S'il y a eu des controverses sur l'origine du nom de Brest, il n'y en a pas eu quant à celle des premières fondations du château qui ont, depuis longtemps, été reconnues comme romaines, notamment celles des courtines s'étendant de part et d'autre de la porte d'entrée de l'enceinte, c'est à dire constituant le premier mur érigé pour couper la pointe dite du château, ce qui était l'opération de retranchement la plus évidente ...
Pour le "grand public" - avec une logique digne de Mr Lapalisse - tout marin en uniforme, portant un fusil, est un fusilier marin.
Le béret à lettres d'or, le pompon rouge, le légendaire col bleu et les guêtres blanches déchaînent irrésistiblement l'enthousiasme des foules lors des défilés militaires aux accents de :
Voilà les gars de la Marine
Quand on est dans les Cols bleus
On n'a jamais froid aux yeux
Partout, du Chili jusqu'en Chine ....
Les fusiliers sont chargés d'encadrer les compagnies de débarquement que tout navire peut être amené à mettre à terre pour des opérations de guerre.
C'est à ce titre qu'ils ont combattu pendant la guerre 14-18 sur les champs de bataille de Dixmude et aux Dardanelles où ils se sont couverts de gloire.
Les fusiliers participent à la mise en oeuvre de la D.C.A. des bâtiments, ils sont également chargés de veiller à l'ordre et à la discipline à bord ; enfin ils constituent les meilleurs moniteurs d'éducation physique et des sports des équipages.
La diversité et l'importance des fonctions que sont amenés à remplir les fusiliers en font une spécialité de choix qui requiert une grande endurance physique et des qualités morales et militaires de premier ordre.
La magnifique façon dont les fusiliers-marins ont rempli leur devoir pendant la guerre 14-18 a conduit le ministre de la Marine à leur donner un drapeau, symbole des glorieuses traditions qu'ils ont toujours maintenues.
(extrait de"Nos Marins" - livret illustré édité par la Marine Nationale en 1943)
Les vieillards qui ont vu Cherbourg en 1780 ont bien du mal à le reconnaître aujourd'hui.
Une baie profonde de quatre mille mètres et large d'autant entre les extrémités de ses promontoires, était ouverte, depuis le commencement du monde, à tous les vents de l'ouest à l'est en passant par le nord.
Au fond de cette baie se trouvait une petite ville démantelée peuplée de huit mille habitants et un port de commerce incapable de recevoir des vaisseaux de guerre.
A l'est de cette ville s'étendait une côte plate et sablonneuse où la mer n'a point de profondeur.
A l'ouest il y avait un long banc de rochers au pied desquels il restait, en certains endroits, cinq mètres d'eau à marée basse.
Tel était Cherbourg avant le commencement des travaux ...
C'est donc cette belle journée du 31 août 1666 qui vit, sur le terrain, la naissance de ce qui devait devenir Lorient.
Venus à cheval, en carioles, mais surtout en barques d'Hennebont, Pont-Scorff et Port-Louis, tous les intéressés et les curieux se rassemblèrent sur la pointe de Bec-er-Roshellec-er-Rohean où débarquèrent, en particulier, le Sénéchal et sa suite, venus d'Hennebont par le Blavet, ainsi que Denis Langlois et la sienne, venus du Port-Louis par les rades de ce nom et de Penmané.
Le Sénéchal lut le texte - tronqué - de l'ordonnance royale du mois de juin précédent et annonça qu'il allait procéder, sur les indications du représentant de la Compagnie*, au jalonnement du terrain qu'elle estimait nécessaire pour établir ses chantiers....
* la Compagnie des Indes Orientales
C'est en vain que le Grand Amiral Raeder réclame à Hitler le concours de l'aviation allemande pour la protection de ses sous-marins et des forceurs de blocus dans le golfe de Gascogne. Goering, toujours réticent pour la collaboration avec la marine, n'a jamais porté son attention sur ces problèmes.
Vauban qui, en 1681, venait d'agrandir le port de Dunkerque avait présenté un projet du même ordre pour celui du Havre, mais ce fut surtout, après la paix de 1763, puis celle de 1783, que l'essor du commerce maritime du Havre fut freiné par l'exiguïté de son port et le peu de développement de ses quais, ce que l'ingénieur Frissard rappelait en précisant, qu'en 1780, le commerce maritime du port était effectué par cent cinquante navires d'un tonnage moyen de 150 à 160 tonneaux !
Les armateurs affrétaient des navires à Honfleur, et même en Hollande, parce que le port du Havre leir paraissait, ni assez grand, ni assez sûr ...
Voisin la Hougue, professeur d'hygrophie dans la première moitié du XVIIIème siècle et qui a écrit, de 1720 à 1728, la première Histoire de l'ancien Cherbourg, y affirmait que l'Île Pelée était encore attachée au continent vers le milieu du XVIème siècle, mais Pierre de Chantereyne écrivait à la même époque, que l'on trouvait dans un manuscrit datant du règne de François 1er l'expression "Île Pelée", ce qui prouverait que la séparation d'avec le continent aurait eu lieu avant 1547 ...