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Critiques de Amélie de Bourbon Parme (44)
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L'Ambition

J'ai lu l'ambition, les trafiquant d'éternité avec un intérêt croissant et qui n'a jamais faibli au cours des 500 pages.

C'est un tableau vivant, une fresque brillante qui s'ouvre au temps de la Renaissance Italienne marquée par le faste de la Cour de Laurent de Médicis et le règne licencieux du Pape Rodrigo Borgia.



Dans une Italie non unifiée qui se fait la guerre selon les cartes battues par l'Eglise, nous suivons le parcours haut en couleur de l'aristocrate désargenté Alessandro Farnese jusqu'aux arcanes du pouvoir suprême.



Ce roman historique et hautement romanesque est de l'art pur écrit par la main de maître de l'autrice Amélie de Bourbon Parme.

Il m'a captivée et j'en garde un souvenir éblouissant. Il est érudit sans excès et ostentation, d'une plume élégante et avec un rythme soutenu qui donne envie de connaître la suite. Gare aux nuits blanches !

L'amitié, l'amour, la famille sont aussi au coeur de ce roman palpitant qui me fait dire… vivement la parution du prochain tome.
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Etonnantes histoires de l'Histoire

Les 𝓔𝓽𝓸𝓷𝓷𝓪𝓷𝓽𝓮𝓼 𝓱𝓲𝓼𝓽𝓸𝓲𝓻𝓮𝓼 𝓭𝓮 𝓵'𝓗𝓲𝓼𝓽𝓸𝓲𝓻𝓮 regroupe un panaché d’histoires courtes et anecdotiques sur des personnages qui ont marqué directement ou indirectement l’Histoire. Cette échappée divertissante dans plusieurs époques est une belle façon d’enrichir ses connaissances de manière ludique. La couverture drôle et atypique est à l’image du contenu de ce livre. Les thèmes abordés sont variés : complots, assassinats, rivalités mais aussi de l’amour et des sujets plus croustillants. Chaque histoire est précédée d’une courte présentation permettant de s’imprégner du contexte, de la période et du personnage concerné. A mon sens, le seul défaut de ce livre est la brièveté des histoires qui ne sont pas suffisamment développées pour nous cueillir entièrement. Cependant, cette concision m’a poussée à faire des recherches complémentaires pour satisfaire ma curiosité. D’ailleurs, l’auteure fournit à la fin de son ouvrage de nombreuses références pour approfondir les sujets souhaités. En parlant de l’auteure, son style n’est en rien fastidieux ou pompeux. On ressent sa passion pour l’Histoire et son envie de partager cette passion avec nous. Les histoires sont romancées et comportent de nombreux dialogues les rendant plus attrayantes, accessibles mais surtout plus vivantes. Au travers d’histoires méconnues, elle met également à l’honneur des femmes de l’ombre qui ont joué un rôle plus ou moins déterminant dans le destin et les choix d’hommes ayant marqué l’Histoire. Ces femmes fortes sont mises en lumière pour nous rappeler que bien souvent derrière un homme, il y a une femme.

Merci aux éditions l’Archipel pour cette jolie lecture que j’ai aimé picorer chaque jour pour une pause savoureuse et instructive.
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L'Ambition

Proust écrivit : “L'ambition enivre plus que la gloire.” ou encore “On dédaigne volontiers un but qu’on n’a pas réussi à atteindre, ou qu’on a atteint définitivement. "

Voilà qui pourrait venir compléter les diverses citations qui ouvrent chacun des des 4 parties de ce magnifique roman historique. Citations que je ne résiste pas à reprendre dans ma critique tant elles sont indissociables des pages qu'elles introduisent.



Bandeau de couverture Portrait du cardinal Alessandro Farnese, peint par Raphaël aux alentours de 1510 et exposé au Musée de Capodimonte de Naples ;

Même musée, mais autre peintre Titien qui en 1543 peint le "Portrait de Paul III", le même avant de peindre 3 ans plus tard le "Portrait de Paul III avec ses petits-fils".

