes alors qu’elles auraient dû être froides après son escalade du mur. Il se pencha sur moi et s’arrêta avant de m’embrasser. Ses yeux plongés dans les miens cherchaient une forme de résistance, mais je n’en opposai aucune.
Sa bouche contre la mienne, sa chaleur m’envahit. Il goûtait sucré et froid, et sa peau sentait la pluie. Mes genoux faiblirent et mon cœur cognait contre ma poitrine. Ses mains se déplacèrent, s’emmêlant dans mes cheveux et me pressant contre lui.
Je jetai mes bras autour de lui et je le sentis fort et puissant contre moi. Je parvenais à sentir ses muscles comme un marbre chaud et je savais qu’il pouvait m’écraser s’il le voulait. Mais la façon dont il me touchait était passionnée et délicate en même temps.
Je voulais m’abandonner à lui, à son invitation, mais la voix de la raison me poursuivait. Mes entrailles, après avoir palpité comme des papillons, se mirent à se tordre en faisant des nœuds.
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- Aucune princesse n'a jamais gardé son prénom humain, et aucune ne le gardera. (Elle plongea son regard noir et sévère dans le mien, mais je le soutins sans faiblir). Jamais ma fille ne portera le nom d'une mänks.
Elle avait prononcé ce dernier mot avec amertume et dégoût, et je vis la mâchoire de Rhys se crisper. Moi aussi, j'avais grandi avec une mère qui me détestait, mais on ne m'avait jamais obligée à rester sagement assise pendant qu'elle vomissait des horreurs sur mon compte.
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"Je n'aspire pas spécialement à être comme les autres."P.18
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Jane piétinait, les bras couverts de chair de poule, au moins en partie à cause du froid. Mais elle prétendait que c’était seulement parce
qu’elle en avait marre de patienter dans la file, et soutenait que fumer cigarette sur cigarette la réchauffait.
— J’en ai ras le bol, dit-elle en jetant d’une chiquenaude son mégot sur le trottoir mouillé avant de l’écraser de sa botte à talon aiguille.
— On devrait peut-être s’en tenir là pour ce soir, proposai-je.
Nos fausses cartes d’identité n’étaient pas aussi réussies que le contact de Jane l’avait promis, puisque nous étions sur le point de nous faire
refouler d’une troisième boîte, si nous parvenions seulement à atteindre la porte.
Pour l’occasion, j’avais donné l’autorisation à Jane de choisir mes habits, si bien que rien ne m’allait et que mon décolleté était beaucoup trop
profond pour les nuits fraîches du Minnesota. Une brume épaisse s’était installée, mais mon amie se refusait à frissonner ou à admettre que cela
la gênait de quelque façon que ce soit. Elle comptait se soûler puis se taper un parfait inconnu, et je n’avais aucun moyen de la raisonner.
— Pas question ! s’écria-t-elle en secouant la tête. Je le sens bien, cette fois.
— Il est minuit passé, Jane.
Les chaussures à talons qu’elle m’avait prêtées me blessaient, et je me dandinais d’une jambe sur l’autre pour soulager mes pieds
douloureux.
— J’ai juste envie de danser et de m’éclater ! pleurnicha-t-elle, ce qui la fit paraître bien plus jeune que ses dix-sept ans et réduisit encore nos
chances d’entrer. Allez Alice, c’est ça, être jeune !
— J’espère vraiment que non, marmonnai-je.
Selon moi, faire la queue pendant des heures pour se voir refuser l’accès à plusieurs boîtes n’avait rien d’amusant.
— On pourra retenter le coup le week-end prochain, repris-je. Promis. Ça nous laissera le temps de nous procurer des papiers mieux
contrefaits.
— Je n’ai même pas bu.
Malgré son expression boudeuse, je savais qu’elle commençait à flancher.
— Je suis sûre qu’on peut dénicher de l’alcool quelque part, lui assurai-je.
Jane en trouvait aussi facilement que moi de l’eau. Je ne comprenais pas de quoi elle se plaignait : partout où elle allait, la fête ne tardait
jamais à faire son apparition.
— D’accord, soupira-t-elle, mais à charge de revanche !
