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4/5 (sur 28 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Chicago (USA) , le 14/12/1951
Biographie :

Née en 1951, Amy Hempel a grandi à Chicago et à Denver jusqu’à l’âge de seize ans avant de rejoindre sa famille installée à San Francisco. Après une série de drames familiaux et personnels – dont le suicide de sa mère –, elle déménage à New York en 1975 ; journaliste, elle occupe différents postes dans l’édition, puis intègre un atelier d’écriture dirigé par Gordon Lish, écrivain et éditeur de Raymond Carver, Barry Hannah, Mary Robison, ses premières influences... au même titre que Grace Paley, Leonard Michaels, Ann Beattie, John Cheever, Jayne Anne Phillips... Les éditions Cambourakis entendent faire découvrir – ou redécouvrir – l’intégralité de son œuvre, projet entamé en novembre dernier avec la parution de En forme de cœur, le troisième de ses quatre recueils de nouvelles.

Source : éditions Cambourakis
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Un jour j'ai demandé au jardinier ce qui n'avait pas marché avec mes tulipes. La dernière fois que j'en ai planté, (ça fait des années que je suis ici), elles avaient fleuri à ras du sol - fleuri sans tige, on aurait dit un tapis de plantes rampantes. Le jardinier dit que c'est le résultat d'une piètre estime de soi. Puis il avait ri de mon expression et dit que c'était un cafouillage de bulbes, ils ne devaient pas avoir été plantés assez profond et s'étaient donc alternativement réchauffés, puis refroidis, puis réchauffés et avaient fini par cafouiller, et décidé de fleurir.
Je ne dis pas au jardinier que je les avais plantés moitiés moins profond que ce qui était recommandé pour leur épargner l'effort de pousser à travers toute cette terre.
(En forme de cœur)
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Je sais que les maisons brulent et qu'on devrait se demander ce qu'on veut sauver avant que l'incendie ne commence. Ce n'est pas que, dans l'émotion, tout semble avoir la même valeur. C'est que rien ne semble valoir la peine d'être sauvé. même pas la vie.
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Je ferme la porte et je me fais couler un bain.
La plupart du temps on ne l'entend pas vraiment. Un pouls, ça se sent. Même quand on est à peu près tranquille. On l'entend parfois à travers l'oreiller, la nuit. Mais je sais un endroit où on peut l'entendre mieux que ça.
Voilà comment on s'y prend. On s'installe dans une baignoire pleine d'eau, on s'y allonge. On s'adosse et on attend que les rides se calment en surface. Alors on inspire profondément, on glisse la tête sous l'eau, et on écoute son coeur qui gambade.
(Dans une baignoire)
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Warren a une île en forme de cœur et moi, la figure en forme de cœur.
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Elle parlait de son travail avec les malades en fin de vie. Elle apportait sa harpe à leur chevet et elle chantait.
"Ce n'est ni de la fausse compassion, ni un concert privé, disait-elle. Il s'agit de musique palliative, de thérapie musicale. La harpe invite le patient à vivre l'instant présent, afin que quelque chose de nouveau puisse apparaître. Idéalement, la musique peut servir à suspendre le temps, voire aider les malades à se libérer du temps qui nous enchaîne."
Elle expliquait qu'elle ne chantait jamais des airs que les gens connaissaient déjà, car cela ne servirait qu'à retenir les malades alors que l'objectif était de les aider à lâcher prise.
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J'exagère pour que vous appreniez à me connaître plus vite.
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Avant de me coucher, je passais un quart d'heure à pétrir des balles de caoutchouc. L'un des traitements consistait à me muscler les doigts. Le docteur disait qu'il me le prescrirait tant que je ne pourrai pas boutonner mon corsage, figure de style pour quelqu'un qui vit en chemise de nuit de coton.
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J'ai perdu ma montre le jour où nous nous sommes rencontrés. Sans montre, pour savoir l'heure, j'ai pris la télécommande et j'ai mis la chaîne météo. Ainsi, essayant de rattraper le temps, j'ai traqué des tornades dans les États des plaines. Une montre perdue, il va me falloir trouver ce que cela signifie. Moi qui, au-dessus et au-delà des précautions normales, fais des gestes destinés à amadouer le sort. Comme de placer mes chaussures devant la porte de ma chambre, tournées l'une vers l'intérieur et l'autre vers l'extérieur - et ce, pour empêcher les cauchemars - alors que cela me donne l'air de ne pas savoir si j'arrive ou si je m'en vais. Je suis superstitieuse et ne change jamais les draps du lit le vendredi (cela donne au diable la maîtrise de nos rêves). Quand j'ai voulu mesurer tes intentions et que tu as accepté de me rencontrer pour prendre le thé, j'ai jeté des pépins de pommes dans un feu en disant : "Si tu m'aimes, saute en l'air, si tu me hais, meurs par terre." Une montre perdue, il va me falloir trouver ce que cela signifie. Je suis superstitieuse, et parfois mes idées s'embrouillent, j'ouvre un parapluie avant de sortir de la maison mais jamais, au grand jamais, je ne porte de lunettes de soleil à l'intérieur.
(En forme de cœur)
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Ceux qui ne parviennent pas à répéter le passé sont condamnés à s'en souvenir.
(Phrase attribuée par l'auteur à Mark O'Donnell)
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"La chance, ce n'est pas de la chance, disait le père à ses enfants. La chance, c'est la rencontre de la préparation et de l'occasion."
Le garçon appuya la considération paternelle. "C'est ce que disent les vrais gagnants"" approuva-t-il.
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