Prescott. Oregon. Trois garçons populaires ont violé Lucy lors d'une soirée. Elle a porté plainte. Elle est devenue la paria de la ville... Quand Grace, nouvelle venue au lycée de Prescott, découvre cette histoire, elle refuse de rester les bras croisés. C'est le début des "Filles de nulle part" et d'une aventure féministe, de la découverte de la sororité à... la justice, enfin ?
Je vous embarque avec Grace et ses amies, et vous invite à découvrir un sujet peu présent dans la littérature : l'autisme au féminin ! Et plus spécifiquement du syndrome d'Asperger. Pourquoi, d'ailleurs, y aurait-il un "autisme au féminin" ? Je vous explique tout ça, à partir du travail et de luvre de Julie Dachez ! C'est parti ?
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Le silence ne veut pas dire oui. Un non peut-être pensé et ressenti sans jamais être prononcé. Il peut être hurlé en silence à l'intérieur. Il peut se trouver dans la pierre muette d'un poing serré, les ongles s'enfonçant dans la paume. Les lèvres scellées. Les yeux fermés. Son corps à lui ne faisant que prendre, sans jamais demander, n'ayant jamais appris à interroger le silence.
Qu'est ce qui est pire : mentir sur ce qu'on est , ou ne pas savoir du tout qui on est ?
A trois kilomètres à l'ouest, une fille cherche sur Internet comment perdre dix kilos. (…)
*
De l'autre côté de l'autoroute, une fille couche avec son copain pour la seconde fois de sa vie. Cette fois, ça ne fait pas mal. Cette fois, elle remue les hanches. Cette fois, elle commence à comprendre pourquoi on en fait toute une histoire.
Ce qu'il y a , c'est que les gens ne veulent pas entendre une chose qui va leur rendre la vie encore plus difficile, même si c'est la vérité. les gens détestent devoir changer de point de vue. Alors au lieu d'admettre que le monde est moche, ils chient sur le messager qui vient le leur dire.
Parfois, la seule chose qui soit pire que la mort, c'est la survie.
Ça va ça va tout va bien. Même si le lit tourne même si je n'arrive pas à garder les yeux ouverts même si je ne suis même pas sûre qu'il connaisse mon prénom même si même si même si son corps est trop lourd sur le mien et si je n'arrive pas à bouger je n'arrive pas à respirer je ne peux plus respirer je ne veux pas je ne veux plus je veux le repousser mais mes poignets sont immobilisés et je n'ai plus ma culotte et c'est trop tard c'est trop tard c'est trop tard pour dire non.

Chères amies,
Comme il semble que ce ne soit pas toujours bien compris, disons les choses très clairement.
Profiter de quelqu’un qui a bu, c’est malsain et cruel.
C’EST DU VIOL.
Faire boire une fille pour coucher avec elle, ce n’est pas « la détendre un peu ». Ce n’est pas une technique de séduction.
C’est du VIOL.
Coucher avec quelqu’un qui n’est pas en mesure de consentir ne fait pas d’un mec un veinard, ça fait de lui un VIOLEUR.
Compris ?
Sans qu’on sache pourquoi, tout le monde s’est résigné à ce que ce soit ainsi. À penser que les mecs sont comme ça. Que c’est juste une situation que les filles doivent gérer. Mais nous ne voulons plus l’accepter. Nous ne laisserons plus les hommes décider de ce qu’ils font de notre corps.
Si cela vous est arrivé, ce n’est pas votre faute. Nous sommes là pour vous. Nous sommes là pour nous toutes.
Ensemble, nous sommes bien plus fortes que ces insanités que nous avons supportées beaucoup trop longtemps. Ensemble, nous pouvons changer les choses.
Rejoignez-nous !
La prochaine réunion aura lieu le jeudi 29 septembre, à 16 heures, dans l’entrepôt de l’ancienne cimenterie d’Elm Road.
Nous, les Filles de Nulle Part
- Tu me laisses tes frites ? demande Erin.
- Et ton régime cru, bio, vegan et sans gluten, alors ?
- La révolution, ça me donne faim.
Prescott ( Oregon).
Population : 17 549 hab. Altitude : 176 m au-dessus du niveau de la mer. (…)
Et tant de filles qui vivent là. Tant de presque-femmes, qui attendent que leur peau s'ajuste sur elles.
- Est-ce que tu as peur ? demande sa mère ,
Sans accuser, sans juger. Juste une question. Elle veut juste savoir ce que ressent sa fille.
- A fond, répond Rosina.
Pour n'importe qui d'autre, le hochement de tête de sa mère serait presque imperceptible, mais pour Rosina c'est comme une montagne qui bouge. Une petite étincelle de gratitude passe en elle, comme un unique battement de cœur, et c'est plus que suffisant. Leur amour est à cette échelle.