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Critiques de Amandine Labarre (57)
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L'extraordinaire almanach de la forêt

" Dans la forêt, il est impossible de savoir où un chemin peut vous emmener."



Alors, avant de partir à l'aventure, feuilletez-donc l'extraordinaire almanach de la forêt, illustré et annoté par de petites sorcières, qui connaissent cet univers sur le bout de leurs doigts crochus.



Elles nous racontent les animaux sauvages, les saisons, le petit peule et les légendes, les empreintes, les écorces, les racines, l'herbier, les plantes, les cabanes, les recettes, le vent, les graines, les baguettes magiques, les mousses, les insectes. Tout ce monde extraordinaire, du plus petit au plus grand, est épluché, répertorié, ciselé, ponctué d'anecdotes, de petits trucs, sans jamais que la leçon ne nous plonge dans le sommeil.



Pourtant, ne faut-il pas se méfier de cette troupe de sorcières, qui connait toutes les recettes, et tout particulièrement de Mamnésie, "grande spécialiste des petites siestes improvisées sur la mousse moelleuse", qui raconte de drôles d'histoires car elle a des trous de mémoire ?

Et aussi de ces lieux étranges et presque fantastiques, qui risquent de vous faire passer par mégarde dans un autre monde ?



Le noir et blanc qui alterne avec les couleurs, les grandes illustrations ou les petits dessins, l'humour qui se glisse dans ce fourmillement d'informations précieuses, en résumé, un régal pour l'oeil de l'enfant mais aussi celui des grands.



Les illustrations gouachées et les textes de Anaïs Goldemberg, m'ont en tout cas ensorcelée au festival Quai des Bulles de Saint-Malo. Je n'ai pas pu y résister.



Je pense que cet album, ainsi que ceux réalisés par le même auteur : "Automne, une saison chez les sorcières, Hiver, une saison chez les sorcières et Les Mots Doux (des sorcières)", feraient une belle surprise sous le sapin, pour des enfants curieux et un brin rêveurs.



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L'extraordinaire almanach de la forêt

Encore une très jolie réussite de la part des Editions du Lumignon avec cet Extraordinaire almanach de la forêt. Une collaboration avec plusieurs auteurs et illustrateurs qui reprend l'univers d'Anaïs Goldemberg et ses sorcières aussi loufoques qu'attendrissantes.



L'extraordinaire almanach de la forêt est découpé selon les quatre saisons, avec des recettes, des illustrations, des conseils, des activités et autres joyeusetés, pour finir sur une mini encyclopédie de la forêt. Une partie almanach est bien entendu présente, où chaque jour de l'année a sa petite anecdote, dicton ou information. le tout est richement illustré avec des annotations de nos sorcières préférées. C'est un peu comme les guides des Castors juniors si vous êtes comme moi de cette époque, avec une dose d'humour et de facéties en plus. Un petit régal.



A mettre entre les mains des plus jeunes pour qu'ils s'émerveillent et découvrir le monde extraordinaire des forêts. Très ludique, il reste à la portée de tous. Ne peut-être pas le lire d'une traite par contre, pour éviter le trop plein d'informations, car même s'il semble assez « court » avec ses 168 pages, il est aussi très condensé. C'est qu'il y en a à dire, aussi !



On retrouve la touche d'humour que j'adore depuis que j'ai découvert Une saison chez les sorcières, mais on sent aussi que les auteurs ont voulu nous montrer une façon plus responsable et écologique de traiter nos forêts. C'est un bon message qui n'est pas moralisateur. Il faut prendre conscience que nous ne sommes pas seuls, et que la forêt est un écosystème riche mais aussi fragile.



L'extraordinaire almanach de la forêt est donc un ouvrage qui n'a pas volé son qualificatif. On y voit une implication et un travail vraiment riche. le seul petit soucis reste la mise en page pour moi qui parfois rend la lecture difficile. Mais c'est quelque chose qui à l'air d'être récurrent. C'est dommage, même si cela reste un petit détail.


Lien : https://loticadream.com/extr..
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Herbier féerique : Le Grand Grimoire des Plan..