Revenons au tableau de Titien ou pose seul le pape Paul III où le vieux pontife pose revêtu de son camail rouge, sans son camauro sur la tête, la barbe blanche non taillée, le regard incroyablement pénétrant, et semblant porter tous les péchés du monde. Ce portrait fascinant laisse penser que cet homme-là était un sacré personnage.

Et c'est bien, la vie de ce personnage que nous livre Amelie de Bourbon Parme au fil des pages de ce premier volet de son triptyque, le bien-nommé l'Ambition...

Car les premières pages s'ouvrent sur un monologue, en forme de confession, de Paul III, que nous suivrons de 1486 à 1503 sous le nom d'Alessandro Farnese alors que sa destinée oscille entre le Rouge et le Noir...



Les événements relatés dans ce livre se déroulent de la deuxième moitié du XVe siècle jusqu’au milieu du XVIe siècle. Après le schisme d’Avignon, et l’exil d’une papauté hors de Rome, le pape Martin V revient en 1420 dans la capitale de la chrétienté. Il y entreprend la reconquête de sa ville et de ses États livrés à la convoitise des seigneurs locaux.



Le reste de l’Italie n’est qu’un vaste terrain de jeu où se mesure l’ambition des princes. Cinq États se livrent une guerre incessante pour agrandir leurs territoires, étendre leur influence, conforter leur légitimité au sein de leur propre clan : le royaume de Naples, le duché de Milan, la République de Venise, la République de Florence et les États de l’Église. Les frontières sont encore mouvantes : tout est possible à celui qui a du talent et du courage.



Les États de l’Église sont l’un des territoires les plus fragiles politiquement car la stabilité du pouvoir y est encore plus menacée qu’ailleurs. Pratiquement à chaque décennie, l’élection d’un nouveau pape bouleverse les équilibres, redistribue les rôles au sein du gouvernement de l’Église, renverse les clans.



Pendant cette période qui précède la Réforme protestante, les évêques de Rome n’ont de cesse de restaurer et consolider leur pouvoir sur leurs États ainsi que leur prestige universel, en s’appuyant sur leurs familles et leurs alliés, souvent aux dépens de leur autorité spirituelle. La vie religieuse n’imposant pas le célibat avant de recevoir les ordres sacrés, la plupart des pontifes ont eu des enfants lorsqu’ils n’étaient que diacres ou débutants au sein des institutions de l’Église. Parfois à la tête d’une famille, ils se comportent comme des souverains et cherchent à donner à leur descendance ou à leurs parents proches un statut digne de leur fonction. À l’image des monarques, la frontière entre leur vie privée et leur vie publique est inexistante.

Alors certes, au début du XVIe siècle, la papauté se trouve en face d’un monde nouveau : dans le contexte de la Renaissance, elle assiste impuissante à la fin d’un monde et abandonne ses prétentions et ses concepts universalistes. Mais elle ne délaisse pas pour autant ce qui a pu la gangrèner : simonie, népotisme, achat d'indulgence, jubilés, pèlerinages, impôts,....



Tout commence au Château Saint-Ange  / « Il n’est point de vent favorable pour celui qui ne sait où il va. »  Sénèque. Où Alessandro se retrouve prisonnier, mais pour combien de temps et déjà se mettront en place les rouages d'un microcosmes, d'une société au sein de la société, qu'il ne tardera pas à découvrir mais aussi à intégrer dans son "parcours" de vie.



L'intrigue se poursuit à Florence / « Tel un statutaire qui reçoit la charge et l’honneur de sculpter ta propre personne, tu te donnes, toi-même, la forme que tu auras préférée. » (Jean Pic De La Mirandole). Car il ira se réfugier dans la ville de Laurent le Magnifique, et côtoiera Michel-Ange, Pic de la Mirandole, Machiavel.

Ce protecteur des Arts, vouant créer "une Olympe peuplée d’érudits, d’hommes de lettres et autres philosophes. Il avait retenu ses paroles : « À Rome, nous sommes environnés de ruines ; à Florence, l’Antiquité est vivante : des hommes mettent en pratique ses concepts philosophiques et leur donnent de nouveaux développements. » Même son maître Pomponio Leto, pourtant ardent défenseur de la suprématie romaine, avait concédé son admiration pour Marsile Ficin, qui avait fondé grâce au grand-père de Laurent cette Académie platonicienne devenue célèbre dans toute l’Italie."



