Plus d'infos sur cette vidéo : http://editionscharleston.fr/amy-tan-vous-parle-de-belles-de-shanghai/
Dans cette vidéo, Amy Tan vous parle (en français !) de son roman Belles de Shanghai et vous confie la genèse de cette histoire, ce qui l?a poussée à écrire ce roman émouvant.
Pour découvrir ce roman émouvant, c'est par ici :
Lorsqu'un homme a tout perdu, il se bat sans peur.
Lorsque les gens déclarent qu'une idée est irréalisable, elle devient irréalisable.
Pourquoi l'amour se termine-t-il si vite et la haine dure-t-elle éternellement ?
"Un portrait, avait-elle dit un jour, doit montrer le modèle en train de respirer pendant qu'on le peint. Il doit capter son souffle."
Elles reviennent à leurs cacahuètes douces et à leurs histoires. Elles redeviennent petites filles, rêvent des temps heureux du passé et des temps heureux à venir. Un frère de Ningbo qui fait pleurer sa sœur en lui remboursant neuf mille dollars plus les intérêts. Un fils cadet qui réussit si bien dans le commerce des télévisions et des stéréos qu'il expédie des surplus en Chine. Une fille dont les bébés nagent comme des poissons dans leur piscine de Woodside. De si jolies histoires. Les meilleures. Des histoires de chance, des histoires de bonheur.
Et moi j'occupe la place de ma mère à la table de mah-jong, l'est, là où toute chose commence.
Notre monde est plein de promesses passagères et de fourberie. Par pure nécessité. Nous ne sommes pas méchants, il nous faut simplement survivre. Seuls quelques pas séparent la réussite de l'échec.
Le destin nous avait réuni comme le vent assemble deux grains dans un nuage de pollen, puis nous avait de nouveau séparés.
« Quoi que je fisse, j’avais peur du père étranger présent dans mon sang. Son caractère se manifesterait-il en moi, me rendant encore plus chinoise ? Et si cela arrivait, à quel monde appartiendrais-je ? Que me serait-il permis de faire ? Qui aimerait une fille à moitié haïe ? » (p. 60)
Teddy m'a dit un jour que c'était normal de se sentir seul. Le coeur diffère d'un individu à l'autre et nous ne savons même pas comment. Lorsque nous tombons amoureux, nos coeurs, comme par miracle, oublient ces différences, ils s'unissent et tendent vers le même désir. Finalement, les différences reviennent et alors bonjour les séparations et les rabibochages et, dans l'intervalle, la peur et un sentiment de solitude. Cependant, si l'amour résiste à la douleur causée par ces différences, il faut le garder précieusement.
Elle se rajeunissait encore plus que la dernière fois où elle m’avait menti sur son age. « Tu as été une mère pour moi,
insistai-je.
- Impossible. Je suis trop jeune. »
Je dus répéter ma phrase une troisième fois avant qu'elle n'acceptât ma déclaration sans douter de ma sincérité. « Personne n'aurait pu m'aimer autant que toi, à part une mère.
- Pas même Edward ?
Personne. Seulement une mère. Seulement toi. »