Voilà ! Il suffit que je vienne prendre mes vacances sur ma terre natale, et que trouvé-je au pied de ma couche ? Un grimoire, et pas n'importe lequel, un grimoire transmis par un vieux farfadet a une Pixie ! Un " grand livre couleur de pain grillé". Avec le plus grand soin, je l'ai ouvert : le farfadet avait tout prévu : il fit trois parties de ce grimoire :



-le livre des simples, qui me donna la connaissance des plantes magique ( ça tombe bien, j'en ai dans mon jardin),



le livre des chants débordant de jolis écrits poétiques,



le livre des mystères où figurent des tas de recettes de conseils pour apprentis herboristes et apprenti magicien, par exemple, si vous êtes à la recherche d'une baguette magique, ou plutôt, si une baguette magique vous cherche, vous trouverez là tout ce qu'il faut savoir : de quel bois elle sera faite, comment l'enchanter, comment la tailler, et vous indiquera toutes les précautions d'usage.



Je vais recopier quelques recettes qui me permettront de fabriquer quelques onguents et maintes potions, puis rendre ce grimoire au gentil farfadet qui me le prêta.



Peut être en ai-je trop dit, trahissant le secret des fées. Alors chuuuut ! Si vous lisez cette critique, ne répétez a personne ce que vous y avez appris !

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L'autre herbier

Si le nom de Nicolas Labarre m'était jusqu'à présent inconnu, ce n'était pas le cas de celui de sa sœur, Amandine, illustratrice à l'ambiance de laquelle j'ai toujours été sensible (on lui doit, entre autre, la sublime couverture de « Porcelaine » d'Estelle Faye pour laquelle elle a d'ailleurs été récompensée par le prix Imaginales de la meilleure couverture en 2013). De leur collaboration est né en cette fin d'année 2015 chez Les Moutons Électriques un album, « L'autre herbier », mêlant les textes de l'un et les illustrations de l'autre. Enluminé par une quarantaine de dessins, le récit relate l'extraordinaire histoire vécue par la jeune Valentine, petite fille esseulée un peu chamboulée par le déménagement de sa famille dans une vieille maison de campagne isolée. En farfouillant dans tout un fatras entreposé par les précédents propriétaires dans une vieille remise, elle tombe sur une étrange carte de la région sur laquelle des éléments géographiques semblent avoir été modifiés ou rajoutés par rapport à la véritable topographie des lieux. C'est le début pour Valentine d'un périple magique dans l'immense et surprenante forêt du changement : « Ce n'est plus la même forêt. Celle-ci est immense. Malgré l'absence de sentier, Valentine progresse sans difficulté entre les troncs espacés. »



Si l'ouvrage peine légèrement au début à trouver son rythme, on se laisse néanmoins vite embarquer par la magie et la poésie qui se dégagent aussi bien des textes de Nicolas Labarre que des illustrations d'Amandine. Le bestiaire, notamment, témoigne de l'imagination fertile des deux auteurs qui nous offrent un répertoire fourni d'animaux de toute sorte, des belettes cornues aux étranges propriétés magiques aux chimères adoptant la forme d'animaux ailés de toute forme et de toute taille, en passant par des cervidés géants sur le dos desquels pousse une seconde forêt. La création la plus remarquable de l'ouvrage reste cela dit les feilges, petit peuple d'adorables créatures velues au charme duquel les sublimes dessins d'Amandine Labarre rendent impossibles de ne pas succomber. On pourrait certes reprocher au récit quelques moments de flottements, voire quelques longueurs, il n'en reste pas moins qu'on s'immerge complètement dans cet étrange univers peuplé de créatures féeriques inquiétantes, bien éloigné du monde que nous connaissons et dans lequel la jeune héroïne ne se trouve plus vraiment. L'éditeur pointait du doigt le lien entre l'album et le travail de Miyazaki et il y a effectivement de cela, que ce soit dans les thèmes abordés par l'histoire aussi bien que dans l'esthétique. Difficile également de ne pas penser à la célèbre héroïne de Lewis Caroll, Alice, elle aussi propulsée dans un monde aux règles fluctuantes et aux habitants pour le moins étonnants.