Puis le règne de Rodrigo Borgia nous est décrit par le prisme de Giulia Farnese « Je juge qu’il peut être vrai que la fortune soit l’arbitre de la moitié de nos actions, mais aussi qu’elle nous en laisse, à nous, gouverner l’autre moitié, ou à peu près. » Machiavel. Cette Giulia, sœur d'Alessandro sera la maîtresse d'Alexandre VI Borgia... Dans cette partie point de "débordements" comme on peut en lire tant dès qu'il s'agit des Borgia. "Elle se tenait si parfaitement en équilibre entre les reproches et la reconnaissance, la méfiance et la crédulité, la fraîcheur et la sensualité, comme un roseau souple et fort en même temps, qu’il était émerveillé de son savoir-faire instinctif. Un talent inné dont il brûlait de la récompenser tout le temps."



Et enfin Alessandro clôture ce premier volet en laissant la place à Silvia Ruffini / « Un cardinal en cour de Rome se doit d’agir avec froideur et lucidité. »  Paolo Cortesi

Alessandro écrit d'elle : " Ces quelques heures passées avec Silvia me donnèrent pour la première fois l’illusion que j’étais éternel.

Ma foi s’en trouva ravivée. Mon désir d’être à la hauteur de la dignité qu’on m’avait confiée en fut renforcé.

Ces heures me confirmaient ce que j’avais entrevu dans la prison du château Saint-Ange. Mais surtout elles me faisaient comprendre que les circonstances de notre rencontre n’étaient pour rien dans mon amour pour elle. Ce sentiment était d’une autre nature que ma reconnaissance, et bien davantage encore que ce frisson de désir ressenti entre les pierres. Il abolissait aussi la prudence dont je m’étais juré de faire preuve.

Je pressentais que Silvia me donnerait l’occasion de démontrer que je n’étais pas seulement un ambitieux au service des intérêts d’une famille, d’une lignée dont je voulais servir le nom.

Mais un homme qui ne voulait renoncer à aucun de ses désirs en dépit des règles auxquelles il devait se soumettre.

J’étais pris de vertige en pensant à la singularité de notre future trajectoire, en sentant que nous ne marcherions dans les pas d’aucun des êtres que nous connaissions – qu’aucune route ne pouvait me servir d’exemple."



L'écriture est aussi fluide que le Tibre traversant la Rome de cette époque, les portraits dressés n'ont pas l'ostentation des Palais Romains ou Florentins, l'auteure nous livre des personnages vrais, complexes, ambivalents.

Des personnages aussi fragiles que peuvent l'être les ruines antiques mises au jour à cette époque.

Des apparences qui peuvent avoir la blancheur du marbre et la noirceur des desseins de la réalité.

On alterne entre l'ambiance lumineuse des paysages toscans et l'austérité des palais où se nouent les destins

Amelie de Bourbon Parme réussit ce tour de force que nous plonger dans une Rome que l'on croit connaître...



Et cette idée d'alterner avec ces "confessions-réflexions" d'Alessandro Farnese est absolument ingénieuse. Car ces passages viennent ponctuer le récit par un éclairage très personnel du futur Paul III.



Et pour terminer comme un hommage à ces exergues si bien choisies, le mot de la fin doit-il revenir à

- Quintillien rheteur latin : “L'ambition est un vice qui peut engendrer la vertu.” ou à

- Pierre l'Arétin “L’ambition est le fumier de la gloire.”

À moins que ce ne soit un poète grec, Pindare, qui ait raison

“Sachons donc borner notre ambition : c’est un funeste délire que de soupirer après ce qu’on ne peut atteindre.”



Les tomes suivants nous donneront certainement la réponse...
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Le Secret de l'empereur

ah le bon livre, l’excellent roman ! Je suis tombée sous le charme dès le premier chapitre.

Je sais que certains sont un peu réfractaires au roman historique mais je vous assure celui-là est tout à fait réussi.