Elle s’écarta de la file et nous partîmes en direction de mon appartement, laissant derrière nous les fumeurs ivres et les lumières scintillantes
des discothèques.
— Comment ça ? répliquai-je.
— Tu m’obliges à rentrer tôt…
Après quelques mètres à peine, n’y tenant plus, je m’arrêtai et ôtai mes chaussures, préférant marcher pieds nus sur le bitume sale plutôt que
risquer d’attraper de nouvelles ampoules. Un chewing-gum ou autre chose allait très probablement entrer en contact avec l’une de mes plaies et
me donner la typhoïde ou la rage, un sort que j’estimais pourtant plus enviable.
Au fur et à mesure que nous nous éloignions des boîtes de nuit, les rues devenaient de plus en plus désertes. Il n’était pas prudent pour deux
adolescentes de se promener dans le centre de Minneapolis.
— On devrait prendre un taxi, suggérai-je.
D’un mouvement de tête, Jane rejeta mon idée. Nous n’avions pas beaucoup d’argent, alors plus on avancerait, plus le trajet à payer serait
court. J’habitais près de Loring Park, et nous ne pouvions pas rejoindre ce quartier à pied, même s’il n’était pas si loin que ça.
Quand un taxi vert et blanc nous dépassa, je le suivis d’un regard envieux.
— De toute manière, un peu d’exercice nous fera le plus grand bien, décréta Jane qui avait remarqué mon expression.
Je me demandais pourquoi j’acceptais toujours d’entrer dans ses combines. Cela l’amusait beaucoup plus que moi. Jouer les faire-valoir
d’une fille plus séduisante n’était pas reluisant.
— Mais j’ai mal aux pieds, protestai-je.
— Il faut souffrir…
— … pour être belle, ouais, je sais, l’interrompis-je en râlant.
Elle s’alluma une autre cigarette et nous continuâmes à marcher en silence. Je savais qu’elle faisait la tête car nous n’avions pu entrer dans
aucune boîte et qu’elle essayait de manigancer un nouveau plan palpitant dans lequel m’embarquer, mais cette fois, je ne me laisserais pas
entraîner.
Lorsque les bruits de la circulation sur Hennepin Avenue se furent estompés, j’entendis des pas résonner derrière nous. Jane semblait n’avoir
rien remarqué, mais j’avais l’impression tenace qu’on nous suivait.
Puis les pas commencèrent à s’accélérer et à s’amplifier, auxquels s’ajoutaient des souffles saccadés et des voix masculines étouffées.
Jane me décocha un regard paniqué, m’indiquant qu’elle aussi les entendait. Plus courageuse que moi, elle jeta un coup d’oeil par-dessus
son épaule.
J’allais lui demander ce qu’elle avait vu, quand elle se lança dans une course effrénée. Il ne m’en fallut pas plus. Je tentai de la rattraper, mais
elle ne ralentit pas et conserva une longueur d’avance sur moi.
La rue débouchait sur l’entrée d’un parking souterrain. Elle se précipita à l’intérieur du bâtiment, et je l’imitai. Il y avait forcément d’autres
endroits fréquentés, mais son choix s’était d’abord porté sur un garage mal éclairé.
Pour la première fois, je me risquai à regarder derrière moi. Dans la pénombre, je distinguai seulement quatre silhouettes imposantes
d’hommes. Lorsqu’ils virent que je m’étais retournée, l’un d’eux se mit à me siffler.
Je courus de plus belle et m’aperçus que Jane avait disparu. Incapable de décider si je devais attaquer ou fuir, je me figeai.
— Par ici ! murmura alors mon amie.
À cause de la mauvaise acoustique du lieu, je ne pus déterminer d’où provenait sa voix et restai tétanisée sous la lumière jaune vacillante d’un
néon, espérant une mort rapide et sans douleur.
— Salut fillette, susurra l’un des types d’un ton qui était tout sauf amical.
Je me retournai. Comme mes agresseurs avaient cessé de courir en même temps que moi, ils s’approchèrent sans se presser.
— Pourquoi tu cherches à éviter un bon moment ? me demanda un autre.
Pour une raison qui m’échappa, ses copains jugèrent cette réplique hilarante, et leurs rires se propagèrent dans tout le parking.