Si on ne peut pas à proprement parler employer le terme de coup de cœur, « L'autre herbier » n'en reste pas moins un très bel ouvrage offrant aux lecteurs un joli conte empli d'une féerie et d'une poésie auxquelles il est difficile de résister. A découvrir.
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L'autre herbier

Les parents de Valentine ayant fait l'acquisition d'une maison familiale qui nécessite des travaux pour la rénover, elle se voit contrainte d'y passer l'été, coupée de tout contact avec son amie Camille et dans l'impossibilité de poursuivre l'écriture de la pièce-poème qu'elles rédigent à quatre mains. Son humeur est morose et elle s'ennuie jusqu'au moment où elle découvre, dans une vieille remise, un herbier contenant une carte qui semblerait représenter la région mais qui comporte malgré tout quelques invraisemblances. Poussée par la curiosité et presque malgré elle; Valentine va parcourir ces sentiers qui ne peuvent se trouver là, traverser la rivière impossible et pénétrer dans une mystérieuse forêt peuplée de créatures féériques...

Mon avis : Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Les moutons électriques qui m'ont permis de recevoir cet ouvrage dont certaines illustrations découvertes par le biais d'internet m'avaient fortement interpelée... « L'autre Herbier » est le fruit de la collaboration entre Nicolas et Amandine Labarre, frère et sœur dans la vie, lui à la plume, elle aux pinceaux. Je reconnais beaucoup de talent à chacun d'eux, ils ont su insuffler poésie et merveilleux à cette histoire qui est une véritable ode à la nature. Et pourtant, je dois bien admettre que cette lecture s'est révélée fastidieuse et je ne pense pas que cela soit seulement lié au fait qu'en ce moment mon attention a quelques difficultés à se fixer. Certains passages du récit souffrent de longueurs qui ont eu tendance à me perdre et m'obligeaient à un effort pour persévérer. Il est vrai aussi que le format album nous offre un très bel objet livre et fait la part belle aux magnifiques illustrations ; malheureusement, en contre partie, le texte s'en trouve rendu trop compact, d'autant qu'il contient peu de dialogues et beaucoup de descriptions, et risque de décourager le jeune public auquel il pourrait s'adresser. Alors, pour m'en faire une idée plus précise, je vais l'ajouter aux étagères Romans Grand Format de la médiathèque et suivre de très près l'accueil qui lui sera réservé... dans l'espoir de pouvoir rapidement enrichir cette critique d'une note plus positive.

Public : à partir de dix – onze ans

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'illustratrice, Amandine Labarre, vous pouvez suivre cette adresse :

http://amandinelabarre.blogspot.fr/
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L'extraordinaire almanach de la forêt

Joli almanach sur la forêt qui fourmille d’idées. Nous trouvons, par saison et par mois, des petites rubriques numérotées (voir un aperçu dans les citations) sur : la faune, la flore, les oiseaux, les insectes, les arbres, des astuces, des dictons, des recettes (je vais tenter celle de la page 119 : cookies au chocolat et aux noix. Celle de la bière aux orties me plaît bien aussi), etc. Le tout parsemé d’humour et agrémenté par des illustrations réalistes et amusantes alliant l’ancien et le moderne. Le moins : la reliure souple qui ne permet pas de laisser le livre ouvert. Un lexique existe à la fin. Dommage qu’il n’y en ait pas un autre par catégorie. Beau travail de nos sorcières pour petits et grands. Ouvrage à butiner sans modération. Un grand merci à Masse critique et mes encouragements de prospérité aux éditions du Lumignon.
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L'autre herbier

D’abord un grand merci à Babelio et aux Moutons Electriques pour ce partenariat. Je souhaitais depuis longtemps connaître cette maison d’édition, et du point de vue du livre-objet, je ne suis pas déçue. C’est un bel ouvrage, illustré avec talent par Amandine Labarre.



Hélas, je me suis considérablement ennuyée à la lecture de cette histoire pourtant fort jolie. La jeune héroïne, Valentine, se retrouve dans une forêt magique, située au bout de son jardin, alors qu’elle n’est pas localisée sur la moindre carte et que Valentine est la seule à pouvoir passer de l’autre côté. Au cours de son étrange séjour, elle va rencontrer de bien étranges créatures dont des Feilges, des chevaux qui ressemblent à des nounours, des chimères qui ressemblent à des lynx volants et un cerf géant dont le corps supporte un forêt.