D’abord le héros de l’histoire : Charles Quint, l’empereur de la moitié de l’Europe, un homme qui a vu très tôt les couronnes s’amonceler sur sa tête, c’est rare un homme qui n’a rien demandé et qui se retrouve:

Roi de toutes les Espagnes

Empereur du Saint Empire romain germanique, en gros l’Empire Austro-Hongrois

Roi d’Aragon, de Naples et de Sicile

Roi des Pays bas : hollande Flandre et Luxembourg

Duc de Bourgogne donc de la Savoie, de la Franche Comté et du nord de la France : si vous savez « Besançon vieille ville espagnole » nous disait le grand Victor

ouf je crois que je n’ai rien oublié...

1555 Après quarante ans de règne et avoir voyagé partout dans ses possessions, alors qu’il est le souverain le plus puissant il renonce à ses titres, à ses prérogatives, il dépose son sceptre et ses couronnes et « les oripeaux de la gloire ».

Lui qui a combattu Soliman le Magnifique, François Ier et surtout Luther, il veut abdiquer.

Son fils n’est pas du tout réjouit, son frère envoie une fin de non recevoir quant au Pape il est furieux.

Mais Charles Quint est têtu, la goutte l’a rendu quasi infirme et il veut se retirer en Espagne dans un monastère auprès des moines hiéronymites (de l’ordre de Saint Jérôme)

Mais rien n’est simple et le voyage de Bruxelles vers l’Espagne prendra beaucoup plus de temps que prévu.

Dans ses bagages l’Empereur emporte outre un portrait de son épouse, sa collection d’horloges. Leurs mécanismes le fascinent en un temps où la science horlogère a encore une petit parfum d’hérésie. Il ajoute à ses bagages une curieuse horloge portant une mystérieuse inscription en latin, cette horloge le fascine.



J’arrête là mon récit et je vous laisse découvrir plus avant ce monarque hors normes, c’était la première fois qu’un souverain abdiquait depuis ....Dioclétien en ..305

J’ai tout aimé dans ce roman, la façon habile et talentueuse d’Amélie de Bourbon Parme de nous dresser le portrait de son arrière arrière arrière arrière ....grand-père.(j’ai peut-être oublié un arrière)

La passion, voire l’obsession de cet homme pour ses horloges aux mécanismes précis qui résistent au temps comme lui résiste à la maladie avec ses articulations pesantes et douloureuses. La vie dans un monastère perdu en Estrémadure est qui n’est pas à proprement parlé une vie de moine.

C’est traité avec sensibilité, érudition et un joli brin de plume, un rien de suspens en sus.


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Le Secret de l'empereur

1555, l’empereur Charles Quint qui est alors à la tête d’un immense empire (le saint empire romain germanique) voit sa santé décliner. Il est las, fatigué de l’exercice du pouvoir et il décide de se retirer, d’abdiquer en faveur de son fils Philippe et de son frère Ferdinand. Pendant ce long processus d’abdication Charles n’aspire plus qu’à une chose, se retirer dans un monastère isolé à Yuste en Estrémadure.



Il partira de Bruxelles, entouré seulement de ses serviteurs les plus proches et de son horloger Giovanni. Car l’empereur a la passion de l’horlogerie et des horloges dont il possède une fabuleuse collection qu’il emportera avec lui dans sa retraite. Il est particulièrement intrigué par l’une d’entre elles qui, on ne sait comment, a trouvé son chemin jusqu’à lui. Il essaiera sans relâche d’en trouver le mystérieux et insaisissable inventeur, un moine qui semble poursuivi par l’inquisition.



Voici un roman historique captivant qui aborde les dernières années d’un des plus puissants empereurs d’Europe, sur sa longue renonciation aux charges de l’empire mais aussi aux honneurs. Un personnage historique à qui l’autrice redonne vie avec pour toile de fond un empire qui commence à s’effriter et une inquisition puissante, inquiétante, qui combat la réforme pour son plus grand profit en n’hésitant pas à s’attaquer aux personnages les plus puissants. C’est un roman à l’écriture classique qui se saisit d’un sujet original en y ajoutant une note de mystère avec cette horloge astronomique sombrement étrange où les planètes ne semblent pas à leur place.