J’eus soudain la chair de poule. J’ouvris la bouche pour répondre ou pousser un cri, mais aucun son n’en sortit. Je me tenais dans une flaque
d’eau froide et d’huile, et le néon au-dessus de ma tête décida de rendre l’âme pour de bon.
Je fermai les yeux pour ne pas voir ce que mes agresseurs s’apprêtaient à me faire subir. Ils parlaient entre eux, riaient et lançaient des
blagues tordues, et je fus persuadée que j’allais mourir.
Quelque part dans mon dos s’éleva un crissement de pneus, mais je me contentai de serrer les paupières encore plus fort.
francoise pochon
Chapitre 2
— Hé ! Qu’est-ce que vous faites ? cria quelqu’un à côté de moi.
Dès que j’entendis cette voix, je compris qu’elle n’appartenait pas à l’un de mes poursuivants et j’ouvris les yeux.
— En quoi ça te regarde ? grogna un grand tatoué, qui recula d’un pas.
Un véhicule venait de se garer sur ma droite, et ses phares projetaient leur lumière aveuglante droit sur moi.
— Je crois que vous devriez dégager, ordonna le nouveau venu.
Je lui jetai un coup d’oeil furtif, sans réussir à distinguer ses traits, parce qu’il se tenait à contre-jour. Il faisait trop sombre, et je ne discernai
que son tee-shirt rose.
Il s’avança encore, et mes agresseurs battirent en retraite. Ils ne bougèrent pas assez vite cependant, et la tache fuchsia et floue fondit
soudain sur eux.
J’eus l’impression que l’obscurité et la peur m’empêchaient de me fier à ma vue. On aurait dit que le tee-shirt se déplaçait à une vitesse
surnaturelle. Les types hurlèrent quand mon sauveur les percuta et ils s’enfuirent hors du parking.
Le temps que je cligne des paupières pour accoutumer mes yeux au noir, tout le monde avait disparu.
Enfin, pas exactement. Le néon au-dessus de ma tête ressuscita, et je découvris que le garçon en rose se tenait près de moi. Sur son torse
se détachait l’inscription « LES VRAIS HOMMES PORTENT DU ROSE », en lettres noires majuscules.
Il paraissait plus âgé que moi, probablement la vingtaine, et n’était pas particulièrement grand ou costaud. Il semblait plus maigre que musclé,
et j’avais du mal à imaginer ce qui avait fait fuir les autres.
Son visage, ouvert et amical, s’éclaira d’un sourire spontané que je ne pus m’empêcher de lui retourner, même si je venais de frôler la mort.
— Ça va ? demanda-t-il en me jaugeant du regard.
— Oui, répondis-je d’une voix que je ne me connaissais pas. Tu viens de me sauver la vie.
— C’est imprudent de rester seule dans un lieu pareil, répliqua-t-il sans relever mon allusion à son héroïsme.
— Je suis avec ma copine Jane, qui est quelque part par là.
Je me mis alors à la chercher des yeux. D’un côté, je lui en voulais de n’avoir rien tenté pour me secourir, mais il fallait avouer que je ne l’avais
pas aidée non plus, et j’estimais que je ne devais pas me montrer plus exigeante envers elle que je ne l’étais envers moi-même.
— Deux filles ?
Il haussa un sourcil interrogateur.
— Je crois que Jane a une bombe lacrymogène sur elle, précisai-je sans conviction.
— Et où est-elle, cette soi-disant amie ?
À son tour, il scruta les environs avant de désigner une camionnette blanche stationnée à l’autre bout du parking.
— Je pense que c’est elle, là-bas, ajouta-t-il.
— Où ?
Je plissai les yeux dans la direction qu’il m’indiquait, mais ne vis rien.
— Là-bas, répéta-t-il en faisant un pas vers la Jetta noire garée près de moi. Viens, on va la récupérer, et ensuite je vous ramènerai chez vous
en voiture.
Je fis le tour du véhicule pour m’installer sur le siège passager. L’idée de refuser ne m’effleura même pas. Pour une raison qui m’échappait,
j’avais confiance en lui.
L’autoradio diffusait un morceau du groupe Weezer et, à la lueur bleutée qui émanait du tableau de bord, j’examinai mon sauveur pour la
première fois. Si sa peau était sans défaut, ses cheveu
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- Tu peux entrer si tu en as envie, finit-il par me proposer.