Ce monde peuplé d’animaux qui nous semblent familiers n’est pas dénué de poésie. L’influence de certains longs métrages japonais s’y fait sentir, et on peut, je crois, établir un parallèle entre Valentine et Alice, celle qui passa de l’autre côté du miroir.



Malheureusement, je n’ai pas trouvé de fil conducteur à cette histoire. Autant je peux accepter sans problèmes un monde imaginaire, comme la Comté des Hobbits, ou un monde qui pourrait être le nôtre mais avec quelques particularités fantaisistes, comme le Paris des Lames du Cardinal, peuplé de dragonnets, autant j’ai besoin d’explications avec les univers parallèles.



En effet, la famille de Valentine habite une maison avec un jardin (donc dans notre monde réel) où se devine les reliques d’un ancien verger. Valentine, sans vraiment quitter son jardin, va franchir une ligne imaginaire symbolisée par un ruisseau qui n’a pas d’existence réelle, pour se retrouver immergée dans cette forêt énigmatique, peuplée de charmants petits hôtes. D’accord. Mais pourquoi elle ? Ce n’est pas une enfant à problèmes, elle n’est en rebellion contre la société, elle semble être banale, excepté sa sensibilité vis à vis de la nature.



Et que sont ces petits animaux doués de parole ? A quoi riment ces rites bizarres qu’ils accomplissent pour le cerf géant ? Que symbolise cette musique ? Je n’en sais strictement rien. La vérité c’est que j’ai l’impression d’être passée complètement à côté du récit. C’est très lent, pour ne pas dire long, les atermoiements de Valentine m'ont fait bailler plus d'une fois, et si la langue est riche et joliment maniée, ça ne me suffit pas, hélas, à éveiller suffisamment mon intérêt.



J’ai peiné à terminer le livre parce que je pouvais laisser passer 2 ou 3 jours sans ouvrir une page, rebutée d’avance par la lenteur du récit.



Pour clore sur une note positive, outre cette belle écriture, je ne peux nier que l’histoire est poétique et la nature est sans doute la véritable héroïne de ce livre. Quant aux créatures, elles ont à la fois originales et familières et je loue, encore une fois, le travail de l’illustratrice. Je suis donc absolument désolée de ne pas avoir su comprendre et aimer une oeuvre dont le thème, a priori, ne pouvait que me plaire.



Les lecteurs et lectrices familiers de l’oeuvre de Miyazaki (ce qui n’est pas mon cas, et d'ailleurs, histoire d'avouer mon inculture, j'ai "piqué" cette référence dans la chronique d'une autre lectrice sur Babelio…) apprécieront certainement davantage ce livre.
Lien : https://labibliothequedefolf..
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Dessine les fées

Très bien expliquer pour pouvoir dessiné les fées. Point par point on y arrive facilement , aussi bien pour adulte que pour enfants.
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L'extraordinaire almanach de la forêt

Encore un projet Ulule qui se concrétise. J’ai contribué au financement de l’Almanach, il y a de cela quelques mois. Cela fait aussi quelques semaines (c’est un euphémisme) qu’il est arrivé à la maison, tout frais, tout beau.



Et comme ses amis livres issus de financements participatifs, il a aussi le droit à un article sur son compte, le petit chanceux.



Il s’agit d’un beau livre des éditions Lumignon (qui font des trucs tout choux en passant, allez zieuter) sur la forêt. C’est un almanach, c’est-à-dire que chaque jour correspond à une anecdote, une astuce ou une simple information. On apprend, par exemple, le 19 octobre comment savoir si les châtaignes sont verreuses. Les saisons sont entrecoupées de pages en couleurs reprenant des grandes thématiques ou des sujets spécifiques. Les anecdotes sont mises en scène, ce sont des sorcières (qui ont chacune leur spécialité) qui les délivrent. Le ton est plein d’humour. Le tout est agrémenté de superbes illustrations en couleurs ou en crayonné et la mise en page est très réussie.