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L'Ambition

J’ai lu ce livre à la demande de mon libraire qui était très intrigué par celui-ci. Un roman historique dense, premier tome d’une trilogie. Une fois l’accoutumance faite avec cette époque, le style de l’auteur et le genre littéraire, ce livre est plaisant à lire avec un rythme soutenu qui donne envie de connaître la suite. Exigeant par la densité et le propos, je dois reconnaître que je me suis perdue dans les personnages secondaires nombreux , ce qui ne gêne pas la compréhension globale.
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Le Secret de l'empereur

Chose étonnante, Charles Quint au terme de son règne est pressé de quitter son trône, tourner le dos aux courtisans et rejoindre le monastère de Yuste en Espagne pour y mourir. Empereur puissant dont les guerres ont marqué l’histoire de l’Europe, il abandonne tout… ou presque : il emporte avec lui ses horloges qui attirent tous ses soins — une particulièrement plus que d’autres, noire, mystérieuse ; pour comprendre son mécanisme, il charge ses derniers fidèles de trouver pour lui un moine horloger hérétique.



Ce vieillard irascible et obsessionnel devient le maître d’un royaume réduit à la mécanique de pendules. Mais le temps ne se laisse pas dominer aisément. Le lecteur, guidé par une écriture classique, suit les pas de l’ancien monarque vers le monastère d’Estremadure à travers ses souvenirs, ses soupirs et douleurs, relevés avec finesse par cette jeune romancière. Tapis dans sa cellule, il attendra l’arrivée de ce moine comme Giovanni Drogo attend l’ennemi au Désert des Tartares et puis meurt, dans l’abandon ultime, celui de ses rêves de gloire.



Un bon livre à déguster au soleil avec un bon Spritz ou au coin d’une cheminée aux premiers froids de l’automne. Une écriture élégante qui sied à la grandeur de cet étonnant Charles Quint.


Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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L'Ambition

L'ambition raconte, sous forme romancée, la jeunesse d'Alexandre Farnèse, qui deviendra ultérieurement le pape Paul III.

Rien à dire sur l'aspect historique du roman, ou, plutôt, beaucoup de compliments. Bien sûr, l'aspect romancé a obligé Amélie de Bourbon-Parme à présenter comme acquis quelques points qui demeurent débattus par les historiens (comme par exemple les causes de la mort d'Alexandre VI). Reste cependant une plongée dans les règnes de deux papes marquants de la renaissance (Alexandre VI et Jules II), en passant par la cour de Laurent le Magnifique. Amélie de Bourbon Parme réussit à nous faire comprendre un peu mieux cette époque qui nous apparait aujourd'hui comme pure débauche et à nous faire apprécier certains protagonistes.

Hélas, le roman aurait gagné à recevoir un traitement éditorial plus approfondi. Quelques redites et quelques passages peu clairs alourdissent la lecture et c'est bien dommage. Je pense néanmoins que cette lecture, qui vient compléter la lecture précédente d'ouvrages historiques plus académiques me marquera durablement pour la compréhension de cette période.



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L'Ambition

Ce roman m'a beaucoup intrigué, car l'action se déroule en Italie durant la période de la renaissance, on y fait la connaissance d'Alessandro Farnese jeune homme d'église et accessoirement ancêtre de l'auteure Amélie de Bourbon parme. Alessandro va nous raconter son ascension au sein de l'église et nous allons faire la connaissance de pas mal de personnages, mais en particulier de Laurent de Médicis et de Rodrigue Borgia. Alessandro est un homme ambitieux, d'où le titre, mais aussi très réfléchi, car il y a dans c'est différentes cours des jeux d'influences, des enfants illégitimes et aussi des courtisanes très intrigantes. La plume de l'auteure se lit à un bon rythme, elle nous fait découvrir pas mal de chose sur la papauté à cette époque et je lirais le tome 2 pour en découvrir un peu plus.
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Etonnantes histoires de l'Histoire

Les longs traités d’Histoire, ça fait longtemps que je les ai laissés tomber. Je n’ai plus le temps ni la patience de m’y plonger ou alors, les ouvrages, souvent bien trop lourds, me tombent des mains quand je m’endors dessus. Mais j’aime les récits du passé, les intrigues, les événements et les hommes (et femmes) qui ont marqués notre Histoire.