J'eus plus l'impression de céder et de me laisser tirer vers lui plutôt que de le rejoindre en marchant. Je me retrouvai soudain sur le lit, assise dangereusement près de lui.
J'inspirai et humai un doux parfum de pomme, qui provenait sûrement de son savon, mais la merveilleuse odeur acidulée que je distinguai également était bel et bien la sienne.
Comme une imbécile, je lui dis qu'il sentait bon.
Pour la première fois, je lui vis un sourire sincère dont la perfection me frappa. Puis peu à peu, il se transforma en rire, ce qui me provoqua des picotements incroyables dans tout le corps. Je faillis frissonner de plaisir.
- Qu'est-ce que je sens ?
Peter se pencha plus près de moi, comme pour me confier un secret. Il était si proche que lorsqu'il expira, une mèche de ses cheveux mouillés se souleva et vint me frôler la joue. Ma peau frémit d'excitation, exigeant davantage.
- La pomme ?
Je me demandai comment j'avais trouvé la force de parler.
Je me rendais compte que notre conversation était absurde et banale, mais la quasi-totalité de mon cerveau était obnubilée par lui. Pas par de simples pensées, mais par son être tout entier.
Il s'était comme insinué en moi et était devenu une partie de mon être, mais cela ne me suffisait pas. J'avais désespérément besoin de lui.
- Oui.
Il esquissa un sourire malicieux et se pencha un peu en arrière, s'éloignant de moi.
Je me surpris à corriger la distance qui nous séparait. J'aurais préféré ne pas bouger, mais mon corps insistait pour se pencher plus près de lui.
- Pourquoi me détestes-tu ? lâchai-je, incapable de croire que je venais de prononcer ces paroles.
Une voix intérieure me hurlait de me taire, m'avertissant que je ne pouvais pas lui demander cela. Mais il avait réussi à bloquer l'irrigation vers la partie de mon cerveau qui contrôlait mes inhibitions. Si je n'y prenais pas garde, je ne tarderais pas à lui dévoiler mes secrets les plus intimes.
- Je ne te déteste pas.
Manifestement gêné, il baissa les yeux.
Une douleur horrible s'empara de moi dès lors que je cessai de le regarder, mais elle s'accompagna d'un certain soulagement, car j'allais pouvoir penser un peu plus clairement.
- Alors pourquoi tu te comportes comme si c'était le cas ? insistai-je.
Bon sang, mais qu'est-ce que je faisais ? En temps normal, j'étais une vraie poule mouillée, et voilà qu'au pire moment possible, je décidai d'être courageuse et de pousser cet homme absolument éblouissant à me détester. Il avait prétendu ne pas me haïr, mais après l'avoir offensé et irrité de cette manière, j'étais sûre que ce n'était plus le cas à présent.
- Je ne sais pas.
Il releva la tête et regarda fixement devant lui, les yeux dans le vague. Ses traits délicats se crispèrent en un masque de douleur.
- Pourtant, tu as envie de me détester.
Il m'avait entendue malgré ma voix presque inaudible. J'avais cru ne plus avoir la force de parler, mais les mots ne cessaient de jaillir de ma bouche.
- Ce n'est pas tout à fait exact.
Son visage se radoucit, et il se tourna vers moi. Son regard m'embrasa, et je sentis mon coeur marteler ma poitrine. Avec douceur, il posa la main sur la mienne, et je perçus la même décharge électrique que la veille, encore plus intense. Une vague de plaisir me submergea, et je fermai les yeux.
Puis, soudain, il retira sa main et je les rouvris brusquement. Son visage n'était qu'à quelques centimètres du mien, et arborait une expression affamée. Il ne vacilla pas ni ne bougea, mais lorsqu'il parla, sa voix s'était transformée en un grondement guttural :
- Pars, avant que je te fasse du mal !
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- Tu es un enfoiré, lança Jack.
- Parle pour toi ! murmura Peter avec violence.
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Il s'exclaffa, et de merveilleux picotements me parcoururent. Je me plaquai tout contre lui, reposai la tête contre son torse, et savourai la sensation de ses bras musclés qui m'enveloppaient, me sentant parfaitement à ma place.