En cela, le livre est fortement joli et poétique et puis aussi assez utile (bin oui quand même). Je trouve que le livre dégage un côté chaleureux et bienveillant, c’est vraiment agréable.



Bref, encore un joli projet qui se transforme en joli livre.



Pour voir plus de photos, suivez le lien :)



~ Kin
Lien : https://plumesdelune.wordpre..
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L'extraordinaire almanach de la forêt



Bichonné. C'est le terme qui me vient en premier à l'esprit en passant la main sur la couverture et sur les pages pour la première fois. Aussi soigné qu'une boîte en buis façonnée par un artisan amoureux des matières et du travail bien fait. On devine le choix minutieux du papier, les longues heures de recherche, le soin apporté à l'harmonie des couleurs. C'est donc avec la joyeuse impression de se faire inviter à goûter par une bande de sorcières espiègles et chaleureuses qu'on entre dans le livre et le temps de la forêt.



"Si on vous fait boire un philtre d'amour à votre insu, vous pouvez vous purger en avalant du suc de plantain, suivi d'un bon verre de bière." (59)



Ma tendresse pour ces consoeurs naturalistes n'a pas pas endormi mon attention pointilleuse et un peu casse-cône, je l'avoue en toute honnêteté, mon souci de l'information juste. Moi aussi j'ai une bibliothèque fournie en grimoires Delachaux et Niestlé et en parchemins de François Couplan… ouvrages qui ne restent pas à dormir mais sont régulièrement mis à profit. Et je dois reconnaître que ma foi, ces sorcières sont très fortes en leur affaire. On sent le vécu pieds sur terre-grands yeux ouverts, la curiosité futée de terrain. Leurs chroniques se mêlent en un curieux mélange de suggestions audacieuses, de recettes un peu floues et de mises en garde prudentes. Évoquer, le 27 avril la mise au vinaigre de boutons de genêts frise le toxique (Il faut quand même savoir ce qu'on fait. Même moi, grande fille, ne m'y risquerai qu'avec réserve), tandis que plus loin les enfants sont invités à faire cuire les fruits sauvages avant de les manger, ce qui me semble excessif. Bon… ce sont des sorcières, elles affectionnent le sulfureux. Mais du coup ne biaisent pas avec la réalité. Les petits lecteurs sont invités à faire preuve de discrimination éclairée. Transmetteur de curiosité, ce grimoire donne des idées qu'il sera bon de fouiller et de compléter avant de les mettre en pratique.



Bon, allez, pour le plaisir de ramener ma science.



22 octobre : chères amies, cela doit faire un bail que vous n'avez pas picoré de prunelles sur les chemins. Acides, elles sont. Âpres et astringentes surtout. Mais amères… non vraiment, la prunelle n'est pas amère. Quant à attendre qu’elles blettissent après les premières gelées… je ne suis pas sûre que le terme soit juste. les fruits se racornissent plutôt, se dessèchent.



Pour en revenir au blettissement, ça fonctionne par contre très bien avec les cynorhodons. Quand ils sont mous sur leur branche, on peut les cueillir, les presser délicatement entre trois doigts pour en faire sortir la pulpe et se délecter de celle-ci – fruitée et bourrée de vitamine C – d'un coup de langue.



Page 20 : "Mais qui dit conifère dit cône, bien sûr : c'est le nom donné aux fruits de ces arbres." Voilà une phrase à faire trépigner un scientifique distingué ! D'un point de vue botanique, les cônes ne sont pas des fruits, ce sont… des fleurs ! Les gymnospermes ne produisent pas de fruits.



Bon, j'arrête de chercher la petite bête (même si j'aurai encore des trucs à dire sur les tiques, le lichen, les chanterelles à tube, et cinq bonnes grosses erreurs de grammaire… c'est un projet qui donne l'envie furieuse de participer), votre album chantonne de vie et d'esprits malicieux, et même une vieille baroudeuse des causses et des bois comme moi y a trouvé matière à étonnement, interrogation, vérifications à faire et expérimentations à venir. Je vais de ce pas explorer les possibilités de la farine de tilleul, guetter l'aspérule odorante pour parfumer mes armoires et finir sur un petit yoga de la fougère !



[Lu dans le cadre de ces fabuleuses masses critiques]




Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Herbier féerique : Le Grand Grimoire des Plan..