C’est donc avec un réel plaisir et beaucoup de curiosité que je me plongée dans Les « Etonnantes histoires de l’Histoire » d’Amélie de Bourbon Parme.



Sans ordre chronologique, sous forme de brèves « scènettes » classées par thématiques, tout y est : des Borgia, des Bourbon, des Médicis... Charles Quint, Mazarin, Robespierre, Marie-Antoinette... Des Français, des Espagnols, des Anglais, des Italiens… L’Antiquité, le Moyen-âge, la Renaissance, la Révolution française… Des complots, des crimes de sang ou de lèse-majesté, des reines délaissées ou des muses, des passions, des voyages… Autant de destins, de femmes notamment car « l’Histoire, quoiqu’elle soit souvent une affaire d’hommes a beaucoup été faite par des femmes » (p.10), qui appartiennent à notre passé et qui gagnent à être connus. Je connaissais d'ailleurs bon nombre des faits racontés mais j’en ai découvert bien d’autres avec un vif intérêt, en particulier « Le voyage de Louis XVI par procuration ». Voilà une belle manière d’approfondir ses connaissances, de combler ses lacunes, par petites touches, dans un style abordable, léger, agréable à lire.



Certes, on peut déplorer que les histoires soient un peu trop courtes, on aurait envie de pousser plus loin la découverte des événements, de creuser un peu plus les intrigues et la psychologie des personnages mais il faut bien garder en mémoire que ce sont au départ des chroniques qui ont été compilées dans cet ouvrage. Et chacun de ces textes pourraient être le point de départ d’un excellent roman historique (c’est d’ailleurs déjà le cas pour certaines histoires). Et pour celui·celle qui voudraient creuser un peu plus certains sujets, l’auteur a pris le soin de dresser une bibliographie bien fournie pour chacun des textes à la fin de son ouvrage.



Merci aux éditions l’Archipel pour l’avoir donné l’opportunité d’aborder l’Histoire d’une manière tout à fait différente.
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L'Ambition

Très intrigué par ce livre, j'ai passé un superbe moment en compagnie d'Alessandro Farnese à travers la plume d'Amélie de Bourbon Parme. On a ici une grande fresque de la situation politique et religieuse du début de la Renaissance italienne. Évidemment, nous croisons de nombreux personnages historique et j'ai été assez convaincu pour la plupart d'entre eux. On sent qu'il y a eu beaucoup de recherches effectuées. Je serai donc présent lors de la sortie de la suite.
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Le Secret de l'empereur

Charles Quint règne sur ses terres éparses depuis son palais. Son majordome, le colonel Quijada, veille sur lui à l'instar de Guillaume Van Male son serviteur et Martin de Gatzlu son secrétaire. En sus de ces trois proches, le roi s'est adjoint les services de Giovanni Torriano, horloger, car il voue une passion pour les aiguilles, les rouages, les mécanismes. En effet il aime manipuler ses 40 horloges lorsque son état physique le lui permet ; Charles Quint est malheureusement diminué par les crises de goutte. Lorsqu'il remarque une horloge noire atypique dont il essaye de comprendre le mécanisme et le sens, il demande à son horloger de quérir Marcus de Flessingue, horloger réputé.

Pendant ce temps-là, Charles Quint prépare sa renonciation au trône et son départ pour le monastère de Yuste en Espagne. Il doit se défaire de 450 de ses serviteurs pour n'en garder que 150, gérer les hérétiques, faire de son fils son successeur.

Le départ depuis le port de Flessingue va le conduire à destination au terme d'une semaine en bateau. Le transport à cheval avec les porteurs ne va pas être exempt de tracas mais Charles Quint arrive enfin avec en tête de trouver des explications à un mécanisme d'horloge qui l'intrigue.



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Mon avis : j'ai bien aimé la lecture mais il m'a manqué quelque chose de plus consistant, de plus percutant, de plus émouvant pour que j'en fasse un coup de coeur ou une lecture mémorable. Les sujets abordés étaient intéressants que ce soit la renonciation de Charles Quint ou l'horloge noire mystérieuse mais il aurait fallu développer davantage le thème de l'horloge et en faire un sujet avec plus de suspense par exemple. J'ai eu l'impression que l'on m'attisait et que ça retombait tel un soufflé.