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Plus tard, je me réveillais et posai alors pour la première fois mes yeux de vampire sur le monde.
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 J’ai vu mon monde dans tes yeux.
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-Je suppose que nous devrions commencer par le commencement. Je suis le roi des Vittras! Je m'appelle Oren et je suis ton père.
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"Attends, Finn !
Il se figea et me regarda par-dessus son épaule.
-Il n'y a rien à dire de plus. J'avais promis de ne jamais te mentir, et j'ai tenu ma promesse."
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- Comment va ta gorge ? s'enquit-il d'une voix triste en admirant mon cou.
- Ça va, mentis-je.
J'avais l'impression d'avoir subi un sévère traumatisme cervical, mais je ne voulais pas qu'il culpabilise de m'avoir blessée. Je m'assis sur le canapé, par conséquent, il s'installa délibérément dans le fauteuil le plus éloigné de moi.
- Je suis désolé, s'excusa-t-il. (Il me considéra d'un regard triste, puis baissa les yeux.) Je n'aurais pas dû faire ça. Mais tu doit savoir que je suis ainsi. Je ne suis pas très gentil, ajouta-t-il d'une voix à peine audible.
- Je ne te crois pas.
- Tu devrais, répondit-il en croisant posément mon regard. Tu serais beaucoup mieux avec Jack. Je suis...
Il secoua la tête, incapable ou peu désireux de compléter sa phrase.
Il était conscient de mes sentiments et du fait que je ne les maîtrisais pas, pourtant il essayait de me persuader qu'il était mauvais. Le choix s'était déjà opéré, et peu m'importait que Peter soit néfaste pour moi.
- Mais je veux être avec toi, insistai-je.
Quelque chose dans ma voix le surprit assez pour qu'il s'adoucisse un peu. Mais il se reprit très rapidement et ses traits se durcirent de nouveau.
- Tu ignores ma nature. Je ne suis pas comme eux. Je suis dangereux.
- En quoi es-tu différent ?
Je détestais qu'il se tienne aussi loin de moi et je finis par ne plus supporter cette distance. Je me levai et m'approchai de lui, puis m'agenouillai à ses pieds.
Il m'adressa un sourire plutôt doux et sincère, puis tendit la main, me frôla la joue et me caressa les cheveux vers l'arrière. Un frisson de plaisir me parcourut, et je m'efforçai de ne pas fermer les yeux pour les garder rivés sur les siens.
- Tu devrais avoir très peur de moi, mais ce n'est pas le cas, murmura-t-il, perplexe.
Il scruta mon visage, tandis que sa main s'attardait délicieusement sur ma joue.
- Si tu n'étais pas... (il se passa la langue sur la lèvre et soupira) si je ne ressentais pas cela pour toi, je n'hésiterais pas à te tuer. Est-ce que tu comprends bien ?
J'ignore ce que je lui aurais répondu, mais je m'étais mise à trembler si fort que je ne pouvais plus parler. Il se pencha plus près de moi et déplaça ses doigts pour les enfoncer dans la masse de mes cheveux.
- Je suis un véritable vampire. J'ai tué des gens.
- Tu... c'est vrai ? chuchotai-je.
Mon coeur, qui battait désespérément de désir pour lui, se serra de peur et de dégoût.
Il poussa un soupir plus résigné que le précédent.
- Ils ne t'ont pas raconté. Ça m'étonne de la part de Jack, mais Ezra cherche toujours à me protéger. Après... la mort d'Elise, commença-t-il, une lueur de vive douleur dans le regard, je me suis livré à des actes de violences de toutes sortes. J'ai fini par maîtriser cette fureur en moi, mais cette soif demeure toujours.
- Mais c'était il y a longtemps, dis-je doucement.
- Je ne veux pas te faire de mal.
- Ça n'arrivera pas, lui promis-je.
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- Il n'a jamais été assez bien pour toi.
- Et je suppose que toi, tu te crois à la hauteur? Lui demandais-je en éclatant d'un rire moqueur.
- Non, ben sûr que non. Je sais que je ne suis pas assez ben pour toi.
Surprise par sa réponses, je levais la tête pour le regarder.
- Mais au moins, j'essaye."
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