Une petite merveille tant par le contenu que par les illustrations. Mon seul regret est qu'il soit finalement trop court ou qu'il n'y ait pas de suite....
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Abris, appâts, nichoirs... 50 astuces pour at..

Cet ouvrage présente de nombreuses astuces pour attirer les animaux et les observer : réaliser une mare, installer des nichoirs et des abris, proposer des mangeoires et de la nourriture, installer des points d'eau, mettre en place un composteur… et même aussi, savoir faire des imitations de souris en détresse ! Il y a également des astuces pour trouver des cachettes naturelles ou en fabriquer pour observer les animaux.

Il manque toutefois de véritables schémas ou de belles photos pour réaliser les différents outils proposés. Ainsi, les illustrations sont simplement des dessins en bichromie qui manquent de couleurs et d'attrait. Certes, on n'est pas dans un livre de bricolage, mais j'aurai aimé un peu plus de tutoriels imagés pour les constructions proposées, notamment pour un livre qui s'adresse aux enfants et qui est composé de nombreux bricolages.

L'ouvrage reste tout de même très intéressant, notamment au niveau des textes qui apportent de nombreuses astuces et informations pour découvrir la nature et la préserver. Un livre adapté aux plus jeunes même s’il faut que ce soit de bons débrouillards !!
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L'autre herbier

Valentine trouve un herbier et une carte dans une vieille remise. Mais l'herbier présente des plantes qui n'existent pas et la carte un territoire impossible, à la fois semblable et très différent de ce qui l'entoure.

Et un jour, elle résout le paradoxe. Mais ne peut plus revenir chez elle. A moins qu'elle accepte de s'oublier pour mieux se retrouver. De se dépasser.

C'est assez plaisant à lire, cependant je trouve que l'histoire manque parfois de fluidité. C'est un peu lourd par e,droit : l'auteur insiste tant sur le côté merveilleux de l'univers que découvre Valentine, qu'au final, ça tombe un peu à plat. Je n'ai pas réussi à me laisser embarquer totalement dans l'histoire. De plus, le personnage de Valentine ne m'était pas vraiment sympathique. Non pas qu'elle soit antipathique, pas du tout, mais quelque chose dans l'incarnation du personnage a fait que je n'ai pas pu me projeter en elle. Ce qui pose problème, puisque c'est quasiment le seul personnage et en tout cas la personnage principale. Je suis restée en dehors de l'histoire. C'est dommage, les thématiques comme les chimères, les changements de formes, la nature belle et terrible, et indifférente... étaient de bons "ingrédients" pour en faire vraiment quelque chose de merveilleux. Cela aurait pu être une réécriture magique du conte de la comtesse de Ségur, où la princesse Blondine est bloquée dans une forêt ensorcelée. Tous les ingrédients du conte et du merveilleux sont présents, mais pas forcément utilisés ; ou trop ostensiblement, je ne sais pas.

J'ai en revanche beaucoup aimé les illustrations, qui m'ont fait pensé (dans un autre genre) à celles de la famille Passiflore (vous vous souvenez la très grande famille de lapins) : beaucoup de détails, omniprésence de la nature, maisons dans les arbres sur plusieurs niveaux...
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L'autre herbier

L'autre herbier est un ovni avec son format album et ses illustrations sepia, il ne se range dans aucune étagère mais il charme. Valentine, grande petite fille, se retrouve plongée dans une forêt enchantée pour vivre une belle et grande féerie. Et nous, lecteurs ébahis, nous la suivons, vibrons au rythme de ses découvertes, nous émerveillons de la magie du monde et nous attendrissons face à de belles rencontres. Le tout dans un registre langagier soutenu mais pas pédant! Un très beau cadeau de 12 à 112 ans
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L'autre herbier

Ce livre est un enchantement à la fois pour les yeux et pour l'esprit.

Le texte de Nicolas Labarre très attendrissant est délicatement mis en lumière par les illustrations de sa soeur Amandine.