L'auteur a réussi à rendre le personnage sympathique, très humain avec sa maladie, ses impatiences, ses râleries, son humour. Il m'a beaucoup plu.

Une mention spéciale pour le tout dernier chapitre, qui ne fait que deux pages et qui m'a beaucoup émue.
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L'Ambition

Une fresque extraordinaire, foisonnante, qui recèle de nombreuses pépites et nous fait découvrir les milieux de pouvoir italiens au coeur de la Renaissance, en particulier la Cour de Laurent de Magnifique, puis celle de Rodrigue Borgia.

Le personnage central, Alessandro Farnèse, est un jeune homme ambitieux, à la fois plein de fougue et éminemment réfléchi. Je l'ai trouvé crédible et il a attiré ma sympathie. Je m'embarquerai donc, quand elles viendront, pour les suites de ses aventures.
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Le Secret de l'empereur

La passion de Charles Quint pour l'horlogerie romancée et qui le montre obsédé par une horloge "hérétique" de son abdication à sa mort et où déçu de son règne, il tente de soigner sa sortie et son départ "en retraite".

Lecture intéressante qui montre la hantise de l'église et de l'inquisition face aux découvertes astronomiques remettant en cause les savoirs qu'elles défendent.
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Etonnantes histoires de l'Histoire

L'ouvrage débute fort bien par cette citation tirée de Pensées de Blaise Pascal : "Le nez de Cléopâtre : s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé."



Aussi, la couverture contient des illustrations en couleurs posant chacune une question qui éveille notre intérêt comme Cortès aurait-il conquis le Mexique sans l'amour de Malinche ? Qui donc était Jeanne de Belleville, devenue pirate pour se venger de Philippe IV ?



Puis, ce recueil regorge de courts récits classés ainsi : Complots et énigmes, Crimes de sang, Reines délaissées, Muses inspiratrices, Alliances imprévisibles, Amours contrariées, Crimes de lèse-majesté, Magie et folie à la Cour, Femmes d'exception, Passions partagées, Ceux que l'on attendait pas. On y retrouve Louis XVII, Les Médicis, les Borgia, Henri IV, Les Bourbons, Blanche de Castille mais aussi Beaumarchais, Mirabeau, Léonard de Vinci et une reine italienne etc...



De plus, l'auteure s'est inspiré des personnages et des lieux de la Grande Histoire de France pour écrire ces textes de fiction mais qui pourraient très bien être véridiques. Ce sont des épisodes puisées dans ses recherches et ses conversations passionnées autour de l'histoire de France qui peuvent très bien paraître aux yeux des lecteurs comme des événements cachés voir oubliés ou inavoués.



Ainsi, on découvre de courtes histoires distrayantes autour des rois et des reines, des intrigues, des passions, des jalousies, des maîtresses, des vengeances, des héritages, des manigances... l'ampleur de la voyance et du spiritisme etc... Et c'est bien connu que les femmes ont toujours été très influentes auprès des hommes !



Le style de l'auteure, Amélie de Bourbon Parme, est captivant. Elle écrit ces histoires courtes, mais intenses, simplement et de façon piquante en rajoutant une pincée d'humour. "Étonnantes histoires de l'Histoire" est un recueil divertissant où l'Histoire excite toujours autant notre curiosité. A découvrir sans hésitation !
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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L'Ambition

Au XVe siècle a commencé à se développer l'ambition d'une famille autour du trône papal.

C'est le début de l'ascension de la famille Farnèse.

Bienvenue dans « L'Ambition », premier tome des « Trafiquants d'éternité » d'Amélie de Bourbon-Parme qui retrace cette histoire !



Et j'ai beaucoup aimé ce roman, avec tout de même un petit « moins ».

Déjà, le roman est en fait le récit de l'ascension d'Alessandro Farnese, entrecoupé de remarques de son lui vieilli et commentant les époques qu'on traverse. Et j'ai beaucoup aimé cette narration, sans en dévoiler trop, les interruptions amènent des accents dramatiques qui font attendre la suite.