Je connaissais le talent d'Amandine Labarre grâce à sa boutique où elle propose articles de papeterie, peintures, décorations, talismans et autre trésors inspirés par la nature. Quand j'ai appris que les Moutons électriques allaient éditer un livre avec ses dessins, je savais que je ne tarderais pas à craquer. Ce livre ne fait que confirmer mon admiration pour les illustrations d'Amandine, si douces, si poétiques. Elle a un don pour représenter la nature, et tous les petits animaux qui font vivre la forêt. Aussi bien animaux totems, que familiers, sous le pinceau d'Amandine ils deviennent plus mignons et attendrissants que jamais. Je suis toujours comme une enfant devant ses dessins.Que ce soit cartes postales, marque pages, gravures, toutes ses créations sont uniques et sont le reflet de sa grande générosité. Ce livre m'a aussi permis de découvrir la plume délicate de Nicolas Labarre, et l'association de ces deux artistes de génie font de cet ouvrage un incontournable à avoir dans sa bibliothèque pour les amoureux des plantes, de la nature mais pas seulement.



Dans l'Autre Herbier, Valentine part à la découverte d'un monde inconnu et mystérieux où elle fait la connaissance d'étranges animaux sauvages. Si par bien des côtés ils ressemblent à des animaux ordinaires, ils se démarquent avec une ou plusieurs caractéristiques uniques qui en font des êtres imaginaires, tout droits sortis d'un rêve.

Les croquis glissés dans cet ouvrage sont très inspirants, très doux et reposants, à l'image de l'histoire qu'ils nous racontent. Les dessins arrivent toujours à point nommé pour représenter un passage marquant du périple de Valentine et pour nous montrer ce qu'elle-même voit à travers ses yeux d'enfant. D'ailleurs, on ignore totalement quel âge elle peut bien avoir. On l'imagine assez bien adolescente, bien qu'elle ne semble pas avoir le caractère propre à cet âge « ingrat ». Elle est adepte de technologie certes, mais elle nous montre bien vite qu'elle a gardé une imagination et une sensibilité en harmonie avec la nature environnante. Au fil de ses découvertes, de ses rencontres, Valentine apprend, observe et s'émerveille. Et nous lecteurs, en faisons autant.



J'ai totalement craqué pour les adorables Feilges et leurs petits museaux, pour leurs chevaux, grosses créatures rondouillardes comme des nounours, ainsi que pour leurs maisons faites tout en bois. Aussi beau qu'adorable, L'autre herbier peut plaire à un public large et varié. C'est une ode à la nature, un hommage aux connaissances ancestrales comme l'agriculture et l'artisanat. Un livre d'une poésie et d'une délicatesse rares, un réel coup de coeur .



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L'extraordinaire almanach de la forêt

Ah que c'est dommage !



Je trouvais cet ouvrage très attrayant. Le titre, les dessins, les thèmes abordés... et tout ça sous forme d'almanach ! Je ne pouvais qu'avoir envie de le feuilleter.

Nous sommes au mois d'octobre. J'ouvre donc l'almanach au mois d'octobre. Et que vois-je ? Un encart sur une lessive aux marrons. Oh ben ça, c'est quelque chose qui me plaît bien. Il faudra faire une recherche là-dessus, car je connais plus la lessive au lierre. Et d'ailleurs, quel est le thème de l'encart juste à côté ? Le lierre ! Mais là, quelle déception ! Il est indiqué que le lierre étouffe l'arbre. Or, il n'en est rien. J'invite quiconque en douterait à lire les deux numéros (n°106 et 107) de La Hulotte (une revue très sérieuse sur la nature), consacrés à ce végétal, qui a certes besoin d'un support pour et grimper, mais qui n'est en aucun cas un parasite. Cela dit, si l'idée vous vient de couper ce végétal (fort utile, en passant, à pas mal d'animaux) à la base, vous risquez alors de le voir transformer ses modestes crampons (qui l'aident à grimper sur l'arbre) en racines bien plus agrippantes.



En bref, cet ouvrage est très agréable à feuilleter, mais les informations qu'il contient mériteraient d'être vérifiées.
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L'extraordinaire almanach de la forêt

Un livre magique!



Les illustrations sont sublimes, surtout ces grandes doubles pages colorées, qui m'ont ravies. Mais même les petites en noir et blanc sont bien faites, bien placées, et encadrent joliment tout les textes.