J'ai aussi adoré la dimension familiale autour du pouvoir, le but du roman c'est la montée d'Alessandro vers le trône de pape, mais on garde quand même une forte dimension familiale, dans les intrigues comme les relations et ça reste cool.



Ce que j'ai trouvé un peu dommage en revanche, c'est le traitement des sous-intrigues...

Avec les ellipses, je trouve qu'on perd un peu de développement, de relations et de fins pour ces intrigues, assez essentielles à l'histoire de base...

L'ascension au pouvoir vient avec beaucoup d'intrigues, et là, soit on passait totalement la résolution, apprise 5 mois après les faits, soit on en loupe le début, appris 5 mois après les faits, et je trouve ça dommage de perdre tout ce développement. Ça ferait le roman beaucoup plus long mais aussi beaucoup plus linéaire je pense.



En bref, j'ai quand même beaucoup aimé lire ce roman, j'adore les intrigues de pouvoir, j'adore les histoires de famille, et malgré les petits manques, je suis curieuse de continuer à suivre Alessandro dans ses ambitions.
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L'Ambition

Amélie de Bourbon a dans ce roman raconté la vie de son aïeul Alessandro Farnese qui sera pape sous le nom de Paul III. Alessandro Farnese va se faire enfermer dans le château Saint Ange. Il arrivera à s'échapper de sa prison. L'autrice nous fait découvrir via les yeux de son ancêtre la vie dans la péninsule italienne morcelée en petits états qui se jalousent avec le plus important Rome et les possessions pontificales. Amélie de Bourbon Parme nous montre la vie à Florence sous Laurent le Magnifique avec son fils qui ne peut rivaliser intellectuellement avec lui et son neveu Jean qui sera pape. L'écrivaine nous montre l'habileté qu'a Alessandro Farnese déploie pour parvenir à ses fins. Il se sert de sa sœur pour devenir cardinal et il s'allie avec les Borgia (le pape Alexandre VI et son fils César) pour rassasier son ambition. Or, il n'est pas le seul à avoir de l'ambition : tout le Sacré Collège se jalouse et calcule le nombre de ducats que possède tel ou tel cardinal. Alessandro Farnese sait aussi compter que sur lui-même pour s'enrichir. Il est loyal en n'abandonnant pas Cesar lorsque celui-ci à tout perdu : il va lui rendre visite.

Amélie de Bourbon Parme a écrit un excellent roman, vivement les deux autres.
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Le Secret de l'empereur

Dans la solitude de l’esprit de chacun se cachent des secrets et des rêves.

Mais quand il s’agit de CHARLES QUINT ,monarque le plus puissant du monde qui porte la couronne du Saint-Empire romain germanique et gouverne avec poigne cet empire sur lequel le soleil ne se couche jamais, cela devient époustouflant.

CHARLES QUINT décide ,seul, de quitter le pouvoir pour rentrer dans un monastère en emportant dans sa solitude des horloges.

Ili s’apprête à voir s’écouler le temps en regardant cet objet comme un vivant, choisissant de consacrer sa vie au seul horloger qui soit. c’est à dire DIEU.

Un très bon livre étonnant
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Le Secret de l'empereur

Les sujets abordés sont intéressants et retrace l'histoire de l'abdication de Charles Quint, ainsi que sa passion, voire son obsession pour ses horloges aux mécanismes précis, dont une horloge noire mystérieuse et "hérétique"...



L'intrigue est simple, mais un peu répétitive ....et le milieu du roman se traîne un peu en longueur.... mais Amélie de Bourbon Parme a réussi à rendre le personnage de Charles Quint sympathique et très humain malgré sa maladie,ses râleries et son humour...

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L'Ambition

500 pages au cœur de la renaissance italienne.

Nous pouvons y croiser Laurent de Médicis et ses enfants lors de grands banquets fastueux.

Nous pouvons vivre les intrigues politiques et familiales de la famille Borgia.

Ou tout simplement suivre les péripéties du héros de cette histoire, Alessandro Farnese.

Pas un moment, je ne me suis ennuyée dans cette lecture qui m'a donnée l'impression de visiter cette époque et de rencontrer ces grands noms.

Je m'incrustais dans leur discussion, je me faufilais dans les couloirs du palais du Pape.

Ravie de cette découverte !



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