Le début de chaque saison nous apprend (bon, surtout les plus jeunes, les grands doivent le savoir mais c'est toujours sympa a lire et ça rafraîchit la mémoire) des choses sur les arbres, les animaux,la survie en forêt et même quelques recettes natures et faciles. J'avais des petits livres comme ça quand j'étais petite, l'humour en moins, et j'ai vraiment apprécié cet almanach pour son côté drôle. S'ensuit un éphéméride. Je n'ai pas tout lu, je n'ai lu que les jours depuis que je l'ai reçu et les encadrés, je veux me garder du plaisir pour plus tard. Mais chaque point est intéressant et/ou drôle.



Comme un vrai almanach, il y a même des pubs des différents commerçants de la forêt, c'est adorable!



Seul petit bémol: certains passages et recettes sont trop peu développés. On peut se débrouiller pour refaire ce qui est expliqué mais je ne pense pas que ce soit toujours abordable par les plus jeunes.

Et puis quand on me dit que si on laisse macérer trop longtemps, les bouteilles explosent, j'aurais aimé savoir comment éviter cela =)
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Faery City

Étonnant livre qui est en fait un coffret qui contient un livre et des cartes (« un jeu de tarot original des 22 arcanes majeurs »). Dès le début la surprise continue : des fées, des dragons... dans Paris, la présentation aussi est originale : des dessins, des illustrations magnifiques (à la fois sous forme de case mais aussi de dessins intégrés aux textes, d'enluminures...), des poèmes. Le livre est plutôt petit mais j'ai eu l'impression d'avoir accès à tout un univers.

Les cartes sont irrégulières, rectangulaires avec les coins coupés, sombres (l'ensemble contient beaucoup de noir).

La première page lance déjà l'univers et me donne envie de découvrir ce monde, cet univers :

« La guerre fait rage.

Les ogres ont abandonné

Montmartre qu'ils tenaient

depuis onze jours.

Les sirènes tiennent encore

le quai Branly, mais jusqu'à quand ?

Trois dragons ont tenté

une incursion sur la Concorde.

Deux ne sont jamais revenus.

Le front se recompose presque

toutes les heures.



Je suis la Papesse de Paris

depuis moins d'un an.



Je suis épuisée par notre combat.

Et je vais te dire pourquoi. »



Les genres et les codes sont mélangés (le passage des dragons m'a fait penser aux chansons de geste, le tutoiement et l'adresse au lecteur me semblent plus modernes, plus tard des conversations et un chat etc.).



Il y a un gros soucis de colle avec ce livre : dès le début de la lecture je me retrouve avec des pages dans les mains (alors que je lisais à plat, le livre posé sur mon bureau), dommage, à la fin toutes les feuilles se seront décollées, de plus elle sent très mauvais, mais ça ne remets pas en question la qualité du reste.



J'ai fait un très beau voyage au pays du Merveilleux grâce à ce livre.

Les cartes ne sont pas utiles au livre, une édition plus simple avec juste le livre coûterait moins cher en étant aussi bien (j'ai eu mon exemplaire dans une solderie à peut être 3€ au lieu de 27€).
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L'autre herbier

Malgré de superbes illustrations et un très bel objet livre à la présentation soignée, je ne suis pas parvenue à entrer totalement dans le monde de Valentine. La lecture s'est finalement révélée assez fastidieuse, la féerie de l'univers et la délicatesse des illustrations étant, à mon sens, noyées par un texte trop abondant et un récit trop centré sur de petits détails. Même si j'ai apprécié retrouver l'influence de Myazaki dans l'aspect merveilleux du roman et dans l'univers végétal et étrange exploré par Valentine, cela n'a pas suffit à maintenir mon intérêt tout au long de la lecture. J'espère que cette aventure plaira à d'autres lecteurs avides de rencontrer des créatures toutes plus étranges les unes que les autres, dans un bel écrin aux couleurs de l'automne.
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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L'autre herbier

Un hymne à la nature, à la capacité d’enchantement de l’enfance, mais aussi une leçon sur le passage à l’âge adulte, et la capacité ce dernier à garder une partie de son âme d’enfant.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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